Tryskellia - 2 - Le Berceau de la Pierre-Mémoire
215 pages
Français

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Tryskellia - 2 - Le Berceau de la Pierre-Mémoire , livre ebook

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Description

Fantasy - 387 pages


Les visions d'Oracle, délivrées par le phénix, hantent depuis déjà de longs mois l'esprit de l’ambassadrice Ovine lorsqu’une armée monstrueuse déferle sur la cité des Arbres-Donjons. Ombrumes, Géants archors, trolls-cyclopes et Humains de la Lande des Clans se sont unis à d'autres créatures issues de métamorphoses interdites pour anéantir les Halghorns.


Maîtrisant les sortilèges obscurs, la Sorcière Noire Sérusia va conduire ses colonnes meurtrières jusqu’aux remparts de Crystalliande. Des rives du Sini aux collines d’Illvereen, Alexandra et Doryan, jeunes héritiers de ce royaume, vont voir leurs vies bouleversées par ces nouveaux affrontements, écartelés entre courage, douleur et parfois renoncement...



Retrouvez Tara, mystérieuse narratrice de ce récit. Au cœur de cette nouvelle légende, elle vous mènera aux confins des Territoires des Grands Peuples, elle vous fera franchir la Porte des Fées...


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 mai 2023
Nombre de lectures 2
EAN13 9782379615528
Langue Français
Poids de l'ouvrage 14 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Berceau de la Pierre-Mémoire
Le Berceau de la Pierre-Mémoire
Tryskellia - Manuscrit deuxième
Didier de Vaujany
Le Berceau de la Pierre-Mémoire
Tryskellia - Manuscrit deuxième
Didier de Vaujany


Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-552-8
Illustration de couverture : Kary W.Forest
« Il n’est offert que deux manières de mourir à un rêve : s’éteindre à tout jamais ou se fondre dans le réel… »

Andrujyhr (nom de plume en mémoire d’une ancienne cité)
Ambassadrice des Chroniques Oubliées,
Tryskellia, 16e d’Iciaé, 5415

De nouvelles rencontres vous attendent en ces territoires oubliés. Encrées en ces pages, peut-être s’ancreront-elles à jamais en votre cœur, en votre esprit. Une certitude : elles vous apporteront tantôt frayeur et douleur, tantôt magie et espoir. Rencontres féériques ou maléfiques, découvertes de terres ou de cités fabuleuses, croisées d’âmes ou de créatures, histoires d’êtres mortels ou éternels.



Définition de métamorphose selon l’univers terrestre : changement complet dans l’état, le caractère d’une personne, dans l’aspect des choses. Transformation importante du corps et du mode de vie, au cours du développement, de certains animaux.
Définition de métamorphose selon le monde tryskellian : modification du corps, de l’âme d’un être vivant ou de la forme d’une chose par l’usage de la magie ou par les lois de la nature. Parfois irréversible.

En de nombreuses occasions, la vie de Tara connut de profondes métamorphoses, mais l’heure n’est pas encore à ces révélations. D’autres métamorphoses, bouleversements d’autres vies, sont encore à découvrir. Repartons vers ces lieux inconnus, en ces temps sibyllins, là où tant de mystères restent à percer. De nouvelles aventures à écrire dans ce Manuscrit Deuxième, là où les lignes s’imposent comme celles du destin des héros, là où les pages deviennent royaumes et plaines, là où l’encre prend la couleur du sang et la saveur des larmes, s’alliant pour témoigner de cette insoupçonnable épopée et de la transcendante beauté de Tryskellia, de ses âmes.

En cette année 3096 du calendrier tryskellian, alors que les mois d’aridia et d’oragia s’apprêtaient à répandre leur chaleur au cœur de la couronne montagneuse, la noirceur de leur ciel nuageux allait s’accompagner de terribles affrontements   !
Prologue



Un territoire familier : la cité des Arbres-Donjons

Depuis les premières lueurs de l’aube, les tubullions des guetteurs halghorns n’ont cessé de tournoyer, résonnant sur toute la canopée environnante, leur écho se perdant dans les profondeurs luminescentes du précipice, infranchissable frontière protectrice de la cité. L’astre du jour a révélé aux sentinelles toute l’ampleur de la menace. Les passerelles ont été repliées, lorsqu’elles n’ont pas été purement et simplement brisées face aux premières assaillantes téméraires, sans doute suicidaires afin de mieux mesurer l’adversaire.
La horde d’Ombrumes obscurcit désormais la ligne d’orée de la forêt tout entière. Sa luxuriante beauté s’en trouve effacée, occultée par ce monstrueux rassemblement ennemi. Une femme, plus sombre encore, apparaît, rompant cette parfaite continuité de nymphes obscures.
Elle s’agenouille, son regard figé vers le sol, son esprit concentré sur l’acte de sorcellerie qui prend bientôt forme. Nul besoin de passerelles, nul besoin de cordages pour mener l’assaut. Les Ombrumes s’élèvent dans les airs, survolant le gouffre qui, depuis des générations, interdit toute conquête de la cité des Arbres-Donjons. Pour la toute première fois, les Halghorns vont devoir braver une invasion sur leur propre territoire.
Ternée n’hésite pas un instant. Il bande son arc. Les branches d’obscorène de son arme pourraient céder tant il y met toute sa haine. Il relâche la corde. La flèche empoisonnée file à une vitesse vertigineuse, destinée à occire Sérusia et à rompre ainsi le sortilège. Mais dans sa course, son bois, sa pointe, ses plumes d’oiseaux-celtes gangrénés par un nouveau maléfice se désagrègent. Seule une infime poussière de cendre inoffensive atteint la puissante sorcière. Un nuage dont elle se débarrasse d’un revers de la main. Les projectiles des autres archers traversent le ballet aérien des femmes-brouillard sans pouvoir meurtrir leur chair, se perdant dans la frondaison ou les abîmes. L’affrontement devient inévitable. L’envol des ondeflots fuyant leurs nids laisse présager une sombre issue. Les renforts de près de cinq mille guerriers envoyés par les autres royaumes et citadelles seront-ils suffisants pour défendre la place et déjouer les desseins de Sérusia ? L’augure d’Oracle est-il d’ores et déjà écrit ?
Il émane de l’ambassadrice Ovine un charme et un charisme sans égal, malgré la morphologie particulière de sa silhouette halghornne. Une beauté que l’on retrouve d’ordinaire dans les traits des Amazones, des Elfelynes ou de certaines Grandes-Elfes et Humaines. Une beauté qui n’a d’égal que sa bravoure. Elle n’a pas hésité à rejoindre les siens pour livrer bataille. Leur courage s’en est trouvé transcendé. Un courage qui n’a pas empêché les Ombrumes de semer le désordre et la mort dans les rangs alliés.
Les Halghorns ne peuvent que constater, impuissants, l’arrivée d’une nouvelle ligne ennemie. Les arbres de la forêt plient sous cette seconde menace. Des Archors apparaissent, suivis par d’innombrables trolls-cyclopes. D’autres créatures cauchemardesques aux mandibules et aux pattes menaçantes émergent de la végétation. Des Humains aussi, mercenaires voués à la cause de Sérusia, impatients de livrer combat, mais qui restent immobiles et attendent.
Depuis ce versant opposé du précipice, par la seule force des bras puissants des redoutables colosses, sont catapultées des roches aux dimensions inhumaines. Sous leur poids, des pans entiers de falaises s’effondrent, entraînant parfois avec eux quelques âmes, qu’elles soient alliées ou rivales. D’autres projectiles éventrent les maisons. Une moitié de journée d’affrontements plongée dans la terreur, baignée dans le sang, hantée par les cris de douleur et les clameurs de combats.
Sous la course de l’astre de jour, les ombres des trois adamévias géants ont lentement chaviré sur la partie aubeterrienne de la cité. À présent, il est temps pour la sorcière malfaisante d’œuvrer pour précipiter sa victoire qui ne peut lui échapper. Sous son pouvoir de lévitation, sa seconde horde dévastatrice franchit le gouffre. Cette fois-ci, elle et les autres Humains, anciens prisonniers des marais de Losthal ou guerriers de la Lande des Clans, se joignent à cette vague aérienne et irréelle pour ce face-à-face ultime. Une confrontation inégale au regard des êtres titanesques et des parasites géants, avides de sauvagerie, qui foulent ce sol d’ores et déjà sous leur emprise. Ils déferlent sur leurs proies.
Un troll-cyclope piétine les décombres d’une ancienne tour de guet, puis s’immobilise. Il ramasse l’un des tubullions abandonnés là et l’approche de ses larges naseaux. Son odorat ne peut le tromper. Il reconnaît les restes d’un des siens. Sa rage n’en est que décuplée. Il s’élance jusqu’à se fondre dans l’armée monstrueuse qui déjà écrase le cœur de la cité. De nombreux alliés fuient vers les plaines extérieures.



Un seul jour a suffi pour faire tomber cette prestigieuse nation. Épuisée, Ovine s’est repliée aux abords de l’abîme. Les dernières âmes de sa garde ne résistent qu’un bref instant aux Ombrumes bien trop nombreuses qui les encerclent. Elles achèvent leurs victimes sans pitié, laissant sauve la souveraine de cette citadelle dévastée par cette invasion sauvage.
Elles s’écartent alors pour ouvrir le passage à leur sinistre maîtresse. Sérusia s’approche doucement, sournoisement, puis d’un geste vif, saisit la grande dame halghornne à la gorge. Son pouvoir empêche toute riposte.
— Ambassadrice ! Ton peuple s’éteint aujourd’hui. Et dans mon infinie bonté, je t’épargnerai cette vision d’horreur. Je t’offre dès à présent la mort comme délivrance. Que ton ultime regard se porte sur les plus valeureux de tes guerriers qui espèrent encore nous vaincre, plus courageux que ces quelques Humains qui nous ont échappé en préférant la fuite. Nous les retrouverons bientôt.
— Pourquoi t’acharnes-tu sur nous ?
— La cité des Arbres-Donjons s’est un jour soulevée contre mon bien-aimé Volgardh.
— Il méritait la mort, et nous n’étions pas les seuls à réclamer sa tête.
— Dans les prochains jours de ce mois d’aridia, les Royaumes de l’Alliance subiront, eux aussi, mon courroux, jusqu’à ce que je transperce les remparts de Crystalliande. Les Territoires des Grands Peuples pourront alors trembler à leur tour, mais ça, tu ne le verras pas non plus.
À ces mots, elle propulse Ovine dans le précipice ceignant la ville à l’agonie. Dans sa chute, la souveraine en perdition s’anime d’un ultime sursaut de révolte, déclenchant une gerbe de feu de sa chevelure. La sphère incandescente termine sa course ascendante à hauteur de la sorcière sans pouvoir l’atteindre, puis retombe dans le vide en brillant de ses dernières lueurs.
— Belle tentative, grande dame, murmure Sérusia, mais vaine.
Ainsi se répand le sang des Halghorns dans les ruelles de leur illustre cité. Sang mêlé à celui des âmes venues en renfort depuis Anthéar et Walkyrhia, depuis les citadelles de Vaste-Chœur et Mille-Pollens, depuis les royaumes de Crystalliande et Gardane, depuis tant d’autres territoires plus humbles aussi.
Au cœur de cette apocalypse, émanant des ruines, reste l’écho d’un appel désespéré qui s’élève vers les cieux :

— PROUD ÈAN LASAÏR
MÒR CENNAD EFSTLAND
YLITYS À SPÈÏR
OG LYSIR OKKAR LAND
KERATA À ANDAR
MEÖAL VOLK FJARLOG
LJOMA À LIF OKKAR
DÙISIGH À ORLOG.

Cette fois-ci, contrairement à l’appel désespéré lancé par un capitaine depuis la prison-forteresse des marais de Losthal, l’incantation est complète. Ternée se sait pourtant condamné. Le

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