Obrazets 53-8 , livre ebook

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Etabli dans un manoir en Suisse, l’éminent Docteur Debrodevski, généticien de renom et spécialiste en biologie moléculaire, poursuit avec son équipe de scientifiques des recherches très secrètes pour le compte de la Russie un ambitieux programme destiné à créer l’homme de demain : le projet Obrazets. Cet Homo-Futura aurait pour destin de remplacer à terme les hommes sur terre, mais aussi et surtout de les supplanter dans la course pour la conquête spatiale.
Un malheureux concours de circonstance va soudainement bouleverser ces recherches, mettant en péril non seulement dans un premier temps l’environnement immédiat du manoir mais également l’avenir du Docteur, déjà étroitement surveillé sur place par des gardes du corps pour le moins imposants.
Loin des préoccupations de son père, sa fille unique, Annushka est amoureuse de Petit Paul son petit voisin et camarade d’école. D’une façon très pure et instinctive, les enfants savent parfois vivre très jeunes de véritables histoires d’amour dignes de contes de fée, submergés par des sentiments très purs dépassant de loin les amitiés habituelles. Tous deux dans leur huitième année seront témoins d’événements dus à la folie du monde qu’ils auront quelques difficultés à comprendre, leur univers d’enfants en sera bouleversé et ils mesureront trop tôt le vide que provoque l’absence de l’autre.
Une histoire d’amour trop pure et trop fragile au milieu du fracas d’un monde effrayant, en plein déclin, celui du XXIe siècle.
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Publié par

Date de parution

18 décembre 2017

Nombre de lectures

0

EAN13

9782312057040

Langue

Français

Obrazets 53-8
Patrick Daspremont
Obrazets 53-8
Spécimen 53-8
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
Du même auteur :


Le singulier destin de Cyril Dumont
© Les Éditions du Net . 2015

Sketo / TAPA Σ
© Les Éditions du Net . 2015

Je m’appelle Simon
© Les Éditions du Net . 2017


© Les Éditions du Net, 2017
ISBN : 978-2-312-05704-0
À Cécile
Préambule
L’espèce humaine n’est pas indispensable sur terre. Il est probable qu’un jour toute notre aventure s’éteindra comme c’est déjà le cas pour bien des espèces animales et végétales. Il est donc vraisemblable que déjà certains travaillent en silence à des solutions qui, le jour venu, ne concerneront que très peu d’élus. Pour les autres, environ 99,9 % de l’humanité, il n’y aura pas de plan B.
Tant qu’il y aura des hommes sur cette planète, la nature ne reprendra pas le dessus. L’espèce humaine la dégrade depuis bien trop longtemps maintenant et, si elle ne tente rien, Homo sapiens s’éteindra tout simplement.
La pollution de l’eau, de l’air, la destruction de la biodiversité, et surtout la surpopulation ne s’inverseront plus désormais, ni de façon naturelle ni de manière raisonnée ; quitte à choquer beaucoup de monde, il faudra donc trouver d’autres solutions et surtout le faire vite. Il faudrait être bien naïf pour penser que personne n’y songe déjà !
Chapitre 1
Le gamin de sept ans se tenait à quatre pattes dans les herbes folles poussant au fond de son jardin. Il avait l’habitude de venir à cet endroit car il y retrouvait sa petite amie Annushka avec qui il partageait d’innocentes rêveries d’enfants de leur âge. Ce jour-là, petit Paul s’était soudainement figé en arrivant à leur lieu de rendez-vous. Devant lui, quelque chose l’effaroucha au point qu’il s’arrêta net, la bouche grande ouverte, comme foudroyé sur place. Le choc fut si fort qu’au lieu de se sauver en courant, il s’effondra littéralement dans la végétation sauvage qui poussait là, le cœur battant à tout rompre et le souffle court. Il n’avait jamais vu une chose pareille. Après ce court instant de saisissement, petit Paul osa se redresser quelque peu et observa terrifié cette chose inimaginable qui se trouvait en contrebas, juste de l’autre côté du muret délimitant le verger de ses parents et la propriété du Docteur Debrodevski, le père d’Annushka.
Heureusement que son amie n’était pas arrivée à ce moment-là, pensa petit Paul, elle aurait hurlé de peur.
Le petit rouquin avait déjà eu l’occasion d’apercevoir le Docteur Debrodevski se promenant dans les allées ombragées des sous-bois de son immense domaine. C’était une propriété magnifique de plusieurs hectares qu’entretenaient à plein temps deux jardiniers costauds comme des catcheurs. Selon Annushka, ces deux-là logeaient dans une dépendance accolée au garage. Ils impressionnaient terriblement petit Paul avec leurs gros bras et leur cou de taureau. Annushka lui avait aussi dit qu’ils ne parlaient pas français, ils étaient russes, tout comme elle et son papa.
La maman d’Annushka ne vivait plus au manoir, elle était repartie deux ans plus tôt en Ukraine d’où elle était originaire, et, aux dires de son amie, cela lui avait fait beaucoup de peine. Annushka lui avait aussi confié que sa maman se disputait sans arrêt avec le Docteur parce qu’il travaillait trop et qu’elle s’ennuyait dans ce grand manoir sans âme. Elle lui écrivait de longues lettres depuis son départ et Annushka lui répondait toujours, lui racontant les détails de sa petite vie en Suisse entre Irina , sa gouvernante et l’école. Elle lui donnait des nouvelles de son ami petit Paul , que sa maman avait aperçu deux ou trois fois à la sortie de l’école, et aussi son regret de la savoir si loin d’elle. Elles se parlaient quelquefois au téléphone ou sur Skype avec l’ordinateur d’Irina . Les parents d’Annushka s’étaient séparés dans les larmes de sa maman et le désamour de son père ; c’étaient des problèmes d’adultes avait dit Irina qui s’entendait bien avec Madame Debrodevski , mais cette maman était trop jeune pour le Docteur . Petit Paul se rappelait très bien de Madame Debrodevski . Il en avait gardé le souvenir d’une très belle dame, jeune et toujours habillée de beaux vêtements ; elle paraissait très gentille avec sa fille, Madame Debrodevski , enfin, elle était repartie dans son pays. Petit Paul l’avait aperçue alors devant l’école lorsqu’elle venait chercher Annushka en voiture que conduisait Oleg , le plus âgé des deux jardiniers. Un jour pourtant, petit Paul s’en fit la réflexion, Madame Debrodevski n’était plus à la sortie de l’école. Le Docteur Debrodevski ne venait jamais ni déposer ni chercher sa fille, alors depuis le départ de sa mère, c’était Oleg le gros costaud qui continuait les allées et venues à l’école. Il était toujours seul dans la grosse voiture. Le Docteur Debrodevski était un homme plutôt fluet d’une cinquantaine d’années, sans aucune douceur apparente, des cheveux raides et clairsemés, des yeux d’un bleu froid sous un front démesurément large donnant en permanence une impression de profondes réflexions. Il ne sortait que très rarement de son immense demeure, et ses promenades dans le parc ne duraient jamais plus d’une vingtaine de minutes, et encore fallait-il que le temps s’y prête. Le Docteur Debrodevski était toujours habillé des mêmes costumes sombres dans lesquels il semblait flotter, et, tout en marchant les mains enfoncées dans les poches de son pantalon, il regardait le sol devant lui comme s’il craignait de s’entraver dans une racine qui aurait dépassé de l’allée de gravier. Mais il n’y avait pas de racines saillantes dans les allées de son parc, les jardiniers s’en seraient occupés.
Le Docteur Debrodevski paraissait triste, non pas depuis le départ de sa femme, non, il était seulement perdu dans ses pensées et c’est pour cela qu’il semblait triste. Il était très exceptionnel de le voir accompagné d’Annushka pendant ses promenades. Cet homme était Docteur en génétique moléculaire appliquée aux animaux, ce qui ne signifiait absolument rien pour petit Paul , mais c’était ce qui était écrit sur sa carte de visite. C’est ce qu’avait affirmé Annushka à petit Paul un jour où ce dernier lui avait posé la question. Il travaillait à son domicile où un très vaste laboratoire avait était aménagé dans une aile à l’arrière du manoir ainsi que dans les entresols de ce corps de bâtiment. Annushka avait bien sûr l’interdiction absolue d’entrer dans ces locaux où plusieurs hommes et une femme plus âgée travaillaient avec le Docteur . Ces personnes étaient des scientifiques qui assistaient Monsieur Debrodevski . Parfois quelques confrères aux cheveux blancs l’y rejoignaient également afin de définir avec lui la pertinence de nouvelles orientations à donner aux recherches en cours. Lorsque c’était le cas, ces nouveaux venus restaient pour dîner et dormaient bien sûr au manoir. C’était alors l’occasion de longues discussions au salon, et de soirées arrosées de vodka qui se terminaient toujours à des heures tardives durant lesquelles tous fumaient des havanes directement importés de Cuba . Le Docteur , lui, ne fumait pas et ne consommait pas non plus d’alcool ; un verre de vin à table par politesse, mais jamais plus. Les personnes qui assistaient le Docteur ne dînaient jamais avec les hôtes de Monsieur Debrodevski , ils avaient chacun des logements très bien aménagés dans une autre dépendance du manoir.
Annushka était en réalité élevée par une gouvernante, elle aussi d’origine russe, Mademoiselle Irina Gouline, ayant sous ses ordres deux jeunes femmes du village voisin, Léna une gentille femme de trente-deux ans, mariée à un fonctionnaire de la commune, et Emilie, vingt-cinq ans, pas très futée et au physique peu gracieux. Elles étaient chargées de l’entretien du manoir. Il y avait aussi Déborah, une dame plus âgée qui gérait la cuisine. Cette dernière était très gentille avec la fillette, elle aimait lui préparer ses gâteaux préférés, qu’elles dévoraient toutes deux en cachette à l’heure du goûter.
Annushka aimait rejoindre petit Paul au fond du parc parce qu’elle s’ennuyait dans ce grand domaine. Tous ces gens, à lR

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