Les derniers jours
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Les derniers jours , livre ebook

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Description

Les heures de Roc-du-Cap sont comptées.
Damian Ragellan reçoit la plus haute distinction militaire de l’armée. Il devient Arcaporal à dix-sept ans. Du jamais vu. Personne ne sait d’où provient son talent exceptionnel pour le combat.
Pas même lui.
Mais ça n’a plus d’importance. Dans une semaine, la cité qu’il a juré de protéger pourrait disparaître à jamais. Une maladie mortelle décime la population à une vitesse effarante. Les infectés connaissent leur destin : des larmes noires déchireront leur visage jusqu’aux os.
La moitié de la ville est déjà perdue, l’autre attend son tour dans l’incertitude. Seule une grande muraille coupant Roc-du-Cap en deux permet aux mieux nantis de survivre…
Le conseiller du roi croit que ce fléau n’a rien de naturel, qu’il serait plutôt le fruit d’un puissant maléfice. Dans la hâte, Damian reçoit sa première mission: dénicher un contre-sortilège et châtier d’une main de fer le ou les responsables de cette calamité.
Malheureusement pour lui, les indices sont rares et le temps manque. L’échec n’est pas une option. Les Arcaporaux qui déçoivent leur monarque ne gardent pas longtemps leur tête accrochée à leur cou.
Les derniers jours vous conduira dans une cité plongée dans le chaos, où la mort attend les imprudents à chaque coin de rue. La nuit profonde s’est déployée. Quelqu’un devra rallumer l’espoir.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 septembre 2018
Nombre de lectures 3
EAN13 9782897867492
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table des matières Couverture Page de titre Copyright Remerciements ACTE I : La nouvelle hantise Six ans plus tard Un rapport d’espionnage 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 ACTE II : Les vieilles rancunes Cinq ans plus tard Un rapport d’espionnage 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 À propos de l’auteur Du même auteur

Copyright © 2018 Dominic Bellavance
Copyright © 2018 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Directeur de collection : Simon Rousseau
Révision éditoriale : Simon Rousseau
Révision linguistique : Féminin Pluriel
Correction d’épreuves : Émilie Leroux, Nancy Coulombe
Conception de la couverture : Mathieu Caron-Dandurand
Images de la couverture : © Getty images
Mise en pages : Guillaume Provost
ISBN papier 978-2-89786-747-8
ISBN PDF numérique 978-2-89786-748-5
ISBN ePub 978-2-89786-749-2
Première impression : 2018
Dépôt légal : 2018
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
Téléphone : 450 929-0296
Télécopieur : 450 929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion Canada : Éditions AdA Inc. France : D.G. Diffusion Z.I. des Bogues 31750 Escalquens — France Téléphone : 05.61.00.09.99 Suisse : Transat — 23.42.77.40 Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Imprimé au Canada

Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Bellavance, Dominic, 1982-, auteur
Le silence des sept nuits / Dominic Bellavance.
(Les derniers jours ; tome 1)
ISBN 978-2-89786-747-8
I. Titre. PS8603.E54S54 2018 C843’.6 C2018-941256-9 PS9603.E54S54 2018
Remerciements
Merci aux lecteurs et lectrices de la série Alégracia, dont l’enthousiasme toujours renouvelé m’a convaincu de revenir visiter l’univers du Drakanitt oriental.
Merci à Pierre-Luc Lafrance et à Patrice Cazeault pour leurs précieux commentaires qui m’ont aidé à améliorer les premières moutures de ce livre.
Merci à Simon Rousseau d’avoir cru en cette série.
Merci à Josée Marcotte pour tout le reste.

ACTE I La nouvelle hantise †
J e n’écoutais ma mère que d’une oreille, trop concentré à mémoriser les répliques du personnage de Seûge Demontarde de la pièce L’assassin de Krytz , sur ma feuille jaunâtre tenue à bout de bras. « Ma patience a des dents. Arrosée de vieilles rancunes, elle cultive l’urgence de la morsure. En ce jour, tu es mon premier survivant, et demain je serai ta nouvelle hantise. » Je récitais ces phrases à voix basse, espérant ne pas trop agacer maman. M’imaginant sur scène devant une centaine de spectateurs absorbés par mon histoire héroïque, je dressai mon poing, face au mur du salon.
— Vas-tu encore me faire répéter cent fois la même chose, gamin ? me dit ma mère, pendant qu’elle rangeait un bol en terre cuite dans l’étagère. Peigne-toi et va porter des fleurs à Fargus.
— Je récite, maman. Je dois me pratiquer beaucoup si je veux devenir grand comme Vaöstel.
— De la comédie ! Encore et encore ! Ah ! Damian, quand vas-tu cesser de perdre ton temps ? Tu as onze ans, tes amis se sont inscrits au Camp militaire de jeunesse. Tous ! Ça t’aurait ouvert les portes de l’Académie, tu aurais pu devenir un vrai soldat. Ils auraient fait de toi un homme.
— Les épées me donnent des ampoules.
— Tu sais ce qui donne des ampoules aussi ? Les brosses à plancher.
— J’ai tout lavé avant-hier. Ne me fais pas recommencer.
Elle laissa tomber ses ustensiles dans l’eau brunâtre, puis ferma les poings, les appuya sur le rebord de la table. La saillie de ses muscles apparut sur ses avant-bras, je crus qu’elle voulait fendre le meuble.
— Ça ne t’intéresserait pas d’avoir un avenir dans cette ville ?
Dans sa voix, il y avait toujours un peu de colère et de désespoir. Mais parfois, ça explosait.
Avec des doigts encore dégoulinants d’eau crasseuse, elle m’arracha la feuille des mains et la cacha au sommet de son étagère, là où je ne pouvais plus l’atteindre.
— J’en ai marre, ajouta-t-elle. Je parle dans le vide.
Je parvins à retenir mes protestations. J’étais patient. Je savais que l’année prochaine, elle ne pourrait faire pareille manœuvre : j’aurais grandi, et ce serait différent.
— Maintenant, menaça ma mère en levant un doigt, va peigner cette tignasse et fais ce que je te dis.
— Ce pourrait être à ton tour d’aller chez Fargus ? Il me fait peur. L’année dernière, il…
— Les fleurs, c’était ton idée, Damian. Ça lui fait du bien. Moi, j’irai ce soir. Pour l’instant, je n’ai pas le temps. Je suis bien trop occupée à torcher ce maudit foutoir pendant que tu t’amuses avec tes papiers. Et ta sœur doit étudier ses nombres. J’ai dû tirer des ficelles pour la faire admettre à la Maison des Sciences, alors je ne vais pas la déranger. Peigne-toi, et plus vite que ça !
— Non !
Se raidissant, maman prit ma feuille de répliques, la roula en tube et m’asséna un coup derrière la tête. J’eus le souffle coupé.
Enfin, elle la froissa en boule et la lança par la fenêtre.
— On est le quinze septembre. Ton oncle Fargus est seul. Il a besoin de compagnie. Fais preuve d’un peu de bonté, sale enfant gâté ! Devrai-je te tordre le bras pour que tu veuilles y aller ?
— Donne-moi les fleurs, alors !
Ma mère retourna devant sa montagne de vaisselle.
— Va les cueillir chez la vieille Rivette, maugréa-t-elle. Elle est à moitié aveugle, elle ne te verra jamais. C’est un miracle qu’elle soit encore vivante.
— J’aimerais mieux en acheter…
— Sors ! cria ma mère en fracassant un bol sur le plancher.
Je n’attendis plus et quittai cette maison de fous en courant.
Je descendis deux à deux les marches du vieil escalier qui nous reliait à la terre, évitant de m’empaler les pieds sur les clous rouillés qui sortaient des planches. J’arrivai dans la rue dallée recouverte d’une fine couche de sable, que les vents nocturnes avaient déposée. Ce que je fis en premier : ramasser ma feuille de répliques de L’assassin de Krytz et la ranger dans ma poche. Un regard vers le haut ; Arbaïa, ma mère, n’avait rien vu.
Rassuré, j’empruntai une ruelle ombreuse, surplombée par un réseau de cordes à linge surchargées. Ces grands nuages de textiles aux couleurs fades libéraient des gouttes qui sentaient la moisissure. J’essayai de rester au sec, mais l’eau tombait dans mes cheveux, mon cou et mes yeux. Durant ma course, j’effrayai deux chats qui arquèrent le dos et déguerpirent vers les interstices séparant les habitations.
J’émergeai de l’autre côté de la ruelle, puis fus exposé au brûlant soleil d’après-midi. Là, enfin, je me permis de ralentir.
Je traversai une artère bondée de marchands gueulards, puis montai un escalier de pierre fixé au flanc d’un escarpement vertigineux, qui projetait une ombre fraîche sur le pavé. En haut, je voyais bien la longue muraille qui scindait la cité de Roc-du-Cap en deux. Une dizaine de charrettes arrivaient par la grande porte du Silence-des-Sept-Nuits. Je m’arrêtai pour observer ce convoi, avec envie. Mon ventre gargouillait, mes poings se serrèrent. Arrivant de la jungle de Mica, ces marchands pénétraient toujours dans la ville par l’est, par la porte qui donnait sur l’Océan-d’Écaille-de-Jade. Leurs véhicules étaient alors chargés de succulents pitayas, de mangues juteuses, de bananes géantes et d’une étonnante variété de fruits des couleurs de l’arc-en-ciel. Ces denrées délicieuses étaient d’abord vendues aux richissimes habitants de l’est — des gens dotés de grandes bouches et d’estomacs sans fond, à ce qu’on racontait —, et une fois que les charrettes avaient franchi la porte du Silence-des-Sept-Nuits pour aboutir de notre côté, il ne restait, dans leurs cargaisons, que les fruits meurtris, trop mûrs ou dévorés par les vers.
Un jour, je serai un acteur célèbre et j’irai vivre là-bas , me promis-je pour la centième fois. Je serai comme le grand Vaöstel.
Deux minutes plus tard, j’arrivai devant la demeure décrépite de la vieille Rivette. Discret coup d’œil par les fenêtres : aucun signe de vie à l’intérieur. Noir total. Rassuré, je m’agrippai au mur de pierre et me hissai jusqu’au balcon du

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