Les Histoires de Rachel
219 pages
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Les Histoires de Rachel , livre ebook

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Description

«Ça ne me convenait pas du tout d’être le fruit
d’une fille dénuée d’intelligence et d’un gars en rut qui,
réunis par le plus pur des hasards, tirent un coup en vitesse,
sans amour, sans connivence, sans penser aux conséquences – c’est-à-dire moi.»
Quand elle découvre, à 37 ans, que sa mère biologique est une simple d’esprit, Rachel Briand espère très fort que l’autre partie de l’équation– son géniteur – est de nature à rétablir l’équilibre de son ADN. Voilà une bonne raison de se mettre à sa recherche. Munie d’indices ténus et d’une détermination au beau fixe, elle ira, durant toute une année, cogner aux portes derrière lesquelles se cache peut-être ce fameux Philippe Gendron.
Entre Montréal et New York en passant par Saint-Antoine-sur-Richelieu, Rachel, serveuse au chic resto Franchère, mène l’enquête de sa vie. En route se dessinent des histoires touchantes. D’amitié. D’amour. De compassion. Et au fil d’arrivée, elle pourrait bien avoir trouvé quelque chose qu’elle ne soupçonnait pas.
Délicieusement écrit, captivant, romantique à souhait, ce roman est une aventure prenante du début à la fin.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 avril 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782898270734
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Guy Saint-Jean Éditeur
est une maison d’édition québécoise fondée en 1981
Guy Saint-Jean Éditeur
4490, rue Garand
Laval (Québec) Canada H7L 5Z6
450 663-1777
info@saint-jeanediteur.com
saint-jeanediteur.com
•••••••••••••••••
Données de catalogage avant publication disponibles à Bibliothèque et Archives nationales du Québec et à Bibliothèque et Archives Canada.
•••••••••••••••••
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada ainsi que celle de la SODEC pour nos activités d’édition. Nous remercions le Conseil des Arts de l’aide accordée à notre programme de publication.

Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC
© Guy Saint-Jean Éditeur inc., 2021
Révision : Johanne Hamel
Correction : Émilie Leclerc
Conception graphique et mise en pages : Christiane Séguin
Photographie de la page couverture : Hayden Verry/Arcangel Images
Dépôt légal – Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Bibliothèque et Archives Canada, 2021
ISBN : 978-2-89827-072-7
ISBN EPUB : 978-2-89827-073-4
ISBN PDF : 978-2-89827-074-1
Tous droits de traduction et d’adaptation réservés. Toute reproduction d’un extrait de ce livre, par quelque procédé que ce soit, est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’éditeur. Toute reproduction ou exploitation d’un extrait du fichier EPUB ou PDF de ce livre autre qu’un téléchargement légal constitue une infraction au droit d’auteur et est passible de poursuites légales ou civiles pouvant entraîner des pénalités ou le paiement de dommages et intérêts.

Guy Saint-Jean Éditeur est membre de
l’Association nationale des éditeurs de livres (ANEL).
Danielle Charron
Les histoires de Rachel
Roman
Table des matières Couverture Copyright Page de titre Été 2017, Montréal 1. L’héritage 2. Un autre deuil 3. La révélation 4. La suite de la révélation 5. L’enfant élue 6. Une mère indigne 7. Les mythes déboulonnés 8. Résolutions 9. Généalogie 10. Une aventure d’un soir 11. Qui se poursuit… 12. Encore… 13. Et encore 14. Le dernier Philippe 15. Michel Tétreault 16. Michel et Philippe 17. Communications profitables 18. Petites intrigues 19. Céline Berthiaume ou le mystère des îles 20. Céline et Philippe 21. François Pellerin 22. François et Philippe 23. Bob et Raymonde (première partie) 24. François et Philippe 25. Bob et Raymonde (seconde partie) 26. Automne chaud 27. Suzanne 28. Les choses s’emboîtent 29. Des bienfaits de la mémoire 30. Gusto ! 31. Autour du Comptoir d’Olivier Épilogue Remerciements
Les histoires de Rachel Cover 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111 112 113 114 115 116 117 118 119 120 121 122 123 124 125 126 127 128 129 130 131 132 133 134 135 136 137 138 139 140 141 142 143 144 145 146 147 148 149 150 151 152 153 154 155 156 157 158 159 160 161 162 163 164 165 166 167 168 169 170 171 172 173 174 175 176 177 178 179 180 181 182 183 184 185 186 187 188 189 190 191 192 193 194 195 196 197 198 199 200 201 202 203 204 205 206 207 208 209 210 211 212 213 214 215 216 217 218 219 220 221 222 223 224 225 226 227 228 229 230 231 232 233 234 235 236 237 238 239 240 241 242 243 244 245 246 247 248 249 250 251 252 253 254 255 256 257 258 259 260 261 262 263 264 265 266 267 268 269 270 271 272 273 274 275 276 277 278 279 280 281 282 283 284 285 286 287 288 289 290 291 292 293 294 295 296 297 298 299 300 301 302 303 304 305 306 307 308 309 310 311 312 313 314 315 316 317 318 319 320 321 322 323 324 325 326 327 328 329 330 331 332 333 334 335 336 337 338 339 340 341 342 343 344 345 346 347 348 349 350 351 352 353 354 355 356 357 358 359 360 361 362 363 364 365 366 367 368 369 370 371 372 373 374 375 376 377 378 379 380 381 382 383 384 385 386 387 388 389 390 391 392 393 394 395 396 397 398 399 400 401 402 403 404 405 406 407 408 409 410 411 412 413 414 415 416 417 418 419 420 421 422 423 424 425
Été 2017
Montréal
Comme d’habitude, mon banc est inoccupé. Il n’intéresse pas grand monde, ce banc. Un peu en retrait sur le gazon, il tourne le dos à l’allée et fait face aux maigres buissons qui délimitent le parc. Comme si on l’avait oublié là au moment d’installer le mobilier urbain. Si je l’ai choisi entre tous, c’est parce qu’au-delà de la haie d’arbustes, il offre une vue imprenable sur le Comptoir d’Olivier, de l’autre côté de la rue.
Le parc est toujours aussi délabré : le gazon est inégal et entrecoupé de grandes plaques de terre, les bancs sont lépreux, plusieurs tables à pique-nique sont brisées et une poubelle sur deux déborde. Il est fréquenté par une faune âgée, oisive et fumeuse. Le contraste avec l’autre côté de la rue – où il y a, outre le Comptoir d’Olivier, une boutique de vêtements de designers québécois, un marchand de thé, une petite épicerie italienne, une microbrasserie et plein de beaux jeunes gens en santé – est saisissant. Les deux univers semblent s’ignorer mutuellement. C’est la planque idéale pour moi.
Parfois, je me demande jusqu’où ira ma patience. Quand je suis fatiguée et que j’ai une petite baisse de confiance envers ma chance et les heureux hasards, je me dis qu’à moins de surveiller le Comptoir d’Olivier douze heures par jour, du mardi au dimanche, soit les heures et jours d’ouverture de ce bistro, je risque de ne jamais voir mon homme. Mais la plupart du temps, je suis convaincue qu’il va se pointer pendant que je suis à mon poste d’observation, soit entre onze heures et treize heures, deux ou trois jours par semaine. Et ce, avant la fin de l’été.
Du coin de l’œil, j’aperçois les deux couples qui semblent venir aussi souvent que moi dans ce parc. Ils s’assoient toujours à la même table et jouent à la canasta tout en placotant. Ils avaient disparu ces deux dernières semaines. Un peu plus et je leur dirais que ça me fait plaisir de les revoir. Or, ils ont toujours fait comme si je n’étais pas là – même si, pour avoir entendu leurs chuchotements, je sais que je les intrigue. Ce n’est pas maintenant que je vais briser les règles tacites qu’ils ont établies.
Un homme fait les cent pas sur le trottoir d’en face. Il retient mon attention parce qu’il est dans la bonne tranche d’âge… Est-ce que… ? Nan ! Le nez est trop long, le front trop bombé. Et puis, il est trop grand, trop décontracté, trop voyant avec son complet pâle. Une femme le rejoint, ils se font la bise et se dirigent vers le marchand de thé.
Les joueurs de cartes s’exclament. Je tourne machinalement la tête de leur côté. Celle qui s’appelle Pauline pavoise. Apparemment, c’est la troisième manche d’affilée qu’elle termine. Les autres n’en reviennent pas de sa chance, lui disent qu’elle devrait s’acheter un billet de loterie.
Quand je regarde à nouveau en direction de la rue, je vois un taxi ralentir, puis braquer à droite pour s’immobiliser le long du parc, pratiquement devant moi. Un homme mince pas très grand aux cheveux blond cendré en sort. Sa silhouette, sa façon de bouger, de regarder autour de lui, de jeter son sac sur son épaule me sont immédiatement, étonnamment, familières. Je le reconnais avant même que mon cerveau fasse le lien avec la version plus jeune de lui que j’ai vue en photo.
Je peux l’examiner tout à loisir tandis qu’il se tourne vers le parc pour consulter son téléphone à l’ombre. Plutôt beau et fringant, ce n’est pas du tout l’homme magané que je m’attendais à voir. Ce qu’il lit sur son écran doit lui faire plaisir, car il hoche la tête et fait une petite moue satisfaite avant de ranger son appareil dans la poche de son jeans. Il remonte un peu la courroie de son sac sur son épaule et entreprend de traverser la rue. Il s’arrête au milieu, laisse passer deux autos, court jusqu’au trottoir, s’engouffre dans le Comptoir d’Olivier.
C’est tout. Ça n’a pas duré une minute. C’était anodin, ordinaire. Et ça m’a ravagée comme un tremblement de terre intérieur. J’ai les mains moites, le souffle court, le cœur qui débat, l’esprit en ébullition. Je me sens aussi très frustrée. C’est ce qui me surprend le plus. J’étais persuadée que je pourrais me contenter de le voir en chair et en os, tout en gardant mes distances – parce que j’ai de bonnes raisons de le faire, des raisons édifiantes, altruistes. Pour être tout à fait honnête, je n’excluais pas la possibilité de l’aborder, or, j’étais sûre qu’en le voyant, je n’en aurais pas besoin. Je serais submergée par un apaisant sentiment de… finitude. Je pourrais tourner la page.
Ce n’est pas du tout ce qui se passe. Je suis incapable d’envisager autre chose que de traverser la rue pour aller le trouver, lui parler, lui dire qui je suis. Et j’ai l’impression que si je

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