Radioactivité en sous-sol
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Description

Dans une centrale nucléaire, à Cruas, en vallée du Rhône, le corps d’une joggeuse inconnue est trouvé inerte. L’assassinat ne fait aucun doute. Non loin de là, au cours d’un banal contrôle de police sur une nationale, un policier est tué par un automobiliste. Le lieutenant Conors et son premier adjoint l’agent Frank James mènent l’enquête qui les conduit vers une filière de trafic d’uranium et de pastilles de plutonium.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 octobre 2020
Nombre de lectures 1
EAN13 9782312076409
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0012€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Radioactivité en sous-sol
Pierre - Louis Berger
Radioactivité en sous-sol
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2020
ISBN : 978-2-312-07640-9
Un corps inerte de joggeuse au pied de la tour de la centrale nucléaire
La Saab bleu clair s’arrêta devant la grille d’entrée de la centrale nucléaire de Cruas Meysse d’aspect désert ce jour là, située en bordure de la route 86 qui mène vers le Sud de la France, Avignon, Nîmes. Le détective privé Roger Petit Jean et son assistante Solène Vargas descendirent de la Saab, s’immobilisèrent pour contempler les deux tours de la centrale, les arbustes rabougris à l’extérieur de l’enceinte, puis Vargas donna un coup bref sur la sonnette. Un homme de service habillé d’une combinaison blanche se précipita hors de son bureau et ouvrit le portail avec un pass et conduisit la jeune femme et le détective jusqu’aux pieds d’une tour. On était aux derniers jours de mars. Il était 8 h 30. La chaleur montait et des vapeurs d’humidité sortaient du bitume encore tiède. L’homme apporta un carton rempli de vêtements de protection sanitaire.
– Mettez ces combinaisons blanches, charlotte et masque de protection ! Le cadavre est peut-être irradié à forte dose. Nous allons utiliser notre détecteur de radioactivité. Il mesure en continu les émissions radioactives. Il se peut qu’il y ait des rayons bêta et gamma.
La femme aux cheveux noirs reposait, immobile, jambes repliées, sous un film plastique transparent, un bras étendu hors du film. Elle était vêtue d’une tenue de sport. Pantalon et haut de corps moulants comme si elle venait de faire un jogging dans l’enceinte de la centrale. Il y avait des tâches de sueur sur sa poitrine. Les yeux noirs de la jeune femme restaient grands ouverts. L’homme de service tourna deux fois autour du corps avec son compteur Geiger . Deux voyants s’allumèrent sur son compteur.
– Vous pouvez vous approcher. Il y a peu de radioactivité. Dit-il.
Le détective privé Petit Jean écarta le film transparent avec ses gants blancs et retourna avec précaution le corps de la jeune femme qui devait avoir autour de 35 ans, découvrant une large tâche rouge, une entaille à la hauteur du cou probablement effectuée par un objet contendant. Il examina de plus près le corps, ses mains, ses doigts qu’il retourna plusieurs fois et à la base du ventre, il vit une brûlure importante. La jeune femme était belle, sportive avec un corps élancé. Il chercha d’autres traces mortelles sur son corps et ne remarqua aucun signe apparent de lutte, de combat violent. La jeune femme ne s’était pas débattue. Peut-être connaissait-elle son agresseur ?
– Aucune arme sur les lieux, le suicide est exclu. Déclara t-il.
Solène Vargas regardait autour du cadavre et cherchait un indice. Elle acquiesça aux propos du détective et questionna le technicien en chef de la centrale nucléaire.
– Vous la connaissez ?
– Non, je ne l’ai jamais vue. Je ne sais pas comment elle a pu entrer sans pass d’entrée, sans autorisation. Escalader ces grilles de plus de 3 mètres, c’est impossible. Même un acrobate, agile comme un singe n’y parviendrait pas. Je n’ai pas d’explication rationnelle.
– C’est curieux. Une personne entre dans une centrale nucléaire, le lieu le plus sécurisé sur terre, défie tous les contrôles de sécurité pour faire un jogging et se fait assassiner dans l’enceinte. Et aucun témoin sur les lieux. Étrange n’est-ce pas ? Ajouta Petit Jean.
– À quelle heure estimez-vous sa mort ? Demanda le technicien.
– Je dirais vers 12 h 30. Mais le médecin légiste doit confirmer cela. Il sera plus précis que moi. Que faisiez-vous à 12 h 30 ?
– J’effectuais un contrôle dans la salle des réacteurs où sont confinés les crayons.
Le détective Petit Jean retourna à la réception de la centrale nucléaire et téléphona au département de la police à Lyon. Avant de pianoter sur son combiné, il nota sur son calepin ; meurtre 12 h 30 vendredi 28 mars 10 h.
Trente minutes plus tard, la centrale nucléaire était inondée de policiers, d’officiers de tous genres, d’inspecteurs, de personnel de sécurité.
Sur les lieux à 9 h 3O, le lieutenant Conors interrogea le technicien en chef et le personnel de surveillance. Il obtenait toujours la même réponse.
– Je ne peux pas vous dire grand chose. Je ne connaissais pas cette personne. Je ne sais pas comment elle a pu pénétrer dans l’enceinte.
Excédé , le lieutenant demanda à plusieurs policiers de regarder le relevé des entrées. Il parla avec le détective. Il examina le corps et retourna le pantalon moulant et sortit d’une poche intérieure un petit portefeuille contenant une carte bleue. La victime portait une pochette étanche sur le bras droit. Elle était vide.
– On avance. Elle s’appelle Luisa Alvarez. Elle est certainement originaire du Portugal. Elle vivait à Lyon ou dans la région ? Ce nom vous dit-il quelque chose ?
– Non . Nous n’avons jamais eu d’intérimaires avec ce nom là. Il faudrait demander aux entreprises sous-traitantes dans le secteur du nucléaire avec lesquelles nous travaillons pour le suivi des installations , des deux réacteurs de la centrale nucléaire, des bassins de refroidissement, s’ils ont employé une femme de ce nom là, a jouta le technicien en chef.
– Oui. Nous allons le faire. Donnez-nous la liste de tous vos sous-traitants. Nous allons faire une enquête minutieuse.
– Était-elle accompagnée ? Avez vous vu un homme circuler dans l’enceinte de la centrale ou à l’extérieur, vous appeler sur votre sonnette vers 12 h ? Le moindre détail a son importance, ajouta le détective Petit Jean.
– Je n’ai vu personne. Ici tout se remarque. Il y a deux grillages de sécurité. Je ne vois pas comment il aurait pu pénétrer, sinon par les airs.
– Bon. Avez vous remarqué des signes anormaux, des véhicules qui stationnaient devant l’enceinte ?
– Cela m’a surpris en effet. J’ai remarqué sur le parking face à la centrale une voiture de sport, je crois que c’était une Alfa Roméo de couleur rouge, un coupé sport. Elle était stationnée là depuis un bon quart d’heure.
– Avez-vous une vidéo extérieure ?
– Oui. Je pense que notre caméra extérieure l’a filmée. Elle était dans son champ de vision.
– Allons sur place dans le bureau de la centrale.
Conors suivi du détective et de l’assistante Solène Vargas se dirigèrent vers la salle de conférence. Sur place, ils visionnèrent la vidéo qui semblait avoir tout enregistré dans les moindres détails. Le technicien déroulait le film, plan par plan.
– Là. Arrêtez-vous. L’Alfa. Faites un zoom avant. La plaque avant. On la distingue mal. Parfait.
Conors nota dans son calepin : AA-568-RE-30.
– Je transmets tout cela aux services de police d’Interpole à Lyon et à la région. Puis, Conors reprit lentement le chemin de la tour aéro réfrigérante pour réexaminer le lieu de l’assassinat. L’endroit était grisâtre et bitumeux.
Le détective Petit Jean remarqua qu’une petite usine de deux étages, située à l’arrière du bloc nucléaire avait un mur commun avec la centrale de Cruas. Il changea de direction, longea un haut mur et se trouva nez à nez devant une porte en acier dont la serrure était ancienne. La porte en acier était mal fermée. Elle céda sous ses coups de pieds.
« C’est une passoire cette centrale. On y entre et on y sort comme dans un moulin. » Pensa-t-il sur le moment.
Puis, il se dirigea vers l’usine dont les toits étaient en dents de scie, à deux versants de pente, une conception architecturale qui remontait à l’âge de la période industrielle. L’entreprise fabriquait des aérosols. Une quinzaine de filles y travaillaient au rez-de-chaussée. Il y avait une ligne de fabrication au centre du bâtiment, qui faisait un bruit assourdissant. Les femmes assises à leur poste de travail portaient des casques anti-bruit. Elles accomplissaient des gestes mécaniques et emboitaient des parties mécaniques du dispositif avec précision : ressort, joint, buse, actionneur… Petit Jean se dirigea vers un bureau et discuta un moment avec le chef de l’atelier. Il monta au second étage du bâtiment. Cinq filles portant des masques vérifiaient une à une les parties plastiques et métalliques de chaque aérosol et posaient, une fois que le test était effectué, le capot plastique blanc. L’une d’elle était assise face à une grande fenêtre offrant une vue sur le site nucléaire. La fille leva les yeux vers le détective. Elle s’appelait Valérie Gibier. Elle répondit aux questions de Petit Jean.
– Oui, j’ai vu une personne en tenue de sport courir dans l’enceinte de la centrale nucléaire. Cela m’a surpris sur le moment. C’était je crois, 12 h 15. J’ai pensé que c’était une employée de la centrale qui s’entrainait pour une compétition, un marathon. Mais,

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