Les aventures occultes de Lady Bradsley
147 pages
Français

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Les aventures occultes de Lady Bradsley , livre ebook

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Description


Lady Bradsley est une jeune veuve douée de talents particuliers : elle parle aux morts, elle décrypte les souvenirs qui imprègnent les lieux qu’elle visite. Que ce soit au service de la Couronne britannique, du British Museum ou encore pour ses intérêts personnels, elle sillonne le monde du début du XXe siècle, en proie aux rivalités coloniales entre l’Angleterre, la Belgique et la France, pour résoudre les mystères occultes qui s’offrent à elle. Mais tandis que le spectre de la première guerre mondiale se profile, comment gérera-t-elle sa malédiction personnelle ? En effet, Lady Bradsley est elle-même hantée par Henry, le fantôme de son mari, dont l’amour est si fort qu’il transcende les frontières entre les mondes.


Quelque part entre Adèle Blanc-Sec et la nièce imaginaire d’Indiana Jones, nous vous invitons à prendre place à ses côtés dans cette intégrale qui rassemble 5 aventures qui la mèneront de Hong Kong à Londres, en passant par le Népal, Baghdad ou encore la colonie du Dahomey, en Afrique. Le monde et ses mystères occultes ne sont pas assez grands pour les talents médiumniques de Lady Bradsley !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2019
Nombre de lectures 22
EAN13 9782374536736
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Présentation
Lady Bradsley est une jeune veuve douée de talents particuliers : elle parle aux morts, elle décrypte les souvenirs qui imprègnent les lieux qu’elle visite. Que ce soit au service de la Couronne britannique, du British Museum ou encore pour ses intérêts personnels, elle sillonne le monde du début du XXe siècle, en proie aux rivalités coloniales entre l’Angleterre, la Belgique et la France, pour résoudre les mystères occultes qui s’offrent à elle. Mais tandis que le spectre de la première guerre mondiale se profile, comment gérera-t-elle sa malédiction personnelle ? En effet, Lady Bradsley est elle-même hantée par Henry, le fantôme de son mari, dont l’amour est si fort qu’il transcende les frontières entre les mondes.
Quelque part entre Adèle Blanc-Sec et la nièce imaginaire d’Indiana Jones, nous vous invitons à prendre place à ses côtés dans ces aventures qui la mèneront de Hong Kong à Londres, en passant par le Népal, Baghdad ou encore la colonie du Dahomey, en Afrique. Le monde et ses mystères occultes ne sont pas assez grands pour les talents médiumniques de Lady Bradsley !





Passionné de science-fiction, de fantastique et de fantaisie, les univers imaginaires ont toujours attiré Olivier Saraja. Après avoir contribué à l’âge d’or du jeu de rôle (sur table) en France, il s’est consacré à la découverte des logiciels libres au travers du système d’exploitation GNU/Linux. Son enthousiasme pour les images numériques (point à point, vectoriel, synthèse) l’a conduit à écrire de nombreux articles de presse sur ces sujets, ainsi qu’un ouvrage de référence sur le principal logiciel libre d’animation et de création d’images de synthèse. Aujourd’hui, à travers ses écrits plus fictionnels, il essaie d’explorer la face sombre de l’humanité pour susciter réflexion, espoir, mais surtout divertissement.

Bibliographie :
Dino Hunter , Science-Fiction pulp, Les Editions du 38.
Zombie Kebab , pulp horrifique et humoristique, Les Editions du 38.
La 3D Libre avec Blender , ouvrage informatique, éditions Eyrolles.
Spores ! , nouvelle d’anticipation, auto-édition.
Sanctum Corpus , court roman de science-fiction, auto-édition.
L’appétit des Ombres , nouvelle d’anticipation, auto-édition.
Plus qu'un souvenir , nouvelle romantique, auto-édition

Suivre l'auteur sur le Web :
Twitter : @oliviersaraja
Facebook : facebook.com/olivier.saraja
Site de l’auteur : http://oliviersaraja.wordpress.com
Les aventures occultes de Lady BRADSLEY
Olivier Saraja
Collection du Fou Fantastique
Pour Sylvie, qui m'a inspiré plus d'un aspect de Lady Bradsley, et a soutenu ce projet dès le début. Pour toi, lecteur.
1 - La danse de Zhong Kui
Baie de Hong Kong, 1904
I
Après avoir jeté par-dessus bord le camée d’une femme assassinée il y a plusieurs années et dont le fantôme avait terrorisé les passagers du paquebot tout au long de la croisière, Lady Bradsley soupira de soulagement. Le bandage autour de sa main témoignait du sang qu’elle avait sacrifié pour sceller l’âme errante dans un bijou, désormais sous la protection des eaux calmes de la Mer de Chine. Elle reprit son souffle en accrochant du regard les centaines de petites îles qui parsemaient la baie encore lointaine de Hong Kong.
— Nous vous remercions encore une fois pour votre assistance, Milady, bredouilla le capitaine de marine d’une voix blanche, toujours vibrante de terreur, à l’attention de la spirite. La Compagnie ne voudra pas croire à mon rapport, mais l’équipage et moi-même n’oublierons jamais le service que vous nous avez rendu en nous débarrassant de cet esprit.
— Le plaisir de cette croisière à vos côtés était pour moi, Commandant, sourit l’aristocrate britannique qui exécuta une brève révérence.
L’homme essaya de se recomposer une apparence de dignité et, en compagnie de son second, rejoignit le pont supérieur pour préparer leur arrivée prochaine dans les eaux profondes du port Victoria, entre l’île de Hong Kong et la péninsule de Kowloon.
Lady Bradsley se sentait lasse, mais, en secret, plutôt satisfaite de cette mésaventure occulte qui avait su la distraire de son vague à l’âme. Elle avait passé des semaines innombrables, émaillées d’escales ennuyeuses, bien qu’exotiques, à naviguer sur le paquebot Hope, pour rallier les Nouveaux Territoires en Chine. Jeune veuve courtisée par l’aristocratie londonienne en raison de l’influence politique de son mari plutôt que pour sa personne, elle était pourtant une belle femme, élégante et cultivée. Afin de se protéger des prétendants hypocrites ou avides de ses richesses, et entreprendre le deuil de son époux, Lady Bradsley avait confié la gérance de son patrimoine aux avocats d’affaires Bentley & Bentley. Elle se consacra, dès lors, à sa passion : l’occultisme.
Elle avait développé cet engouement dès l’adolescence, grâce à sa faculté à retrouver les objets égarés et à entrer en contact avec les esprits des défunts. La presse associa même son nom, plus tard, à l’énigme des Disparues de Woolwich. Son heureuse conclusion lui valut d’être décorée par la Reine Victoria et la publicité qui s’ensuivit l’incita à ouvrir un cabinet de consultation. Dès lors, ses talents médiumniques lui permirent de dénouer les plus obscures tragédies au sein d’une Londres tout entière éprise de spiritisme et d’extraordinaire.
— Bien joué, déclama une voix à ses côtés. Quel coup de génie, ce camée !
— Merci, répondit-elle au revenant qui s’était matérialisé.
Henry. Son mari. L’illustration parfaite de l’adage qui prétendait que toute médaille avait son revers. En effet, Lady Bradsley recevait régulièrement les visites fantomatiques de son époux – et de bien d’autres défunts –, transformant son don en une malédiction très personnelle qui se mettait en travers de son deuil. Depuis près de quatre ans, Henry allait et venait entre les mondes, jamais bien loin de la jeune veuve. Si, par facilité, elle se réjouissait de la compagnie de son bien-aimé à ses côtés, cette relation impossible accentuait sa souffrance jusqu’à la mélancolie et l’empêchait de se reconstruire.
L’ambiance délétère de Londres, les aventures horrifiques qu’elle y avait vécues et l’omniprésence de Henry lui pesaient. L’invitation de son frère John H. Lawford à le rejoindre lui et ses fils dans la légation britannique de Hong Kong lui parut donc une véritable bouffée d’oxygène. Le Consul était lui-même veuf, son épouse étant morte en couche après avoir mis au monde leurs jumeaux, les turbulents Tommy et Harry, qui le suivirent plus tard dans ses déambulations au service de la Couronne britannique, aux quatre coins de l’Empire. Ils avaient toutefois grandi et se vouaient désormais, à presque dix ans, à retourner à Londres avec leur tante, pour y intégrer une prestigieuse école.

*

Le soleil déclinait avec lenteur en direction de l’horizon. Hong Kong se révélait enfin et l’effervescence gagna les passagers comme les membres d’équipage lorsque les sifflets retentirent pour annoncer la nouvelle. Un officier de pont avertit la capitainerie de l’arrivée prochaine du Hope par radiotélégramme, et l’animation sur les quais démontrait l’attente que le géant à vapeur suscitait.
Lady Bradsley se tenait sur une coursive, appuyée à la rambarde métallique, observant les interminables manœuvres d’approche. Au-dessus des immenses cheminées du paquebot qui crachait ses fumerolles, les mouettes accompagnaient l’accostage d’une joyeuse danse aérienne et de cris enthousiastes, sous la surveillance bienveillante du Pic Victoria qui dominait la baie et les collines verdoyantes des Nouveaux Territoires.
— Comment te sens-tu, ma chérie ? Pas trop fatiguée ?
— Cela ira, Henry, je te remercie, répondit la spirite au fantôme qui se tenait à ses côtés, tout en humant l’air iodé qui commençait à se charger des odeurs agressives de la ville.
— Tu sembles soucieuse…
— Je ne peux apparemment rien te cacher… reconnut-elle. Cela fait bien longtemps que je n’ai pas vu John, et j’avoue redouter cet instant…
— Ou plutôt crains-tu le moment des retrouvailles avec tes neveux ?
La jeune femme grimaça d’accablement.
— Tu as raison, Henry… Comme toujours, ajouta-t-elle en ignorant une voyageuse qui la dévisageait tandis qu’elle parlait seule. Je me suis tellement attachée à eux, à la mort de leur mère… J’ai…
Elle laissa s’écouler ses larmes.
— Je suis si malheureuse de ne pas avoir eu d’enfants avec toi, Henry…

*

Les innombrables passagers furent enfin débarqués, des débardeurs et des ouvriers portuaires en tenues colorées se chargeant des tonnes de bagages. Un fourmillement incroyable de chaises à porteurs et de pousse-pousse se mit en branle pour digérer cet afflux de voyageurs.
— Jennifer ! Jennifer ! appela un homme de grande stature et vêtu d’un luxueux uniforme consulaire. Il avait les yeux clairs, une barbe à la Souvarov et une chevelure taillée court, piquées de gris. Un sabre pendait à son côté, et toute une escouade de soldats britanniques l’accompagnait, ainsi que plusieurs domestiques chinois coiffés de couvre-chefs coniques en paille.
— John ! s’exclama à son tour Lady Bradsley en se jetant au cou du dignitaire qui la souleva et la fit virevolter.
Une fois libérée de l’étreinte du Consul, la Britannique rajusta son inconfortable robe ainsi que son chapeau et, les joues rosées, se tourna vers les enfants qui se tenaient en léger retrait.
— Et qui sont ces deux beaux jeunes hommes qui vous accompagnent, mon frère ? feignit-elle de demander avec une excitation mal contenue. Mais ce sont mes neveux Tommy et Harry ! sanglota-t-elle en serrant dans ses bras les deux garçons un peu sur la défensive. Cela fait si longtemps que je ne vous ai vus ! Vous n’avez pas oublié votre tantine, j’espère !
Les embrassades s’avérèrent timides, car les enfants se réfugièrent derrière leur père. Ils ne souhaitèrent la bienvenue à leur tante que du bout des lèvres, décontenancés par tant d’effusions. Le cœur de la jeune femme se pinça, mais le Consul la prit par l’épaule.

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