Orlenian
170 pages
Français

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Orlenian , livre ebook

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Description

1614, Paimpont, Bretagne. Alors que Tugdual voit son destin déjà tout tracé par son père, il décide de s'enfuir, accompagné de son ami Erwan, et se retrouve malgré lui dans un autre monde : l’Archipel janorien. Mais dans ces nouvelles contrées, où les Hommes côtoient korrigans, griffons et dragons, une guerre est sur le point d’éclater. Lorsque la sœur du roi disparaît, tout laisse penser qu’elle a été enlevée par l’ennemi. Quand le chancelier Willem Fogg les charge de retrouver une mystérieuse pierre qui leur permettrait d’être victorieux, les deux garçons doutent de leur possible réussite. C’est pourtant dans cette quête qu’ils se lancent : retrouver Orlenian. Mais dans ce monde inconnu, à qui peuvent-ils vraiment faire confiance ?

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9782955089521
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Jérôme Verne
Les Annales de l’Archipel janorien
ORLENIAN
© 2016 Jérôme Verne pour le texte.
© 2018 Shealynn Royan pour l’illustration de couverture, d’après des éléments graphiques de Tithi Luadthong.
ISBN : 978-2-9550895-2-1
Ce livre est fourni avec les polices de caractères Cinzel (par Natanael Gama) et GFS Didot (par Takis Katsoulidis et George Matthiop oulos), toutes distribuées sous la licenceOpen Font.
L’Archipel Janorien (principales îles)
La famille royale, en 1614
(d’après leDictionnaire universel des connaissances de l’Homme, 1600)
La famille royale, avant le Déluge
(d’après leDictionnaire universel des connaissances de l’Homme, 1600)
Introduction
Le monde est beaucoup plus vaste qu’il n’y paraît. Chacun d’entre nous habite une ville ou un village. Peut-être même vive z-vous en pleine campagne, et que certains vous considèrent comme étant coupé du monde. Mais de quel monde parlons-nous ? Au quotidien, nous ne rencontr ons qu’un nombre restreint de personnes, ne parcourons que des dista nces raisonnables. Nous faisons du sur place. Ce que l’on appelle le monde est en réalité l’environnement que l’on connaît et uniquement celu i-ci. Et pourtant, le monde ne se limite pas aux parties habitées du globe. Sur notre planète, les terres émergées ne représentent qu’un peu plus d’un quart de la surface du globe, et une immense partie d’entre elles sont des déserts h umains. Chacun de nos environnements ne constitue qu’un point dans l’imme nsité de l’Univers. Encore faut-il se limiter à un seul Univers. Aussi, je me doute bien que vous n’avez probablemen t jamais entendu parler de l’Archipel Janorien. À vrai dire, vous aurez bea u le chercher sur une carte, ou même dans l’index d’un atlas, vous ne le trouverez pas. Vous aurez beau parcourir la planète à sa recherche, vous ne le tro uverez pas. Tout simplement parce que ces îles ne se situent pas sur Terre. En tout cas, plus maintenant. Il y a très longtemps, l’Archipel Janorien ne forma it qu’une seule et même île, ici, sur notre planète. On en trouve encore la trac e dans certains récits anciens, certaines légendes. Mais un jour, un cataclysme l’a néantit. Les origines de la catastrophe ont fait l’objet de nombreuses spéculat ions, et jusqu’à une époque assez récente, personne ne sût ce qui s’était vraim ent passé. L’île n’avait pas complètement disparu. On aurait pu la croire rayée de la carte, elle était en réalité rayée denotrei carte uniquement. Pendant les milliers d’années qu suivirent, les parties de l’île épargnées par les f lots continuèrent d’exister, seules. Ces îles ont donc vécu - et vivent encore - leur propre histoire, indépendamment de la nôtre. Notre monde et celui de l’Archipel connurent certai ns contacts qui restèrent rares, mais qui pour la plupart eurent des conséque nces importantes pour l’un ou l’autre monde. Le dernier en date est ma propre visite de l’Archipel, grâce à laquelle j’ai pu entendre l’histoire que je vais à présent vous raconter. Cette histoire est d’une importance capitale. Elle a été racontée par le barde Tugdual, dans saChansone, un poème de plusieurs milliers de vers, qui relat les aventures que vécut son auteur durant sa jeunes se. Il serait peu judicieux de tenter une traduction linéaire de ce texte (j’ai pourtant essayé), car cela ne ferait que l’appauvrir, l’amputer de sa musique, de ses effets stylistiques, dont certains n’existent que dans la langue originelle. Le texte qui suit est une adaptation de laChanson de Tugdual, certes romancée, mais je garantis que les faits qui y sont relatés s’approchent au plus p rès de la réalité historique.
Prologue
« KOBOLDS : groupe d’êtres vivants de races diverses, dont le point commun est la maîtrise d’une aptitude dite “magique”, comme la parole, la télépathie, la télékinésie. Parmi eux, les dragons, les licornes, les argiks, les gnomes, et les phénix sont les plus connus. L’appartenance de certaines races au groupe des Kobolds est sujette à controverse ; c’est le cas des Salamandres, dont la capacité à résister à une température extrême n’a pas toujours été considérée comme une faculté magique. »
Dictionnaire universel des connaissances de l’Homme, 1600.
La créature se sentait traquée. Cela faisait quelqu e temps qu’elle et ses semblables n’étaient plus en sécurité dans la forêt , elle le savait. Elle ferma les yeux et écouta attentivement, guetta le bruit des p as sur les feuilles. Trois hommes avançaient dans sa direction. Elle tourna la tête et aperçut leur armure rutilante au loin. Elle n’attendit pas plus longtem ps pour partir au galop. Son poil blanc n’était malheureusement qu’un signal permanen t envoyé à ses poursuiveurs, et n’allait en rien l’aider à se cach er. Était-elle déjà condamnée ? Elle allait tout faire pour leur échapper. Soudain, elle entendit un sifflement dans l’air, puis une douleur lancinante apparut dans son flanc gauche. Elle fut contrainte de ralentir. Un deuxième sifflement bris a le silence et une nouvelle flèche la blessa, dans la patte arrière droite à présent. Inutile de résister. Voir une licorne tomber sous les flèches des Hommes remplit de tristesse le cœur de Pilkin. Pilkin était un argik, et à ce titr e, il était lui aussi traqué, comme les licornes. Les argiks étaient de petits êtres d’ une coudée de haut, un peu plus grands que les gnomes. Ils avaient de grandes oreilles pointues, des doigts particulièrement agiles qui leur permettaient de s’ agripper à toutes les surfaces. Les argiks avaient aussi la faculté de communiquer entre eux et avec les autres Êtres Conscients par la pensée. Cela avait suffi à les classer dans la catégorie des Kobolds. Pilkin savait que depuis quelque temps, la région n ’était plus sûre. Les Hommes avaient entrepris de capturer un maximum d’e ntre eux. Quand ils en attrapaient un, nul ne savait ce qu’il devenait ens uite. Le Kobold disparaissait à tout jamais. À présent que la licorne était immobil isée, il était inquiet pour son sort. Pilkin se tapit derrière un arbre. Sa petite taille lui permettait de se cacher partout. Il devait malgré tout faire attention à ne pas se faire voir des Humains. Un argik comme lui valait cher. Plus cher qu’un gno me en tout cas, qui eux, pullulaient dans la forêt.
Il entendit des voix humaines. Redoublant de pruden ce, il resta immobile, bloqua même sa respiration, et tendit l’oreille. Plus rien. Piqué par la curiosité – et par la peur –, il risqua un coup d’œil, un seul, derrière l’arbre. En une fraction de seconde, il aperçut distinctement trois hommes portant chacun l’armure étincelante de la ci té de Carwell. L’homme de gauche était mince, il avait le nez aquilin et les cheveux gras. Le deuxième soldat était grand et portait un arc dans sa main g auche et un carquois rempli de flèches en bandoulière. Le troisième, plutôt cos taud, avait le crâne rasé et arborait une épée à sa ceinture. — Là ! Je la vois. Je l’ai touchée ! dit l’archer. Elle n’ira pas loin comme cela, maintenant. — Une licorne ! s’exclama l’homme mince d’une voix plus aiguë. On va s’enrichir, aujourd’hui ! — Si seulement on pouvait les tuer, maugréa le plus gros des trois. Mais non, il les veut vivants ! — Ce serait trop facile, remarqua l’archer. — Oui, mais on pourrait s’enrichir encore plus vite , ajouta l’homme mince. — Oh, je crois la voir, dit le gros chauve. Là-bas. Pilkin se rapprocha des trois hommes. Au moindre da nger, il était prêt à grimper à toute vitesse dans l’arbre le plus proche . Quand ils découvrirent la licorne, couchée, une flè che transperçant son flanc gauche, les trois soldats accoururent vers elle, co mme s’ils avaient peur qu’elle puisse leur échapper. Son sort était pourtant déjà scellé. L’homme mince lui passa une corde autour du cou puis l’attacha à un a rbre. Une simple précaution, pour empêcher la licorne de s’enfuir. L’archer s’ap procha de la blessure. D’un coup sec, il arracha la flèche du corps de l’animal . La licorne hennit de douleur. L’homme replaça la flèche dans son carquois. Il ver sa un peu d’eau sur la plaie pour la nettoyer. Il recommença l’opération avec la deuxième flèche. Puis son acolyte la força, à coups de plat d’épée sur le pos térieur, à se remettre sur ses quatre pattes. — Allez, debout ! criait-il. Pilkin réfréna sa colère. Il aurait souhaité faire quelque chose pour aider la pauvre bête, mais il ne pouvait prendre le risque d e se montrer aux Hommes. Il avait été bien naïf de croire que toute la rancœur qu’avaient les Hommes envers les Kobolds avait disparu. Jadis, une grande guerre avait eu lieu entre les Hu mains et les Kobolds. Un combat très meurtrier, qui laissa un très mauvais s ouvenir dans les deux camps. La paix entre les Êtres Conscients régnait d epuis longtemps sur l’ensemble de l’Archipel, mais les Kobolds n’étaien t visiblement pas à l’abri des délires de certains Hommes. Il fallait faire quelque chose. Pilkin craignait qu ’une autre guerre ne se profile à l’horizon. Cela ne pouvait pas être la seule solu tion à la situation actuelle. Il fallait arrêter le prince de Carwell, qui ordonnait ces captures. Pilkin réfléchissait à cela quand un cri sauvage le paralysa de peur. Il eut le temps de voir l’homme chauve, le regard avide et le sourire mauvais. Puis , ce fut le noir complet. L’homme venait d’enfermer Pilkin dans un sac.
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