Slowdown - 1 - La guerre du temps
193 pages
Français

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Slowdown - 1 - La guerre du temps , livre ebook

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Description

Dystopie - 430 pages


Il paraît que c’est l’heure des présentations !


Moi, c’est Mathias, 23 ans, Parisien pure souche... Enchanté de vous connaître. Mes passions dans la vie ? La fête, les femmes, la liberté. Je passe mes journées sur les toits de la ville et mes nuits dans les maisons d’inconnus pleins de pognon. Mon job ? Disons... acrobate et cambrioleur, pour vous servir (ou pour vous dépouiller).


Comme tous mes congénères, les Immo, je ne peux pas vieillir. Une belle évolution par rapport à vous ! Nos gouvernants, la coalition HALSORRE, nous ont offert la jeunesse éternelle, la santé et la paix. Mais à quel prix !


Hier, j’ai rencontré cette nana, Élora. Un sacré bout de femme ! D’après elle, HALSORRE est prêt à tout pour maintenir son modèle de société, quelles qu’en soient les conséquences.


Je ne sais pas quoi en penser. Et vous ?


Si seulement la Coalition était l’unique ennemie à combattre ! Ce qui se prépare va bien au-delà d’une guerre de pouvoir... bien au-delà de tout ce que j’aurais pu imaginer !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 avril 2021
Nombre de lectures 8
EAN13 9782379613166
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Slowdown – 1 – La guerre du temps

1 – La guerre du temps

Violette SUBROS
 

1 – La guerre du temps

Violette SUBROS





Mentions légales
Éditions Élixyria
  http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-316-6
Couverture : Didier de Vaujany
Base illustration Grandfailure
et photographie Prometeus
À tous les gens qui sont loin, toutes les fêtes manquées, tous les câlins oubliés, toutes les rencontres envolées. Bientôt, nous nous retrouverons.
Prologue
AMORÈS


À 12 ans, tout va à peu près bien…
Barry et moi sommes en train de jouer dans le jardin quand maman nous appelle.
— À TAAAAABLE !
Mon petit frère se lève en quatrième vitesse et s’élance vers la maison pour être le premier servi. Il a toujours peur de ne pas avoir assez à manger, comme si on avait déjà eu des assiettes vides ! Dépité, je secoue la tête et clique sur ma tablette tactile pour comptabiliser les Pogs virtuels que je viens de gagner.
Vingt-sept de moins. Mince !
J’éteins le jeu, bien décidé à récupérer mon butin dans l’après-midi, et suis les pas de mon frère en me dirigeant vers la véranda. Lorsque je pénètre dans le salon, Barry a déjà ses couverts en main, sa serviette sur les genoux et il attend que maman lui serve l’entrée. Impatient, il gigote sur sa chaise en faisant vibrer son début de double menton, ce qui m’arrache un sourire quand je repense à la dernière fois que je lui ai signalé cette nouveauté.
Il faut dire que Barry et moi, c’est le jour et la nuit. Je ne suis ni très grand, ni très musclé pour mon âge et j’ai peu d’appétit : une vraie crevette ! J’ai les cheveux blancs, une peau diaphane et des yeux bleu très clair hypersensibles au soleil. Ça vous rappelle quelque chose ? En fait, je suis atteint d’une forme d’albinisme extrêmement rare que les médecins n’avaient jamais observée : une anomalie génétique unique en son genre. Ils ne comprennent pas la mutation responsable de mon manque de pigmentation. Cela dit, je le vis bien, tant que je garde des lunettes de soleil en été. Mais ma condition me vaut des surnoms débiles de la part de mes camarades de classe, tels que Casper, le mort vivant ou encore Blanche Neige. Bref, rien de très amical. D’autant plus que je suis une sorte de p’tit génie ; un trait de caractère que les autres gamins n’aiment pas vraiment. Vous pouvez donc m’appeler « La crevette albinos qui sait tout ».
Barry, lui, c’est une force de la nature. Déjà aussi grand que notre mère à un peu moins de dix ans, il me dépasse d’une bonne tête et demie alors que je suis plus âgé que lui. Il a les cheveux noirs de notre grand-père, une mâchoire carrée et des yeux bruns qui pétillent de malice. Je peux vous dire que personne ne lui cherche des noises à l’école, contrairement à moi. Gourmand comme pas deux, il engloutit tout ce qui lui passe devant la bouche. Depuis quelques mois, cette sale habitude lui vaut quelques bourrelets et un menton qui bouge tout seul, comme les gelées de mamie Joe. Bref, quand je lui ai fait remarquer, il m’a boudé pendant trois heures jusqu’à ce que je lui ramène des cookies en guise de réconciliation.
Cependant, depuis une semaine, maman a décidé qu’elle allait nous remettre « dans le droit chemin de l’alimentation saine », selon ses termes. Traduction : légumes, légumes, légumes ! Moi qui ne suis pas trop porté sur la nourriture, je commence en plus à développer une aversion profonde envers la couleur verte. Je crois que grand-père est de mon avis puisqu’il manque de plus en plus de repas, sauf que lui, c’est pour mieux manger au restaurant avec ses copains. Veinard !
Me voilà donc en train de grignoter fébrilement mon petit dôme de carottes râpées (de l’orange, ce n’est pas si mal), alors que Barry en a déjà dévoré trois portions. La télévision est allumée sur les informations, comme toujours pour le déjeuner. Le journaliste nous parle encore une fois de réchauffement climatique, de sécheresses, d’incendies alarmants, d’ouragans destructeurs, d’épidémie et de hausse du prix du baril de pétrole. Je ne comprends pas tous les détails, mais suffisamment pour me rendre compte que notre planète se dégrade et que nous en sommes les responsables. Barry, lui, ne s’y intéresse pas une seconde, trop occupé à scruter les tranches de jambon que maman découpe avec attention.
— Dis, maman, qu’est-ce qui se passera si les températures continuent de grimper ? lui demandé-je après avoir tourné la question dans ma tête pendant cinq bonnes minutes.
— Eh bien, on mettra la climatisation en route ! me répond-elle avec un grand sourire.
— Non, je veux dire pour la planète, pas dans la maison.
— Oh…, reprend-elle, confuse. Tu sais, on a des dirigeants qui cherchent des solutions à ce problème. Ne t’en fais pas, ma crevette, ils y arriveront. Tout ce qu’on peut faire à notre échelle, c’est recycler nos déchets, éviter de laisser l’eau couler ou les lumières allumées, baisser le chauffage et utiliser les transports en commun. C’est notre petite contribution. Maintenant, arrête un peu de cogiter et termine tes carottes.
Je fais la moue en engouffrant les crudités dans ma bouche, pas très convaincu par le discours de ma mère. Est-ce vraiment la seule chose qu’on puisse faire ? J’en doute.
« Flash spécial d’information ! », s’écrie le présentateur, dont la voix est étouffée par un bip très désagréable.
Maman délaisse son jambon à l’os pour nous rejoindre devant la télévision et monte le volume.
«  La communauté scientifique du monde entier est en émoi devant cette avancée majeure dans la recherche sur la dégénérescence cellulaire. C’est une véritable révolution pour ce milieu de vingt et unième siècle. Une équipe d’experts travaillant sur des drosophiles vient de percer les secrets des télomères. Cette séquence d’ADN hautement répétitive, située à l’extrémité de nos chromosomes, conditionne le vieillissement de nos cellules. Selon les premiers résultats, ils ont découvert le moyen de bloquer ce processus naturel pour repousser considérablement l’espérance de vie. Une quantité phénoménale d’autorisations sont en ce moment même déposées dans les instances d’une vingtaine de pays, afin de lancer les premières expérimentations sur des mammifères. Le progrès est en marche, mes amis. Ou plutôt, l’Évolution. Parce qu’un jour prochain, un jour que nos enfants connaîtront sûrement, l’homme pourrait vivre plusieurs centaines d’années !  ».
Bon, ce n’est pas cette nouvelle qui va nous aider à limiter le réchauffement climatique, mais si les gens qui cherchent des solutions vivent plus longtemps, alors peut-être trouveront-ils les réponses que la planète attend… qui sait ?



… À 43 ans, ce n’est plus la même histoire !
Vous vous souvenez de moi ? Amorès, le jeune garçon issu des quartiers modestes de la banlieue parisienne, qui pensait naïvement qu’un flash info de deux minutes allait changer le monde.
Eh bien, il leur a fallu trente ans à ces fichus chercheurs pour pouvoir tester leur théorie sur des cobayes humains. Trente longues années durant lesquelles la planète s’est encore dégradée, la santé aussi. La pollution a augmenté. Les maladies se sont multipliées, de la même manière que les catastrophes climatiques, les sécheresses, les ravageurs des cultures, le dépérissement des forêts ; en somme, tous ces mauvais trucs qu’on était censés réussir à limiter, d’après l’immense sagesse de ma mère.
Mais nous y voilà enfin : le début des expérimentations sur l’humain, c’est aujourd’hui. Vous voulez savoir comment je suis au courant ? Laissez-moi vous présenter l’Amorès de quarante-trois ans : beaucoup plus grand qu’à l’époque (j’ai poussé comme un haricot magique), plus musclé aussi (vive les haltères), avec une jolie barbe blanche que je ne raserais pour rien au monde. Divorcé trois fois : mes ex-femmes sont de vraies plaies ! Un fils, Jonathan, que je n’ai jamais vu et qui ne veut pas entendre parler de moi, sauf pour la pension alimentaire. Évincé de mon job de chef du service cardiologie par un jeune blanc-bec à peine sorti du berceau. Radié de l’Ordre des Médecins par mes pairs, suite à une erreur qui n’était même pas la mienne (il est si facile de remettre la faute sur l’albinos…). Des dettes par-dessus la tête qui m’ont coûté mon appartement et tout ce qu’il y avait dedans. Heureusement que j’ai encore une voiture : bienvenue dans ma nouvelle demeure. Plus aucune famille. Eh oui, ce pauvre Barry vient de casser sa pipe en s’étouffant avec une frite dans un fast-food. Je sais, c’est débile comme mort, mais le plus navrant, c’est qu’il sortait à peine d’un triple pontage du cœur. Rien que la graisse contenue dans le burger qu’il a englouti aurait pu avoir sa peau ! Et pour couronner le tout, une amie dévouée nommée « Solitude », qui me colle au train comme un chewing-gum dans une chevelure bien emmêlée. Pour ça, je ne peux m’en prendre qu’à moi-même : à moins de cinquante piges, je suis déjà un vieux renard cynique et aigri.
On est loin de la gentille petite crevette qui savait tout, hein ?
Bref, je n’attends plus grand-chose de cette vie. Alors, quand on m’a proposé de faire partie des cobayes, moyennant une rétribution plus que généreuse, j’ai sauté sur l’occasion. Vous imaginez : demain, je serai peut-être le tout nouveau maillon de l’évolution humaine ! Enfin, il y a une chance sur deux… ou peut-être un peu moins, mais je m’en fiche.
Soit je deviens un des premiers immortels et j’aurai tout le temps de profiter de mon salaire exorbitant, soit j’en crève et ça ne gênera personne. Pas même moi.
1
MATHIAS


Salut, moi c’est Mathias. J’ai vingt-trois ans, une belle tignasse brune et une peau hâlée qui fait ressortir mes yeux verts, sans parler de mes abdos en béton : de vrais aimants pour la gent féminine. J’adore les filles… et elles me le rendent bien. Il faut dire qu’avec ma belle gueule, je fais des ravages dans leurs petits cœurs, tandis que le mien reste bien à l’abri quelque part. S’il y a une chos

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