Le réveil
190 pages
Français

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Le réveil , livre ebook

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Description

Depuis la nuit des temps, l’homme rêve d’immortalité… sans se demander s’il est prêt à en payer le prix.
Catherine se réveille des centaines d’années après ses derniers souvenirs, dans un monde changé où règnent de riches entreprises.
Une pauvreté extrême sévit au pied d’immenses gratte-ciels…
Homosexuel, Alexis est isolé dans cette société où il n’a pas sa place. Lorsque des dizaines de personnes meurent par sa faute, sa vie devient insupportable. Trouvera-t-il un espoir auquel se raccrocher?
Karl a le monde à ses pieds. Il n’hésite pas à sacrifier des innocents pour parvenir à ses fins. Or, il n’est peut-être pas aussi intouchable qu’il le croit…
Pour améliorer le sort de ses enfants, Keisha livre son corps à la science. Son sacrifice va-t-il les sauver… ou les détruire?
Grandiose saga dystopique, la trilogie Le prix de l’immortalité explore un univers riche et futuriste dans lequel
d’inoubliables protagonistes découvriront qu’une lutte contre la mort n’est pas sans conséquence…

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 octobre 2020
Nombre de lectures 1
EAN13 9782898190261
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LE PRIX DE L’IMMORTALITÉ
JOHANNE DALLAIRE
LE PRIX DE L’IMMORTALITÉ
TOME 1 - LE RÉVEIL
Copyright © 2020 Johanne Dallaire
Copyright © 2020 Éditions Corbeau Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : Simon Rousseau
Révision éditoriale : Elisabeth Tremblay
Révision linguistique : Marie Laporte
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Mise en pages : Catherine Bélisle
ISBN livre : 978-2-89819-024-7
ISBN PDF : 978-2-89819-025-4
ISBN ePub : 978-2-89819-026-1
Première impression : 2020
Dépôt légal : 2020
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions Corbeau Inc.
1471, boul. Lionel-Boulet, suite 29
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Titre : Le prix de l'immortalité / Johanne Dallaire.
Noms : Dallaire, Johanne, 1986- auteur. | Dallaire, Johanne, 1986- Réveil.
Description : Sommaire : tome 1. Le réveil.
Identifiants : Canadiana (livre imprimé) 20200086227 | Canadiana (livre numérique) 20200086235 |
ISBN 9782898190247 (vol. 1) | ISBN 9782898190254 (PDF : vol. 1) | ISBN 9782898190261 (EPUB : vol. 1) Classification : LCC PS8607.A4633 P75 2020 | CDD C843/.6—dc23
À tous les Alexis du monde.
Même si la noirceur semble infinie,
votre lumière brille encore.
Ne l’éteignez pas.
Demandez de l’aide.
Vous êtes uniques et magnifiques.
Vous êtes importants.
Besoin d’aide ?
Si vous avez besoin de soutien,
si avez des idées suicidaires ou si vous
êtes inquiet pour un de vos proches,
contactez le 1 866 APPELLE (1 866 277-3553).
Un intervenant spécialisé en prévention du suicide
est disponible pour vous 24 h/24, 7 j/7.
1
Catherine
277 ANS PLUS TÔT
— Allez, Catherine, fais un vœu !
La jeune femme ferma les paupières et caressa son ventre avant de souffler les bougies. Pour sa vingt-cinquième année, elle ne désirait rien de plus que ce qu’elle avait. La vie l’avait choyée ; des parents aimants, un conjoint (presque) parfait, une carrière ultra-stimulante, un garçon débordant d’énergie et un second qui allait naître d’ici quelques semaines. Elle ne pouvait que souhaiter bonheur et santé à ces deux petits êtres à l’aube de leur existence.
Léo, dans les bras de son papa, ne quittait pas le gâteau des yeux. Lorsque Thomas se pencha pour embrasser sa femme, le bambin s’étira dans un effort colossal pour atteindre le dessert du bout des doigts – si bien qu’il faillit tomber tête première dedans. Satisfait de son exploit, il s’évertua à faire disparaître toute trace du glaçage de ses mains. Catherine échangea un regard complice avec son conjoint. Ils convinrent d’un hochement de tête de lui accorder sa deuxième part de gâteau à vie. Léo hurla son mécontentement quand sa mère l’installa dans sa chaise haute, à l’autre bout de la table. La crise se calma toutefois aussitôt l’assiette en plastique posée devant lui. Entre chaque bouchée, son visage s’ornait d’un sourire de pur bonheur exhibant six belles dents, dont deux toutes fraîches. Catherine sentit monter en elle un élan d’amour qui lui fit embrasser la joue rebondie sans se soucier du dégât la décorant.
Dans son dos, un cliquetis de billes et de perles lui indiqua que sa mère approchait. June posa une enveloppe et une boîte à bijoux sur la nappe de fête turquoise, entre les ustensiles et les verres de vin. Catherine s’empara d’abord de la carte et tenta de décrypter les messages malgré le brouhaha. Elle essuya une larme au coin de son œil, puis leva le couvercle de velours bleuté, découvrant une émeraude enlacée par un cœur en or blanc. Catherine ne put réprimer un hoquet de stupéfaction. Le petit objet était une véritable œuvre d’art, à la fois délicat et raffiné.
— It’s from all of us, expliqua June, utilisant la langue dans laquelle elle avait toujours parlé avec sa fille, but Thomas chose it. (C’est de nous tous, mais c’est Thomas qui l’a choisi.)
Catherine souleva le bijou par sa chaîne pour l’observer de plus près. La lumière vive en provenance des grandes fenêtres de la salle à manger traversait la pierre précieuse et faisait briller le métal. Thomas s’approcha.
— Je peux t’aider ?
Elle acquiesça, et d’un mouvement affectueux, il écarta ses fins cheveux blonds pour attacher le collier. Il vola un bref baiser dans son cou avant de s’éloigner pour lui apporter un miroir. Catherine était émue.
— Il est magnifique !
— Et le vert est presque identique à celui de tes yeux, ajouta June.
Catherine embrassa ses parents à tour de rôle.
— Nous sommes si fiers de toi, murmura son père.
Léo choisit ce moment-là pour leur signaler que son morceau de gâteau était terminé et qu’il était toujours prisonnier de sa chaise haute. Il était couvert de résidus collants de la tête aux pieds. Catherine s’empressa d’humecter une serviette et entreprit de nettoyer le garçon, bientôt vêtu uniquement de sa couche. Une fois débarbouillé et délivré, il retrouva sa bonne humeur, ce qui, au grand bonheur de tous, diminua le bruit ambiant de plusieurs décibels.
Thomas posa ses mains sur les hanches de sa femme.
— Je crois que tu as oublié quelque chose…
Catherine s’excusa d’un sourire et se colla sur son mari, qui l’enveloppa dans une étreinte chaleureuse.
— Merci, mon amour, je t’aime tellement, dit-elle entre deux baisers.
Elle se sentait parfaitement heureuse. Elle n’aurait rien pu souhaiter de mieux.
15 JUILLET 2298
L’absence des bras de Thomas fut la première chose que Catherine remarqua. Des picotements parcouraient son corps, là où elle aurait dû ressentir sa chaleur. Elle demeura immobile dans l’espoir de replonger dans ce rêve agréable, mais un bruit inhabituel éveilla ses sens, comme si quelque chose avait glissé, tout près. Une porte, peut-être ? Puis, des pas feutrés approchèrent, accompagnés de chuchotements. Elle n’était pas seule. Et constata alors avec effroi qu’elle ne parvenait ni à bouger ni à ouvrir les yeux.
Son odorat, quant à lui, était bien fonctionnel. Elle pouvait distinguer un parfum qui évoquait un peu la propreté, mais en plus agressif, avec des notes presque exotiques. Elle inspira et tâcha de l’identifier, sans succès. Elle n’avait aucune idée d’où elle se trouvait, aucun souvenir de s’y être rendue. Elle voulut crier, mais sa gorge serrée ne produisit qu’un faible râlement. À chaque seconde qui passait, le battement de son cœur dans ses oreilles s’amplifiait et s’accélérait.
— Il est normal de vous sentir désorientée au réveil, fit une voix masculine dans un anglais légèrement britannique. Si cela peut vous rassurer, l’expérience est à première vue un succès. Le nouveau procédé de rajeunissement semble concluant. Il nous reste encore à étudier vos cellules et votre ADN, mais nous sommes confiants concernant la suite. Félicitations, Madame Rose. Et bonne fête ! Je souhaitais vous le dire personnellement : trois cent deux ans, c’est impressionnant !
Catherine sentit sa nuque se raidir, comme criblée par un millier d’aiguilles. Elle parvint alors à ouvrir les paupières et à bouger la tête. Les larmes qui envahirent ses yeux troublèrent un moment sa vision. Une fois le brouillard dissipé, elle aperçut un homme d’apparence jeune. Il avait une immense bouche souriante, mais son regard était dépourvu d’émotion. Ses cheveux bruns ondulaient autour de son visage, lui conférant l’allure d’un voyou – effet contrastant avec le veston blanc immaculé qu’il portait par-dessus une chemise du même ton. Elle jugea qu’il devait être un médecin, ou encore un scientifique, un peu extravagant.
Un toussotement brisa l’immobilité du moment. L’attention de Catherine fut attirée vers le fond de la pièce, là où un groupe d’individus l’observait. Autant les vêtements que les murs étaient incolores. Les courbes épurées, les étranges outils et les appareils silencieux achevèrent de la désorienter. Quelque chose clochait avec cet endroit.
Elle tenta de raisonner : Je rêve ? Je suis morte ? Je suis dans le coma ? J’hallucine ? Ça ne peut pas être vrai. Tout va redevenir normal dans quelques instants… Elle ferma les yeux et compta jusqu’à dix avant de les rouvrir. Rien n’avait changé, sauf que l’homme s’était éloigné et discutait à voix basse avec les autres. Catherine s’efforça alors de reprendre le contrôle des muscles de son visage.
— Qu… qui êtes-vous ? bégaya-t-elle. Où… où suis-je ?
L’homme aux cheveux ondulés arrêta de parler. Il tourna vers elle un regard où s’affichait un mélange de surprise et de déception. Il se ressaisit toutefois aussitôt, si bien qu’elle se demanda si elle n’avait pas imaginé les émotions.
— Ne vous inquiétez pas, ma chère, répondit-il dans un français parfait. Je suis certain que tout rentrera dans l’ordre sous peu.
Il parut sur le point de rajouter quelque chose, puis hocha la tête et se dirigea vers une porte vitrée, qui coulissa pour le laisser passer. Avant de la franchir, suivi de ses subalternes, il s’adressa au seul individu plus grand que lui dans la pièce :
— Dupré, keep an eye on her. I want to hear from you as soon as she is fully awake. (Dupré, ayez un œil sur elle. Je veux avoir de vos nouvelles dès qu’elle sera complètement réveillée.)
— Yes, Mister Monk, répondit-il en baissant les yeux.
Pendant cet échange, Catherine avait enfin réussi à remuer ses orteils. Dans son corps, les sensations réapparaissaient l’une après l’autre. Elle était allongée sur ce qui ressemblait à une chaise de dentiste, mais ses membres étaient retenus par des sangles. Elle n’arrivait pas à s’expliquer pour

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