Le pacte d Aldéyus
227 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Le pacte d'Aldéyus , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
227 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Urban Fantasy (Bit-lit) - 440 pages



La Grande Guerre des Races a vu s’opposer elfes, vampires et humains. Ces derniers, largement dépassés, ont utilisé l’arme nucléaire, dévastant le monde. Seules quelques poches de vie, encastrées au cœur de vallées bordées de hautes montagnes, ont échappé au désastre, grâce à la protection magique des elfes.


Des siècles plus tard, dans ce monde apocalyptique, les humains survivent tant bien que mal à flanc de colline. Tandis que les elfes gouvernent sur les hauteurs, les vampires sont parqués dans les mines.


Mais une nouvelle race va peu à peu émerger. Persuadée de sa supériorité, elle va chercher à s’imposer, à prendre le pouvoir, à rompre le pacte.


Yaëlle et Aidan, que tout oppose, vont devoir apprendre à se connaître, se tolérer et s’accepter afin de s’unir dans le combat. Une Seconde Guerre des Races s’annonce.


Réussiront-ils à fédérer les ennemis ancestraux pour sauver l’avenir de cette Terre déchirée ? Vaincront-ils leurs a priori pour permettre à leurs sentiments de s’exprimer ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 novembre 2022
Nombre de lectures 1
EAN13 9782379614453
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le pacte d’Aldéyus

Patty Lou Snow
 

Patty Lou Snow

Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-445-3
Concept de couverture : Didier de Vaujany









Retrouvez nos plus belles fantaisies urbaines




Parce que vous méritez
les émotions les plus intenses !
Chapitre 1


Yaëlle refusait d’ouvrir les yeux. Elle le savait au plus profond d’elle-même, elle n’était plus dans sa chambre ni dans son lit. Tous ses sens étaient en alerte. Elle venait de fêter ses dix-sept ans, pourtant elle se sentait comme une gamine de huit ans, perdue dans le noir. Derrière ses paupières closes, elle pouvait voir les lueurs mouvantes de ce qu’elle reconnaissait comme étant un feu de cheminée, quand il n’y en avait pas dans l’âtre lorsqu’elle s’était couchée.
Par contre, elle se souvenait très bien en avoir aperçu un chaque fois qu’elle s’était retrouvée ici après s’être endormie.
Elle se recroquevilla sur elle-même. Que se passait-il ? Rêvait-elle ? Pourquoi cette comptine tournait-elle en boucle dans sa tête ? Comment pouvait-elle se retrouver ailleurs, dans cette pièce sombre, lugubre, quand, peu avant, elle était dans sa chambre ? L’image de celle-ci, décorée de bouquets d’herbes aromatiques et dont la fenêtre ouvrait sur les jardins de la Citadelle, la traversa.
Elle se décida à jeter un coup d’œil entre ses cils. Un frisson glacé parcourut son dos, ses mains se mirent à trembler, mais elle résista. Cela faisait maintenant trois nuits qu’elle faisait ce qu’elle s’obstinait à considérer comme un cauchemar, malgré son réalisme, malgré son cerveau qui lui assurait qu’il était parfaitement éveillé.
Chaque fois, à peine arrivée, l’effroi ressenti l’avait ramenée dans son lit. Cette fois-ci, elle ne laisserait pas la peur l’entraîner, même si savoir qu’elle pouvait l’utiliser pour fuir ce lieu et se retrouver bien au chaud dans ses draps la rassurait. Elle avait besoin de réponses. Cauchemar ou réalité ? Elle voulait en avoir le cœur net.
Elle entrouvrit un peu plus ses paupières et retrouva la même scène que les nuits précédentes. L’angoisse fit venir la chair de poule sur ses bras, mais elle résista à l’envie de fermer les yeux, de se laisser emporter. Dans la pénombre, elle distingua une table couverte de pots, de marmites, de grimoires et d’ustensiles tous plus insolites les uns que les autres. Elle remarqua un vieux poste radio branché à l’unique prise de courant autorisée par maison et qui crachotait de temps en temps avant de laisser passer des filets de musique. Yaëlle faillit tout oublier de sa situation en découvrant à côté de cette pièce rare, vestige d’un temps révolu, d’avant la Guerre des races, un grille-pain, un micro-ondes, un poste de télévision et nombre d’objets qu’elle ne connaissait pas. L’envie de s’approcher, d’y regarder de plus près, la titilla jusqu’à ce qu’un raclement de gorge la fasse revenir à l’instant présent.
Une vieille femme était assise sur un banc dans l’âtre de la cheminée pour être au plus près de la chaleur. La jeune fille ne vit que la peau fripée, tachée, les longs doigts crochus, les ongles jaunis. Elle porta une main à sa bouche pour contenir un cri, persuadée d’avoir affaire à une sorcière, même si on lui avait toujours affirmé qu’elles n’existaient pas, que sa raison lui criait que l’on ne jugeait pas les gens sur leur apparence. Après tout, c’était son cauchemar, libre à elle d’y rencontrer qui elle voulait !
— Qui êtes-vous ? chercha-t-elle tout de même à savoir.
La silhouette voûtée se redressa. Sans lui répondre, elle se mit à fourgonner devant elle, n’offrant que son dos à Yaëlle. Celle-ci l’imagina sans problème tournant une longue cuillère en bois dans un chaudron suspendu à la crémaillère, d’où devaient s’élever des vapeurs nauséabondes et des bouillonnements sinistres. Rien de tel, pourtant ! La grand-mère se contentait de remettre à ses pieds des sabots qu’elle avait laissés sur le côté.
Quand l’habitante des lieux se retourna péniblement pour venir à elle, Yaëlle remarqua qu’elle n’était pas placée au mieux, loin de ce qui lui semblait être la porte d’entrée, seule possibilité de fuite. Elle se trouvait à son opposé, acculée entre une armoire branlante à la porte à moitié dégondée qui laissait apparaître des livres, des piles de linge de maison clairsemées, et un lit dont l’édredon usé et rapiécé démontrait la vétusté.
— Bonjour, petite.
Les iris bleus délavés, les cheveux blancs, clairsemés, laissant entrevoir le crâne de la femme, et les mains tendues vers elle finirent de terroriser Yaëlle. Elle poussa un cri en refermant les yeux. Elle les rouvrit aussitôt, persuadée d’être revenue dans son lit, mais découvrit, à son grand dam, qu’elle n’avait pas bougé.
— Où suis-je ? Qui êtes-vous ? Restez où vous êtes !
— N’aie pas peur, je ne te veux aucun mal, murmura la vieille femme.
Elle s’arrêta tout de même, fredonnant une chanson, lèvres fermées, comme si elle tentait d’apprivoiser un chaton. Effrayée, Yaëlle réalisa qu’il s’agissait de celle qui résonnait dans sa tête en arrivant ici.
— Cessez ça tout de suite, lui demanda Yaëlle, d’un ton plaintif.
— Cela réveille des souvenirs ?
Comment pouvait-elle le savoir ? La comptine la ramenait à son enfance. Sa nourrice la lui avait apprise. Elle n’en comprenait même pas les paroles. Quelle était cette langue ?
— C’est normal, on est dans mon rêve, dans ma tête ! lança-t-elle, exaspérée, plus pour se rassurer elle-même qu’en réponse à la question.
— Rien de tout ça, on est chez moi. Voilà plusieurs nuits que tu réponds à mon appel. Je suis ravie de te rencontrer enfin. Quel est ton nom ?
Son appel ?! Cela laissa Yaëlle sans voix.
Devant son mutisme, la vieille femme insista :
— Je suis Tanula. Et toi ?
La gorge asséchée par la surprise, aucun mot ne sortit de la bouche de Yaëlle. Elle était tétanisée. Son cerveau refusait d’ordonner ses pensées, tout s’embrouillait dans sa tête. Un vertige la saisit, elle trébucha, fit un pas en avant et se retint au dossier d’une chaise sur l’assise de laquelle elle se laissa tomber. Malgré elle, son cerveau enregistra la sensation de dureté sous ses fesses, l’odeur de paille qui se dégagea, ainsi que la douceur du bois de la table, usé, patiné par le passage du temps, sur lequel elle posa ses mains. Elle pouvait même sentir les effluves du potage qui chauffait dans la marmite suspendue à la crémaillère de l’âtre.
Un rêve pouvait-il être aussi précis ? La femme la fixait sans un mot, attendant qu’elle se reprenne et lui réponde. Elles se trouvaient toutes deux assises face à face. Personne d’autre ne semblait habiter ce logis. Comme a priori aucun danger ne la menaçait dans l’immédiat, Yaëlle décida de jouer le jeu afin de voir jusqu’où son esprit allait la mener. Elle donna son prénom en retour à Tanula.
— Enchantée de faire ta connaissance, Yaëlle. Veux-tu un peu de bouillon ?
— Non, merci. Je préfèrerais savoir où je suis et comment je suis arrivée ici.
— Cette maison est la mienne. Elle se situe à la bordure inférieure de la ville d’Aldéyus.
Yaëlle se figea en entendant cela. Des grincements, à l’extérieur, parvinrent soudain à ses oreilles. Elle n’y avait pas prêté attention jusque-là. Elle se leva et, avisant une petite fenêtre, s’en approcha. Avec beaucoup de réticences, elle souleva le rideau et regarda dehors. Un cri d’horreur mourut sur ses lèvres.
Au loin, elle venait d’apercevoir des wagonnets surgissant des entrailles de la colline et qui se découpaient en ombre chinoise à la lueur blafarde de la lune. Elle les observa disparaître, lourdement chargés, derrière de hauts murs de pierres surmontés de barbelés. De puissants projecteurs illuminaient le site, ne laissant aucune zone d’ombre, il n’y avait aucune possibilité de fuite pour ceux travaillant là-bas. Toutes ces mesures la rassurèrent… un peu.
— Vous vivez à côté de la mine ? Êtes-vous un… un… vam… un vamp…
— Un vampire, finit pour elle la vieille dame. J’en ai l’air ?
Comment savoir ? Yaëlle n’en avait vu que sur des images que les jeunes de la Citadelle se montraient en douce aux veillées pour se faire peur. Elle et les siens vivaient au sommet de la montagne, au-dessus de la couverture de nuages qui stagnait à mi-hauteur.
À Aldéyus, la vie se scindait en trois zones. Tout en haut, bénéficiant de la lumière du jour, de la chaleur du soleil, vivaient les hautes sphères de la société, dont sa famille faisait partie. Tout en bas, dans l’obscurité de la vallée, là où la lumière du jour ne parvenait pas, se trouvait la mine, prison des vampires qui y travaillaient sans relâche, sans aucun espoir de liberté. Entre les deux, s’étalant sur le versant de la montagne, commençant juste sous les lourds nuages grisâtres, une ville s’organisait en quartiers de moins en moins agréables, de plus en plus malfamés au fur et à mesure que l’on descendait vers la noirceur du val.
Jamais Yaëlle ne s’était aventurée dans la ville basse , comme la nommait le Dominac, leur chef suprême à tous. Surtout, elle n’aurait jamais imaginé se retrouver aussi près de la mine, repaire des monstres, ces vampires assoiffés de sang, juste bons à travailler sous terre. Elle n’y aurait jamais été autorisée, de toute façon. Telle une forteresse, le sommet de la montagne sur lequel avait été construit un centre de recherches abritant des laboratoires était cerné par des remparts réputés infranchissables. Elle pouvait en sortir, profiter des terrains aménagés en promenade qui les cernaient, mais il lui était interdit, comme à tout habitant du Centre, de passer sous la ligne des nuages.
Elle n’en avait d’ailleurs jamais éprouvé la moindre envie. La grisaille, la poussière, le froid, voilà ce qui dominait cette partie d’Aldéyus. Qui aurait voulu aller dans cet en dessous  ?
Et pourtant, elle se trouvait dans une maison située au pire endroit, à la limite de la mine. Comment aurait-elle pu inventer tout ça ? Elle n

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents