Le Glaive de la Liberté
329 pages
Français

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Le Glaive de la Liberté , livre ebook

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Description

La Porte du Ciel s’est rouverte, mais les ombres sont plus que jamais présentes pour Sylvia Laffargue et ses amis, membres du Cercle du Dragon Céleste.
Dies Irae (La Colère de Dieu) est un groupement à l’activisme dont la violence monte crescendo à l’encontre de quiconque s’adonnant à toute activité liée à l’occulte. Ils ont une signature particulière faisant appel à un flashcode numérique renvoyant à un message vidéo sur YouTube, accompagnée d’une musique puissante de Verdi.
Dans le même temps, Sylvia prend conscience qu’une ombre semble s’être attachée à ses pas : Thorn. À la fois dangereux et ingénieux, il a un comportement difficile à cerner, allant jusqu’à s’immiscer dans les plus infimes replis de son inconscient.
Quelque chose ne tourne pas rond avec la magie draconique et cela ne pouvait pas tomber plus mal, alors que Dies Irae continue à sévir, risquant même un jour de s’en prendre à La Voie Initiatique, et aussi au clan… Les dragons étant considérés comme maléfiques depuis des siècles.
De nouveaux secrets liés aux dragons pourraient se faire un jour, alors qu’un danger incommensurable se profile à l’horizon.
Une seule chose est certaine : l’Ombre gagne du terrain.
Elle risque de frapper très fort… laissant sa marque à tous.
« La nuit, n’oublie pas le jour. Le jour, n’oublie pas la nuit. Chaque être porte en lui un jour et une nuit. Goûte les deux. » Proverbe indien
« C’est avec plaisir et impatience que j’attends la sortie du tome 2 » Les Reines de la Nuit

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 janvier 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782955627648
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0010€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

DRACONIA
2. Le Glaive de la Liberté

Lise-Marie Lecompte

Auto-édition 2017
ISBN:978-2-9556276-4-8
Cet ebook a été réalisé avec IGGY FACTORY. Pour plus d'informations rendez-vous sur le site : www.iggybook.com
PROLOGUE.
 

 
De la brume s’étendait en suspension au-dessus du sol, et ce jusqu’à l’horizon, tel un manteau d’ouate cotonneuse et diaphane. Une brise légère chatouilla cette nappe avec insistance, sans parvenir à la disperser pour autant. Les hirondelles avaient déjà commencé leur gracieux ballet aérien en piaillant avec entrain dans l’air frais du matin. Les rares étoiles encore présentes estompaient leur faible clarté au fur et à mesure que le ciel s’éclaircissait. Au loin, à l’est, le soleil préparait son apparition avec soin, sur fond d’une infinie variété de teintes roses, oranges, et mauves.
Déjà, quelques rayons dorés commencèrent à effleurer les hauteurs du manoir niché au creux d’arbres centenaires. Les fins rais de lumière filtrèrent à travers les persiennes avant de se poser sur le visage d’un enfant endormi.
Le jeune garçon au visage mutin fronça le nez et tendit la main à tâtons pour se saisir de sa couette, mais cette dernière avait glissé au sol et ses doigts ne se refermèrent que sur quelques particules qui voletaient, rendues pareilles à de l’or dansant dans la lueur solaire. Poussant un ronchonnement mécontent, l’enfant replia alors son bras sur ses yeux. Rien n’y fit ; il était réveillé pour de bon. Il décida donc de se lever pour ouvrir la fenêtre. La lumière du soleil, jusqu’alors tenue à distance par les volets, prit sa revanche en pénétrant à flots dans la petite chambre du deuxième étage. L’enfant s’y attendait et avait fermé les yeux pour ne pas se laisser aveugler. Cela faisait quelques années que ce petit jeu avait été instauré avec le soleil. Chaque matin, l’enfant y prenait un plaisir renouvelé.
Cette journée commençait comme n’importe quelle autre au manoir. Les autres occupants devaient encore dormir et l’enfant serait à nouveau chargé de réveiller toute la communauté, à commencer par sa mère qui se trouvait dans la chambre voisine.
Si l’enfant n’avait pas eu le réflexe coutumier de fermer les yeux, il n’aurait certainement pas manqué de remarquer quelque chose d’inhabituel à cette heure-ci. Il aurait aperçu les véhicules sombres s’approcher et se garer non loin du manoir, tout en restant le plus possible dissimulés par la végétation environnante. Il aurait vu les hommes armés en descendre par petits groupes pour se poster tout autour de l’imposante demeure.
Cette journée commençait comme n’importe quelle autre journée au manoir, mais elle prit une tournure résolument tragique à l’instant même où les intrus débarquèrent en force dans la vieille maison de briques rouges. De ce vacarme, l’enfant n’avait entendu que le fracas des portes défoncées et les pétarades cinglantes qui projetaient de violents flashs lumineux à travers la coursive de l’escalier principal qui descendait jusqu’au hall d’entrée. Le premier accès qui fut pris d’assaut par les inconnus. Les ombres des tireurs et de leurs victimes tombant sous les balles esquissaient d’effroyables fresques sur les murs. Que ce soit au rez-de-chaussée comme au premier étage, les occupants du manoir furent surpris par les hommes armés qui les abattirent sans la moindre sommation. Les rares qui tentèrent de s’enfuir furent exécutés par les autres groupes en faction auprès de toutes les portes.
Apeuré, l’enfant avait passé la tête par la porte entrebâillée de sa chambre quand une silhouette surgit dans son champ de vision. Il voulut crier, mais une main ferme l’avait déjà bâillonné et maîtrisé. L’enfant ne s’apaisa qu’en reconnaissant le parfum floral de cette personne et la chaleur de sa peau.
— Maman ! s’écria-t-il en pleurs en se blottissant dans ses bras. Qu’est-ce qu’il se passe ? Dis-moi ce qu’il se passe ! J’ai si peur !
Son petit corps fut secoué par ses sanglots violents.
— Chut… mon chéri, c’est moi. Calme-toi… c’est bien moi. N’aie pas peur, lui murmura-t-elle à l’oreille en serrant farouchement son fils tout contre elle.
Alors que l’enfant commençait à se calmer un peu, des bruits en provenance de l’escalier attirèrent l’attention de la jeune femme. Elle se tourna dans cette direction. Inutile d’espérer pouvoir s’enfuir de cet enfer par cette voie. Si elle voulait en réchapper avec son enfant, il faudrait trouver une autre issue. Au plus vite.
Déjà, les autres portes de l’étage s’ouvraient les unes après les autres et quelques personnes tentèrent de fuir, mais elles furent fauchées par le tir des fusils à pompe et des armes automatiques. Les corps sans vie s’écroulaient au sol ou bien étaient projetés aux murs dans d’épouvantables projections pourpres. Une odeur de poudre et de sang mêlé de soufre saturait déjà l’air. Une émanation sépulcrale aux relents de mort.
La femme couvrit les yeux de son fils avant de le prendre dans ses bras. Les tueurs n’avaient pas encore atteint leur niveau et il restait un tout petit espoir : la buanderie du manoir, là où le linge était plié et repassé après avoir été lavé. Cette pièce comprenait surtout un petit monte-charge très pratique pour acheminer les kilos de linge propre depuis rez-de-chaussée, à l’arrière du manoir. Avec un peu de chance, ils ne seraient pas remarqués et ils pourraient courir au village voisin pour appeler les secours.
Alors que le commando meurtrier avançait déjà dans leur direction, la femme n’eut que le temps de se précipiter dans le couloir. Elle parvint à atteindre l’angle le plus proche et à se plaquer au mur pour se mettre hors de vue. Son cœur battait à tout rompre, mais elle s’empêcha malgré tout de respirer, de peur que la moindre inspiration n’attire l’attention sur elle et son fils. Non, leurs poursuivants étaient trop occupés à démolir les portes de bois pour massacrer les occupants. Ils ne firent pas attention aux deux fugitifs. La porte de la buanderie était juste à côté, entrouverte. Elle se faufila dans la pièce et verrouilla la porte.
Tremblante, elle accentua la pression de ses bras autour de son enfant dans un espoir quasiment vain de le calmer. Pourtant, les tueurs se rapprochaient de façon inexorable de leur cachette, il ne fallait surtout pas qu’ils se fassent remarquer. Elle aperçut le monte-charge encastré dans le mur, avec les boutons de commande à l’extérieur. Elle pesta en silence ; il faudrait activer le mécanisme et se glisser très vite à l’intérieur avant que le casier métallique ne commence à descendre.
Les bruits de pas se rapprochaient de plus en plus.
Déjà, quelqu’un tentait d’ouvrir la porte à coups de pied. Elle n’offrirait qu’un bref répit avant que le chambranle ne finisse par voler en éclats.
Sans plus tergiverser, la jeune femme se précipita avec l’enfant dans le caisson du monte-charge. Elle passa le bras à l’extérieur et frappa d’un coup sec le bouton activant la descente. Une brève secousse lui fit lâcher un cri. La porte s’ouvrit alors à la volée et deux hommes entrèrent armes au poing. Ils ouvrirent le feu, mais sans pour autant atteindre leurs cibles qui se dirigeaient déjà vers les étages inférieurs. De rage, les hommes aboyèrent des ordres à leurs coreligionnaires, mais ne sachant pas où aboutissait le dispositif, ils ne pouvaient se poster par avance pour récupérer les personnes qui s’y étaient réfugiées. Le groupe semblait avoir déserté le premier étage pour se concentrer sur ceux du dessus.
Le monte-charge s’arrêta au niveau de la laverie avec un feulement grinçant. La pièce était dotée de deux portes d’accès, dont une donnant sur la cour arrière du manoir, là où était garée sa voiture. La jeune femme marqua un instant d’hésitation, le temps de s’assurer qu’aucun des hommes armés n’avait déboulé en attente de les descendre elle et son enfant. Elle sortit du caisson métallique en tentant de faire le moins de bruit possible. Son fils suivit son exemple.
— Ne t’en fais pas, on va s’en sortir… Tu verras, lui murmura-t-elle tout bas. Quand on se sera enfuis d’ici, on n’aura plus rien à cr

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