Les ELUS
180 pages
Français

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Description

4 éléments, 4 élus, 1 ennemi commun.

Je m’appelle Gabriella. Ma vie était banale, jusqu’à ce que je rencontre ce garçon... Tout s’est bouleversé. Je me retrouve dans une épopée magique et chaotique. Un mage noir veut exterminer les autres peuples afin que le sien puisse régner sur la planète. Pour les humains, la menace est invisible, les rendant plus fragiles que jamais. Mais nous, les Élus, sommes prêts à tout pour ramener la paix. D’autant plus qu’il nous est impossible de nous sauver, puisque notre destin est gravé sur notre peau.

Moi, je suis Yvanoé, un mage blanc. Mon objectif est de protéger l’arme secrète d’Atlas, et ce, peu importe le prix. On m’exige d’être irréprochable, de faire ce qu’on me dit et de ne jamais enfreindre les règles. Mais jour après jour, la lourdeur des secrets m’écrase davantage, me menant droit vers les ennuis. La petite étincelle que je dois guider deviendra vite un incendie indomptable.

Les mages répètent sans cesse que l’amour en temps de guerre est une faiblesse… mais s’il était au contraire notre plus grande force?

Il est si facile de mentir dans ce monde où l’illusion est réelle.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 août 2021
Nombre de lectures 13
EAN13 9782898320125
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

À Jimmy, mon mari, pour son imagination fertile.
À Marie -Christine, ma chère amie, pour ses quatre-vingt-douze mille six cent cinquante-trois messages vocaux nocturnes.
Avez-vous déjà eu l’impression d’avoir le poids du monde sur les épaules ? Laissez-moi vous raconter mon histoire. Celle d’une jeune femme qui, du jour au lendemain, s’ est retrouvée avec le sort d’une planète entière comme responsabitité …


P rologue
Je me réveillai, mon livre encore ouvert près de moi. Je devais m’être endormie en lisant. Ma lampe de chevet était fermée. Pourtant, je ne me souvenais pas de l’avoir éteinte. Étrange. Mon chat se mit à miauler en fixant le coin de ma chambre. Il avait probablement trouvé un insecte. Je frissonnai. Je détestais ces petites bêtes, avec leurs grands yeux et leurs pattes trop nombreuses. Je rallumai ma lampe afin de confirmer mon hypothèse. Il n’y avait rien. Mon chat devait l’avoir attrapé. Cessant enfin de dévisager le mur, il se mit à ronronner en tournant dans le vide… exactement comme il le faisait si souvent contre mes jambes. Drôle de chat. Il relevait la croupe en ronronnant de plus belle, se délectant de caresses imaginaires. Ce chat avait toujours eu des comportements bizarres. Pourquoi est-ce que je continuais de m’en soucier ?
— Pumpkin, viens ici, murmurai-je en tapotant mon lit.
Il continua son manège quelques secondes et finit par capituler. Il grimpa sur mon lit et se frotta contre mon épaule pour quémander de véritables grattouilles. Une fois satisfait, il se roula en boule à mes pieds. Son pelage sentait fortement le cèdre, en plus d’avoir une odeur sucrée qui me fit presque saliver. Il avait sûrement passé la journée précédente à guetter les oiseaux dans la haie du voisin. Ma sœur savait pourtant qu’il n’avait pas le droit de sortir. Quant aux effluves suaves de caramel, je n’avais aucune idée d’où ils venaient…
— Où est-ce que tu t’es roulé encore ? lui lançai-je.
Il tourna ses jolis yeux jaunes vers moi et cligna des paupières. Il était adorable, avec son pelage roux tigré de blanc.
— Espèce de boule de poils ! Me réveiller en pleine nuit pour te faire caresser. Tu as de la chance d’être aussi mignon.
Je m’étirai pour éteindre ma lampe de chevet et me rendormis, bercée par le ronron de Pumpkin et apaisée par le doux parfum feutré de sa fourrure.


C hapitre  1
Gabriella
Assise en indien sur une couverture, j’observais l’eau de l’estuaire qui se rapprochait de mes pieds et se retirait au rythme de la légère brise. J’admirais les oiseaux qui volaient et amerrissaient élégamment. Le chant des goélands et le bruit des vagues me berçaient. J’inspirai une grande bouffée d’air salin. Je sentais sa fraîcheur sur ma peau. Je soupirai de bien-être. Ce que la nature pouvait être belle ! Marie me racontait quelque chose à propos de ce Simon sur lequel elle craquait depuis un bon moment. À vrai dire, toutes les filles de notre école, et même quelques garçons, craquaient sur ce sportif séduisant et populaire.
— Et il a dit oui, Gaby ! J’ai bien failli fondre sur place, jubila Marie.
— Hmm, répondis-je, perdue dans mes pensées et dans l’observation des prouesses aériennes d’un goéland.
— Gaby ! Gabriella Brooks ! Tu m’écoutes au moins ? s’impatienta Marie.
— Ouais, bien sûr, lui dis-je en quittant à contrecœur mon état méditatif.
— Qu’est-ce que je vais bien pouvoir porter ?
Marie était ma meilleure amie. Nous nous étions rencontrées au tout début de notre primaire et ça avait immédiatement cliqué. Nous faisions partie de la même troupe de danse classique et nous fréquentions le même collège. Elle était tout le contraire de moi : exubérante, toujours prête à faire la fête et hyperactive. Elle était grande, avec de superbes cheveux longs qui étaient passés par toutes les couleurs au fil des années et qui étaient actuellement bleu électrique. Ses grands yeux couleur noisette étaient entourés d’épais cils noirs et fournis. Elle était toujours vêtue de manière à mettre en valeur sa poitrine généreuse et elle assumait totalement sa féminité et son corps. Elle faisait tourner les têtes et elle adorait cela.
Quant à moi, je n’aimais pas attirer inutilement l’attention. Si on me poussait à bout, par contre, il fallait s’attendre à rencontrer mon caractère flamboyant. Et précisons que la patience n’était pas ma plus grande vertu… et que certaines personnes l’aiguisaient plus rapidement que d’autres.
J’étudiais présentement dans le but de rentrer à l’école de médecine vétérinaire d’ici quelques années. Entre mes études, mes cours de ballet et mon travail à temps partiel à la clinique vétérinaire de mes parents, il me restait peu de temps pour mes activités sociales. Et ça me plaisait bien d’ailleurs. Marie arrivait tout de même à me traîner hors de chez moi pour que je l’accompagne à des fêtes, et ce, bien trop souvent à mon goût ! J’allais avoir dix-huit ans dans quelques semaines, le 20 juin, mais je me sentais plus mature que bien des jeunes de mon âge. J’étais plutôt jolie, avec des cheveux blonds, longs et ondulés, une taille fine et un corps sculpté par plusieurs années de danse. Mes yeux étaient, étonnamment, couleur feu. Ils changeaient du rouge au jaune, en passant par l’orange. Ces couleurs se succédaient avec d’élégantes ondulations, enflammant mon regard. Je m’étais longtemps posé des questions sur ce phénomène étrange. Même en consultant des médecins, je n’avais trouvé aucune réponse.
— Marie, ne me demande pas ce que tu devrais porter. N’importe quoi t’ira à ravir, comme toujours !
— Tu as raison, mais qu’ai-je fait pour mériter un corps si parfait ?
— La modestie, Marie, tu connais ?
— Non, absolument aucune idée de ce que c’est !
— Il n’y a rien à faire avec toi, ma pauvre, dis-je en éclatant de rire. Sérieusement, Marie, la moitié des filles de la ville rêvent secrètement d’inviter Simon à sortir. Fais attention. Je n’ai pas envie qu’il te brise le cœur. Et qu’est-ce que vous avez toutes avec ce garçon ? Il doit avoir la tête aussi enflée qu’une montgolfière à force de se faire courir après. Ce n’est qu’un crétin avec plus de muscles que de cerveau.
— Un crétin fort séduisant tu veux dire ! Qu’est-ce que tu peux être cynique, Gaby ! Tu ne pourrais pas être une jeune femme normale quelques instants ? Lâcher tes livres et fantasmer comme tout le monde sur les garçons ?
— Je ne vois pas l’intérêt de perdre du temps à fantasmer sur des garçons inaccessibles et inintéressants ! Simon n’est de toute façon pas mon genre.
— Bien sûr, il est beaucoup trop mauvais garçon pour la parfaite Gaby ! Tu préférerais peut-être Jayke le nerd 1 qui fantasme sur la programmation et je ne sais trop quoi ? Bon, c’est vrai qu’il est tout de même mignon.
Au souvenir de son joli visage, mes pommettes se mirent à rougir. Je fus sauvé par l’alarme de mon cellulaire qui m’avisait qu’il était temps d’aller à notre répétition de danse.
— Oh, notre cours débute bientôt, on doit y aller !
— Tu ne t’en sortiras pas aussi facilement que ça, mademoiselle ! me cria Marie pendant que je m’éloignais à grandes enjambées.
***
J’avais l’impression que mes cuisses et mes mollets allaient prendre feu tellement ils brûlaient. Notre professeur de danse ne nous donnerait pas de répit avant que nous ayons réussi notre chorégraphie à la perfection. Notre petite troupe québécoise représenterait le Canada en ballet classique à une compétition mondiale de danse dans un peu moins d’un mois. C’était tout un honneur, mais c’était extrêmement exigeant et éreintant. Le cours aurait dû prendre fin trente minutes plus tôt. Célestin ne nous laisserait pas aller si facilement. Notre professeur était perfectionniste et n’entrevoyait qu’une seule issue à cette compétition : la première place. Marie, toujours aussi exubérante, ne cessait de jurer depuis cinq minutes, car elle devait se préparer pour la fête de fin d’année. Célestin ne s’en souciait même plus, il avait l’habitude de ses caprices. Il l’appelait affectueusement sa diva.
— Allez, une dernière fois du début, cria-t-il de sa voix aiguë et mélodieuse. Cinq, six, sept et huit !
La musique recommença, nous emportant dans une suite de mouvements fluides et gracieux. Danser était exigeant physiquement, mais c’était également le meilleur des remèdes et des échappatoires. Nous comptions, nous bougions et nous nous laissions entraîner par la mélodie. Tous nos soucis et toutes nos angoisses s’envolaient. Ce qui me plaisait par-dessus tout dans cette passion, c’était la sérénité qui m’habitait dès les premières notes et les premiers mouvements. Chaque personne accueillait la danse de manière différente et, au final, bien que de l’extérieur tous les individus effectuaient le même mouvement, chacun le ressentait et l’exprimait de manière unique, selon ses émotions du moment, son histoire personnelle. Tous les corps qui bougeaient au même rythme et en synchronie, c’était certes impressionnant, mais lorsque j’assistais à des spectacles de danse, je m’attardais à regarder chaque danseur pendant quelques secondes. À la fin, j’avais pu observer plusieurs bribes d’histoires qui, ficelées ensemble, formaient un magnifique livre qui s’animait devant mes yeux.
La musique prit fin sous les applaudissements et les félicitations de Célestin. Marie m’attrapa par le bras et se rua vers le vestiaire, laissant une douce odeur de rose et de citron dans son sillage. J’eus à peine le temps de dire au revoir au groupe qu’elle me traînait jusqu’à ma voiture. Je la déposai chez elle sur le chemin du retour afin qu’elle se prépare. Je me dirigeai ensuite vers chez moi pour prendre une douche et attendre le retour de Marie. Fidèle à son habitude, elle aurait son mot à dire sur le choix de ma tenue vestimentaire.
Une fois arrivée, j’empruntai l’allée qui reliait le stationnement à l’entrée, serpentant dans une marée de fleurs toutes plus colorées et odoran

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