Le Destin aux deux écritures
117 pages
Français

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Le Destin aux deux écritures , livre ebook

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Description

Le commandant Alain Prieure se tue accidentellement à bord d’un Boeing d’Air France alors qu’il transporte 364 passagers dont Tony, célèbre vedette italienne du tennis, au sommet de son art. Le pacha du Boeing se réincarne au travers d’un ordinateur qu’il avait préprogrammé. Chaque nuit le fils dialogue avec son père, quand un étranger apparaît lui aussi sur l’écran : ce sera Tony qui le chargera d’une bien étrange mission.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 février 2013
Nombre de lectures 1
EAN13 9782312007960
Langue Français

Extrait

Le Destin aux deux écritures

Michel Crasnianski
Le Destin aux deux écritures













LES ÉDITIONS DU NET 70, quai Dion Bouton 92800 Puteaux
« Malgré l’avancé de l’homme,
Il y aura toujours des mystères inexpliqués. »























© Les Éditions du Net, 2013 ISBN : 978-2-312-00796-0
Préface
Assis devant un ordinateur, en cette fin de siècle qui n’a pas fini de nous étonner, c’est peut-être vous.
Un soir, car ce ne peut être qu’un soir, enveloppé dans une atmosphère de mystère, l’ordinateur se met à vous répondre, animé comme un humain.
Aucune greffe humaine n’a été tentée sur une mémoire d’ordinateur… Ça se saurait.
Les journaux et les télévisions seraient au courant, et en quelques heures, la nouvelle aurait déjà fait le tour de la terre.
Plus incroyable si l’ordinateur écrivait et répondait comme le ferait un être cher disparu. La science elle-même n’en est pas à ce stade. S’agirait-il d’une nouvelle race de fantôme bien décidée à se faire entendre par autrui ?

Vol AF 655
– Mesdames, Messieurs, le Commandant Prieure est heureux de vous accueillir à bord de ce Boeing 747 d’Air France pour le vol Bangkok Paris que nous rallierons en onze heures et trente-six minutes…
Le vol commencé depuis neuf minutes est un vol de routine pour le commandant Prieure, habitué à rallier les grandes capitales internationales des vols longs courriers.
Alain Prieure est devenu pacha à l’âge de quarante-sept ans ; il en a maintenant cinquante-trois. Son visage est jovial, éclairé par deux yeux bleus et surtout par des cheveux blonds coupés en brosse, comme un champ de blés après la moisson.
Alain est un passionné d’aviation et bien sûr de mathématiques, mais son hobby suprême reste l’informatique.
Alain s’étire de tous ses membres supérieurs bien que son regard reste rivé sur les instruments ; c’est son co-pilote qui a pris la relève depuis trente secondes, le décollage étant terminé ; le gros oiseau blanc se trouve aux environs des 7000 pieds.
La porte du poste de pilotage s’ouvrit. Barbara, l’hôtesse des premières, apparut. Grande, blonde, au visage nordique, elle demanda d’une voix suave :
– Voulez-vous une boisson commandant ? Et vous Marc ?
– Un café, répondit le commandant, tandis que Marc, le co-pilote, réclamait un Coca.
L’hôtesse disparut de la cabine, son immuable sourire sur les lèvres ; elle croisa le regard de Marc. Bien que ce sourire fût destiné plus précisément au commandant, elle n’en laissa rien paraître. Il est vrai que le commandant, en plus de ses galons, avait un charme dix fois supérieur à son co-pilote, malgré une différence d’âge de quinze ans au profit de Marc. De plus, ce dernier, commençait à perdre ses cheveux de façon inquiétante.
Le commandant Prieure, les yeux fixés sur les cadrans, suivait les paramètres des instruments ; le pilote automatique était branché, maintenant son cap avec certitude. Le commandant tourna la tête s’adressant à l’ingénieur mécanicien :
– Jacques, on a un vent fort dans le nez, pouvez-vous vérifier si l’on ne sera pas court en carburant ?
– Non sir, répondit ce dernier qui avait servi de nombreuses années dans l’U.S Army, mais je vous le confirmerai d’heure en heure.
Barbara, chef de cabine, s’occupait des premières, pleines à craquer en ce début d’année. Bon nombre de passagers avaient passé les fêtes du jour de l’An à se faire dorer du côté de Phuket. Parmi eux, des P.D.G, une ancienne actrice américaine et une vedette du tennis : le play-boy des courts en la personne de Tony Vibrato.
Barbara remplit une coupe et la porta à Tony. Derrière son sourire, elle dévisagea la vedette, non pas que cela fut une habitude (les premières classes transportaient souvent une personnalité) mais, comme avait coutume de le rappeler un des membres de l’équipage : « les premières, c’est comme les Galeries Lafayettes, il se passe toujours quelque chose ».
Tony lui rendit son sourire et la remercia ; Barbara eut le temps de voir comme il était effectivement beau. Il y avait en lui un mélange de Julio Iglesias et de Don Johnson, une chevelure très brune et des yeux d’un bleu si pur qu’ils semblaient trempés dans de l’OBAO. Tony était bien sûr italien et avait pris la relève des meilleurs tennismen mondiaux. C’est lui qui avait envoyé au tapis des Becker, Lendl, Edberg, renvoyant du même coup au filet tous ces visages nordiques ou des pays de l’Est qui avaient succédé à "Ice Borg". Le public de toutes les nations adulait ce champion d’une nouvelle race, au visage ouvert, au sourire large et plein d’expression, comme seul savait le faire Noah, qui venait de prendre sa retraite.
Le siège d’à côté était occupé par une charmante blonde, paraissant 20 ans, qui était sa dernière conquête mais que Barbara ne connaissait pas.
La vieille actrice américaine appela l’hôtesse sous un prétexte futile, puis lui demanda qui était ce passager en vis à vis, de l’autre côté de l’allée, et jura que de son temps, on n’attachait pas autant d’importance à ce qui n’était, à ses yeux, qu’un saltimbanque ou un « jongleur ».
Barbara s’affairait dans la « kitchenette » en compagnie de l’hôtesse de la classe affaire, quand Françoise, de la classe économique vint les rejoindre. Elle commenta les petits potins de cabine, puis en vint très vite au sujet qui la préoccupait. Barbara la voyait arriver comme un building de quarante étages, mais la laissa faire son approche avec beaucoup d’amusement.
– Il paraît que l’on transporte une vedette de tennis ! Affirma Françoise.
– Il paraît, répondit laconiquement Barbara, tout aussi innocemment, forçant Françoise à se dévoiler complètement.
– Barbara, est-ce que tu permets que je le vois, il parait qu’il est super !
– Ok, ma belle, prends le plateau là-bas. Il a réclamé une boisson. Sers-le.
Françoise ne se le fit pas dire deux fois. Par contre, elle ignorait que le champion n’avait rien commandé.
– Votre Perrier, Monsieur.
Tony Vibrato posa la revue qu’il lisait. Son visage étonné apparut rayonnant, éclairé par ses yeux bleus et ses dents blanches ; Tony répondit en français :
– Je n’ai rien commandé, mais un Perrier, c’est bon pour moi, je l’accepte volontiers.
Françoise comprit, mais il était trop tard. Cela ne fit qu’ajouter à sa confusion et à la bouffée de chaleur qui remontait depuis le bas de ses reins jusqu’à ses pommettes saillantes. Le regard sur la compagne de Tony la glaça d’un émoi supplémentaire, ce dont elle n’avait vraiment pas besoin en cet instant.
De retour dans la kitchenette, Françoise leur dit :
– Merci les filles, bravo pour le Perrier !
Elles se regardèrent puis éclatèrent de rire ; Françoise secoua la tête. Les mèches brunes qui encadraient son visage se balançaient à contretemps, l’ouvrant et le fermant comme un rideau de théâtre. Puis, elle disparut dans le couloir qui menait à la classe économique. Les deux hôtesses déposèrent les plateaux aux douze passagers de première classe ; il y avait une heure que le Boeing avait décollé, l’altitude était de 8 600 mètres.
Barbara s’arrangea, se maquilla les joues, insistant sur le blush ; elle avait remarqué qu’à chaque fois que le champion s’adressait à elle, elle avait l’impression de rosir bêtement. Tony était un Dieu vivant, impressionnant par son visage hâlé et surtout son sourire à couper le souffle. Musclé, mais sans plus, il était vêtu des pieds à la tête de la marque de son dernier sponsor. Son trouble fut à son paroxysme quand Tony se leva pour passer aux toilettes ; son buste était puissant sans ostentation, son corps bien proportionné devait mesurer dans les un mètre quatre-vingt-trois.
Après avoir reçu confirmation de l’ingénieur mécanicien que le kérosène serait suffisant pour atteindre Paris, le commandant Prieure s’étira encore, scrutant une nouvelle fois tous les compteurs. Il se leva, confiant le vaisseau aux mains du co-pilote. Comme à son habitude, Alain Prieure

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