Sous la constellation des Gémeaux
222 pages
Français

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Sous la constellation des Gémeaux , livre ebook

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Description

Parmi des personnages de légende, dans un univers contrasté où alternent l'ombre et la lumière, la sérénité et la violence, l'auteur, qui a trouvé son inspiration au cours de séjours dans les pays de culture gréco-latine, nous promène dans des sites grandioses chargés d'odeurs balsamiques au sein desquels abondent les plantes qui servent à l'art de guérir. C'est à la fois un hymne à la nature et une épopée évoquant l'éternelle opposition entre le monde ouvert et le monde clos.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2011
Nombre de lectures 41
EAN13 9782296804357
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sous la Constellation des Gémeaux
Yves Delange


Sous la Constellation des Gémeaux

roman


L’HARMATTAN
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-14036-3
EAN : 9782296140363

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
à Chansocthony
Introduction
Il est probable qu’en ouvrant ce livre, le lecteur aspirera à connaître les raisons qui ont conduit l’auteur à porter son choix sur ce titre Sous la Constellation des Gémeaux. Si, à quelques reprises dans le cours du récit, certains acteurs sont témoins du spectacle resplendissant du ciel nocturne, il convient surtout de rappeler que les Dioscures, dieux et étoiles parmi celles qui composent cette constellation, sont les divinités de la conciliation et de la réconciliation. Et l’idée-force dans ce roman se rapporte précisément à l’échange et à la réconciliation.

Deux villes situées à quelques lieues l’une de l’autre sur une même île, Ladhania port ouvert sur la mer, longtemps conquérante au cours de son histoire et Amalias établie sur une position élevée, isolée entre les versants des montagnes, pourraient connaître une ère de prospérité, à la condition que la première affirme sa volonté de maintenir des relations pacifiques et que la seconde longtemps repliée sur elle-même refoule ses peurs, accepte de s’ouvrir au monde extérieur. Il faudrait enfin que soient à jamais oubliés les ressentiments qu’à l’encontre de l’autre, ont si souvent exprimés les deux cités.
Problème d’individus et de sociétés qui a suscité bien des angoisses et des conflits à travers les âges, qui a inspiré nombre d’auteurs. Parmi les Anciens, Callimaque a raconté les péripéties de Bursiris, personnage de la légende grecque et pharaon cruel qui tuait sur l’autel de ses dieux tous les étrangers que la mauvaise fortune amenait en Egypte.

Avec Iphigénie en Tauride, Euripide a sublimé la vocation d’une héroïne dont la mission consistait à aller à la rencontre de l’autre, à élever à un niveau transcendant l’alliance afin de restaurer la communication, l’échange entre deux sociétés. Ici, la Tauride, monde clos où par ordre des dieux nul ne pouvait accoster sans risquer d’être condamné à mort, s’opposait à la Grèce, monde ouvert dont Iphigénie était la noble messagère.

Dans les temps modernes, au Siècle des Lumières, Gœthe dans la pleine force de son génie, inspiré par Mme de Stein son égérie, édifiait pour son Iphigénie le plus grandiose portrait, créant un personnage plus vertueux encore que ne le furent ceux laissés par Racine et Euripide. Simultanément, en 1779, Glück créait son Iphigénie en Tauride qu’il accompagna d’une musique si sublime qu’une fois encore, un ouvrage conférait au personnage qui en était le prétexte une nouvelle éternité !
Et depuis les origines, à travers tous les conflits dont notre monde est le théâtre, combien de personnages, combien d’Iphigénies dont on n’aura pas même su l’existence, ont donné de leur personne, ont porté le sacrifice à ce très haut degré exprimé par nos littérateurs, pour tenter de rétablir le dialogue, l’échange entre les sociétés.
Par sa nature complexe, ambivalente, l’homme est sans cesse tiraillé entre ces deux tendances. Tantôt il a ce geste généreux qui le pousse à tendre la main vers l’autre ; tantôt il se comporte en agresseur ou bien il reste replié sur lui même.

Parmi nos philosophes, Bergson a brillamment disserté sur ce sujet, sur l’opposition entre monde ouvert et monde clos dans Les deux sources de la morale et de la religion. Pour lui, la société ouverte est celle qui embrasse en principe l’humanité entière. Rêvée de loin en loin par les âmes d’élite, elle réalise chaque fois quelque chose d’elle-même dans les créations dont chacune, par une transformation plus ou moins profonde de l’homme, permet de surmonter les difficultés jusque-là insurmontables…

Dans le même ordre d’idées, les courants de pensée peuvent également relever de conceptions différentes voire opposées et dans des domaines nouvellement explorés. Ainsi, chez les analystes et les psychologues des profondeurs, on aura vu s’affirmer deux tendances qui sont à l’origine de deux écoles. Alors que celle issue des travaux de Freud prend en compte l’inconscient individuel, celle instaurée peu après par Jung a introduit la notion d’inconscient collectif. Sa méthode est à tous égards dynamisante et relie l’être humain au monde extérieur.

Il tient à cœur à l’auteur de ces pages de mettre en évidence une certaine universalité du principe de l’échange, car celui-ci intervient dans de nombreux domaines qui ne sont pas forcément en relation avec des comportements humains ou avec le fonctionnement des sociétés. C’est en portant sa réflexion sur des processus biologiques liés à l’évolution du monde organique, puis en prenant en compte des avancées récentes faites dans le domaine de la cosmologie, qu’il a été conduit à être éclairé de manière métaphorique sur la notion d’échange et de communication.

En biologie, au-delà de phénomènes élémentaires tels que l’osmose ou échange au niveau de la paroi cellulaire, ou dans les processus de fécondation accompagnant la reproduction sexuée, les théories proposées aujourd’hui pour tenter d’expliquer l’évolution appartiennent à deux courants, notamment et une fois encore au sujet de l’inné et de l’acquis. Pour les néo-lamarckiens , au niveau de la transmission des caractères, nous sommes en présence d’un système dans lequel l’information circule à double sens ; venue de la périphérie, elle est transmise à la mémoire du noyau et vice-versa.

Ainsi, les conditions créées par l’environnement peuvent influer directement sur la descendance et sans cesse dynamiser cette évolution. Au fil des générations, l’information génétique s’accroît. Cette conception est à mettre en parallèle avec celle admise par les physiciens qui, s’appuyant sur les règles de la thermodynamie, s’expriment en disant que le génome voit décroître son entropie . Par ces termes un peu abscons, ils veulent affirmer que la vie appartient au domaine des systèmes ouverts. À l’opposé, les courants néo-darwiniens admettent un système où le patrimoine génétique est fermé aux influences extérieures.
Ce dernier aurait en lui-même toutes les potentialités pour évoluer et transmettre ce qu’il veut bien transmettre à sa descendance, par le jeu de variations soudaines et aléatoires.

La science a depuis peu ouvert de nouvelles voies permettant de mieux comprendre les relations entre les êtres vivants, révélant des modes insoupçonnés de communication. Des rapports inattendus ont été mis à jour, entre la plante, l’animal et l’homme ; ce sont donc avant tout des phénomènes additifs et coopératifs qui sont à l’origine du renouveau permanent en ce monde et lorsqu’il s’agit de créer des catégories, il paraît autrement plus constructif de prendre en compte les caractères communs aux êtres plutôt que ceux qui les séparent.

Exposer l’universalité des phénomènes d’échange nous conduit à considérer enfin des influences beaucoup plus lointaines que celles situées entre les limites connues de la vie, à rejoindre un ordre cosmique. Depuis Aristote puis avec l’avènement des religions monothéistes jusqu’à Copernic puis Galilée, l’homme était persuadé que la terre se trouvait au centre de l’univers.
Grâce à ces théoriciens de la Renaissance, nous sommes sortis de l’isolement sidéral au sein duquel nous tenaient captifs les dogmes et religions s’appuyant sur la cosmologie de Ptolémée. Qui plus est, avec la science moderne, paraît de plus en plus universel le principe de l’échange, alors vu selon une dimension astronomique.

Au sein du système solaire, comme le pressentait Newton, les comètes dans leur course s’imprègnent de poussière stellaire, d’oxy

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