Mademoiselle Tic Tac - Tome 2 : Les Montagnes russes
155 pages
Français

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Mademoiselle Tic Tac - Tome 2 : Les Montagnes russes , livre ebook

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Description

Elsa a fait le grand saut. Elle a fondé une famille avec son homme idéal, Florent. Alors que tout semble en place et que le bonheur, bien qu’imparfait, est au rendez-vous, l’équilibre se rompt soudain. Florent perd son emploi et se transforme en un drôle de personnage indolent, plus intéressé à regarder des films de vengeance asiatiques qu’à aider sa fiancée à s’occuper des tâches ménagères. Elsa se voit donc dans l’obligation de prendre les choses en main et décide de retourner sur le marché du travail. Plus facile à dire qu’à faire sans CV présentable... Heureusement, elle est entourée d’amis bienveillants (vraiment ?). Et d’une famille charmante (ah oui ?) qui l’aidera à découvrir les joies de la conciliation famille-travail. Les joies ? Ça reste à voir ! Murielle et Jérémie, maintenant à la tête d’une agence spécialisée dans les cérémonies post-ruptures, seront-ils de bon conseil ? Elsa trouvera-t-elle de l’inspi­ration auprès des clientes de l’agence, des divorcées qui ne veulent plus entendre parler de la vie de couple ? Ou auprès de maître Labonté, un avocat peut-être trop parfait pour être honnête ?
Ce sont des montagnes russes en tout genre qui attendent Elsa… mais aussi l’amour et l’humour qui permettent de survivre à tout.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 mars 2011
Nombre de lectures 15
EAN13 9782764410585
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Collection dirigée par
Anne-Marie Villeneuve
De la même auteure
Mademoiselle Tic Tac, Tome 1 – Le Manège amoureux , Éditions Québec Amérique, coll. Tous Continents, 2009.
Myriam Fontaine, Québec 2035 , Éditions Caractère, 2007.
Neuf, journal d’une grossesse , Éditions Caractère, 2006.
Tome 2 - Les Montagnes russes
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Glorieux, Karine
Mademoiselle Tic Tac
(Tous continents)
Sommaire : t. 1. Le manège amoureux -- t. 2. Les montagnes russes.
ISBN 978-2-7644-0712-7 (v. 1)
ISBN 978-2-7644-0772-1 (v. 2)
I. Titre. II. Titre : Le manège amoureux. III. Titre : Les montagnes russes. IV. Collection : Tous continents.
PS8613.L67M32 2009 C843’.6 C2009-941258-6
PS9613.L67M32 2009
ISBN PDF 978-2-7644-0970-1
ISBN EPUB 978-2-7644-1058-5

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC.
Les Éditions Québec Amérique bénéficient du programme de subvention globale du Conseil des Arts du Canada. Elles tiennent également à remercier la SODEC pour son appui financier.
Québec Amérique
329, rue de la Commune Ouest, 3e étage
Montréal (Québec) Canada H2Y 2E1
Téléphone : 514 499-3000, télécopieur : 514 499-3010
Dépôt légal : 4 e trimestre 2010
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada
Projet dirigé par Anne-Marie Villeneuve
en collaboration avec Isabelle Longpré
Mise en pages : André Vallée – Atelier typo Jane
Révision linguistique : Diane-Monique Daviau et Luc Baranger
Conception graphique : Nathalie Caron
Illustration en couverture : Paule Thibault
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés
©2010 Éditions Québec Amérique inc.
www.quebec-amerique.com
Imprimé au Canada
Karine Glorieux

Tome 2 - Les Montagnes russes
Il ne faut pas avoir peur du bonheur.
C’est seulement un bon moment à passer.
Romain Gary
Prologue
Capri, c'est fini
CAPRI, Italie.
À l’entrée d’un restaurant bondé de touristes, un musicien ambulant chante une chanson française sur les ruptures amoureuses. Nous n’irons plus jamais, où tu m’as dit : « Je t’aimeeeee ». Nous n’irons plus jamais comme les autres annééééées . Le jeune homme a le trémolo facile, et son accent italien donne plus de tristesse encore aux paroles déjà incroyablement déprimantes – une véritable incitation au suicide.
En l’écoutant, prise par l’émotion, j’hésite entre deux réactions extrêmes, tout aussi inadéquates l’une que l’autre : m’asseoir par terre et me mettre à brailler comme un veau, ou essuyer mes larmes et, dans un duo d’enfer, fredonner avec le chanteur le refrain bien connu.
Capri c’est finiiii ! Et dire que c’était la ville de mon premier amour !
Je m’imagine exécuter en plus deux, trois pas de danse, imitée aussitôt par quelques touristes qui auraient eu la bonne idée de porter des chaussures à claquettes ce jour-là. Une vraie comédie musicale, comme à Broadway.
Mais je ne suis pas à Broadway.
Je suis à Capri. D’ailleurs je chante comme une crécelle. Ce qui ne constitue pas en soi une raison d’être malheureuse, mais j’ai une réserve impressionnante d’autres raisons de me sentir misérable qui, mises ensemble, pourraient certainement me pousser à me faire hara-kiri.
Des exemples ?
Il est huit heures du soir, les hôtels et les restaurants de l’île affichent tous « complet ». Je n’ai rien mangé depuis midi et je me sens très loin de mon trois et demi adoré. J’ai les cheveux sales, la bouche sèche, mon sac à dos est lourd.
Je devrais sans doute me concentrer sur les aspects positifs de la vie. Autour de moi, tout ressemble à l’Italie telle que je l’ai toujours rêvée. De vieilles femmes habillées de noir causent sur un banc, des chats faméliques errent ici et là. De beaux garçons se pavanent et font des commentaires sur les fesses de belles jeunes filles. On verrait apparaître Marcello Mastroianni à bord d’une vieille décapotable que personne ne s’étonnerait. C’est comme une carte postale, mais en plus, ça sent bon, un mélange d’épices et d’eucalyptus.
Le paradis, quoi.
Cependant, dans une situation comme la mienne, difficile de s’extasier sur les charmes de l’Italie. En revanche, se lamenter sur le fait que, mis à part le décor, ce voyage ne ressemble en rien à ce que j’avais imaginé, rien de plus facile. Pester contre ce périple à la noix qui, jusqu’ici, n’a servi qu’à illustrer mon manque flagrant d’organisation, pas de problème. Pourquoi n’ai-je pas au moins pensé réserver une chambre ? C’était quoi, cette idée pseudo-romantique de tout improviser au fur et à mesure ? En théorie, ç’avait peut-être quelque chose de très bohème, de très je-suis-cool-et-me-laisse-porter-par-les-événements, mais, en réalité, c’était complètement stupide. Voyons donc ! En plein mois de juillet !
— On va se débrouiller, Elsa, murmure une voix à mes côtés. Ce n’est pas si grave.
Je me tourne vers celui qui, avec naïveté, a essayé d’insuffler un vent d’espoir à ma détresse. Il arbore un sourire détendu, une horrible chemise hawaïenne vert pomme et porte des chaussettes blanches dans ses Birkenstock – la classe.
— Pas si grave ? Bordel, Florent, on est supposé être en voyage de noces. En voyage de noces, on dort dans un hôtel, pas dans un dortoir d’auberge de jeunesse ou sur une plage !
— Je te rappelle qu’on n’est pas mariés, Elsa. Ce n’est pas un vrai voyage de noces.
— Non. Mais c’est un vrai voyage raté.
— N’exagérons rien, chérie. On est quand même en vacances en Italie. Ce n’est pas si…
— Je m’en fous, de l’Italie !
Florent secoue la tête avec un air découragé et ouvre son sac à dos en soupirant. Il en sort un vieux paquet de cigarettes desséchées.
— OK. Va fumer une clope. Tu seras peut-être plus supportable après.
Je lui fais de gros yeux, pour deux excellentes raisons. Primo, il n’est pas censé savoir que j’ai recommencé à fumer. Deuzio, il n’est certainement pas censé avoir avec lui ce foutu paquet de cigarettes, que j’ai cherché hier pendant des heures en faisant semblant d’avoir perdu mes petites culottes. Je prends néanmoins le paquet et pars fumer mes Gitanes sans filtre sur le bord d’un quai – c’est fantastique, une île, il y a des quais partout.
Quelques minutes et deux cigarettes plus tard, je me sens mieux et abandonne l’idée de mettre fin à cette existence de misère.
— Ça va, maintenant ? demande Florent en venant s’asseoir à mes côtés.
Sans attendre ma réponse, il sort de son sac une bouteille de rouge, du pain et des olives. Tandis qu’il accomplit son petit tour de prestidigitation (il a même une nappe au fond de son sac !), je l’observe avec le regard extatique d’une junkie que son amoureux stupéfait en transformant la farine en héroïne. J’oublie qu’il m’a volé mon paquet de cigarettes, j’oublie que nous n’avons nulle part où passer la nuit. J’oublie qu’il porte des chaussettes blanches dans ses Birkenstock. Alors qu’il me tend un bout de pain, complètement subjuguée par son extraordinaire sens de l’improvisation, je m’entends dire :
— Florent, veux-tu m’épouser ?
Un instant.
De quoi est-ce que je suis en train de parler, là ?
Est-ce que j’ai vraiment demandé Florent en mariage ? Moi ? Quelle aberration ! Consciente que je risque de passer le reste de mes jours à le regretter, j’essaie de donner le change en riant, afin qu’il comprenne bien que cette réplique est sortie de ma bouche uniquement parce que je garde un excellent sens de l’humour malgré mon état d’hypoglycémie avancé. Mais c’est trop tard, le mal est fait. Anxieuse, je n’arrive qu’à me mordre la lèvre inférieure en attendant la réaction de mon fiancé, qui me dévisage, l’air incrédule, se met 

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