Ocre Rouge
126 pages
Français

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Ocre Rouge , livre ebook

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Description

Chargé de ramener Adrien Osborne à son père, Ocre rouge, chasseur de primes et aventurier, ne se doute absolument pas de l'enfer dans lequel il essaiera d'accomplir sa mission. D’autant que le jeune Osborne est loin de lui rendre la tâche facile et que la planète sur laquelle ils se trouvent semble déterminée à les tuer tous les deux.

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Informations

Publié par
Nombre de lectures 1
EAN13 9782364754614
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

A UDE R ECO

O CRE ROUGE
T OME 1 : G REEN - HORN AND C O

R ÉSUMÉ
Chargé de ramener Adrien Osborne à son père, Ocre rouge, chasseur de primes et aventurier, ne se doute absolument pas de l'enfer dans lequel il essaiera d'accomplir sa mission. D’autant que le jeune Osborne est loin de lui rendre la tâche facile et que la planète sur laquelle ils se trouvent semble déterminée à les tuer tous les deux.


© Éditions Voy’el 2021


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CHAPITRE   1
TERREUR SABLE


ADRIEN OSBORNE
Mon dernier souvenir : la chaleur accablante du soleil qui cognait sur ma tête, une gourde trouée par une balle et le goût du sable dans la bouche. Une tempête s’annonçait. J’avais connu mieux.

Un roulis régulier me berçait en me rappelant la mer, que je n’avais plus vue depuis longtemps. Du cuir tiède collait entre mes omoplates, de même que ma chemise. J’avais le dos plaqué par la vitesse. Je ne réalisais pas bien où je me trouvais, mais, plus les secondes passaient, plus je m’en faisais une idée précise. Un bruit de moteur vint m’éclater les tympans. Un coup d’œil à gauche : j’aperçus un bout de pot d’échappement. Il s’agissait donc d’un véhicule. Un grain de sable mal placé finit de me tirer de mon demi-coma. Je me redressai et gonflai la poitrine pour l’expulser.
— Mets ton foulard, ordonna la voix grave d’un homme par-dessus le vacarme des moteurs.
Je remarquai qu’il m’observait dans le rétroviseur crasseux. Je reconnus l’engin sur lequel nous voyagions au proéminent carburateur noir situé entre les deux roues avant et mon inconnu : un synchroride. Une petite merveille technologique qui réagissait à la pensée de son pilote. Une sorte de moto intelligente. Je n’en avais plus croisé depuis des années. On se déplaçait surtout en diligence à Silône, ma ville natale et capitale de ce territoire désolé.
J’obéis à l’homme et plaquai le carré de tissu sur le bas de mon visage. Notre trajet parut durer une éternité. Je regardais régulièrement ma montre de gousset en espérant qu’elle se remette à fonctionner. Les mécanismes extérieurs ne tournaient plus, les aiguilles restaient figées sur les chiffres romains. Bloquée à 9 h 50 ; je craignis que le sable ait eu raison d’elle dans ma chute. Au moins, les fines ciselures qui entouraient les deux cadrans étaient intactes. Ma mère aimait les caresser du bout des doigts quand elle était perdue dans ses pensées. Le souvenir de sa silhouette et de sa longue robe à tournure disparaissant à l’angle d’un couloir s’imposa à moi. La villa de mon père et que j’avais fuie me manquait peut-être, après tout.
Je profitai de la présence du foulard pour inspirer profondément, avant de me lancer dans une analyse de mon mystérieux sauveur, tant pour en savoir le plus sur lui que pour éviter de sombrer dans un état de stress avancé.
Les pans de son long manteau de cuir marron usé aux coudes – peut-être de voir son propriétaire trop souvent appuyé à un comptoir – voletaient vers moi. Il le portait col relevé malgré la chaleur, pour se protéger de l’air brûlant supposai-je. Mieux valait fondre que cramer au soleil. Un sac assorti, duquel dépassait le bout d’une arbalète, tombait sur son dos. J’imaginai l’arme à la fois chic et flexible. Du bois, à n'en pas douter. Ce type avait bon goût. Je me penchai un peu sur le côté et vis, crispés sur le guidon chromé, les gants du bonhomme : marron et noir, en peau aussi, avec une cuirasse de bronze par-dessus. Un pan de sacoche apparaissait de sous le manteau. J’admirai la finesse des rivets, de la boucle. D’un regard, j’observai la stature du gars. Grand comme une montagne. Je lui aurais sans doute sauté dessus en d’autres circonstances.
Si, au début, je présumais avoir affaire à un voyageur, j’en doutais à présent. Il était trop équipé pour un simple passant. Qui s’encombrerait d’un barda pareil pour relier deux points sur une carte en traversant une étendue de sable ? J’en vins à la conclusion qu’il vivait dans le désert et faisait halte dans les petites villes pour se ravitailler.
En parlant de villes, l’une d’elles se dessina derrière les nuages de poussière dégagés par le vent. Le synchroride s’immobilisa, puis les moteurs cessèrent leur boucan infernal. L’inconnu descendit, détacha la ceinture qui me maintenait et m’aida à le rejoindre. Debout, il me parut immense. Je commençai à me poser de sérieuses questions. Les verres teintés émeraude de ses lunettes réveillèrent mon appréhension. Qu'attendait-il de moi ? Appartenait-il à l’une de ces tribus qui vagabondaient dans le désert et se nourrissaient de chair humaine s’il le fallait ? Je déglutis avec difficulté, voulus reculer. Il m’attrapa le bras d’une poigne puissante. Je sentis le cuir chaud de ses gants me brûler la peau.
— On ne se sauve pas, dit-il seulement en ôtant son foulard.
Je vis alors pour la première fois les traits de son visage. Une barbe de plusieurs jours recouvrait son menton carré. Un nez aquilin se dessinait au-dessus de ses lèvres fines. Un frisson me parcourut l’échine. Cet homme dégageait une aura particulière dans son manteau interminable orné de boucles cuivrées et dans ses bottes de cowboy. Je haussai un sourcil interrogateur.
— J’ai dit « pas bouger », grogna-t-il. Tu vois cette ville ?
Il indiqua les silhouettes tassées des bâtisses à l’horizon.
— C’est là que nous allons. J’ai besoin de te pointer un flingue sur les reins ou tu vas bien te conduire ?
Je hochai la tête avec nervosité.
— Bien me conduire, bafouillai-je.
— Cool. Alors, en route.
J’obéis sans broncher. L’homme – dont j’attendais toujours qu’il m’indique son identité et ses intentions – se plaça derrière moi, après avoir enclenché le système de camouflage du synchroride. La pensée, encore. Un ordre suffisait, et notre seul moyen de locomotion disparaissait de la vue.
Nous parcourûmes bien deux kilomètres avant de distinguer le panneau numérique qui indiquait « Hilltown – 41 habitants ». Les chiffres grésillaient, disparaissaient et réapparaissaient sur l’écran.
Je commençais à avoir les pieds en compote, et le voyage en synchroride m’avait détruit le dos. Le dossier du siège était des plus inconfortables, seul bémol de cet appareil aux allures vieillottes dont le sable avait griffé la cuirasse en cuivre et le carburateur.
— Faisons le point, indiqua l’inconnu en s’arrêtant.
Je pris cette halte pour un signe et me laissai tomber à l’ombre d’une dune ratatinée.
— Toi, t’es vraiment pas du désert, ricana l’homme. Je récapitule. Une gourde trouée par une balle, le sable à perte de vue et un petit con qui s’aventure malgré ça.
J’en déduisis que le petit con, c’était moi, mais ne m’offusquai pas par manque de forces. Me heurter à cet individu reviendrait à donner un grand coup de pied dans une montagne.
— Pas difficile de s’apercevoir que tu viens de la ville, la vraie, avec des immeubles et des routes en dur. Pas comme cette merde sableuse… Que les choses soient claires, Adrien Osborne. Je t’ai ramassé au milieu de nulle part parce qu’on m’a payé pour te ramener par le premier train de Hilltown.
Me ramener ? À Silône ?
— S’il n’y avait pas cette récompense, tu serais mort à l’heure qu’il est. Le fils du gouverneur, penses-tu !
Charmant bonhomme. Il avait le coup pour détendre l’atmosphère ! Et, histoire de mettre les points sur les « i &

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