Un roman dont vous êtes la victime - Hymne à la vengeance
129 pages
Français

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Un roman dont vous êtes la victime - Hymne à la vengeance , livre ebook

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Description

La série des Romans dont vous êtes la victime présente des choix narratifs déchirants au lecteur. Ici, pas besoin de calculs ni de notes; que des décisions à prendre, qui mèneront inévitablement à des péripéties et des fins différentes.
Vous comprendrez bien vite qu’il y a parfois des conséquences pires que la mort.
Sébastien Cournoyer, ministre des affaires étrangères et ancien avocat en droit criminel, est capturé avec sa fille à sa sortie du centre d’achat.
On lui bande les yeux, on l’emmène il ne sait où.
En recouvrant la vue, il remarque qu’il est attaché dans une pièce close.
Une caméra le fixe à sa droite.
Et devant, le canon d’une arme à feu pointe la tempe de sa fille.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 avril 2020
Nombre de lectures 3
EAN13 9782898190209
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2020 L.P. Sicard
Copyright © 2020 Éditions Corbeau Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : Simon Rousseau
Révision éditoriale : Simon Rousseau
Révision linguistique : Mélanie Boily
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Photo de la couverture : © Getty images
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier : 978-2-89819-018-6
ISBN PDF numérique : 978-2-89819-019-3
ISBN ePub : 978-2-89819-020-9
Première impression : 2020
Dépôt légal : 2020
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions Corbeau Inc.
1471, boul. Lionel-Boulet, suite 29
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Participation de la SODEC.

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Titre : Un roman dont vous êtes la victime : hymne de la vengeance / LP Sicard.
Autres titres : Hymne de la vengeance
Noms : Sicard, L. P., 1991- auteur.
Identifiants : Canadiana 20200073761 | ISBN 9782898190186
Classification : LCC PS8637.I235 R66 2020 | CDD C843/.6—dc23
Chapitre 1
S ébastien Cournoyer adore les jours pluvieux d’octobre ; les gens préfèrent demeurer chez eux, concoctant quelques recettes propres à l’automne qui propagent dans le quartier des effluves de cannelle, de muscade et de tartes à la citrouille. Les rues sont presque désertes, les centres d’achat de même. Ce n’est pas que Sébastien déteste les foules, c’est qu’il y est trop souvent confronté. Il ne compte plus les fois où des caméras peu scrupuleuses se sont immiscées à quelques centimètres de son visage alors qu’il était avocat en droit criminel, gérant des dossiers parmi les plus médiatisés et les plus terribles du Québec. Et depuis qu’il est ministre des Affaires étrangères, les choses ne se sont guère améliorées.
Évidemment, ce n’est pas comme s’il était une vedette de hockey ; lorsqu’on l’interrompt sur la place publique, ce n’est pas pour quémander un autographe. Au mieux, on lui offre une poignée de main accompagnée d’une promesse d’un vote dans quelques années ; au pire, on l’invective au sujet de dossiers qui ne sont pas même sous sa juridiction.
Ce qui le trouble le plus demeure lorsqu’on le pointe du doigt en raison des anciens cas judiciaires qu’il a pris en charge, à l’époque où il œuvrait dans un cabinet réputé. Il a en effet permis à des présumés criminels de s’en tirer presque miraculeusement de par sa gestion impeccable des dossiers, s’attirant par le fait même la mésestime de plusieurs. Au même titre que des passants crachent aux pieds de l’acteur incarnant un personnage hideux à la télévision, certains individus manquent du jugement nécessaire pour dissocier l’avocat du criminel ; ce n’est pas parce que Sébastien a défendu un pervers, qui a droit comme tous à une représentation légale, qu’il en est un lui-même. De toute manière, il a contribué d’une manière exceptionnelle au bien-être de la société depuis qu’il a été élu dans son comté, proposant des projets de loi adoptés à majorité en assemblée, projets qui n’avaient pour but que la revalorisation du niveau de vie des classes dites pauvres et moyennes.
Du reste, Sébastien aimerait ne plus être « honorables », ni « maître », ni « ministre », lorsqu’il est en compagnie de Charlie, sa fille bien-aimée.
Il souhaiterait être « papa », tout simplement.
— Qu’est-ce qu’on cherche aujourd’hui, Charlie ? demande Sébastien à sa fille en lui ouvrant la porte du centre d’achats des Promenades Saint-Bruno.
— Des décorations ! répond la gamine avec entrain.
Père et fille viennent en effet chercher le nécessaire pour se préparer à l’Halloween. C’est là ce que Sébastien chérit presque le plus, lorsqu’il est en présence de Charlie : le retour à l’enfance. Il prend autant plaisir que sa fille à décorer la maison et la cour, à se déguiser, à retrouver cette naïveté si précieuse qu’ont ceux qui n’ont pas encore confronté la dureté de la vie. Sébastien donnerait tout pour préserver cette ingénuité aussi longtemps que possible, pour protéger son enfant des innombrables dangers qu’incarne l’être humain. Combien de meurtres, de vols et de viols a-t-il vus au courant de sa carrière ? L’amour qu’il porte envers sa fille est sans doute l’unique chose qui parvient à chasser les horreurs qui torturent sa mémoire.
— Et des bonbons, aussi ! précise le père. On ne les mangera peut-être pas, mais ce n’est pas une raison pour les oublier !
Sébastien aurait pu, bien sûr, choisir un Dollarama plutôt que l’imposant centre d’achats, mais il y voit l’occasion de faire une agréable sortie avec sa fille. Ils se dirigent donc vers une première boutique, dans la vitrine de laquelle sont présentées des dizaines de chandelles odorantes. Le bouquet est si vif qu’il se rend jusqu’aux locaux voisins.
— Je veux aller les sentir ! s’exclame la fillette.
Poussant un soupir que trahit le sourire à ses lèvres, Sébastien accepte cet arrêt imprévu. La petite prend minutieusement chaque bougie, en dévisse le couvercle, puis porte son nez vers la cire parfumée. Son air envoûté est parfois remplacé par une grimace, lorsqu’elle hume une odeur déplaisante. Au moment où elle s’approche de la chandelle affichant « Guimauve grillée », Sébastien sait d’avance qu’il s’agira d’un coup de cœur.
— Je veux celle-là ! lance Charlie en serrant la bougie contre elle.
Comment pourrait-il la lui refuser ? Malgré le prix exorbitant de la bougie, Sébastien acquiesce à la demande de sa fille.
— Ça compte comme ton premier cadeau de Noël, dit-il en prenant le sac que lui tend la caissière.
— C’est pas juste !
Le père n’a qu’à flatter moqueusement le dessus de la tête de Charlie pour lui faire savoir qu’il plaisante. C’est ainsi que tous deux poursuivent leur léchage de vitrines jusqu’à ce que leurs quatre bras soient encombrés d’os de plastique, de pierres tombales en styromousse et de boîtes de barres de chocolat variées. Sébastien, à qui rien n’échappe, se souvient du numéro de l’entrée par laquelle ils sont entrés.
— Charlie, marche comme il faut !
La fillette a cette fâcheuse manie de traîner les pieds ; les semelles de ses bottes laissent alors des traces noires sur le plancher.
Ronchonnant, la petite consent néanmoins à adopter une démarche plus convenable. Une fois près de la porte, Sébastien doit user de gymnastique pour ouvrir la porte à Charlie, qui gagne l’extérieur en premier.
La pluie se fait plus abondante qu’à leur arrivée. Par chance, le peu de voitures présentes face au bâtiment a permis à Sébastien de se stationner relativement à proximité.
— Attends ici ma belle, je vais chercher l’auto.
La petite hoche la tête. La vingtaine de mètres pour rejoindre sa voiture suffit pour faire dégouliner les cheveux de Sébastien. Ce qui le frappe, en débarrant les portes de sa Subaru, est la présence de deux véhicules noirs de chaque côté du sien. Alors qu’il y a des places libres dans le stationnement par centaines, les gens préfèrent venir se coller…
Il ouvre la portière arrière aussi vite qu’il le peut afin d’y déposer les sacs emplis de friandises et d’accessoires.
C’est à ce moment qu’il entend l’ouverture de nombreuses portières à gauche comme à droite. Sébastien, avec une curiosité naïve, se redresse pour regarder de chaque côté de lui. Quatre hommes cagoulés occupent l’étroit passage entre les deux véhicules.
— Entrez dans la voiture, se fait-il ordonner avec un calme déconcertant.
De toute évidence, ces hommes désignent un

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