DEAD - Le plus nul des magiciens

L.P. Sicard

Description

Vous cherchez un livre de super héros?
Celui-ci n’en est pas un!
DEAD, c’est le plus nul des personnages:
Il meurt à chaque livre!
L’académie des sorciers organise un tournoi.
Pour DEAD, c’est l’occasion d’obtenir son premier trophée!
Mais tu le sais déjà…
Ça ne se passera pas tout à fait comme prévu!

Sujets

• Fantastique
• Fantasy Burlesque
• Humorous
• Fiction
• Fantasy

Informations

• Publié par: Éditions AdA
• Date de parution: 15 avril 2020
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782898083235
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Copyright © 2020 L.P. Sicard
Copyright © 2020 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Directeur de collection : L.P. Sicard
Révision éditoriale : Simon Rousseau
Révision linguistique : Sara Sfaya
Conception de la couverture : Jade Carpin
Montage de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Illustrations de l’intérieur : Jade Carpin
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier : 978-2-89808-321-1
ISBN PDF numérique : 978-2-89808-322-8
ISBN ePub : 978-2-89808-323-5
Première impression : 2020
Dépôt légal : 2020
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions AdA Inc.
1471, boul. Lionel-Boulet, suite 29
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
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Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Titre : Dead : le plus nul des magiciens / auteur, LP Sicard.
Autres titres : Plus nul des magiciens
Noms : Sicard, L. P., 1991- auteur.
Collections : Collection Scarab.
Description : Mention de collection : Collection Scarab
Identifiants : Canadiana 2020007296X | ISBN 9782898037924
Classification : LCC PS8637.I235 D43 2020 | CDD jC843/.6—dc23
1
C hâteaufeu, c’est l’endroit où sont envoyés tous les enfants qui deviendront des magiciens. Pour distinguer un futur magicien d’un enfant normal, il existe un test bien simple : ne sont admis à Châteaufeu que les bébés dont les premiers mots sont « baguette magique », « chapeau pointu », « balai volant » ou « boule de feu ».
Il y a, bien sûr, quelques exceptions chaque année, comme celle d’un bambin ayant crié, dans les bras de sa mère, « tourbillon d’éclairs ». Ou encore celui qui, alors qu’on lui changeait sa couche, a pleuré en hurlant : « bombe enflammée ».
Quoi qu’il en soit, ces jeunes enfants qui obtiennent un résultat positif au test des premiers mots sont emmenés par balais automatiques jusqu’à l’académie des sorciers. Cette académie est en fait un château construit au haut d’une montagne, là où même le grimpeur le plus expérimenté ne pourrait se rendre. Les hélicoptères, quant à eux, passent près de s’écraser chaque fois qu’ils volent près du château en raison des vents violents qui l’entourent.
Bref, Châteaufeu est à l’abri du reste du monde.
En retard comme à son habitude, Deaddy a prononcé ses premiers mots à trois ans et demi. Selon ce que ses parents lui ont révélé quelques années plus tard, il aurait marmonné, après avoir échappé sa suce : « agnargnagnanar ».

Ou quelque chose du genre.
Ses parents, aussi inquiets qu’étonnés, ont téléphoné au comité d’évaluation magique. Selon eux, « agnargnagnanar » n’était nul autre que le cri d’un animal légendaire – celui d’un dragon, ont-ils précisé. Ils ont longuement insisté auprès du comité afin que Deaddy soit admis à Châteaufeu. Tellement insisté que cette histoire s’est rendue à tous les journaux du pays :

Il aurait fallu, à en croire les rumeurs, plus d’un an aux dirigeants de Châteaufeu pour accepter le jeune Deaddy dans leur institut. La menace de révolte dans les rues du pays était devenue trop grande ; accepter ce garçon était un moindre mal pour éviter cette catastrophe.
C’est ainsi que Deaddy a passé le reste de son enfance dans le château des sorciers. Dans cet endroit, les enfants apprennent à maîtriser différents pouvoirs magiques en vue d’obtenir un diplôme de sorcellerie. Ce diplôme sert à exercer plusieurs métiers : sculpteur de planètes, cracheur de glace, jongleur d’éclairs, escaladeur de nuages, pêcheur d’étoiles, chasseur de comètes…
Toutefois, ce diplôme n’est pas facile à obtenir. Non seulement faut-il réussir tous les cours à l’académie des sorciers, il faut être vainqueur lors du tournoi mortel, organisé à la fin de la dernière année.
Des années plus tard, Deaddy, qui en est à la fin de son parcours d’apprenti, voit les examens et le duel approcher à toute vitesse. En plus d’être nul dans toutes les matières, il ignore comment il parviendra à survivre à ce dernier affrontement entre magiciens.
Jamais n’a-t-il eu d’aussi gros défi à surmonter !
2
C e matin-là, Deaddy est accoudé à la rampe qui le sépare du vide, dans la cour arrière de Châteaufeu. C’est un espace vaste, au sol en pierre et où le vent souffle avec force. Son chapeau pointu est si profondément vissé sur sa tête qu’il n’a pas besoin de le tenir. Pour l’instant, Deaddy est seul, à observer le soleil se lever.
— Hey, Deaddy ! s’exclame une voix derrière lui. Tu as oublié notre rendez-vous à la bibliothèque ?

Deaddy se retourne : Rookie, son seul ami à Châteaufeu, lui envoie un signe bref de la main, ses cheveux roux et bouclés malmenés par le vent. Il n’a pas l’air content.
— Toujours en retard, à ce que je vois ! constate Rookie.
Deaddy hausse les épaules. Il est déjà suffisamment préoccupé pour se soucier de ses problèmes de ponctualité.
— C’est le tournoi de cet après-midi, hein ? devine Rookie devant l’air abattu de son ami. Tu n’es pas prêt à te battre aujourd’hui, je le vois bien.
— Ce sale tournoi d’assassins à baguette tu veux dire ? Ouais !
C’est en effet le jour le plus important de la jeune vie de Deaddy : celui du duel des magiciens. Dans quelques heures, il devra se rendre à l’arène de combat, devant tous les élèves de Châteaufeu, et se battre jusqu’à la victoire… ou jusqu’à la mort ! Cette tradition barbare a été souvent critiquée par le public — on oblige des jeunes à s’entretuer, après tout ! La direction de Châteaufeu s’est défendue en arguant qu’il n’était pas nécessaire de tuer pour gagner, mais que de « mettre fin aux jours » de l’adversaire ou encore de « lui faire perdre la vie » suffisait.
En vue de ce tournoi mortel, les apprentis magiciens sont encouragés à s’entraîner autant que possible. Cependant, il n’y a aucun moyen de découvrir l’identité du magicien contre lequel un participant devra se battre ; c’est le hasard qui décide !
— Je n’ai pas envie d’y aller, marmonne Deaddy en fixant les nuages en contrebas.
— Nom d’un balai télescopique, Deaddy, tu sais bien ce qui arrive à ceux qui refusent de participer au duel !
— Ils doivent sauter en bas de la falaise depuis le tremplin de la honte, je sais…
— Alors il faut que tu t’entraînes !
Dead hausse les épaules. Entre se retrouver écrasé au bas de la falaise ou être grillé sur place par un pouvoir magique, peu lui importe. Rookie remarque l’abattement de son ami.
— Allons, Deaddy, ce n’est pas parce que tu as perdu tous tes combats d’entraînement que tu perdras le dernier !
Voyant que Deaddy est loin d’être rassuré, Rookie ajoute :
— Montre-moi ce que tu sais faire ! Je vais t’aider.
Dead se détourne enfin du balcon et fait face à son camarade.
— D’accord…
Il extirpe de sa poche une baguette magique, qui ressemble à un vieux doigt crochu.
— Tu n’as toujours pas changé de baguette…, constate Rookie d’un soupir. Bon, ce n’est pas grave. Nous allons commencer par un sort de protection. Tu en connais un, pas vrai ?

Dead hoche la tête, le haut de son chapeau pointu se balançant d’avant en arrière. C’est bien là un des sortilèges qu’il connaît bien : le bouclier-miroir. Ce pouvoir est l’un des seuls qu’il a retenus dans son cours de protection magique, suivi à sa première année au collège de Châteaufeu.