Projet OVNI

Eric R. Harvey

Description

IMAGINEZ L'INIMAGINABLE:
-Un projet concernant une technologie aux frontières de l’impossible.
-Une nouvelle arme de destruction massive qui ne se voit pas.
-Des attentats à l'échelle mondiale contre des sites de lancement d’engins spatiaux.
Anne Keller, l’agente technoscientifique, doit élucider le mystère: qui est responsable de la destruction du drone, qui tente d’interdire l’accès à l’espace aux grandes puissances et surtout dans quel but? Au nom de la sécurité nationale, quelles menaces effroyables pèsent sur elle et son équipe de chercheurs?

Sujets

• Thrillers
• Technological
• Fiction
• Technology
• Thriller
• SF
• Espace
• Technologie

Informations

• Publié par: Iggybook
• Date de parution: 24 août 2014
• Nombre de lectures: 1
• EAN13: 9782981368478
• Langue: Français

Extrait

MIRAGE SYNTHÉTIQUE




ÉPISODE 2: PROJET OVNI









Par:

Eric R. Harvey









Dépôt légal
Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2015
Bibliothèque et Archives Canada, 2015
ISBN 978-2-9813684-7-8 (version numérique ePub)
©2015 Eric R. Harvey



Base navale de Philadelphie, octobre 1943
Immobilisé sur une mer relativement calme, le navire USS ELDRIDGE de la marine américaine se tenait à distance à plusieurs centaines de mètres d'un autre bâtiment de guerre qui épiait ses moindres mouvements. La météo était clémente avec une bonne visibilité atmosphérique en ce début de matinée ensoleillée. Sur le pont du second bâtiment se tenait des officiers accompagnés d'un homme en civil vêtu d'un imperméable sombre et d'un élégant chapeau d'époque. Ce dernier observait sans broncher l'ELDRIDGE à l'aide de ses jumelles.
-Vous pouvez débuter la première phase de l'expérience, suggéra l'homme à l'un des officiers.
-Commencer l'opération, ordonna l'officier au marin sur le pont. Celui-ci utilisa un projecteur pour communiquer par signaux morse lumineux avec l'ELDRIDGE. Peu après, ce dernier répondit par une séquence de flashs de lumière blanche, indiquant qu’il était prêt à procéder.
-Alors Professeur, qu'est-ce qui est censé se passer? interrogea l'un des officiers au civil.
-D'abord, il faut attendre que les générateurs atteignent une intensité de flux du champ magnétique suffisante, puis nous verrons l'effet sur l'environnement immédiat de l'ELDRIDGE. Si nos calculs et simulations des équations de champs unifiés s'avèrent exacts, l'image que nous percevons du navire devrait se déformer jusqu’à s'estomper complètement. Puis nous observerons si le phénomène perdure le temps de l'expérience.
-Si vous réussissez Professeur, c'est la victoire assurée pour notre armada en mer! s'exclama l’officier le plus haut gradé, fixant intensément dans la direction du bâtiment.
-Ou si vous échouez, ce sera des millions perdus en recherches inutiles, s’indigna avec un léger rire de dérision un officier subalterne se tenant derrière les autres, fumant et regardant distraitement dans une autre direction.
Le civil fit comme s’il n’avait pas entendu la remarque. Simultanément au bruit des vagues se cognant sur la coque du navire, un faible ronronnement provenant de l'ELDRIDGE se fit entendre. Puis l'intensité sonore devint plus importante jusqu'à atteindre un bruit continu parfaitement audible.
-Les générateurs de champ tournent maintenant à plein régime, nota le Professeur, tenant fermement ses jumelles.
Soudain, un halo verdâtre entourant l'ELDRIDGE commença à se former. La lueur du halo changea pour devenir violacée. Le contour du bâtiment devint plus flou et il se produisit une espèce d’ondulation, tel un mirage dans le désert. Il se forma au centre du navire une sorte de bulle bleutée qui grossissait à vue d’oeil. C'était la couleur de la mer qui se répandait du centre vers les bords. La bulle s'étendit jusqu'à couvrir complètement l’étendue physique de l'ELDRIDGE. On ne voyait plus qu’une bande de mer bleutée à travers la lueur, là où se trouvait le navire peu de temps auparavant.
-MON DIEU! IL A DISPARU..., s'exclama l'officier haut gradé. L’officier debout en retrait du groupe regarda dans la même direction que les autres et sa cigarette tomba de sa bouche béante lorsqu'il réalisa l'impossible.
Le Professeur abaissa lentement ses jumelles et s’exclama sans broncher:
-Messieurs, nous avons vaincu la barrière de l'INVISIBILITÉ!
-MAIS OÙ EST-IL? demanda l'un des officiers.
-Il est toujours là. Grâce aux équations d'Einstein, nous avons réussi à faire en sorte que l’image de l'ELDRIDGE se dématérialise devant nos yeux, expliqua le civil.
-À nous la suprématie sur les mers, s'exclama un autre officier les bras en signe de victoire...

CLIC! La télévision à écran plat suspendue au mur de la chambre d’hôtel s'éteignit.
-Hey! Mais qu'est-ce que tu fais? s’écria Alex, allongé sur le lit.
-J'ai déjà vu ce documentaire débile sur l’expérience Philadelphie 1 et j’ai envie de dormir, répliqua Michaël en s’étirant et en baillant.
-Tu ne crois pas que ça s’est déjà passé? fit remarquer Alex.
-C’est une légende urbaine cette histoire, répondit Michaël en se levant vers la porte pour indiquer la sortie à son jeune et fidèle assistant.
-Bon j’ai compris. On se voit demain avec Anne pour la suite.
-C’est ça. Aussitôt qu’un de nous deux a des nouvelles, on se fait signe. Bonne nuit!
-À plus, fit Alex du couloir en se dirigeant nonchalamment vers sa chambre directement en face.
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Dans une autre chambre de l’hôtel, un étage en dessous, Anne s’apprêtait à dormir, lorsque son téléphone portable se mit à vibrer sur la table de chevet. L’afficheur lumineux indiquait l’arrivée d’un nouveau message texte. Elle l’empoigna et regarda le contenu de celui-ci:

« MESSAGE SÉCURISÉ NIVEAU 5: VEUILLEZ UTILISER VOTRE CLÉ ».

Anne utilisa un petit cylindre ressemblant à une clé mémoire accroché à sa ceinture et l’introduisit dans l’un des ports de son téléphone. Une séquence de minuscules images apparut à l’écran, représentant une suite de lettres formant le message. L’image numérisée de chaque lettre était chiffrée. Cette méthode de chiffrement, développée au SRS était fraîchement sortie du département de cryptologie. Même la NSA américaine n’en connaissait pas l’existence.
Anne pu enfin voir le message sous sa forme lisible:

« STOPPER L’ENQUÊTE. NANOSPHERA NE DOIT PAS ÊTRE CONTACTÉE. NOUVEAUX ÉLÉMENTS SENSIBLES SOUS ANALYSE.
D. DROLET

P.S. NOUS VOUS INFORMONS QUE LE DOSSIER D’ENQUÊTE SUR VOTRE PÈRE A ÉTÉ OFFICIELLEMENT FERMÉ PAR LA DEI AUJOURD’HUI FAUTE DE NOUVEAUX ÉLÉMENTS ET DE RESSOURCES DISPONIBLES. JE SUIS DÉSOLÉ. ».

Stupéfaite, Anne comprenait que trop bien la signification du message. Le DEI: le Département des enquêtes internes du Gouvernement, pensa-t-elle. Quelle connerie, alors qu’ils sont peut-être à deux doigts d’aboutir avec l’enquête, pensa-t-elle. La nouvelle ne la surprenait pas trop. Cela faisait si longtemps. Un sentiment de grande frustration monta en elle. Décision stupide de bureaucrates, pensa-t-elle. L’enquête sur son père ne devrait pas se terminer de cette façon.
Elle connaissait déjà l’existence de ce service, même avant son entrée en fonction au SRS. Cela remontait alors qu’elle avait huit ans. À l’époque, son père avait fait partie de cet organisme interne chargé d’enquêter sur les agissements de hauts fonctionnaires au sein du gouvernement. Une époque tragique pour Anne, son père ayant disparu en avion lors d’un voyage de pêche. L’appareil n’avait jamais été retrouvé après des mois de recherche et d’enquête. On avait finalement conclu que l’avion s’était abîmé dans un lac du nord du Québec et que son père ainsi que le pilote étaient restés prisonniers de la carlingue. C’est aussi à partir de cet évènement qu’Anne avait commencé à souffrir d’angoisses et le simple fait de pénétrer dans une piscine la paralysait. Elle abandonna rapidement ses cours de natation. Sa mère avait souffert de plusieurs dépressions suite à l’accident de son mari, ce qui avait forcé Anne à se débrouiller seule à un très jeune âge.
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Dans les bureaux du siège social de Nanosphera Technologies
Piotr Jaruzelski, président de l’entreprise, se tenait debout devant la grande fenêtre de l’immense salle de réunion adjacente à son bureau. Cette rencontre au sommet des principaux dirigeants se déroulait dans une atmosphère tendue. Le silence des participants trahissait la gravité de la situation. Chacun tentait de mesurer l’impact sur la société et les tenants et aboutissants de la révélation de leur dernière invention par le SRS aux autorités gouvernementales. Quelle stratégie devaient-ils adopter, comment reprendre le contrô