Le Passe-mondes , livre ebook

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2014

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« Passe-mondes. C’est ainsi que je me nomme et ce sera votre patronyme à présent. Vous serez bientôt le gardien du plus grand secret de l’humanité. Car les vivants existent. Mais les morts aussi »


Découvrez un univers parsemé de légendes fantomatiques, une vision de la mort terriblement décalée et hilarante. Laissez-vous porter par les pouvoirs du Passe-mondes et envisagez que ce qu’il se passe dans ces pages pourrait exister...


Parce que c’est le cas. Mais chut ! C’est un secret.

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Date de parution

03 septembre 2014

Nombre de lectures

5

EAN13

9782919550852

Langue

Français

L'histoire de Mr. N
Le Passe-Mondes


Thibault Rollet
Éditions du Petit Caveau - Collection Sang Noir
Avertissement


Salutations sanguinaires à tous ! Je suis Van Crypting, la mascotte des éditions du Petit Caveau. Je tenais à vous informer que ce fichier est sans DRM (sauf sur les sites de téléchargement qui les impose), parce que je préfère mon cercueil sans chaînes, et que je ne suis pas contre les intrusions nocturnes si elles sont sexy et nues. Dans le cas contraire, vous aurez affaire à moi.
Si vous rencontrez un problème, et que vous ne pouvez pas le résoudre par vos propres moyens, n’hésitez pas à nous contacter par mail ou sur le forum en indiquant le modèle de votre appareil. Nous nous chargerons de trouver la solution pour vous, d'autant plus si vous êtes AB-, un cru si rare !
Nous en profitons pour remercier toutes les personnes qui ont participé de près ou de loin à la conception de cet ebook.
À Bérangère, pour son aide précieuse depuis le début

À mes parents pour leur soutien

Puis à Amélie, ma tendre moitié, qui m'apporte une aide essentielle à sa manière
13 novembre

Je ne suis pas superstitieux, mais c’est à ce moment que tout commença. Une histoire qui dépasse l’entendement, et qui fit de moi… ce que je suis aujourd'hui. Avant de vous la raconter, je tiens à ce que vous sachiez que je n’ai pas choisi d’en arriver là. Mais il existe en ce monde des forces contre lesquelles il est vain de lutter.
13 novembre donc, un vendredi. Il était tard, aux environs de minuit. Je venais de passer la soirée complète à rédiger un article de dernière minute : « La menace économique chinoise : réalité ou fiction ? » Au bureau, on avait appris trop tard que les autres quotidiens traitaient de ce même propos dans le journal du lendemain. Appliquant à la lettre un principe fondamental dans ma profession de journaliste, nous avons rédigé un article sur le sujet pour ne pas perdre de lecteurs. Mais je ne vais pas m’éterniser sur des détails importuns… Je sortis du bâtiment laissant les retardataires sans bonsoir aucun, finir leurs tâches.
Il est inutile et volontaire de ma part que je vous dise dans quelle ville cette histoire s’est passée : cela aurait pu arriver n’importe où. Un crachin raide s’écrasait bruyamment sur la rue goudronnée déserte, et une bise désagréable sifflait à mes oreilles. J’enfonçai mon visage dans mon écharpe, et c’est emmitouflé dans mon trois quarts marron-beige que je me dirigeai vers ma voiture, une Opel Corsa noire.
Je me précipitai à l’intérieur. Soulagé d’être au sec, j’ajustai mon rétroviseur, et là j’eus la peur de ma vie. Je me retournai d'un bond. Un cri à mi-chemin entre la stupeur et la frayeur m’échappa. Quelqu’un était assis sur la banquette arrière.
J’ai d’abord cru que c’était un humain, et laissez-moi vous dire qu’à cette époque, j’ignorais tout des autres , mais déjà à ce moment précis, de par son teint blafard je déduisis qu’il en était tout autrement. Il avait de longs cheveux blonds lisses et je n’arrivais pas à estimer son âge. Il portait une sorte de houppelande marron-rouge, laquelle mangeait un pantalon noir. Malgré moi, je parvins à articuler quelques mots :
Qui…qui… qui êtes-vous ?
Sachez que le courage n’était pas une vertu chez moi. L’homme – appelons-le de la sorte, ça facilitera grandement mon récit – ne bougea pas. Cependant, il me fixait intensément. Je ressentis alors une sensation désagréable.
Permettez, me dit-il. Je lis en vous.
Je n’eus pas le temps de répondre, la sensation avait disparu.
Monsieur Neeyers ?
Euh… je… comment savez-vous cela ? m’exclamai-je stupéfait.
Il ne releva pas.
J’ai à vous parler. Allons chez vous.
Mais… je...
Sans trop savoir pourquoi, je mis le contact et filai. Le trajet, ne durant pourtant qu’une quinzaine de minutes, me parut bien plus long que d’habitude. Il y avait un individu à l’arrière de ma voiture dont je ne connaissais ni le nom – et, pensai-je même, ni la nature – qui me dictait ma conduite. Et une force mystérieuse semblait me faire obtempérer. Je ne vous cacherai pas que j’étais terrifié.
Arrivés devant chez moi, tout en me garant, j’eus une idée dont je fus assez fier : j’allais sortir en coup de vent de la voiture, la fermer à clé, rentrer chez moi et prévenir la police. Sans plus attendre, je mis mon plan à exécution. Arrivé à l’intérieur de la maison, je me jetai sur le téléphone situé dans le hall d’entrée et pris le combiné en main.
S’il vous plaît, j’ai beaucoup à vous dire.
La voix venait du salon. Y pénétrant, je constatai avec horreur que l’homme qui était auparavant sur ma banquette arrière se trouvait désormais confortablement blotti dans mon fauteuil préféré. J’étais pourtant sûr de l’avoir enfermé dans mon véhicule. Le souffle court et sans faire preuve d’originalité, je demandai :
Qui… qui êtes-vous donc ?
La question appropriée serait plutôt que suis-je. Et c’est précisément ce pour quoi je suis là. Inutile de prévenir la police, aucun vivant ne peut me voir.
Il avait encore une fois lu en moi. Je blêmis, autant à cette capacité surnaturelle qu’aux propos que l’intrus venait de tenir. Aussi maigre fût-il, je pris mon courage à deux mains et décidai d’interroger mon stupéfiant interlocuteur.
Dans ce cas, êtes-vous… mort ?
Êtes-vous croyant, monsieur Neeyers ?
J’eus peur de répondre une sottise.
Pourquoi cette question ? fis-je alors, méfiant.
Je n’eus pour réponse qu’un regard énigmatique qui me ficha la chair de poule. Il regarda l’antre de ma cheminée jonchée de braises mortes. Ces dernières furent brusquement remplacées par un feu vif qui me fit sursauter…
Passe-mondes, articula-t-il enfin.
Pardon ?
C’est ainsi que je me nomme. Et ce sera votre patronyme désormais.
Je pris une pause pour lister les caractéristiques de ce « Passe-mondes ». Il était grand, et embrasait les choses du regard. Il pouvait lire dans les pensées, et – je le déduisis de ce qui venait de se passer – pouvait se téléporter. Puis il avait laissé entendre qu’il n’était pas vivant, mais autre chose. Un mort-vivant ? C’est la première idée qui me vint à l’esprit, aussi folle soit-elle. Ou bien justement, c’était tout simplement un fou habile capable de quelques tours de passe-passe.
Passe-mondes alors. C’est un nom peu commun, osai-je lui faire remarquer.
Ce n’est pas un nom, mais un titre. Je suis Le Passe-mondes.
Et donc vous… passez d’un monde à l’autre ? fis-je au bord de la crise de rire.
C’est plus ou moins une de mes fonctions, en effet.
Face à son sérieux inébranlable, je fus pris d’un soudain fou rire. Mais c’est en constatant qu’il restait d’une impassibilité froide que la terreur me reprit. Disait-il vraiment la vérité ? Un ange passa.
Il rompit le silence.
Vous semblez avoir du mal à accepter ceci.
Admettez tout de même que c’est tout à fait improbable.
Êtes-vous croyant, monsieur Neeyers ?
C’était à son tour de manquer d’originalité en posant cette question pour la deuxième fois. Tout de même, il aurait pu faire un effort. Je m’aperçus alors que je prenais plaisir à cet échange loufoque. Je discutais avec un mort-vivant, je vous rappelle. Ce n’est pas tous les jours que ça arrive.
Disons que je crois en l’existence de l’âme.
Ma tâche en sera facilitée.
Votre tâche, Passe-mondes ?
Je m’amusais, certes, mais il y avait toujours un inconnu chez moi. J’étais désireux d’en savoir plus : avais-je réellement affaire à un être différent, ou bien à un malade mental ?
Je suis ici pour vous passer le relais. Monsieur Neeyers, vous êtes le prochain détenteur de ce titre.
Plaît-il ?
Vous avez très bien entendu.
Avant de juger excellente ou très mauvaise la nouvelle qu’il venait de m’annoncer, j’en demandai un peu plus.
Suis-je censé accepter de devenir une chose dont je ne sais rien ? rétorquai-je.
Il étalait ses bras sur les accoudoirs de mon fauteuil. Il dut se rendre compte que je l’observais, car il me fixa intensément.
Vous en savez plus que vous ne le pensez. Je suis – et bientôt, vous serez – le gardien du plus grand secret de l’histoire de la Création. Les vivants existent. Mais les morts aussi, monsieur Neeyers. D’après vous, quelle est la différence entre un mort et un vivant ?
L’un est en vie et l’autre est décédé ?
Bon, je vous l’avoue, cette tentative d’humour était plutôt pitoyable. Fort heureusement pour moi, mon auditoire était réduit à un homme dépourvu du sens de l'humour, qui ne releva pas. Je réfléchis sans trouver de réponse me paraissant plausible. Je le regardai et haussai les épaules.
Ce que les humains nomment vivants sont des âmes fichées dans des enveloppes charnelles. Ceux que l’on appelle morts sont dépourvus de leur corps et ne sont qu’âmes.
L’âme existe donc bel et bien ? m’exclamai-je.
Il opina du chef.
Elle est le cœur même de la vie. Et votre travail sera de veiller sur ces âmes.
Attendez… attendez un peu, le coupai-je. Vous êtes sérieux ? Il y a réellement quelqu’un pour s’occuper de... de ce genre de choses ?
Il me regarda en souriant. C’était la première fois que je le voyais afficher un sourire.
Vous n’avez pas idée du nombre de choses qui se passent sous le nez des humains sans qu’ils s’en aperçoivent.
Cette fois-ci, je décidai de croire définitivement mon interlocuteur. Je lus dans son sourire une sincérité comme je n’en avais encore jamais vu. Mais ce sourire avait un je-ne-sais-quoi d'effrayant. Je ravalai un peu ma curiosité, craignant la vérité.
Vous allez faire votre apprentissage à travers un voyage avec moi.
Un voyage ? Mais je ne peux pas partir comme ça enfin, j’ai un travail, une famille et…
Vous vivez seul, affirma-t-il.
Certes, certes, mais mes parents, mon frère et ma sœur…
Ne vous inquiétez pas.
Écoutez, vous commencez à m’agacer sérieusement. Je… je ne suis peut-être pas l’homme le plus courageux qui soit, mais je n’aime pas que l’on décide à ma place. Alors, mort-vivant ou pas, dégagez, ou j’appelle la police.
Je vous ai déjà dit qu’aucun vivan

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