Le sort des elfes
191 pages
Français

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Le sort des elfes , livre ebook

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Description

Sur une île lointaine, les elfes sont la proie de chauves-souris vampires qui font d’eux des morts-vivants assoiffés de sang. Au coeur de l’horreur et de la peur, Ancolie est la seule qui peut faire face à l’ennemi. Sans pouvoir magique et privée de l’ange qui la protégeait au temps de son enfance, la guerrière est plus vulnérable qu’elle ne veut bien se l’avouer.
Au sud de cette île, les villageois du vieux continent vivent dans la crainte de nouvelles attaques des cigognes. Alors que le loup-garou pourchasse des créatures maléfiques, qu’est-ce qui peut bien pousser les lynx à se déplacer en plein jour? Les derniers doutes s’envolent, une ère de ténèbres a bien commencé.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 avril 2020
Nombre de lectures 1
EAN13 9782898082016
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2020 Maude Royer
Copyright © 2020 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Directeur de collection : Matthieu Fortin
Correction d’épreuves : Matthieu Fortin
Conception de la couverture : Matthieu Fortin
Illustration de la couverture : © Getty images
Mise en pages : Matthieu Fortin
ISBN papier 978-2-89808-199-6
ISBN PDF numérique 978-2-89808-200-9
ISBN ePub 978-2-89808-201-6
Première impression : 2020
Dépôt légal : 2020
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7
Téléphone : 450-929-0296
Télécopieur : 450-929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
En mémoire d’Émeric.

PROLOGUE
L’exil des magiciens hors de Rodinia marqua le début d’une ère de ténèbres. Dispersés sur trois nouveaux continents, les êtres blancs évoluèrent différemment les uns des autres. Grâce à leurs pouvoirs magiques, ils développèrent des particularités physiques et des dons psychiques qui leur permirent de s’adapter à leur nouvel environnement.
Trois siècles plus tard, sur Gondwana, le vieux continent, seuls quelques hommes étaient encore dotés de pouvoirs surnaturels. Cachés dans les villages, ils risquaient d’être châtiés s’ils révélaient leur véritable nature. Miranie, une magicienne surnommée la sorcière d’Isdoram, avait été brûlée par les villageois. Ce jour-là, elle avait glissé à jamais hors des frontières du monde des vivants, mais nombreux étaient ceux qui craignaient de la voir revenir hanter le village. Au nord du continent, le mari de Miranie, Laurian, n’avait pas abandonné la recherche de leur enfant. Ce garçon appelé Aymric, élevé par les loups, était en route pour Baltica aux côtés d’Élorane, la dernière des fées, et de Xanaël, l’ange de Sibéria.
Le danger encerclait les voyageurs, plus que jamais menacés par des créatures maléfiques.
Déterminées à exterminer la race humaine, les cigognes n’avaient pas dit leur dernier mot. Toutefois, chez les grands échassiers, une contre-armée s’affairait dans l’ombre à amasser les graines de choux qui avaient échappé à la vigilance des soldats.
LES LYNX
Aux confins d’Orphérion se terrait un peuple d’animaux mystérieux. Si l’un d’eux attrapait la rage, il ne devenait pas agressif comme le loup ou la chauve-souris. Il cherchait plutôt un endroit tranquille où, à l’abri des regards, il se laissait mourir.
Derrière un massif de résineux, Maya, une jeune femelle, avait fermé les yeux. Sa tête reposait entre ses deux pattes avant, comme sur un oreiller. Elle semblait endormie mais, au coucher du soleil, elle ne se lèverait pas. Dans la forêt d’Orphérion, une ombre ne jouerait plus à cache-cache avec le crépuscule.
Pour une dernière fois, les lumières du couchant enveloppèrent Maya de rose et d’orangé. Puis, elles s’éteignirent en emportant avec elles le secret de la chatte.

Ce matin-là, le voyage de Lomac, un grand lynx solitaire, allait prendre un nouveau tournant. Il arrivait tout juste au pied de la montagne. D’expérience, il savait qu’il lui faudrait encore une demi-lune avant d’en atteindre le sommet.
Lomac venait de sauter sur la branche d’un conifère où il prévoyait passer la journée, lorsqu’un petit râlement attira son attention. Dans l’air, il renifla l’odeur d’une de ses semblables. Le grand lynx s’approcha sans bruit de sa cachette. Il écarta une branche aux longues épines, découvrant la jeune femelle, qu’il crut assoupie. En s’avançant, il vit que la rage avait déformé son faciès, et que de l’écume moussait à ses babines. Il la toucha du bout de la patte, constatant avec regret que la vie avait déjà quitté le corps tacheté. La dépouille était froide. Malgré la jeunesse évidente de la chatte, il était inutile d’espérer qu’elle reprenne vie. Pourtant, un autre râle se fit entendre. À quelques pas de la femelle, blottie entre les racines du pin, Lomac aperçut une petite boule de poils picotée. Dans un feulement peu convaincant, elle montra ses minuscules dents.
— Ne te fatigue pas, souriceau, se moqua le grand chat sauvage. Tu ne feras fuir personne de cette façon. Pas même une grenouille !
— Frrr, insista le chaton.
— Garde tes forces, petit, ou tu ne passeras pas la nuit.
Le bébé se leva sur ses pattes chancelantes et fit quelques pas vers Lomac.
— Arrière, souriceau ! Pas question que je t’emmène avec moi. Que ferais-je de toi ? Retourne sous tes racines et attends ton heure. Tu rejoindras bientôt ta mère.
Le petit ne comprit pas grand-chose à ce que vociférait le mâle, mais son air hostile suffit à le faire reculer et il retourna contre le tronc de l’arbre.
— En voilà une bonne petite souris docile, soupira le lynx en s’éloignant.
Il n’avait pas fait deux pas qu’il s’arrêta, le museau en l’air.
— Des renards ! ragea-t-il en regardant vers le massif de conifères. Te laisser à la mort, c’est une chose, souriceau, mais t’abandonner aux renards, plutôt me faire épiler les oreilles !
D’un mouvement de mâchoire, Lomac saisit le chaton par la peau du cou.
— Ne va pas croire que je vais te porter ainsi jusqu’en haut de cette montagne. Dès demain, tu apprendras à marcher comme un lynx digne de ce nom.
Devant eux, trois renards surgirent de derrière les arbres. Lomac n’eut toutefois qu’à rugir pour que la bande se disperse. Déposé à terre, le petit poussa un cri de joie.
— Tu penses peut-être que c’est un jeu, souriceau ? Ils n’auraient fait qu’une bouchée de toi ! Te serais-tu seulement défendu ?
Debout sur ses pattes arrière, le nouveau-né tentait de s’accrocher au collier de poils blancs de Lomac.
— C’est assez ! Tu me fais perdre un temps précieux avec tes pitreries. Je veux bien te traîner jusqu’au sommet, mais une fois là-bas, tu y resteras. Inutile de t’imaginer que je vais m’encombrer d’un bébé plus longtemps.

Lors de ce voyage annuel, Lomac avait l’habitude de dormir toute la journée et de ne se mettre en chemin qu’à la nuit tombée. Mais avec ce boulet qu’il trimbalait sur son dos, il avait accumulé un retard considérable.
— Les lynx sont, depuis le premier crépuscule, un peuple solitaire. Peu d’espèces sont au fait de notre existence. Tu peux être fier de toi, souriceau : on passera bientôt à l’histoire pour avoir été ceux qui ont révélé le secret le mieux gardé d’Orphérion.
— Quel secret ?
— Tu voudrais que je le crie à tout vent ? Tu ne m’apporteras décidément que des ennuis !
— Je peux marcher, s’indigna le chaton. Je veux descendre !
— Et quoi encore ? rétorqua Lomac. Au train où tu vas, on aura atteint le sommet à temps pour la réunion de l’an prochain.
— Quelle réunion ?
— Chut ! gronda le grand chat sauvage. Tu veux alerter un corbeau, ou quoi ? Contente-toi de bien t’agripper à moi et de ne pas tomber.
— C’est quoi un corbeau ? miaula le chaton.
Distrait, il relâcha son étreinte et glissa du dos de Lomac jusqu’à son ventre. S’arrêtant, le lynx riva ses yeux à ceux du petit, accroché tête en bas entre ses grosses pattes.
— Partout où il y a un coin d’ombre, attends-toi à ce qu’un corbeau y soit, à épier tes moindres gestes, dit-il à voix basse. Et sois sûr qu’il va ensuite les rapporter aux quatre coins de la forêt.
— Pourquoi les corbeaux font-ils ça ?
— Ils ne peuvent pas s’empêcher d’épier, de fouiner et de piailler. Plus les nouvelles sont mauvaises, plus ils sont heureux de les répandre sur tout le continent. Ils propagent les malheurs comme se répandent les malad

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