Suivre les lumières
164 pages
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Description

Une jeune paysanne intrépide et rebelle
Un mage débutant à la foi dévouée
Deux opposés pour une même vision : rétablir l’Équilibre

Depuis que la planète Artrera a été ravagée par les Sansordres, les dieux ont décidé de construire le Bouclier, un dôme magique pour protéger les humains. Pour renforcer la structure, un système de castes divise la population. Dans la Cité Ambrumée, les premiers-nés s’entraînent à maîtriser leurs dons, quand les autres labourent les champs.
Darna, une seconde-née, ne compte pas se soumettre. Personne ne lui dictera sa destinée.
Au contraire, Rani souhaite servir les dieux. Même si sa petite sœur lui manque, il rêve d’accomplir son destin.
Prison pour les uns, cocon pour les autres, qui du Bouclier ou du système s’effondrera en premier ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 mai 2023
Nombre de lectures 4
EAN13 9782494552081
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table of Contents Chapitre 1 Chapitre 2 Journal de Janil Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 6 Chapitre 7 Chapitre 8 Chapitre 9 Chapitre 10 Chapitre 11 Chapitre 12 Chapitre 13 Chapitre 14 Chapitre 15 Chapitre 16 Chapitre 17 Chapitre 18 Chapitre 19 Chapitre 20 Journal de Janil Chapitre 21 Chapitre 22 Chapitre 23 Chapitre 24 Chapitre 25 Chapitre 26 Chapitre 27 Chapitre 28 Chapitre 29 Chapitre 30 Chapitre 31 Chapitre 32 Chapitre 33 Encyclopédie d’Artrera Envie de prolonger la magie ? Extrait Sous le regard de Laria Remerciements À propos de C. Garcia Vous avez aimé ce livre ? Les versions du livre

Suivre les lumières

Écrit par C. Garcia

Version numérique

Cordes de lune Éditions
© 2023 C. Garcia – Nîmes
Tous droits réservés (Copyright France)
Cordes de lune Éditions – Collection Fantaisie
https://www.2passions1dream.com/
ISBN : 978-2-494552-04-3
Impression à la demande
Illustration de couverture : Cynthia Bourgaud
Ce roman est une œuvre de pure fiction. Par conséquent, toute ressemblance avec des situations réelles ou avec des personnes existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction, intégrale ou partielle réservés pour tous pays. L’auteur ou l’éditeur est seul propriétaire des droits et responsable du contenu de ce livre.
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Ne laissez personne éteindre votre lumière
Chapitre 1
Darna
— J’en ai marre !
Exténuée, Darna retira son chapeau et s’éloigna sur le chemin de terre qui jouxtait le champ numéro dix. Ses camarades lui lancèrent un regard atterré avant de reprendre leur travail. La matinée ne s’était pas écoulée que le sang chaud de Darna se manifestait déjà. La jeune fille ignora les mines désapprobatrices des ouvriers et rejoignit son emplacement favori, sous l’ombre d’un arbre centenaire aux branches larmoyant vers le sol.
—  Darna ceci… Darna cela… marmonna-t-elle alors qu’elle s’installait dans l’herbe. J’en peux plus moi avec cette chaleur !
Elle se tut et soupira d’aise. Ses muscles se décontractèrent. Le contact du tronc lui plaisait et apaisait son dos, perclus de douleurs. De ses doigts fins, elle fit craquer ses articulations, se massa la mâchoire et se recoiffa ; quelques mèches plus blondes que brunes, asséchées par un soleil tenace, restèrent dans sa main.
À travers les rameaux, Darna observa les oiseaux dans le ciel. Elle y reconnut trois skarssasses aux longs crocs bien acérés qui tournoyaient, leurs immenses ailes bleutées déployées. Infatigables, ils reproduisaient le même cercle, à la recherche de proies faciles ou de Lanfériens épuisés. Darna grogna derechef.
En tant que seconde-née, elle n’avait eu d’autres choix que d’intégrer les rangs des Lanfériens, des travailleurs courageux toujours prêts à se sacrifier pour nourrir le reste du monde. On les surnommait ainsi, en hommage à l’un des seconds-nés divins, Lanfer, un dieu généreux et désintéressé. Lanfer… C’est à cause de lui que je dois trimer comme une dingue ! songea la jeune fille avec amertume. Un morceau de brioche brandi vers le ciel en guise de défi, Darna insulta Lanfer d’une voix brisée par la colère. Les yeux rivés sur les skarssasses qui manifestaient leur faim par des cris aigus, elle renchérit :
—  Vous n’aurez pas de Lanfériens aujourd’hui, sales bêtes !
Déterminée, elle mordit un bout de son maigre repas avec irritation. Ses mastications énergiques résonnèrent à ses oreilles, oblitérant le calme du lieu.
Darna avait volé des brioches dans les cuisines et les avait proposées à tous ses camarades avant leur dur labeur. La veille, Kardilé, une fille de son groupe, s’était fait attaquer par l’un de ces terribles volatiles. Un bras cassé, un œil déchiqueté et des griffures sur tout le corps, elle avait subi les pires maux et en garderait les séquelles pour toujours. La pauvre, éreintée par sa journée, était tombée et n’avait pu se relever. Darna l’avait retrouvée, guidée par ses râles de douleurs portés par le vent, mais trop tard : le mal était fait. Les skarssasses se souviendraient longtemps de la violence de la jeune fille, de la vitesse des pierres qu’elle leur avait lancées et de ses hurlements effroyables, emplis d’une fureur terrifiante.
—  Arrête de blasphémer ou tu seras de nouveau enfermée sur ordre du Directeur.
Darna détourna le regard pour le poser sur la figure hirsute d’Arami, un vieil homme aux bras émaciés et aux iris pétillants. Ses courts cheveux gris rebiquaient, comme s’ils désiraient échapper à la gravité. Quant à son sourire doux, empreint de bienveillance, il enveloppait ses interlocuteurs d’un voile tranquillisant. Ce dernier tenta d’approcher. Il s’arrêta devant l’air agacé de Darna. Il avala une belle bouchée de sa brioche, fruit du larcin de la jeune fille. Plus tôt, le vieil homme l’avait remerciée avec effusion, contrairement aux autres paysans du groupe qui avaient refusé le don. Ses épaules étroites et ses hanches pointues laissaient entrapercevoir ses os, tandis que Darna se trouvait plus en chair, dotée de muscles proéminents.
—  Si tu continues à causer du souci au Directeur, reprit-il, il va finir par appeler l’Inquisitorialis, tu le sais. Tu ne seras pas seulement privée de repas ou fouettée. Ce sera bien pire, petite ! On ne blasphème pas contre les dieux. C’est la loi. S’ils ont décidé de nos rations quotidiennes, alors nous devons leur faire confiance.
—  Ouais, ouais. Les dieux savent tout. Du moins, ils le prétendent. C’est pour ça que Kardilé a failli se faire tuer, à cause de leurs rations débiles ! Et c’est aussi pour ça que tu manges ta brioche comme un affamé !
— Darna ! La loi !
—  J’ai compris, c’est bon.
La jeune fille soupira de lassitude.
De la sueur coulait du front d’Arami, les rayons de l’étoile massive Néina tapaient fort. Bien qu’il souhaitât de l’ombre, il n’aurait jamais dérangé celle que l’on surnommait « L’Effrontée ». Arami connaissait la jeune fille depuis sa naissance et se réjouissait de son caractère. Peu de Lanfériens se targuaient de se dresser contre la hiérarchie ou de se plaindre sans se cacher. En elle, il se revoyait enfant. Avec l’âge, ses rêves s’étaient délités et son innocence s’était éteinte. Il s’était résigné à cette Vie.
—  Merci encore pour ça, dit le vieil homme en désignant la brioche. C’est vrai que j’avais faim. Cette chaleur est terrible, plus éprouvante que la saison chaude dernière. Je suis certain que nos dieux réfléchissent déjà à nous aider. Arrête de t’en faire, d’accord ?
—  Hum, répondit laconiquement la jeune fille.
Darna continua son exploration du ciel. Son cœur, plein de rancœur, hurlait à la vengeance. Pourtant, elle n’en voulait pas aux skarssasses. Tout comme elle, ils devaient se nourrir, même s’ils s’attaquaient aux proies les plus faciles. Non. Elle en voulait à ceux qui les forçaient à subir ces corvées. À ceux qui avaient causé l’accident de son amie. À ceux qui avaient mené sa mère à la Mort et son père au suicide.
Une larme coula le long de sa joue. Arami l’aperçut et se pinça les lèvres en silence. Il savait à qui songeait Darna et se sentait démuni devant sa détresse.
Les dieux n’aimaient guère que l’on mentionnât les défunts, ceux qui revenaient à la terre, dans les bras de la planète. Cela les attristait et leur rappelait les conditions de Vie pénibles de ceux qu’ils s’étaient promis de protéger. De fil en aiguille, la population avait cessé de se tourner vers le passé. Les noms des Morts disparaissaient des conversations comme des esprits. Les déités encourageaient chaque individu à se projeter vers l’avenir, à imaginer un futur moins trouble, empli de joie.
Son jeune âge n’aidait pas ; Darna peinait à ne plus penser à ses parents. Ils lui manquaient tant. Un nœud s’était formé dans son estomac à leur disparition. La jeune fille avait beau travailler dur, se focaliser sur des lendemains plus cléments et se persuader que les dieux agissaient pour le bien de tous, rien n’y faisait. Sa colère demeurait intacte.
—  Les Lanfériens prennent soin de la terre et nourrissent le peuple. Sans eux…
—  Sans eux, la famine régnerait et le Bouclier s’éteindrait, récita Darna d’une voix éteinte. Je sais tout ça.
Les traits de la jeune fille s’affaissèrent. Elle sécha ses joues, puis se décala sur le côté. Des brins secs de pousse sauvage reprirent leurs droits. Arami approcha et s’installa auprès de Darna. L’ombre de l’arbre protecteur les accueillit tous deux.
Ils finirent leur brioche. Le bruit des outils raclant le sol et celui des mains arrachant les mauvaises herbes les accompagnèrent. Les longs cheveux bruns de Darna voletèrent sous la brise. De temps à autre, ils lui cachaient la vue ; elle les laissait agir à leur guise. Ce semblant de liberté lui procura de douces sensations ; son nœud dans l’estomac se desserra un peu.
—  On va devoir y retourner, petite ! s’exclama soudain Arami. La pause n’est prévue que dans deux heures.
Darna le fixa de ses yeux verts étincelants. Le vieil homme se leva avec effort ; il grimaça de douleur à cause de ses articulations fourbues. Darna se surprit à ressentir de l’aversion envers lui. Elle appréciait Arami, qui l’avait aidée à se remettre de la Mort de ses parents. Cependant, elle s’était promis de ne jamais terminer comme lui : un homme que le labeur fragiliserait et qui ne pourrait jamais profiter pleinement de tout le confort fourni par les dieux.
La rage bouillonnait en elle, cette Vie ne lui convenait pas. Elle rêvait de quitter ce royaume et de parcourir le reste du monde à la découverte de nouveaux horizons. Sa routine et son statut l’en

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