Le Donjon de Naheulbeuk (Saison 3) - La Couette de l Oubli
140 pages
Français

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Le Donjon de Naheulbeuk (Saison 3) - La Couette de l'Oubli , livre ebook

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140 pages
Français

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Description

(Re)découvrez la plus célèbre saga de fantasy parodique !
Si les héros du Donjon de Naheulbeuk avaient bien rempli leur contrat auprès de leur commanditaire, le sorcier Gontran Théogal, en lui rapportant la douzième statuette de Gladeulfeurha, ils ont, à leur insu, rendu un grand service à Dlul, le dieu du sommeil et de l’ennui. Ce dernier menace à présent d’engloutir le monde dans la Grande Couette de l’Oubli Éternel.
Qui d’autre que nos héros pour sauver le monde ? Mais entre les guerres de religion qui agitent les terres de Fangh, les objectifs incertains des Oracles et le déplorable humour nain, ça s’annonce compliqué !
Feuilleton audio devenu culte, Le Donjon de Naheulbeuk a été décliné en BD, en roman et en jeu vidéo en 2020.

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Informations

Publié par
Date de parution 19 avril 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782756434759
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

John Lang
Le Donjon de Naheulbeuk
1 – La Couette de l’Oubli

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© 2021, Pygmalion, département de Flammarion, pour la présente édition
 
ISBN Epub : 9782756434759
ISBN PDF Web : 9782756434773
Le livre a été imprimé sous les références :
ISBN : 9782080245595
Ouvrage composé et converti par Pixellence (59100 Roubaix)
Présentation de l'éditeur
 
(Re)découvrez la plus célèbre saga de fantasy parodique
Si les héros du Donjon de Naheulbeuk avaient bien rempli leur contrat auprès de leur commanditaire, le sorcier Gontran Théogal, en lui rapportant la douzième statuette de Gladeulfeurha, ils ont, à leur insu, rendu un grand service à Dlul, le dieu du sommeil et de l’ennui. Ce dernier menace à présent d’engloutir le monde dans la Grande Couette de l’Oubli Éternel.
Qui d’autre que nos héros pour sauver le monde ? Mais entre les guerres de religion qui agitent les terres de Fangh, les objectifs incertains des Oracles et le déplorable humour nain, ça s’annonce compliqué !
Feuilleton audio devenu culte, Le Donjon de Naheulbeuk a été décliné en BD, en roman et en jeu vidéo en 2020. Son créateur, John Lang, alias Pen Of Chaos, est un musicien, humoriste, graphiste, auteur, webdesigner et game designer français.
Le Donjon de Naheulbeuk
1 – La Couette de l’Oubli

L a Couette de l’Oubli
P rologue
Extrait des « Chroniques des Aventuriers Célèbres en Terre de Fangh », par Glibzergh Moudubras.

[…] En l’année 1498 du Calendrier de Waldorg, on raconte l’émergence d’une compagnie sans véritable nom, qui fit parler d’elle à la suite d’une quantité impressionnante de faits d’armes particulièrement audacieux. Chipia l’erudite les décrivit comme « de redoutables bretteurs aussi habiles qu’imprévisibles », alors que l’ensorceleuse Nak’hua Thorp en parlait dans son journal comme d’un « ramassis d’incapables particulièrement doués pour la fuite et les erreurs de jugement ». Le chroniqueur Siegmund Krönfeld quant à lui refusa d’y consacrer le moindre article. Il est donc difficile d’y voir clair, et c’est ainsi que leur légende a perduré, vacillant comme la flamme entre le mépris, le doute et la vénération.
 
Sortis de nulle part, ils apparurent au deuxième jour de la Décade des Moissons Tardives, à la porte du Donjon de Naheulbeuk. Un rôdeur, une elfe, un barbare, un nain, un ogre, une magicienne et un voleur, qui bravèrent en un temps record les dangers multiples de cet établissement donjonnique renommé dont personne n’était jamais sorti, semble-t-il. Après avoir déjoué de nombreux pièges, ils s’emparèrent d’une collection de statuettes prophétiques à la suite d’une bataille contre le redoutable maître des lieux, le tout-puissant Zangdar. Puis, ils furent ensuite signalés à Valtordu, dans le village de Chnafon, et dans plusieurs bourgades de petite taille. Plusieurs témoins affirmèrent qu’ils « avaient coutume de semer la panique et le désordre ». On leur attribue la disparition du comte Archein von Drekkenov, aussi connu comme le Vampire Hémophile, et le suicide incompréhensible du célèbre Song-Fu, sage centenaire qui avait pourtant dédié sa vie à l’assistance aux aventuriers. Ils auraient également défait les redoutables Hommes-Poireaux, les sauvages Mangeurs de Chair humaine de la forêt de Schlipak, le Chemin de l’Oubli, le terrible bandit Tarken et ses compagnons, ainsi que la fameuse énigme de Lorelenilia de Nilnerolinor, reine des Elfes Lunelbar. Certains racontent qu’ils auraient bravé le château de Gzor, mais sans en apporter la preuve. Cette dernière anecdote tient probablement du canular.
 
Et ainsi donc, sur une période courte d’une dizaine de jours, la compagnie « sans nom », jusqu’alors inconnue et insoupçonnée, se fabriqua cette solide légende teintée de mystère. Ils firent parler d’eux à travers une bonne partie du territoire. Il était difficile de savoir quel était leur but, quelles étaient leurs aspirations, et qui serait à même de les arrêter. C’était en tout cas ce qu’on pensait jusqu’à ce jour, dans une taverne renommée de Boulgourville, où démarra la sinistre affaire de la « Couette de l’Oubli », dont on parle encore dans les manuels d’histoire de Fangh. […]
I
Une soirée comme un lundi

Ah, les tavernes…
 
Dans tous les univers et à toutes époques il y fait bon vivre, manger, boire, vomir, s’envoyer des mandales, cancaner, ou subtiliser les effets personnels des nigauds. Dans l’univers dont il est question un peu plus loin, elles sont encore mieux que cela : incontournables. On ne peut envisager la vie sans taverne. D’ailleurs, ceux qui ont essayé ont connu, outre l’ennui profond, le mépris de leurs semblables.
 
Or à l’époque qui nous intéresse, en l’an 1498 du calendrier de Waldorg, il advenait également qu’une taverne ne présente aucun intérêt autre que celui d’attirer les traîne-sandales de la région et de leur permettre de disputer des parties de dés. Elle servait aussi d’abri aux voyageurs aventureux, ceux dont les vêtements tachés de boue et les tatouages à base d’ophidiens vengeurs indiquent une profession incertaine, mais qui font marcher le commerce. Ce sont plusieurs voyageurs de ce type, d’humeur maussade, qui regardaient avec un certain détachement leur écuelle vide, dans un établissement d’hostellerie assez proche de la description susmentionnée.
De mystère, il n’était pas encore question, à l’heure dite. L’astre blanchâtre était déjà parti folâtrer depuis un moment de l’autre côté de la planète, les poules avaient cessé de picorer, et les hérissons nyctalopes s’amusaient avec insouciance sur les routes en attendant le passage des carrioles qui testeraient ainsi la théorie de l’évolution. Dans le fond d’un godet malpropre, une bière tiédissait.


— Superbe idée cette statuette, vraiment ! lança le Nain avec agacement, sans voir qu’une blatte s’approchait de son gobelet.
— Va crever !
La discussion prit fin aussi vite qu’elle avait commencé. Le Ranger dardait un œil méchant sur l’individu barbu qui cherchait déjà un moyen de contre-attaquer. Il fulminait, fumait, ahanait, maudissait, pestait, et aurait sans doute troubligrondé si le verbe avait existé.
— Alors, déjà, je vous rappelle que je me suis fait berner autant que les autres ! ajouta l’aventurier en tordant sa fourchette pour la douzième fois.
Ce qui était vrai, de fait.
— Non mais… Tout allait bien jusqu’à ce qu’on vienne nous racketter nos pièces d’or ! soliloqua l’Elfe.
L’Ogre mâcha un morceau de nappe, et son œil surentraîné vit la blatte se déplacer en direction de la boisson défraîchie. Un plan d’une extrême simplicité s’imposa donc. La magicienne, quant à elle, recomptait pour la troisième fois son pécule.
— Tout allait bien ? Tout allait bien ! s’exclama le Ranger. Mais où est-ce que tu étais ? Je suis mort tabassé par une taupe-garou dans le Château de Gzor, nous avons parcouru deux cent dix kilomètres dans la brousse, on a visité un donjon pourri, on a enduré les blagues du Nain, on a supporté tes conneries et l’odeur des pieds du Barbare, on a fait suicider le vieux Song-Fu, et tout ça pour quoi ?
— Cent soixante-six pièces d’or et six pièces d’argent, lui répondit la Magicienne.
— Tout juste, ajouta le Nain qui s’y connaissait, le bougre. Et ben, c’est la plus grande arnaque de tous les temps !
Il voulut s’emparer du restant de sa bière quand une grosse main verte vint s’abattre sur la table. L’onde de choc propulsa deux assiettes vides vers le plancher, et la déflagration fit sursauter toute la salle. Le Nain, dont l’instinct de survie avait été sollicité, se retrouva sur le dos dans sa chaise renversée. Dix-huit paires d’yeux furieux observèrent alors l’Ogre qui léchait la paume de sa main, appréciant visiblement le goût alcoolisé des blattes juteuses du Poney qui Tousse, l’autre nom de la Taverne de Boulgourville.
L’elfe se détourna et tira la langue, mimant efficacement un lama qui régurgite. On s’habituait difficilement aux habitudes alimentaires des ogres, même après une semaine d’aventure.
— Tu pourrais prévenir, merde ! grogna le Nain.
— Cruichak gloubo, répondit doctement la créature.
— Il dit que c’est croustillant à l’extérieur, et fondant au milieu.
Le Ranger soupira et adressa un signe étrange à la magicienne, qui pouvait vouloir dire on n’a pas besoin de traduction pour toutes les informations sans intérêt que nous donne cet abruti . Il tordit sa fourchette une fois de trop, et se retrouva donc avec deux couverts trop courts, dont un sans manche et un sans pics. Il fut pris d’une grande lassitude.
 
La situation n’était pas brillante, si l’on peut dire. Une guerrière créancière, puis les employés des taxes de la Caisse des Donjons , et enfin la Guilde des Voleurs et Malandrins avaient réclamé et obtenu une partie des bénéfices de la quête qu’ils venaient de terminer. Récupérer la statuette de Gladeulfeurha n’avait pas été une mince affaire pour commencer, puis d’invraisemblables complications avaient transformé cette banale excursion en odyssée rurale et forestière, amenant le groupe à parcourir une partie de la Terre de Fangh dans le seul but de récupérer un salaire durement gagné, celui-là même dont on venait de les spolier. Il faut préciser que les membres de l’équipe se supportaient déjà difficilement, le commanditaire de l’expédition n’ayant pas pris soin de vérifier la compatibilité de caractère de certains, ou les aptitudes à diriger des autres. Il avait payé son dû et avait regagné son repaire, accompagné d’un gnome des forêts du Nord.
 
Pour noircir le tableau, un individu inquiétant surgi de nulle part venait de leur dire qu’ils avaient participé à l’élaboration d’un plan retors ourdi par Gontran Théogal, le mage qui les avait envoyés au casse-pipe. La statuette de Gladeulfeurha, bien que verte et moche, faisait partie d’un ensemble prophétique comptant une douzaine d’unités, et quiconque pourrait les réunir serait à même d’ouvrir la Po

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