Les Orphelins du roi - Intégrale 3
265 pages
Français

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Les Orphelins du roi - Intégrale 3 , livre ebook

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Description

Ils avaient tous un point en commun. Mais ce n’était pas celui qu’on leur faisait croire.
La guerre éclate, les masques tombent. Felix doit lutter pour sa propre survie, mais il comprend aussi qu’une autre est menacée: celle du continent entier.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 septembre 2020
Nombre de lectures 2
EAN13 9782897655242
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2020 L.P. Sicard
Copyright © 2020 Éditions Scarab Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : L.P. Sicard
Révision linguistique : Isabelle Veillette
Conception de la couverture et des illustrations : Mathieu C. Dandurand
Mise en pages : Catherine Bélisle
ISBN papier : 978-2-89765-522-8
ISBN PDF numérique : 978-2-89765-523-5
ISBN ePub : 978-2-89765-524-2
Première impression : 2020
Dépôt légal : 2020
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions Scarab Inc.
1471, boul. Lionel-Boulet, suite 29
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Titre : Les orphelins du roi / L.P. Sicard.
Noms : Sicard, L. P., 1991- auteur. | Sicard, L. P., 1991- Felix Vortan et les orphelins du roi. | Sicard, L. P., 1991- Felix Vortan et la forteresse rouge. | Sicard, L. P., 1991- Felix Vortan et l'énigme du coffre noir. | Sicard, L. P., 1991- Felix Vortan et le secret des ténèbres. | Sicard, L. P., 1991- Felix Vortan et la fin du temps.
Description : Nouvelle édition intégrale revue. | Publié antérieurement sous les titres : Felix Vortan et les orphelins du roi. Varennes, Québec, Canada : AdA éditions, [2015] ; Felix Vortan et la forteresse rouge. Varennes, Québec, Canada : AdA éditions, [2015] ; Felix Vortan et l'énigme du coffre noir. Varennes, Québec, Canada : AdA éditions, [2016] ; Felix Vortan et le secret des ténèbres. Varennes, Québec, Canada : AdA éditions, [2017] ; Felix Vortan et la fin du temps. Varennes, Québec, Canada : AdA éditions, [2018].
Identifiants : Canadiana (livre imprimé) 20200085654 | Canadiana (livre numérique) 20200085662 | ISBN 9782897655228 (vol. 3) | ISBN 9782897655235 (PDF : vol. 3) | ISBN 9782897655242 (EPUB : vol. 3)
Classification : LCC PS8637.I235 077 2020 | CDD jC843/.6—dc23
PROLOGUE
S es pas résonnaient comme autant de coups d’un maillet de justice ; Taylor feignait de ne point les entendre, le corps entier rivé vers la fenêtre, au-delà de laquelle la nuit avait pour seule image son reflet ondoyant par la clarté des flambeaux appliqués aux murs intérieurs. Plus le Conquérant s’approchait, plus Taylor grinçait des dents. Sa bourde était impardonnable, il n’avait nul besoin qu’on le lui rappelât. Le seul point positif était qu’il était toujours en vie ; qu’il aurait bientôt tout le loisir de se venger et de faire payer ces jeunes gardiens pour leur insolence.
Les pas du Conquérant s’immobilisèrent. Taylor releva posément le menton en inspirant longuement. L’heure de son châtiment était venue, il le savait. Taylor aperçut d’abord son reflet sur le vitrail : vêtu de ces mêmes habits amples et gris, son corps légèrement recourbé sous le poids des années s’agençait parfaitement avec la sérénité de son visage. Cette étincelante mais sombre énergie se trouvait toutefois au creux de ses yeux, cette vitalité pénétrante ainsi qu’une braise au chatoiement frémissant ; dans cet éclat mystérieux et avide gisait toute la cruauté du monde. Taylor, qui s’était attendu au sermon le plus cuisant, sursauta presque lorsqu’une main se posa calmement sur son épaule. Les lèvres du Conquérant s’approchèrent tant de son oreille qu’il perçut avec un certain agacement la chaleur de son haleine.
— Si je n’avais qu’un verre à t’offrir, que voudrais-tu y boire ? s’enquit-il de sa voix dont l’enrouement n’altérait point la clarté.
Taylor se contenta de demeurer immobile.
— Voudrais-tu que je l’emplisse de remords, de fiel ou de déshonneur ? poursuivit énigmatiquement le Conquérant. Choisirais-tu le poison ou l’élixir ? As-tu soif de bataille ; es-tu repu de contritions ? Ou encore, t’enivrerais-tu aveuglément de ce que j’y verserais, fût-ce une boisson à la ciguë ?
Il fit se retourner Taylor d’une pression du bras et tous deux se retrouvèrent face à face. Le Conquérant lui tendit une coupe en or dont le liquide était agité d’ondoiements sous les tremblements de son bras. Taylor ne se fit pas prier pour la saisir. Ses yeux se plongèrent ensuite dans le fluide sombre.
— Qu’y vois-tu ? l’interrogea le Conquérant.
— Je…
Il se tut : au travers des vaguelettes mourantes, seul son propre visage était réfléchi.
— J’y vois un désir de vengeance, conclut Taylor avec fermeté. L’envie de détruire Élador jusqu’à la dernière brique, jusqu’au dernier hurlement, jusqu’à la dernière goutte de sang.
Le Conquérant eut l’air satisfait et se détourna.
— Alors, bois.
Taylor étudia inutilement le contenu de sa coupe. Se pouvait-il que le Conquérant y eût versé quelque insipide poison ? Souhaitait-il ainsi le punir d’avoir laissé s’échapper deux gardiens alors qu’ils se trouvaient ici, entre les murs d’Émor ? Dans quelques secondes, il se retournerait et considérerait son refus de boire comme un affront. Taylor glissa nerveusement une main dans sa chevelure, puis avala d’un trait sa coupe. Il toussota à quelques reprises. Un goût amer lui picotait la langue.
— L’émenyme véreuse est une des plantes les plus intrigantes, commença le Conquérant en effleurant distraitement de ses doigts la gravure d’un arbuste sur le mur. Plus d’un s’est vu mourir sans avoir commis la moindre faute, sans blessure ni fièvre ; il faut près de trois mois avant que sa toxine agisse dans le corps humain. Elle est, vois-tu, pareille à cet espion qui se faufile entre les murs d’un château, qui coquette et roucoule ses inutiles paroles à qui veut bien les entendre, recelant dans ses habits une lame aussi courte qu’affûtée. Tous deux frappent lorsque la garde est baissée, tous deux tuent sans cor ni cri.
Il tourna brusquement les talons et dévisagea profondément Taylor jusqu’à le faire vaciller. Il n’y avait plus la moindre douceur dans ses traits : tout exprimait la froideur et l’implacabilité.
— Tu disposes de trois mois pour me rapporter la tête de ces gardiens ! hurla-t-il en serrant les poings. Seulement lorsque celles-ci serviront de festin aux corbeaux, saignant au zénith au bout d’une pique ; seulement lorsque leurs pouvoirs se joindront aux miens, seulement là tu auras droit à l’antidote. Tue, si tu souhaites survivre, et meurs, si tu échoues.
Il fallut quelques secondes pour que Taylor se tirât de son effroi.
— Mais, elle , que fera-t-elle ?
Entre ces deux hommes de connivence, il n’était nul besoin de la nommer pour la désigner.
— Si l’émenyme est pareille à l’espion, Worganne est pareille à l’émenyme, déclara pensivement le Conquérant. Voilà quatre semaines écoulées depuis son départ. Les plans ont fort changé, mais elle saura s’adapter. Hors de ma vue.
Laissant choir la coupe de ses doigts moites, Taylor faillit trébucher sur sa cape en empruntant le couloir de ses appartements. Tout son corps était crispé sous l’impuissance et la colère qui l’envahissaient alors. Incapable de contenir sa rage, il dégaina son épée et l’envoya frapper contre la table d’un salon, qui se fendit en deux sous l’impact. Sa folie furieuse se déchargea de nouveau lorsqu’il entailla les deux pattes d’une chaise, transperça un plastron d’ornement et renversa un chandelier éteint sur le plancher de marbre. Par chance, nul ne se trouva en travers de son chemin à cet instant. Incapable de contenir sa fureur, il lança son glaive de toutes ses forces. Celui-ci vola jusqu’à fracasser en mille éclats de verre la fenêtre qui se trouvait là. Un vent des plus froid se mit alors à souffler à l’intérieur du salon. Haletant, Taylor progressa vers la croisée, la vitre crépitant sous son pas, et contempla le royaume enneigé s’étendre devant lui. Depuis la tour où il se trouvait à ce moment, il en avait une vue pittoresque. Indifférent aux flocons qui l’assaillaient de toutes parts, il sentit u

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