Légendes d'Ashur-Sîn 03 : Dingirsigs

Anne Robillard

Description

Wellan a disparu derrière le haut mur en métal élevé par les Dingirsigs.
Onyx et les Télals réussissent enfin à porter des coups efficaces contre les Dingirsigs et finissent par capturer un de leurs commandants. Parviendront-ils à l’échanger contre un, ou mieux, plusieurs des prisonniers des Dingirsigs ? Qui des deux sera le plus têtu lors de ces négociations, leur grand commandant ou Onyx ?
Continuellement bombardées, les grottes d’Azakhou sont sur le point de s’écrouler.
Pendant ce temps, à Enkidiev, Aranéa se prépare à échanger Héliodore contre le bracelet magique de Nemeroff. Chacun respectera-t-il sa parole ?

Sujets

• Adventure
• Les Chevaliers d'Émeraude
• Aventure
• Fiction
• Action
• Fantasy

Informations

• Publié par: WELLAN INC
• Date de parution: 22 septembre 2021
• Nombre de lectures: 84
• EAN13: 9782924442944
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

ISBN 978-2-924442-87-6
Déjà paru dans la même collection :
Légendes d’Ashur-Sîn, tome 1 - Aranéa
Légendes d’Ashur-Sîn, tome 2 - Azakhou
À paraître dans la même collection :
Légendes d’Ashur-Sîn, tome 4 - Antoum

À ce jour, Anne Robillard a publié plus de quatre-vingt romans !
Parmi ses œuvres, en plus de la nouvelle saga La malédiction
des Dragensblöt, on retrouve les séries cultes Les Chevaliers
d’Émeraude, Les héritiers d’Enkidiev et Les Chevaliers d’Antarès,
la mystérieuse série A.N.G.E ., les livres fantastiques Qui est
Terra Wilder ?, Capitaine Wilder et Les Chevaliers d’Épées , la série
surnaturelle Les ailes d’Alexanne, la trilogie ésotérique Le retour
de l’oiseau-tonnerre, la série rock’n roll Les cordes de cristal ainsi
que plusieurs livres compagnons et bandes dessinées.
Ses livres ont franchi les frontières du Québec
et font la joie de lecteurs partout dans le monde.
Pour obtenir plus de détails sur ces
autres parutions, n’hésitez pas
à consulter son site officiel :
www.anne-robillard.com
ANNE ROBILLARD
Wellan Inc.
C.P. 85059 – PJC
Mont-Saint-Hilaire, QC J3H 5W1
Courriel : [e-mail]
Mise en pages et typographie : Claudia Robillard
Révision et correction d’épreuves : Annie Pronovost
Distribution : Prologue
1650, boul. Lionel-Bertrand
Boisbriand, QC J7H 1N7
Téléphone : 450 434-0306 / 1 800 363-2864
Télécopieur : 450 434-2627 / 1 800 361-8088
© 2021 Wellan Inc. Tous droits réservés
Dépôt légal – Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2021
Dépôt légal – Bibliothèque et Archives Canada, 2021
Carte d’Ashur-Sîn
Vous trouverez la carte d’Ashur-Sîn sur le site internet officiel
d’Anne Robillard et sur sa page Facebook :
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« Le courage d’une personne se reconnaît par sa capacité de défier l’adversité, surtout dans les moments difficiles. »
— Mouctar Keïta
1

L e monde des Lou-Sîn était un paradis qui n’avait jamais été corrompu par la technologie, où vivait en paix un peuple simple et amical… jusqu’à l’arrivée des Dingirsigs, ces envahisseurs de l’espace, dont ils ne savaient toujours rien. Sans avertissement, ces hommes, qui maîtrisaient une formidable technologie, s’étaient emparés des cités d’Ashur-Sîn en commençant par celles de l’ouest. Ils les avaient séparées du reste du continent à l’aide d’une impénétrable muraille élevée en une seule nuit, qui empêchait les Lou-Sîn de se porter au secours des leurs. Sur la portion encore libre du territoire, à l’est, les habitants savaient que les Dingirsigs ne s’arrêteraient pas là. Mais même s’ils ignoraient comment freiner leur progression, ils refusaient toutefois de perdre espoir. La déesse de la lune, qui les protégeait depuis des milliers d’années, leur avait fait savoir, par le biais des oracles, que quatre étrangers arriveraient, portés par le vent, qu’ils les débarrasseraient de l’ennemi et qu’ils leur rendraient toutes leurs terres.
Ces sauveurs étaient nuls autres que Wellan, Sierra, Onyx et Dashaé. En route pour le monde parallèle d’Alnilam, ils avaient accidentellement abouti dans celui des Lou-Sîn, parce que les coordonnées sur le bracelet magique de Wellan avaient été modifiées par Aranéa, la déesse araignée. Le vortex ainsi formé les avait tout simplement déposés à Ashur-Sîn. Comme la page du journal de Wellan, où celui-ci avait transcrit les adresses de son monde et de celui de Sierra, avait été arrachée, ils étaient donc coincés dans cet univers encore plus primitif qu’Enkidiev. Pire encore, ils avaient aussi découvert qu’une force inconnue bloquait leurs pouvoirs magiques.
Recueillis par les prêtresses et encouragés par Ereshki, leur oracle, au lieu de se morfondre, les quatre voyageurs avaient décidé de venir en aide aux Lou-Sîn, qui faisaient face à l’anéantissement de leur civilisation. De toute façon, ils ne pourraient pas partir avant d’avoir découvert comment les Dingirsigs s’y étaient pris pour neutraliser leur magie ainsi que celle des Lou-Sîn.
Leur enquête auprès des sages de Soumoukhan leur avait vite fait comprendre que la réponse à toutes leurs questions se trouvait de l’autre côté de l’imposant mur en métal. Onyx avait donc recruté les Télals, ces élégants gardiens de la famille royale et des prêtresses, pour le prendre d’assaut. Ils utilisaient un long bâton en bois pour se défendre, mais n’avaient jamais eu à s’en servir contre qui que ce soit, leur société étant foncièrement pacifique. Puisqu’ils possédaient une bonne base martiale, il n’avait pas été difficile pour Onyx de leur enseigner à se battre plus férocement. Ce n’était pas l’armée qu’il aurait aimé diriger, mais c’était la seule dont il disposait. Les quatre visiteurs partirent donc à l’assaut du mur avec leurs soldats de fortune, sans vraiment avoir de plan. Ils s’installèrent au sud-ouest du pays, dans les cavernes de Lagash désormais désertes, puisque tous leurs résidents avaient été enlevés. Ils étaient persuadés que l’envahisseur ne penserait pas à les chercher là où ils avaient déjà pris tout le monde.
Ayant tenu leur promesse, les moines des montagnes leur livrèrent des cordes et des grappins fabriqués selon les spécifications de Wellan. Alors, à la tombée de la nuit, les étrangers s’approchèrent silencieusement du mur. Wellan tenta l’escalade le premier. Il fit tourner sa corde en l’allongeant de plus en plus, puis lança son grappin. À son grand soulagement, il s’accrocha du premier coup au sommet du mur. Une fois certain qu’il était bien solide, il s’apprêta à grimper sur la surface métallique. Onyx, Sierra et Dashaé n’eurent pas le temps de l’imiter que deux bras sortaient du mur ! Ils saisirent les jambes de Wellan et le tirèrent de l’autre côté. Horrifiée, Sierra voulut s’élancer à l’endroit où son mari venait de disparaître. Onyx lui agrippa solidement le bras et la força plutôt à reculer.
– Repliez-vous ! ordonna-t-il.
En la retenant fermement, il obligea la jeune femme à courir avec lui et les Télals en direction de la cité. Au-dessus du grand mur, sept triangles dorés venaient de s’élever. C’était la première fois qu’ils en voyaient au beau milieu de la nuit. Ils brillaient de mille feux ! Les étrangers et les Télals plongèrent entre les palmiers et se hâtèrent vers les cavernes. Comme ils n’avaient rien allumé pour retrouver leur route et que la lune ne brillait pas, même en utilisant leurs feux de recherche, les pilotes des vaisseaux ne pouvaient les apercevoir que s’ils se trouvaient à quelques mètres derrière eux. Incapables de localiser leurs cibles au milieu de l’imposante palmeraie, ils se mirent à bombarder toute la région. La terre trembla sous leurs charges sifflantes et plusieurs arbres s’enflammèrent.
Onyx courait à en perdre haleine, car il savait pertinemment qu’ils risquaient tous d’être tués. C’était aussi devenu très clair dans l’esprit de Sierra. Elle avait cessé de lui résister et maintenait son allure. Un à un, ils se précipitèrent dans la fissure et ne s’arrêtèrent qu’une fois à l’intérieur de la caverne. Pliés en deux, ils s’appuyèrent contre les murs pour reprendre leur souffle. L’impitoyable pilonnage se poursuivit pendant de longues minutes et Dashaé se demanda s’il resterait un seul arbre debout. Puis ce fut le silence. Personne n’osa bouger avant un bon moment.
– Nous l’avons échappé belle, laissa finalement tomber Nanshey.
– Attendons encore un peu, recommanda Onyx.
– Laisse-moi au moins aller voir ce qui se passe dehors, proposa Koumar. Je serai discret.
– Ne te fais pas tuer, grommela leur nouveau commandant.
– Je n’ai pas l’intention de mourir avant d’avoir libéré mon peuple.
Le Télal retourna dans le tunnel, son bâton pointé devant lui, au cas où les Dingirsigs auraient eu l’idée de descendre de leurs vaisseaux pour venir les achever dans leur cachette. Il capta tout de suite l’odeur du bois qui brûlait. Il ralentit le pas et tendit l’oreille, puis risqua un œil à l’extérieur. Si les flammes se propageaient à toute la forêt, ils allaient bientôt perdre leur unique façon de passer inaperçus lorsqu’ils voudraient retourner au mur. Koumar se hissa prudemment dans les rochers et vit que l’incendie progressait rapidement. Il scruta ensuite le ciel. Les triangles dorés avaient abandonné la chasse. Le jeune homme s’assit sur le sol, joignit ses mains et appuya le bout des doigts sous son menton pour implorer Sîn de sauver la végétation de Lagash. Secrètement, il avait toujours rêvé d’être le premier prêtre de son peuple, mais la coutume voulait que seules les femmes occupent cette fonction. Au fond de lui, il savait qu’il possédait toutes les qualités requises pour faire les mêmes choses qu’elles et, qu’un jour, Alletah finirait par lui donner sa chance. Au bout de quelques minutes, une pluie diluvienne s’abattit sur la région et éteignit les flammes.
– Merci… murmura Koumar.
Dans la caverne, les combattants étaient maintenant tous assis et attendaient le rapport du Télal en silence, jusqu’à ce que Sierra explose.
– Il faut sortir Wellan de là !
– C’est certain, approuva Onyx, plus calme, mais il faut le faire d’une façon intelligente. Nous pouvons maintenant supposer que les Dingirsigs disposent d’un système de détection quelconque qui les informe de toute tentative de franchir le mur.
– Mais comment ? s’étonna Dashaé.
– Je ne prétends pas tout connaître, surtout dans un monde aussi avancé que le leur, mais il est possible que le mur soit opaque de notre côté et transparent du leur. Autrement, comment auraient-ils su que Wellan était exactement à cet endroit ?
– Moi, ce qui m’a glacé le sang, ce sont ces bras qui ont réussi à le faire passer au travers du métal comme dans de l’eau.
– Ça expliquerait pourquoi il n’y a de portes nulle part, comprit Onyx. Ils n’en ont pas besoin.
– Comment peut-on liquéfier un matériau solide sans que toute la structure s’écroule ? continua Dashaé.
– Et à un seul endroit, en plus ! ajouta Nanshey.
– Même avec toutes mes facultés divine