Le Donjon de Naheulbeuk (Saison 4) - L Orbe de Xaraz
149 pages
Français

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Le Donjon de Naheulbeuk (Saison 4) - L'Orbe de Xaraz , livre ebook

-

149 pages
Français

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Description

(Re)découvrez la plus célèbre saga de fantasy parodique !
Après leurs précédentes mésaventures, les héros du Donjon de Naheulbeuk pensaient enfin pouvoir se la couler douce, mais il faut croire qu'une telle activité ne figure pas au programme de leur fiche de personnage ! Jugez plutôt : l'un des leurs est resté sur le carreau. et aucun d'entre eux ne maîtrise le sort de résurrection. Direction Waldorg, la cité des magiciens, qui regorge de gens compétents, mais un brin susceptibles. Avec leur chance coutumière, nos aventuriers arrivent une fois encore au mauvais endroit et au plus mauvais moment...
Feuilleton audio devenu culte, Le Donjon de Naheulbeuk a été décliné en BD, en roman et en jeu vidéo en 2020. Son créateur, John Lang, alias Pen Of Chaos, est un musicien, humoriste, graphiste, auteur, webdesigner et game designer français.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 octobre 2021
Nombre de lectures 2
EAN13 9782756434711
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

John Lang
Le Donjon de Naheulbeuk
2 – L’Orbe de Xaraz

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© 2021, Pygmalion, département de Flammarion, pour la présente édition
 
ISBN Epub : 9782756434711
ISBN PDF Web : 9782756434735
Le livre a été imprimé sous les références :
ISBN : 9782080245571
Ouvrage composé et converti par Pixellence (59100 Roubaix)
Présentation de l'éditeur
 
(Re)découvrez la plus célèbre saga de fantasy parodique
Les héros du Donjon de Naheulbeuk pensaient enfin pouvoir profiter d’un repos bien mérité. Que nenni ! L’un des leurs nous a quittés. Et personne dans cette joyeuse troupe ne maîtrise le sort de résurrection. Les voilà donc partis pour Waldorg, la cité des magiciens, où des personnes compétentes mais un brin susceptibles pourraient bien avoir la solution à leur problème. C’est sans compter sur leur malchance légendaire, puisque nos aventuriers arrivent comme un cheveu dégoûtant sur une soupe nauséabonde...
Feuilleton audio devenu culte, Le Donjon de Naheulbeuk a été décliné en BD, en roman et en jeu vidéo en 2020. Son créateur, John Lang, alias Pen Of Chaos, est un musicien, humoriste, graphiste, auteur, webdesigner et game designer français.
Le Donjon de Naheulbeuk
2 – L’Orbe de Xaraz

L’Orbe de Xaraz
I
Les collines d’Altrouille

Ils couraient.
 
Un ranger au regard d’acier, une elfe agile et rusée, un ogre impitoyable, un barbare brutal, une magicienne aux cheveux de feu et un nain comme les autres. L’équipe semblait hétéroclite aux yeux d’un ignorant, mais quiconque avait la moindre notion du métier d’aventurier ne pouvait qu’applaudir cette extraordinaire complémentarité. Dans une équipe, on avait besoin d’un certain nombre de talents. Sur le sac à dos du pseudo-chef de groupe s’accrochait désespérément un minuscule invité : le gnome des forêts du Nord.
 
Ils couraient depuis déjà quinze bonnes minutes, et il leur semblait qu’ils avaient passé leur vie à fuir. Fuir devant les parents fâchés, devant le cousin méchant, devant le marchand de bonbons énervé, devant les créanciers, devant les créatures sauvages, puis devant les monstres, et récemment devant les fonctionnaires zélés, les pirates d’eau douce et les cultistes avides de vengeance. Fuir, pour sauver leur misérable peau, en se demandant si ça en valait vraiment la peine.
 
Car en fait, qu’est-ce qu’on y gagnait au juste ? Rester en vie, d’accord… Mais ensuite ? Il fallait se rendre à l’évidence, certains habitants de la Terre de Fangh n’étaient pas nés pour avoir une belle vie ni pour recevoir la gratitude de leurs semblables. Nos compagnons avaient sauvé le monde la veille au soir et personne n’en saurait jamais rien. Si la justice avait vraiment existé, ils auraient mérité une statue dorée, un tapis rouge, un château cossu dans la plus grande cité de la Terre de Fangh, des coffres tellement bourrés de pièces d’or qu’on ne pourrait pas les fermer, et de jeunes serviteurs souriants pour repasser leurs lacets et masser leur dos fatigué par l’aventure.
 
Au lieu de ça, ils couraient. Derrière eux marchait, la bave aux lèvres et l’œil bête, un géant des collines d’Altrouille.
 
Il faut reconnaître que, d’une certaine façon, la bonne fortune était du côté des aventuriers. Les géants ne se déplacent qu’en marchant, même lorsqu’ils essaient d’attraper des individus de petite taille pour les réduire en miettes. Ils accélèrent à peine quand quelqu’un leur a planté une lance rudimentaire dans la cuisse, pour tenter de les stopper. Autant essayer d’arrêter un bulldozer avec un cure-dents. Les géants marchent, c’est vrai, mais l’allonge de leurs grosses jambes torses peut largement compenser la course d’un aventurier de base chargé d’un sac.
— Il est toujours là ? hurla le rôdeur en se retournant.
— Évidemment ! vitupéra la Magicienne. C’est pas le genre à laisser tomber !
— Magnez-vous la rondelle ! grogna le Nain. Le voilà !
— Irkidoula ! couina Gluby, le gnome des forêts du Nord.
Personne ne savait ce que ça voulait dire, mais c’était facile à replacer dans le contexte.
 
La grosse tête dodelinante du géant se matérialisa au sommet de la colline. La nature accidentée du terrain était une aubaine, et permettait d’échapper à la vue du poursuivant par intermittence. C’était une particularité de la région, mais malheureusement ça ne durait jamais assez longtemps. Le géant lorgna en direction du petit groupe et lança une sorte de râle caverneux en griffant l’air de ses mains larges comme des carrioles. La compagnie en profita pour prendre un virage le long d’un monticule rocheux surmonté d’arbres. Ils disparurent à nouveau du champ de vision de la brute, qui éructa de plus belle.
— Y a une grotte là-bas ! cria l’Elfe.
Elle désignait une ouverture sombre un peu plus loin dans le flanc d’un gros talus rocailleux.
Le Ranger accéléra en gémissant :
— Génial ! On va pouvoir se planquer !
Il distança le reste du groupe, sauta par-dessus le tronc d’un arbre mort, écarta en hâte quelques racines molles qui obstruaient la cavité, et s’écroula dans la poussière et les branchages au moment où les autres le rejoignaient. Ils se bousculèrent, se piétinèrent et se poussèrent sur quelques mètres vers le fond de la grotte, en s’assurant de ne pas regarder derrière eux. L’Ogre râla, car les stalactites lui rentraient dans le crâne. Puis, sur un ordre de la Magicienne, ils se turent et s’enlisèrent dans un silence moite, rythmé par les sifflements de leurs expirations et le bruit des pas du géant. Chaque secousse provoquait une onde de choc qui remontait dans la poitrine, comme l’aurait fait la pulsation cardiaque sortie du cœur titanesque d’un improbable dieu des souterrains.
 
Les pas s’approchèrent, inexorablement, jusqu’à ce qu’un dernier son plus fort que les autres marque le début d’une période de calme aussi malsaine qu’un sourire de hyène.
 
Quelques cailloux dévalèrent une pente.
 
Le silence se fit plus pesant. Les aventuriers ne voyaient rien de neuf en inspectant la sortie, mais tous savaient que le gros pied du géant s’était arrêté à quelques mètres de la grotte. Il restait à savoir s’il avait vu la caverne, ou bien s’il était juste occupé à scruter les alentours pour tenter de les débusquer. Et surtout, était-il assez malin pour penser à chercher une ouverture au ras du sol ?
 
Les odeurs de crasse vinassée du Nain, et celles plus animales du Barbare et de l’Ogre occupaient déjà tout l’espace vital, exacerbées par la chaleur des corps. L’Elfe fronça son joli nez, et pensa qu’il était sans doute malvenu de faire un commentaire sur l’hygiène de ses camarades, vu qu’on n’avait pas le droit de parler. Au fond du refuge, ses compagnons ne pouvaient distinguer que les contours de leurs silhouettes, et le reflet des yeux et des gouttes de sueur qui coulaient de leur nez. L’Elfe en revanche voyait tout de façon nette, car sa formidable vision elfique s’était déjà accoutumée à la pénombre. Elle observa le Nain, qui semblait avoir retrouvé une partie de son calme, et se sentait dans son élément sous terre. Il jetait des regards inquiets vers l’extérieur et flattait la roche d’une main négligente comme s’il venait de retrouver un animal familier. La Magicienne s’éventait avec son chapeau d’une main, et de l’autre tirait sur les parties de sa robe qui collaient à sa peau. Elle remettait de l’ordre dans ses pensées. Le Barbare semblait très agacé et ne montrait aucun signe de fatigue ou d’essoufflement. Il gardait un œil sur l’ouverture de la caverne, et la main sur la poignée d’une de ses épées. Compressé contre une paroi par l’Ogre, le Ranger se trouvait coincé avec le nez à hauteur de l’aisselle du monstre. Sa situation olfacto-géographique n’était pas enviable. Il grimaçait et se contorsionnait pour essayer de savoir ce qui se passait dehors, tremblait des genoux et profitait de l’obscurité pour laisser libre cours à sa panique. Il ignorait que l’Elfe pouvait le voir, et se questionnait encore sur la validité de sa position de chef du groupe.
 
Le son d’un pas lourd et maladroit résonna dans le sol, une fois de plus. Un jeu d’ombres vers l’entrée de la grotte, et l’obscurité se fit plus dense. Le pied du géant se trouvait maintenant très près de l’ouverture, et son corps occultait la lumière, du haut de ses douze mètres vingt-deux. Les aventuriers bloquèrent leur respiration, écarquillèrent les yeux dans l’espoir de découvrir si ce mouvement signifiait leur arrêt de mort.
 
Le géant gronda, mais il ne se passa rien. Il stagnait simplement devant l’entrée, il était impossible de savoir ce qu’il pouvait bien y faire. Un autre mouvement dehors provoqua la chute de cailloux et de mottes de terre.
 
Le rôdeur inspira, et suffoqua dans la bouffée de sueur d’ogre qui lui monta au nez. Son corps voulait tousser, mais son instinct de survie le lui interdisait. Puis quelque chose tira sur la jambe gauche de son pantalon, quelque chose de faible mais d’insistant. Il sursauta, et entendit Gluby baragouiner. Il agita sa jambe dans l’espoir de lui faire lâcher prise, mais c’était peine perdue. Il tenta de s’en dégager d’un léger coup de pied latéral, et entendit la petite créature couiner faiblement. Le gnome s’accrocha derechef à ses basques et tira sur l’étoffe, comme s’il ne s’était rien passé.

Bulletin cérébral du ranger
Mais c’est pas possible, quelle guigne ! On se retrouve là, comme des grosses pintades ! Coincés par un géant brutal, en plein milieu d’un territoire hostile. Et bon sang, qu’est-ce que ça pue, un ogre ! Et l’autre petit crétin, il va me lâcher ? On a bien failli sortir des collines aussi facilement qu’on était arrivés… On aurait mieux fait de se téléporter, tiens ! Il vaut mieux se récupérer des bras et des jambes en plus que se faire écraser par un salopard de géant baveux. C’est encore la faute du Nain, ça m’énerve ! Et le gnome là… Il commence à me chauffer à tirer sur mon falzar, comme si c’étai

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