Surnaturels - #2 Transformation Partie 1
196 pages
Français

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Surnaturels - #2 Transformation Partie 1 , livre ebook

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Description

Depuis la mort d’un des leurs et la perte de leurs pouvoirs, les Surnaturels se retrouvent démunis au cœur d’une menace de plus en plus redoutable. Accompagnée de son frère jumeau, la Démone gagne en puissance et a désormais toutes les cartes en main, tandis que les Surnaturels n’ont plus que leurs poings pour riposter.


Pour lutter à armes égales, Evalina va devoir apprendre à se fier aux métamorphes et à leur chef, Kierân, qu’elle intrigue mystérieusement.
À Réturis, les apparences sont souvent trompeuses. Qui sont vraiment les métamorphes, et pourquoi semblent-ils exclus de la société ? Evalina saura-t-elle à qui se fier ?



Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 29
EAN13 9782490630486
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L'auteure
Née en 1999, E.J. Swan a vu le jour en région parisienne. D’abord une grande férue de lecture (inspirée par le talent de son auteure préférée ; Tahereh Mafi), elle se questionne sur l’envers du décor des livres qu’elle dévore, faisant ainsi naître sa passion pour l’écriture. Intéressée depuis toujours par la psychologie des méchants et l’évolution des personnages dans les films, les séries et les romans, elle décide–à l’âge de 14 ans–d’associer cet intérêt à ses écrits sur la plateforme Wattpad. Surnaturels est son premier roman et s’inscrit en premier lieu dans l’univers de la fantasy, puis dans celui de la dark fantasy. Passionnée par l’idée que rien n’est tout blanc ni tout noir, elle aime retourner le cerveau de ses lecteurs dans le but de dépeindre la complexité de l’être humain et de faire passer des messages–et peut-être aussi parce qu’elle est sadique. Un peu. Surprise par l’engouement que prend son histoire, elle se met à rêver secrètement d’une publication papier et atteint le Graal à l’âge de 20 ans.


e.J. swan
surnaturels
#2Transformation Parti e 1








Direction éditoriale : Guillaume Lemoust de Lafosse 
Ophélie Pourias

© Inceptio Éditions, 2020
ISBN : 978-2-490630-47-9
Inceptio Éditions
13 rue de l’Espérance
La Pouëze
49370 ERDRE EN ANJOU
www.inceptioeditions.com


À Lucie,
présente depuis mes débuts,
qui n’a jamais cessé de me soutenir
et de croire en moi.


Chapitre 1 C é r é monie mortuaire

— Tu es magnifique ! s’exclame Apolline, après avoir apporté la touche finale à ma tenue : une couronne de fleurs dans mes cheveux.
Elle est composée d’arums et de chrysanthèmes blancs. D’après Apolline, l’arum est une fleur qui symbolise l’âme, tandis que l’autre symbolise l’éternité. Grâce à la Talentueuse, mes cheveux châtains forment de jolies boucles, qu’elle a d’ailleurs voulu attacher en un chignon pour dégager mon visage. Mais j’ai refusé. Je préfère les sentir chatouiller le bas de mon dos. Cependant, j’ai tout de même accepté qu’elle enroule quelques mèches autour de la couronne.
Lorsque mes yeux rencontrent mon reflet dans le miroir, je parviens tout juste à me reconnaître. Des vêtements dignes de ce nom, une belle coiffure et un bon maquillage peuvent changer une personne de façon assez flagrante. Mes yeux vert foncé sont maquillés d’un fin trait de crayon noir qui se termine par une virgule remontant vers l’extérieur de l’œil, ainsi qu’une très légère touche de mascara. Mes paupières arborant un joli dégradé de blanc allant jusqu’au gris clair viennent compléter l’ensemble. De la poudre vient unifier mon teint, et malgré mes multiples protestations, mes lèvres exhibent une couleur rouge qui ne passe vraiment pas inaperçue. Apolline a tellement insisté que j’ai bien été obligée de céder. Quand elle s’y met, elle peut être aussi têtue que moi. Elle tenait absolument à ce que la couleur de mes lèvres soit accordée à celle de la robe que je porte. C’est une robe splendide, qui m’arrive juste un peu au-dessus des genoux. Elle contient des manches trois quarts quelque peu amples et de la dentelle autour du cou. Et je dois avouer que l’ensemble se marie extrêmement bien.
Au niveau des bijoux, mis à part la couronne de fleurs et la bague de Raphaël, je ne porte rien d’autre. J’ai enlevé le pendentif que m’avait offert Roxana, ainsi que l’alkana. Juste pour aujourd’hui. J’ai rarement été aussi apprêtée.
— Oh, j’ai failli oublier ! s’écrie Apolline en farfouillant dans l’un des tiroirs de sa coiffeuse.
Elle en ressort un bracelet, qui semble être fait de lierre. Il ne présente aucune fantaisie. Malgré tout, je le trouve magnifique.
— Le lierre est connu pour son symbole d’éternité ou d’immortalité, selon ce que les gens aiment croire, m’explique-t-elle. À Réturis, la tradition veut que ce bracelet de lierre soit porté par chaque personne commémorant des funérailles.
Elle saisit délicatement mon poignet et y glisse le bijou, précautionneusement. Lorsque ses yeux bleus reviennent tout doucement jusqu’à moi, je constate qu’ils ont pris une vilaine teinte de gris.
— Penses-tu qu’Angie va revenir ? me demande-t-elle subitement.
J’aurais dû me préparer à cette question. J’aurais dû, mais je ne l’ai pas fait. J’espérais au fond de moi qu’on ne me la pose pas, mais c’était comme espérer qu’il n’y ait pas de soleil en été. Impossible, et complètement stupide. Elle hante tous les esprits depuis plusieurs jours. Ils pensent tous que je détiens une information en plus, que je sais où il se trouve. Mais la vérité, c’est que je suis dans la même incertitude qu’eux.
— Je n’en sais rien, avoué-je.
Les yeux d’Apolline s’embuent progressivement de larmes. Malgré tout, elle refuse de se départir de son sourire. Elle enfile son propre bracelet de lierre et lisse sa longue robe carmin qui traîne de quelques centimètres sur le sol. Ses cheveux bruns sont rassemblés en un chignon. Elle arbore la même couronne de fleurs et le même rouge à lèvres que moi. Pour ce qui est des yeux, son maquillage est plus prononcé. Elle les a encerclés d’eye-liner noir et agrandis grâce à une jolie touche de mascara. Elle est vraiment magnifique.
— Mais je sais qu’il ne raterait jamais les funérailles de Zéphyr, ajouté-je.
Où qu’il soit, je suis persuadée qu’il prendra le temps de revenir aujourd’hui. Peut-être qu’il repartira juste après, mais du moment qu’il est présent pour les funérailles, c’est le principal. Même si, intérieurement, je souhaite qu’il reste avec nous. Cela fait quasiment deux semaines que je ne l’ai plus revu. Que personne ne l’a plus revu. Et il me manque terriblement. Son absence ainsi que celle d’Isaac ont creusé un énorme trou dans ma poitrine qui ne pourrait être partiellement comblé que si l’un des deux se manifestait. Pour le moment, je suis seule.
Enfin, j’exagère peut-être un peu. Ces derniers jours, Apolline m’a été d’un grand soutien. Elle ne m’a presque pas lâché d’une semelle, s’inquiétant pour moi, à tel point qu’elle ne prenait plus de temps pour elle-même. Un soir, lorsque nous discutions, elle a soudainement éclaté en sanglots. Toute la soirée, je l’ai écoutée parler de la mort de sa mère et de celle de Zéphyr. Elle m’a expliqué que cela faisait trop pour elle, qu’elle en avait marre de se cacher et de faire comme si tout allait bien. Que pour une fois dans sa vie, elle voulait prendre le temps de pleurer et d’exprimer la douleur qu’elle ressentait.
Je lui ai proposé de rester dormir dans ma chambre si cela pouvait l’aider à se sentir mieux. Elle a accepté, et nous avons passé une nuit blanche à nous remémorer nos souvenirs de Zéphyr et à tenter de comprendre comment la reine avait pu en arriver à passer un marché avec la Démone. Apolline n’a pas arrêté de s’excuser du comportement honteux de sa mère. Je ne savais pas vraiment quoi lui dire. Je ne pouvais pas faire comme si ce n’était rien. Après tout, elle avait quand même monté tout un plan pour me tuer. Mais je ne pouvais pas non plus la blâmer pour des fautes qui n’étaient pas les siennes. Apolline, comme quasiment tout le monde, n’avait rien vu venir. Le sujet était donc très délicat. D’ailleurs, il le reste encore aujourd’hui.
J’ai passé les deux dernières semaines en sa compagnie, et j’avoue me sentir assez mal vis-à-vis de sa sœur et de son frère. Mais elle voulait prendre de la distance avec sa famille afin de se confier à ses amis, ce que je peux tout à fait comprendre. Ils n’ont pas les mêmes mots pour soulager notre peine. Qui plus est, Apolline m’a confié qu’être avec Cassie et Sean lui rappelait trop sa mère, et que par conséquent, ma présence lui réussissait davantage que la leur. Cassie ne me porte déjà pas vraiment dans son cœur, mais ces derniers temps, c’est encore pire. Dès qu’elle me croise, elle me foudroie de son regard noir. Ce qui augmente ma culpabilité d’un cran.
— Enfile ça, me dit la Talentueuse en me tendant une paire de bottines en cuir blanc.
Elles sont à talon, mais heureusement, pas trop haut. Elles s’accordent à merveille avec le blanc de mon fard à paupières et celui des fleurs qui composent ma couronne. Je me dirige vers le lit d’Apolline et m’y assieds pour enfiler les bottines, tandis qu’elle fait coulisser la porte et déclare :
— On doit y aller, la cérémonie commençait à dix-huit heures.
Je fronce les sourcils face à sa déclaration.
— Tu m’as dit qu’elle débutait à dix-huit heures trente !
— Je sais, déglutit-elle. Je t’ai menti.
Je réduis la distance qui nous séparait et lui agrippe le bras avant qu’elle ne franchisse le seuil de la porte.
— Il est dix-huit heures dix, et tu me dis ça maintenant ?
— Je suis désolée, Evalina. Je ne voulais pas arriver à l’heure. Je ne veux pas… voir son corps.
Elle serre les lèvres pour retenir son émotion.
— Tu aurais dû me dire la vérité, dis-je. Moi non plus, je ne tiens pas à voir son corps.
La Talentueuse écarquille ses yeux bleus ternis de gris.
— Tu ne m’en veux pas ?
Je lui fais signe que non. Comment pourrais-je lui en vouloir ? Tout comme elle, je vais avoir bien du mal à supporter la vue du corps de Zéphyr dans un cercueil. À vrai dire, j’y ai songé quasiment toutes les nuits depuis son décès, passant mes soirées à me tourner et à me retourner dans mon lit, tentant vainement de bannir toute image sanglante de Zéphyr, de fourche dégoulinante de sang ou bien encore de funérailles qui pourraient virer au drame.
Apolline m’adresse un sourire de reconnaissance et ouvre la marche le long du couloir. Je foule le tapis de velours rouge à sa suite, une seule et unique pensée en tête. Angie. Sera-t-il présent ? Si oui, acceptera-t-il de suivre Ombelline jusqu’à la Crypte ? Voudra-t-il être de nouveau lié à quelqu’un ? J’en doute fort.
Je ne marche pas seulement vers les funérailles de Zéphyr, je marche également vers la cérém

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