The dead house
288 pages
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The dead house , livre ebook

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Description


Une vingtaine d’années s’est écoulée depuis que l’enfer s’est abattu sur le lycée Elmbridge, emportant la vie de trois élèves et laissant Carly Johnson portée disparue. La principale suspecte : Kaitlyn, « la fille de nulle part. »


Le journal de Kaitlyn, découvert dans les ruines, révèle un esprit perturbé. Ses pages racontent une nouvelle version de l’histoire, bien plus sinistre et tragique, et la fille de nulle part se retrouve au centre de tout. Beaucoup disent qu’elle n’existe pas, et d’une certaine manière, c’est vrai – elle est l’alter ego de Carly Johnson.


Carly est là le jour, laissant place à Kaitlyn la nuit. Et c’est durant la nuit que le mystère de la Maison Morte se dévoile, fruit d’une magie sombre et dangereuse.


Le premier roman de Dawn Kurtagich est une chef d’œuvre d’angoisse qui réunit rapports de police, comptes rendus psychiatriques, retranscriptions vidéo et extraits du journal retrouvé.


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 3
EAN13 9782375681343
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Dawn Kurtagich
The Dead House
Editions du Chat Noir


Je dédie ces quelques lignes aux hommes et aux femmes
qui m’ont sauvé la vie ;
À mon époux et à Mel (ainsi qu’à tous les autres !).
Vous faites des miracles.


Incendie au pensionnat : 3 morts, 1 disparu
Un prestigieux lycée historique part en fumée dans un brasier cauchemardesque.
Par Derreck S. Westler
Toute la communauté de Taunton est bouleversée depuis que, mercredi, à 1 h 08 du matin, les secours ont été appelés sur les lieux d’un incendie ravageant l’internat d’Elmbridge. La célèbre école sur Lord’s Hill Street, construite en 1908, abrite filles et garçons, de la sixième à la terminale, au sein de son internat. L’aile des filles a subi de lourds dommages qui s’étendent jusqu’au bâtiment principal. Selon le rapport officiel publié hier, trois morts sont à déplorer, bien que, pour l’heure, aucun nom n’ait été révélé à la presse. Le même rapport précise qu’une élève est toujours portée disparue. Les autorités n’excluent pas la piste criminelle. L’inspecteur chef Floyd Homes, du Criminal Investigation Department (CID) d’Avon et Somerset, déjà chargé d’une affaire de disparition inquiétante à Elmbridge, n’a pas fait de commentaire. Des rumeurs mettant directement en cause l’une des élèves de l’établissement fleurissent déjà sur Internet, où Kaitlyn Johnson fait figure de suspecte principale. Cependant, ce nom n’apparaît sur aucun registre des élèves d’Elmbridge.
L’incendie a duré une bonne partie de la nuit. Il a enfin été maîtrisé au petit matin grâce aux efforts conjugués de cinq brigades de sapeurs-pompiers.
Elmbridge restera fermé jusqu’à nouvel ordre. Ses élèves sont temporairement transférés au lycée de Taunton, à une trentaine de kilomètres de leur pensionnat.
Publié dans le T he somerset herald - vendredi 4 février 2005


Rapport d’incident
Dans la nuit du 1 er au 2 février 2005, un violent incendie a fait trois victimes et vingt blessés. Presque rien n’a filtré de cette tragédie pendant les deux décennies qui ont suivi. Cependant des rumeurs ont inondé Internet, impliquant que « Kaitlyn » Johnson, « la Fille de Nulle Part », était à l’origine du brasier. Ce n’était, cependant, que des « spéculations infondées ».
Jusqu’à aujourd’hui.
Le journal intime de Kaitlyn Johnson vient d’être découvert dans les décombres des combles d’Elmbridge. Kaitlyn y livre, sans filtre, les tourments de son esprit dérangé… et dévoile les dessous d’événements plus sombres encore que ce qui avait été révélé au public.
Les lignes ci-dessous sont un compte-rendu détaillé de ce qui est appelé « l’Incident Johnson ». Y sont incluses toutes les preuves qui ont été rendues disponibles.
Les auteurs de ce rapport certifient sur l’honneur que ce compte-rendu est aussi détaillé qu’il a été possible de le faire et que les preuves incluses sont véridiques autant qu’il est possible de les croire.
La nuit dernière, au pied des marches,
J’ai rencontré une fille,
Une fille qui n’était pas là,
Et qui n’était pas là non plus,
Cette nuit.
Oh, comme je voudrais qu’elle…
… Carly
On suppose que Kaitlyn a gravé sur l’un des murs du grenier ces quelques lignes librement inspirées des vers absurdes de Hughes Mearns dans les derniers jours précédant l’Incident Johnson.
L’intégrité structurelle d’Elmbridge n’est pas remise en question bien que sa destruction ait été programmée dans le cadre du Building Act 1984 . Le grenier, où Kaitlyn a passé la majeure partie de son temps et où l’on a retrouvé son journal, ne présente aucun signe de vétusté, à l’image de l’ensemble du bâtiment. Toute l’aile des dortoirs des filles a cependant été grandement endommagée lors de l’incendie. Le sous-sol, un temps considéré comme scène de crime avant d’être réhabilité en tant que laboratoire de police scientifique puis en site dédié aux recherches sur le paranormal, est maintenant condamné.
Le public n’est toujours pas autorisé à se rendre sur les lieux en raison des nombreuses disparitions qui y ont été recensées ces vingt dernières années. En dépit de sa potentielle dangerosité, Elmbridge continue à attirer les amateurs de sensations fortes et les trompe-la-mort.


partie 1
Ce moi qui n’est pas moi.
L’Obscurité altère –
Ou alors quelque chose dans la vue
S’adapte à la mi-nuit —
Et la Vie entre sans hésiter.
Emily Dickinson
Elle marche dans sa beauté, semblable à la nuit des climats sans nuages et des cieux étoilés ;
Tout ce qu’ont de plus beau la lumière et l’ombre est réuni dans ses traits et dans ses yeux.
Lord Byron 1


1 Traduction de Benjamin Laroche (1797-1852)


1
Sur le frontispice du journal de Kaitlyn, un dessin hachuré à la main et cet avertissement : 
Je maudis quiconque lira ce journal.
Quiconque l’effleurera brûlera en Enfer.
Allez vous faire voir. Bonne lecture.
Journal de Kaitlyn Johnson
Dimanche   29 AOÛT 2004, 00  h  24
HÔPITAL psychiatrique pour mineurs de Claydon, Somerset
Je suis de nouveau moi.
Carly s’est évanouie dans la sombreur et je me retrouve seule. Mes doigts sont tachés d’encre. Elle m’a écrit des messages dans le journal.
« Bonne nuit, frangine ! (Ce sont ses mots.) On sera bientôt de retour à l’école. J’ai tellement hâte !!! »
Je ne tiens pas particulièrement à ces journaux intimes, moi, mais Carly, elle – aussi – semble penser que c’est une bonne idée. Tu vois, le Dr Lansing est persuadée que je peux me purger des images qui tourbillonnent dans mon esprit en les transférant sur papier. Elle nous a donné un carnet chacune, un de ceux que l’on peut verrouiller avec une petite clé, et elle nous a demandé d’être « honnêtes, sincères et fidèles » à nous-mêmes. Le mien est noir (Ha. Ha. Ha), celui de Carly, vert. J’aime croire que le Dr Lansing m’a donné le noir parce qu’elle pense que cela reflète ma vraie nature – solide, immuable, cachée – mais je pense qu’en fait, elle me l’a donné parce que pour elle, le noir n’est pas une vraie couleur.
Tu vois, journal, oh mon journal, le Dr Lansing croit que je n’existe pas.
Je ne te le cache pas, ce n’est pas vraiment mon genre de tenir un journal intime. Mais quitte à devoir décrire mes nuits, je vais noter mes moindres faits et gestes. Honnêteté, sincérité, fidélité, n’est-ce pas ? Lansing se trompe complètement quand elle dit que je n’existe pas, parce que mes pensées, mes sentiments sont aussi réels que ceux de Carly.
Je suis vraie.
J’existe.
Ils ne me tueront pas feront pas disparaître.
Journal des messages
Lundi   30 AOÛT 2004, 16 h 00
Kaitie, tu te rends compte, si ça se trouve, après cette année, on ne sera plus obligées de revenir à Claydon ? On entre en terminale !!! Tu te rends compte ? On y est presque ! On doit juste tenir le coup. S’en tenir à notre plan. Une fois que nous serons libres, on n’aura plus à mentir.
Bon, juste quelques infos au cas où elle te teste ce soir : 
P’tit déj : 2 cuillères de granola, lait écrémé.
Déj : rien (dsl)
D î ner : Sandwich au thon, la moitié un peu moins que la moitié.
Je t’aime, Kitty-Kaitie. S’il te pla î t, posons nous reposons nous ce soir. Pas d’infraction au réglement. J’ai vraiment besoin d’être au top de ma forme.
xoxoxox
Carly
Journal de Kaitlyn Johnson
Mardi   31 AOÛT 2004, 2 h 14
HÔPITAL psychiatrique pour mineurs de Claydon, Somerset
Une corneille croasse à ma fenêtre toutes les nuits. Je n’arrive jamais à la voir, mais je sais qu’elle, elle me voit.
Je pense au lycée d’Elmbridge. C’est comme s’il fondait sur moi, comme un nuage de miasmes ravageurs &#

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