Le Message de l Ange 2
71 pages
Français

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Le Message de l'Ange 2 , livre ebook

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Description

Malgré sa mort, Gloria a accepté le nouveau destin qui se présente à elle et profite de son don pour vivre l’amour dont elle avait tant rêvé avec Cyril, l’homme de sa vie. Croyant enfin pouvoir commencer plus sereinement sa nouvelle vie éternelle, des événements se produisent sur Terre et elle s’aperçoit que la vie de ses proches est menacée. Elle décide alors d’agir…

Informations

Publié par
Date de parution 21 juin 2013
Nombre de lectures 1
EAN13 9782312011462
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0012€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Message de l’Ange 2
Héléna Maire
Le Message de l’Ange 2
La colère de l’ange
















LES ÉDITIONS DU NET 22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
© Les Éditions du Net, 2013 ISBN : 978-2-312-01146-2
Préface
Lorsqu’une nouvelle étoile s’illumine dans le ciel, c’est qu’une vie vient de s’éteindre sur Terre. Tout du moins, c’est ce que certaines personnes pensent et c’est une très belle croyance. C’est pourquoi je ne ferai pas d’exposé sur l’origine réelle de l’étoile, afin de ne pas briser cette si belle vision des choses.
Depuis toujours, ces petites lumières nocturnes scintillantes de mille feux font l’objet de prières et d’espoir ; le même espoir qui anime chaque être vivant pour des désirs divers ou communs comme la paix ou encore l’amour.
Les astronautes sont peut-être différents du fait qu’ils savent exactement d’où elles proviennent, mais ils ont aussi leurs croyances et leurs espoirs.

Je veux faire comprendre que les êtres humains sont peut-être tous corporellement identiques, mais chacun pense et voit la vie à sa façon.

Et même si certaines personnes sont physiquement différentes, cela ne les empêche pas d’avoir les mêmes désirs que les autres. Et au fond, elles sont comme tout le monde : elles ont une âme.

Dans la première partie de cette histoire, Gloria, jeune fille de dix-sept ans, est assassinée et se retrouve au Paradis. Elle est désespérée car elle est seule et aurait aimé pouvoir dire à son meilleur ami qu’elle l’aime plus que tout. Elle découvre alors que cet amour est partagé. Le cœur déchiré par cette révélation, une envie si puissante de retourner sur Terre surgit en elle et lui permet de se matérialiser et de redevenir humaine quelques instants. Mais ce pouvoir, elle ne le contrôle pas et elle se met alors à apparaître même lorsqu’elle ne le souhaite pas.

Avec Cyril, l’homme qu’elle aime, elle recherche son meurtrier et le livre à la police. Elle se sent ensuite débarrassée d’un poids lorsqu’elle fait passer son message…

Croyant enfin pouvoir commencer plus sereinement sa nouvelle vie éternelle, des événements se produisent sur Terre et elle s’aperçoit que la vie de ses proches est menacée. Elle décide alors d’agir.
Chapitre I
Depuis l’arrestation de l’homme qui avait mis fin à mes jours, je me sentais infiniment mieux. La tristesse de me savoir séparée pour des dizaines d’années des personnes que j’aimais ne m’avait pas quittée, mais je surmontais ma peine avec ma nouvelle amie, Virginie. Lorsque la peine se faisait trop ressentir, elle était là pour me soutenir et me faire rire. Et lorsque je me sentais seule malgré tout, j’allais rendre quelques « visites » à mes parents, à Émilie et à l’homme que j’aimais.

Ils allaient mieux depuis l’emprisonnement de Monsieur Moldar, qui fulminait dans sa cellule en ne cessant de répéter qu’il se vengerait. Ils avaient repris de bonnes habitudes alimentaires et pleuraient beaucoup moins. Mes parents avaient peu à peu repris le travail, Émilie était retournée au lycée après une assez longue absence afin de passer son baccalauréat qu’elle eut haut la main. Cyril, quant à lui, avait plus la tête levée vers le ciel en me demandant de venir lui rendre visite que plongée dans les dossiers de son supérieur. Je le comprenais tout à fait et c’était la seule personne dont la peine n’avait pas diminuée aussi positivement que le reste de mes proches. Il m’espérait sans cesse et je m’en voulais d’être allée lui rendre visite jusqu’à l’arrestation de mon assassin. Mais il m’arrivait souvent d’avoir envie de retourner sur Terre pour aller le voir, sous une forme palpable, afin de me retrouver avec lui, contre lui et lui dire que je l’aimais toujours et que je l’attendais, comme promis, mais qu’il fallait qu’il reprenne une vie normale.

Les jours où je ne réfléchissais pas à la question : « Dois-je lui rendre visite ? », je me promenais tantôt dans ma ville, tantôt dans mon Paradis, avec Virginie. Je lui avais fait visiter ma maison, ma chambre, mon jardin qu’elle avait trouvé magnifique. Puis, à son tour, elle m’avait fait visiter l’appartement où elle vivait lorsqu’elle était encore de ce monde. J’avais « rencontré » ses parents, famille modeste et très chaleureuse à première vue. Je pouvais lire en eux toute la douceur et l’amour qu’ils avaient pour leur fille. Malgré les années passées, ils ne pouvaient s’empêcher de caresser sa photo lorsqu’ils passaient devant le meuble où le cadre reposait. En voyant cela, je me demandais si, avec le temps, ma famille n’allait pas finir par m’oublier. Je savais que cela était impossible mais cette crainte restait fixe dans mon esprit. Grand-mère me disait qu’il était inconcevable d’oublier un être cher qui avait disparu, mais qu’on pouvait apprendre à vivre avec ce vide, même si rien ne serait plus comme avant.

Lorsque nous n’étions pas en bas, nous étions au ciel, où elle me présentait à quelques-uns de ses amis qui me regardaient comme un miracle apparut devant eux. Cela était dû à ma capacité à apparaître sur Terre. Si bien qu’au Paradis, je ne m’appelais plus Gloria mais Miracle. Cela m’avait mise mal à l’aise au début, mais par la suite, j’avais appris à accepter et même à aimer ce surnom. Il m’offrait un sentiment de différence que j’avais toujours ressenti dans ma vie d’être humain et qui se trouvait confirmé par cette appellation.
Comme un reflex, je souriais lorsque j’entendais ce prénom. Il me plaisait beaucoup. Mais je ne voulais pas que l’on oublie ma vraie identité, celle que mes parents m’avaient donnée le jour de ma naissance. C’est pourquoi j’avais demandé à Émilie de m’appeler Gloria et non Miracle. Ce qu’elle avait accepté sans hésitation. Elle comprenait mon point de vue.

Tout ce monde qui se trouvait au ciel me rappelait la Terre. Bien que le Paradis soit infini tant dans le temps que dans l’espace. Mais ces mortels, aussi différents soient-ils, avaient un point commun avec nous : nous étions tous dans un endroit qu’ils souhaitaient connaître. Tandis que nous, nous avions tous le désir de retourner sur Terre, au moins pour une personne. J’aimais énormément mes parents, mais le désir d’aller voir Cyril semblait plus important. Je me sentais parfois honteuse de « dénigrer » ma famille pour un homme, mais ce sentiment ne me quittait pas et, au fond, j’aimais ça.
Je ne souhaitais pas le blesser ni augmenter sa tristesse. Je me refusais donc les visites que je rêvais de lui faire. Cela me faisait mal de ne pas aller le voir en sachant quel don je possédais, mais je ne voulais pas souffrir ni le faire souffrir. Bien que j’ignorais pour combien de temps j’allais le posséder, je préférais ne pas en profiter. Je ne voulais pas en faire une habitude et ensuite regretter de ne plus l’avoir. Alors je me contentais de l’observer d’en haut, depuis mon nuage… et je lui murmurais quelques mots tendres, qui se transformaient en léger souffle dans le creux de son oreille. Il le sentait, souriait timidement et une larme venait parfois perler au bord de ses yeux. Cela le rassurait, au fond de lui, de me sentir. Il savait que c’était moi et se sentait soulagé de voir que je pensais si souvent à lui et que je ne l’oubliais pas. Comment l’aurais-je pu ?

Lorsque je ne lui soufflais pas de mots à l’oreille ou que je ne lui rendais pas visite dans ses rêves, je m’amusais à lui composer de merveilleux poèmes que je lui chuchotais lorsqu’il s’ennuyait ou pensait à moi dans un moment pénible de son travail ou de la vie quotidienne.
Lorsque je le vis chez lui, accoudé à son bureau, je me mis à lui en composer un. Je laissai les mots sortir seuls de ma bouche :

« Un monde merveilleux,
C’est lorsque je suis dans ton cœur.
Dans ton cœur, je ressens le ciel et toutes ses étoiles.
Je ressens le soleil et sa chaleur.
Mais quand tu es loin de moi,
J’écris mes sentiments avec mon âme,
Et ma douleur avec mon sang.
Parfois je sens une montagne entre nous,
Et je sens ma vie s’enfuir.
Je veux seulement que tu m’emmènes sur la Lune,
Et que tu m’aimes pour l’éternité… »

Les larmes inondèrent ses joues et je soufflai doucement dessus, comme pour les sécher. Puis, de sa table où je venais de m’asseoir, je lui chuchotai « je t’aime » avant de m’envoler pour mon Paradis. Je ne m’étais pas montrée à lui, mais il avait parfaitement ressenti ma présence. Il avait l’habitude de ce genre de visite et, après s’être remis de ses émotions, il secoua un coup la tête et se replongea dans ses dossiers, un léger sourire sur les lèvres. En ces instants de bonheur, je pouvais ressentir l’apaisement qui l’envahissait.
Quant à moi, je retournai

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