Le plongeon
216 pages
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Le plongeon , livre ebook

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Description

Le chaos règne après le carnage opéré par le Maître, qui a laissé les Autres et les humains sonnés. Ces derniers s’empressent de mettre en place une sorte d’unité face à l’agitation et la violence croissantes exprimées par les groupes anti-Autres. L’impitoyable gourou Molly Ryan est la sorcière toute désignée pour mener à bien cette mission. Elle a grandi dans le monde des humains, où il ne lui reste désormais plus rien.
Après avoir perdu son entreprise de relations publiques ainsi que ses amis, elle a décidé de mettre toutes ses forces au service des Autres pour les aider dans cette sinistre nouvelle réalité. S’il lui reste là quelque chose pour quoi se battre, elle le fera. Mais Gage Garrity, l’un des rares Autres à avoir survécu au massacre, craint que cette croisade expose Molly à de plus grands dangers que jamais. Ensemble, avec la magie pour alliée, les voilà lancés dans une lutte désespérée pour unir un monde dévasté. Des chambres législatives aux journaux télés en passant par les salles de conférence aux quatre coins du pays, ils livrent bataille. S’éveille alors en eux une passion à laquelle ils ne s’étaient pas attendus, tout aussi volatile, intense et dévorante que leur bataille implacable pour l’unité du monde. Une bataille qui pourrait bien causer leur perte…

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 avril 2020
Nombre de lectures 16
EAN13 9782898036392
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2013 Lauren Dane
Titre original anglais : Bound by Magick : Going Under
Copyright © 2020 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Cette publication est publiée avec l’accord de The Berkley Publishing Group.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Traduction : Sophie Beaume (CPRL)
Révision linguistique : Isabelle Veillette
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Photo de la couverture : © Getty images
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier : 978-2-89803-637-8
ISBN PDF numérique : 978-2-89803-638-5
ISBN ePub : 978-2-89803-639-2
Première impression : 2020
Dépôt légal : 2020
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Titre : Le plongeon / auteur, Lauren Dane ; traducteur, Sophie Beaume.
Autres titres : Going under. Français
Noms : Dane, Lauren, auteur. | Beaume, Sophie, 1968- traducteur.
Description : Mention de collection : Unis par la magie ; t. 3 | Traduction de : Going under.
Identifiants : Canadiana 20190040378 | ISBN 9782898036378
Classification : LCC PS3604.A53 G6514 2020 | CDD 813/.6—dc23
Chapitre 1
L a chair brûlée dégageait une odeur qui ne ressemblait à aucune autre. D’une douceur écœurante qui évoquait à la fois la douleur et la mort. C’était une puanteur que Gage avait espéré ne jamais connaître et pourtant, ces derniers mois, elle lui avait donné plus d’une fois des haut-le-cœur.
La maison incendiée projetait des reflets jaune orangé partout dans la rue, par-dessus les voitures garées là par des gens qui avaient simplement voulu rentrer chez eux et se détendre jusqu’à ce qu’ils reprennent le travail le lendemain.
Le rouge du camion de pompiers aurait ravi les enfants à n’importe quel autre moment. Mais les flammes transformaient ce rouge étincelant et joyeux en quelque chose de beaucoup plus sinistre. Les visages des pompiers qui avaient travaillé sans relâche à éteindre l’incendie étaient couverts de crasse, mais cette dernière ne masquait pas la certitude qu’il n’y avait plus rien à faire pour sauver les trois personnes coincées à l’intérieur.
— Les pyromanes ont dû utiliser un accélérateur quelconque.
Lark, qui mettait toujours en avant le flanc qui n’avait pas reçu de balle, observait la scène aux côtés de Gage et de sa sœur, Helena.
C’était censé être une visite destinée partager des informations et des nouveaux sorts. Maintenant, ils allaient devoir assister à de nouvelles funérailles.
— Ils ont plutôt intérêt à dégager de ma ville ou ils vont le payer.
Helena n’était pas aussi teigneuse et effrayante que Lark. Elle possédait malgré tout sa propre force. Gage ne doutait pas que la chasseuse responsable de la sécurité du clan Gennessee allait éliminer les connards d’humains qui avaient mis le feu à une maison, y piégeant ses résidents.
Des résidents. Des Autres. Des sorciers, pour être précis. Cinq d’entre eux partageaient la maison et fréquentaient l’université voisine. Trois se trouvaient au lit quand on avait stratégiquement mis le feu aux portes de sortie afin que les sorciers ne puissent pas s’échapper.
Les pompiers avaient essayé de les sauver. Deux d’entre eux avaient été blessés quand une partie du plancher s’était effondré alors qu’ils tentaient vaillamment d’atteindre l’étage où se trouvaient les chambres.
Une rage impuissante contractait si fort les muscles de Gage qu’il en avait la migraine. L’odeur de la mort de ces jeunes hommes ne quitterait pas son organisme pendant des jours, mais il pensait que son souvenir durerait bien plus longtemps. Juste à côté du souvenir de ce à quoi Edwina Owen, son ancienne patronne, ressemblait après qu’on lui eut tiré dessus, quelques semaines plus tôt.
— Je ne suis pas sûre qu’il existe un moyen pacifique d’en sortir, maintenant.
Les mains d’Helena, fermées en poings, pendaient le long de son corps. La rage émanait d’elle, vague après vague. Sa magie vibrait de tout son corps, même alors que Lark faisait courir sa main de haut en bas de son dos.
— Je ne crois pas qu’il y en ait jamais eu.
• • •
— Bon, tu comprends, bien sûr, que cette… attention dont tu fais l’objet ces derniers temps porte préjudice à l’entreprise.
Les rayons de soleil étincelaient dans la pièce sur les élégants meubles acajou choisis avec soin.
Molly pencha la tête, résistant au besoin de se lécher les lèvres. Ses mains serrées reposaient sur la table devant elle, ses jambes étaient croisées, son dos, droit. Ils ne sauraient jamais combien il lui coûtait de garder son sang-froid.
— Je comprends beaucoup de choses, Paul. C’est notre entreprise, après tout. Tu sais tout aussi bien que moi que ce genre de situation peut déboucher sur une attention positive.
Paul Weller était un autre associé. Elle le trouvait faible et avait peu d’estime pour un homme qui passait autant de temps à avoir peur.
Leur entreprise n’était pas faite pour les faibles ou les peureux. Il était les deux. Il se trouvait assis à la même table qu’elle uniquement en raison de son don pour le design et de la fortune que possédait sa famille.
— Sincèrement, tu ne peux pas croire à un retour à la normale, intervint Angelica, assise à la droite de Molly. Je sais que c’est difficile pour toi, mais la situation ne va pas se calmer. Et ça nous coûte cher.
Difficile ? Combien de personnes étaient mortes ? Et combien, parmi celles qui restaient, perdaient tout ? Exactement comme elle. Molly dut faire appel à toute sa maîtrise de soi pour ne pas gifler Angelica. Ça , c’était difficile.
— J’ai bâti cette entreprise. J’étais la mieux payée l’année dernière, l’année précédente et celle d’avant encore. Les plus gros clients sont ceux que j’ai attirés. Qui que soient les agitateurs qui sèment la pagaille, c’est mon entreprise. C’est moi qui en ai fait ce qu’elle est aujourd’hui.
Aaron inspira profondément avant de parler.
— Personne ne le discute. Mais Angelica a raison. La situation ne va pas s’arranger. Il y a eu des émeutes dans certaines villes. Bright and Cleen a appelé ce matin ; ils menacent de nous retirer leur campagne si tu n’es pas renvoyée. Quatre de nos plus gros clients prennent maintenant le chemin de la sortie.
Elle pouvait faire avec le reniement des autres assis à cette table. Mais de savoir qu’Aaron Davidson ne la soutenait pas lui faisait mal.
— À cause de toi, ajouta Angelica.
Elle sourit gentiment à Angelica avant de reporter son attention sur Aaron.
— Je crois qu’il serait préférable que tu parles de façon directe. Autrement, tu me fais perdre mon temps.
Si elle restait distante et froide, Molly s’en sortirait peut-être. Elle ne pouvait pas s’arrêter de penser à ce qu’il lui en avait coûté de n’avoir cessé de se placer dans cette situation au cours du mois écoulé. Pas en cet instant.
— Nous t’avons préparé une généreuse indemnité de départ. On n’aura qu’à dire qu’il s’agit d’un congé sabbatique, comme ça, tu sembleras être partie pour des raisons personnelles. Ce qui n’est pas totalement faux, n’est-ce pas ?
Aaron détourna le regard un instant, et Molly réussit à empêcher ses lèvres de se retrousser. Elle contractait tellement ses muscles pour garder son sang-froid qu’ils hurlaient de douleur.
La nausée se transforma en sensation de vide.
— Vous savez tous que j’ai créé cette entreprise. En quel honneur me virez-vous ?
— Tu ne nous as pas révélé ta… nationalité. C’est une violation directe de notre contrat d’association, bafouilla Paul.
— Ma nationalité est américaine. Je suis née ici, à Chicago, et ma mère aussi. En fait, la famille de ma mère est là depuis huit générations.
Aaron jeta un regard noir à Paul.
— Évidemment que tu l’es. Pour le dire crûment, tu contreviens à de nombreuses clauses de ton contrat. Ton comportement a poussé nos clients les plus importants à fuir. Chaque jour où ton nom figure encore sur le papier à en-tête nous coûte encore plus cher.
— Mon comportement ? Comment ça ?
Elle les forcerait à le dire. Elle n’allait certainement pas partir la queue entre les jambes et la tête basse. C’était du sectarisme pur et dur.
— Tu es l’une d’entre eux et tu ne l’as jamais dit, lâcha Angelica. Pour l’amour du ciel, tu es une abomination et tu n’avais aucune raison de croire que tu serais autorisée à rester ici en étant ce que tu es !
Son visage était tout rouge lorsqu’elle eut fini sa phrase.
— Autorisée ? L’une d’entre qui ? rétorqua Molly.
— Tu es une foutue sorcière ! Comment peut-on te faire confiance maintenant ?
— C’est plus qu’assez, Angelica, intervint Aaron, la bouche pincée, en jetant un regard noir à l’autre femme.
— Plus qu’assez ? énonça Molly en le regardant. S’il te plaît, Aaron, tu es peut-être fâché qu’elle le dise, mais en ne t’opposant pas à tout ceci, tu l’acceptes. D’après ce que je vois, vous êtes tous d’accord, mais elle est la seule à avoir le cran de le souligner. Quant à tes accusations, mon comportement n’a pas changé. Mon comportement, c’est de me lever à 5 h, faire de l’exercice, aller au boulot, où je passe 10 à 12 heures par jour avant de rentrer à la maison. Rien dans mon comportement ne peut être considéré comme une violation de mon contrat avec l’entreprise.
Elle pourrait ajouter à cette routine de nouvelles occupations comme les funérailles, le fait d’être harcelée par les flics ou encore exposée par des groupes d’humains suprémacistes. C’était sympa.

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