Papillange et la malédiction de Réhamé
65 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Papillange et la malédiction de Réhamé , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
65 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Depuis des générations, les fées du Bois de Lumière ont perdu leur couleur, leur magie et ne dégagent plus aucune étincelle de lumière. Papillange, seule fée colorée de son peuple, part à la recherche de cette magie perdue.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 avril 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312009452
Langue Français

Extrait

Papillange et la malédiction de Réhamé

Virginie Scordialo
Papillange et la malédiction de Réhamé
















LES ÉDITIONS DU NET 22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
Pour tous ceux qui ont laissé s'éteindre la petite étincelle au plus profond d'eux-même,
et pour le plaisir de ceux qui la sentent toujours scintiller.

Bon voyage !























© Les Éditions du Net, 2013 ISBN :978-2-312-00945-2
La malédiction de Réhamé
« Il était une fois un petit coin de forêt où cascades et fleurs sauvages s'animaient gaiement au milieu d'arbres flamboyants. De jour comme de nuit, un voile lumineux permettait de repérer son emplacement. Ce lieu mystérieux avait été baptisé « Le Bois de Lumière ».

En vous y promenant, vous pouviez faire de bien curieuses rencontres. Licornes, farfadets, gobelins et sorcières vivaient ici en parfaite harmonie. En étant très attentifs, vous pouviez même entrevoir des fées derrière leurs étincelles lumineuses. Oui, des fées ! De tous petits êtres ailés, très colorés, resplendissants de lumière. Elles exerçaient leur magie en respectant la nature, les animaux et autres créatures, les humains et le monde du divin. Ainsi avait pu se créer une réelle harmonie entre leur vie terrestre et leur communion avec le monde céleste.

Les fées passaient une grande partie de leur temps dans leur sanctuaire au cœur même du Bois de Lumière, sanctuaire dont la beauté et les richesses dépassaient toutes les merveilles du monde.
Ce lieu sacré avait été bâti en l'honneur de la déesse Héméra, divinité adorée aussi bien par les fées que par les humains. Dans l'esprit des fées, le sanctuaire avait été construit grâce à leur magie.

Pour les humains, il avait été bâti par la main de l'homme. Quoiqu'il en soit, chacun connaissait l'existence de l'autre, même si certains n'y croyaient pas toujours, et tous se recueillaient dans ce lieu sacré avec beaucoup de respect l'un pour l'autre.

Les fées, par exemple, voyaient régulièrement les humains entrer et sortir du sanctuaire. De nature sauvage, elles ne se montraient pas. Elles préféraient rester cachées dans le jardin en attendant le départ des humains ou s'en aller pour revenir plus tard. Cela ne les gênait pas. Les fées savaient très bien que les hommes venaient de loin pour se recueillir auprès d'Héméra et qui plus est, ils ne venaient pas souvent. Elles, par contre, pouvaient y aller jusqu'à dix fois par jour avec le plus grand plaisir, tant leur rapport à la déesse et au divin correspondait à leur nature profonde.

Pourtant, un jour, une fée nommée Ran-koeur commença à s'agacer de devoir partager ce lieu sacré avec les humains. « C'est vrai, ce sanctuaire est quand même bâti au cœur du pays des fées !, se disait-elle. » Elle était convaincue que les fées l'avait créée pour les fées et que les hommes en avait profité. Il ne lui était pas venu à l'idée que les fées aient pu s'installer dans le Bois de Lumière parce que le sanctuaire s'y trouvait déjà.

Jusque là aucune fée ne s'était posée la question, ne voyant aucun inconvénient à partager un si bel endroit. D'ailleurs, les humains participaient à l'embellissement du sanctuaire en apportant des bougies, des fleurs ou en réparant les dégâts causés par le temps. Certains laissaient même des petits cadeaux aux fées, miel ou chocolat dont elles raffolaient, pour entretenir l'harmonie crée.

Mais revenons à Ran-Koeur qui, agacée par la venue des humains, commença à leur jouer de vilains tours. Au sein même du sanctuaire, elle essaya de les effrayer. Les humains craignant les fantômes, elle s'appliqua à leur faire croire que le lieu où ils se recueillaient était hanté.

Ainsi, grâce à sa magie, Ran-Koeur transformait le son des cloches en grincements inquiétants. Cierges, calices, vases et encensoir se mirent à se déplacer tout seuls dans les airs, même le bénitier changeait constamment de place. Du coup, certains humains n'osaient plus venir et il faut l'avouer, les autres fées étaient plutôt contentes de cette baisse de fréquentation de leur lieu sacré. Si contentes qu'elles cherchèrent à comprendre ce qu'il se passait. Après avoir surpris Ran-Koeur dans une de ses supercheries, de nombreuses fées se mirent à l'imiter.

Au fin fond de la forêt du Bois de Lumière, vivait la vieille sorcière Réhamé avec son animal de compagnie, un grand serpent jaune baptisé Urusaé. Les fées se méfiaient beaucoup de cette vieille femme avec son serpent et préféraient les éviter tous les deux. Réhamé avait des pouvoirs magiques très mystérieux. Elle pouvait, par exemple, parler avec les éléments de la nature. C'est le vent qui lui fit parvenir la nouvelle de ce qui se tramait dans le sanctuaire. Très en colère, Réhamé sortit de son repaire, accompagnée d'Urusaé. Elle venait prévenir les fées du Bois de Lumière que si elles ne laissaient pas les humains tranquilles, il risquait de leur arriver malheur.

Ran-Koeur se moqua ouvertement de Réhamé, la chassa et incita les autres fées à continuer. Certaines eurent peur et préférèrent arrêter. Mais les autres continuèrent si bien, qu'un jour, plus aucun ni homme, ni aucune femme, n'osa s'aventurer dans le lieu sacré du Bois de Lumière.


Les arbres l'ayant prévenue que les humains ne se montraient plus suite aux supercheries des fées, Réhamé revint une deuxième fois avec Urusaé. Ce coup-ci, elle menaça ouvertement les fées d'un grand malheur si elles continuaient à chasser les hommes du sanctuaire d'Héméra.

Réhamé dut revenir une troisième fois, quand la lune lui annonça qu'elle n'avait vu ni homme, ni femme au temple depuis un cycle complet. Les fées s'étaient préparées à cette troisième visite. Sur les conseils de Ran-Koeur, elles devaient l'attraper et l'enfermer afin que la sorcière ne puisse plus utiliser ses pouvoirs contre elles. Prisonnière, Réhamé se retrouva confinée dans une cage, entourée des garde-fées les plus courageux pour l'empêcher de s'échapper. Mais au lever du soleil, la cage était vide. Les gardiens, étendus à terre, se tordaient de douleurs, victimes des maléfices d'Urusaé. Les fées qui avaient participé à l'emprisonnement de Réhamé se mirent elles-aussi à souffrir d'étranges maux.

Au cœur du Bois de Lumière, la porte du sanctuaire d'Héméra se referma et plus jamais ne s'ouvrit. Privées de ce lieu sacré, les fées se mirent à briller de moins en moins, jusqu'à ne plus dégager autour d'elles la moindre petite étincelle. Le Bois de Lumière s'appauvrit ; il devint terne et triste. Licornes, lutins et gobelins partirent vers d'autres contrées. Seules les fées restèrent, priant pour que tout redevienne comme avant. Mais rien ne changea ! Alors, pour réparer leur erreur, les fées commencèrent à s'intéresser aux hommes, essayant, dans l'ombre, de les aider le plus possible dans leur quotidien, leurs besoins, leurs désirs. Elles espéraient ainsi mettre fin à la malédiction de Réhamé. »
Papillange, une fée pas comme les autres
« Comme j'aurais aimé connaître cette époque où les fées étincelantes exerçaient leur magie, se disait Papillange. »

Assise auprès du feu, avec les autres fées du Bois de Lumière, Papillange entendait l'histoire de la malédiction de Réhamé pour la sixième fois. Comme toutes les fées, l'année de ses sept ans, elle avait dû participer au rituel anniversaire de la malédiction. Papillange avait alors découvert l'histoire de son peuple, puis elle avait commencé son apprentissage pour aider les hommes. L'année prochaine, elle devra initier elle-même les nouvelles venues en les préparant à leur nouvelle mission. Mais le souhaitait-elle vraiment ?

Papillange était une fée du Bois de Lumière très différente des autres. D'abord, elle était toute petite. Ensuite, alors que depuis des générations, les fées avaient perdu leurs couleurs, Papillange se

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents