Viendras-tu ce Soir ?
180 pages
Français

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Viendras-tu ce Soir ? , livre ebook

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Description

Destin et ses mystères, sommes-nous captifs ou affranchi ?


Jean-Marie, de retour chez lui après de multiples épreuves, aspire à un repos enfin mérité. Il ne peut imaginer qu’il va devoir repartir vers de nouvelles aventures afin d’effacer un anathème venu des temps anciens qui continue à perturber sa vie et son avenir.


Qui est cette belle et mystérieuse jeune femme qui vient le troubler chaque soir dans sa chambre ? Parviendra-t-il, en sa compagnie, à faire face aux complots qui les assaillent ? Suivons-les sur les chemins palpitants de l’aventure.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 novembre 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782368325377
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Viendras-tuce soir ?
La SAS 2C4L —NOMBRE 7, ainsi que tous les prestataires de production participant àla réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenuspour responsables de quelque manière que ce soit, du contenuen général, de la portée du contenu du texte, nide la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cetouvrage ni dans quelque ouvrage qu'ils produisent à la demandeet pour le compte d'un auteur ou d'un éditeur tiers, qui enendosse la pleine et entière responsabilité
Jean-MariePérinet


Viendras-tuce soir ?
Prologue



Aujourd’huiencore, malgré le temps passé, mon émotion restetoujours aussi forte. Sans avoir la prétention de restertotalement objectif sur la véracité absolue de cesfaits passés et sur la narration exacte de cette chronique,j’affirme qu’elle s’est dérouléeainsi, comme je vais tenter de vous la conter.
L’histoiredébuta un soir quelconque, sans grand intérêt, autout début des premières années du troisièmemillénaire. J’aurais pu marquer sur un agenda, comme lefit en son temps un grand roi disparu, aujourd’hui, rien despécial ne s’est produit. Hélas, c’étaitcomme beaucoup d’autres à cette époque, nelaissant rien dans ma mémoire qui puisse alimenter messouvenirs. Je regardais, d’un œil distrait, une émissiondiffusée par une chaîne de télévisionquelconque lorsque, fatigué devant un écran fade etinsipide, mes yeux étaient prêts à se fermer àtout instant. Finalement, je décidai de me lever afin de nepas m’endormir sur mon fauteuil inconfortable et je me dirigeainonchalamment, les pieds traînant dans des savates éculées,vers mon lit, avec l’espoir de m'assoupir rapidement. L’espritailleurs, j’essayai de compenser le ressenti morose de cettejournée, on ne peut plus ordinaire, dont les heures égrenéeslentement sur la clepsydre du temps ne me laisseraient, j’enavais la certitude, aucune réminiscence future.
Parvenudans ma chambre après avoir traversé un couloir devenuétroit par l’encombrement d’objets hétérocliteslaissés momentanément en attente d’un rangementfutur, je déposai délicatement mes lunettes sur latable de nuit héritée de ma grand-mère.Celle-ci, disparue hélas trop tôt, me manquait toujoursautant et il m’arrivait très souvent de ne pouvoirretenir mes larmes lorsque le passé de ces instants précieux,vécus en sa compagnie, remontait à la surface. Uneautre raison m’imposait de les laisser à portéede mes mains ; je me devais de les retrouver facilement lelendemain matin car sans elles, je me sentais fortement handicapépar une vision de mon environnement journalier quasiment inexistante.Depuis ce matin fatidique où j’étais sorti duventre de ma mère pour être confronté à cemonde de sauvages, jamais je n’avais pu regarder la sociétéautrement qu’à travers un flou permanent et un prismedéformant.
Jem’assis délicatement sur le rebord du lit, ne voulantpas réveiller la Reine, ma douce épouse, qui dormaitpaisiblement, enroulée dans les couvertures. Je caressai mesdeux chiens qui m’avaient suivi comme chaque soir au moment deme coucher puis, après un court instant, les sens finalementapaisés, je m’allongeai doucement, cherchant lameilleure position afin de ne pas réveiller trop tôt monarthrose envahissante. Mes deux compagnons à quatre pattess’étant couchés sur le lit à leur aise, jepris bien garde de ne pas en écraser un, par mon poidsexcessif, selon les dires de mon entourage. Alors, enfin bien calé,je fermai les yeux, cherchant, l’esprit relativement libéré,un sommeil que j’espérais réparateur.
Àcet instant, comme chaque soir, j’appréhendais la venueinopinée des démons qui avaient pris la fâcheusehabitude de perturber mes nuits en m’envoyant des cauchemars,dont les scénarii le plus souvent imbéciles, avaient ledon de gâcher mon lendemain mais, cette nuit-là semblaitprésager un calme prometteur. J’entendais, dans la doucemoiteur de la nuit, la respiration régulière de monépouse s’harmonisant avec celles de mes deux fidèlescomplices lovés contre moi, une patte posée sur majambe. Ils me communiquaient une chaleur exquise, apaisant mon espritcontinuellement en alerte.
Environ dix minutes plus tard, je nesaurais le préciser avec certitude, un bruit diffus, comme unfrottement s’insinua dans mon oreille. Ce fut d’abord unbruissement léger, continu, lointain puis le silence habituels’y substitua de nouveau. J’avais étésouvent confronté, depuis ma prime jeunesse malmenée, àces phénomènes anormaux pour la plupart des gens aussi,je n’en parlais que très rarement, seulement àquelques intimes, de peur de passer aux yeux des autres pour undemeuré atteint de schizophrénie aiguë. Allais-jede nouveau revivre une de ces manifestations ? Certes, j’enétais demandeur à cette époque, comme maintenantd’ailleurs car à mes yeux, ils m’apportenttoujours un bien fou ainsi que des certitudes face à notreexistence précaire. Ils comblaient déjà, en cestemps lointains de mon enfance, mes incompréhensions devant lecomportement étrange du monde des adultes que je discernaisdifficilement à travers mes culs de bouteilles poséslourdement sur mon nez et servant d’amplificateur à messens diminués. Je m’étais donc familiariséà ces signes avant-coureurs m’indiquant l’arrivéepossible d’une entité ou d’un message venu, selonmes convictions profondes, d’autres dimensions.
À cette idée, mon cœurse mit à battre plus intensément. Je l’entendaisfrapper de ses coups réguliers, augmentant progressivement sontempo, à l’intérieur de ma poitrine relayéspar mes tympans devenus pour un temps les enceintes d’une sonoamplificatrice. Une onde indéfinie d’une douceur intenseenvahit mon corps. Elle était semblable à une pousséed’adrénaline atténuée, décuplant macuriosité. J’allais peut-être retrouver pourquelques instants un de mes compagnons d’un autre monde venantm’apporter un salut amical ou un conseil éclairéquant à mon avenir proche dans cette dimension insipide.
Soudain, à travers mes yeuxfermés, une lueur orangée augmentant progressivementd’intensité se manifesta devant mes paupièrescloses à la manière de lumières successivesallumées inopinément. Je fus tout d’abord surprisde ressentir une onde inhabituelle dans de telles circonstances. Elleenvahit mon esprit instantanément. Intrigué,j’entrouvris les yeux. Ce qui se passa alors fut et restaencore longtemps pour moi dans le domaine de l’incompréhensible,je dirais même de l’inconcevable. Désorienté,déconcerté, médusé, je crus voir unejeune femme magnifique, toute auréolée d’unesorte de lumière intense, d’un blanc opalescent, dansune sorte de brouillard, tranchant avec l’obscurité dela chambre. Doutant de mes facultés, je pris maladroitementmes lunettes sur la table de nuit afin de vérifier si cen’était pas une illusion de mon esprit mais cette jeunefemme était bien réelle. Elle était bien devantmoi, ma vision n’avait rien à voir avec mes apparitionsantérieures. Mes joues empourprées par une chaleursoudaine se mirent à brûler comme si elles s’étaientenflammées spontanément. La jeune femme se trouvait là,à quelques pas de moi, je pouvais presque la toucher. D’oùvenait-elle ? Pourquoi se trouvait-elle ici dans cette chambre àcette heure avancée de la nuit ? Une multitude dequestions s’embrouillèrent dans mon esprit.
J’avais l’étrangeimpression de la découvrir nue, sous une robe indéfinie,mouvante et transparente laissant deviner ses formes troublantes.Elles étaient aussi parfaites que le chef d’œuvred’un peintre hollandais du dix septième siècle.Pourtant, elle n’était pas impudique et paraissait mêmegênée devant mon regard devenu par son éclat jecrois, quelque peu indiscret. Elle était d’une beautéinsaisissable, un peu comme si son apparente sensualité étaità la fois voluptueuse mais aussi, contrairement un peu sobre.C’est ce que je ressentis cette première fois, oùj’eus la faculté de la contempler ainsi. Était-cede sa part une attitude délibérée afin deprovoquer en moi ces troubles sentiments ? Je ne pourrais ledire. J’avais aussi l’intime conviction de bien laconnaître mais je ne pouvais définir ni l’endroit,ni les circonstances de nos anciennes rencontres. Malgrél’affolement de mes sens et mon émoi croissant, je mefis un devoir de détourner mon regard de ce corps féeriquepour m’attarder sur ses yeux. Je fus impressionné parleur intensité. Ils étaient à la fois graves,porteurs d’une immense tendresse mais emprunts aussi de cettetristesse infinie que j’avais ressenti avant son apparition.Lorsqu’ils croisèrent les miens, ce sentiment si fort etsi dérangeant augmenta encore en puissance. Elle me souriaitet semblait me demander de lui communiquer un peu de cette admirationet ce désarroi qui submergeaient mon être complètementdépassé. Une onde harmonieuse pénétra monesprit ; elle me parla, me demandant, je crois, de la tutoyercomme par le passé. Cette phrase me combla d’une joieintense. Je la connaissais ; il n’y avait plus aucundoute ; c’était une preuve absolue. Ensuite elleprit possession de mon être.
Soudainement, plus rien d’autreque la communion de nos deux entités voguant de concert dansl’immensité de nos rêves éveillésn’exista. Une multitude de paysages changeants à chaqueinstant défilèrent dans mon subconscient perturbé.Nous volions dans des espaces infinis, à l’intérieurde dimensions inexplorées où se mêlaient desépisodes sans nul doute vécus antérieurementavec d’autres entités qui me paraissaient complètementinconnues sur l’instant mais paradoxalement familières.Je ne parvenais pas à me situer. Des questions majeures pourmoi obnubilèrent un moment mon esprit tourmenté :Où suis-je ? Qui était-elle par rapport àmoi pour se montrer si chaleureuse et si affectueuse à mescôtés. J’avais la certitude qu’elle n’étaitpas un fantasme issu de mon cerveau torturé mais une réalitédéconcertante, une authenticité merveilleuse surlaquelle j’allais m’appuyer, je le savais, jusqu’àla fin de mon existence terrestre.
Nous étions deux êtreséthérés à jamais unis dans l’éternité,mais dont les corps matériels séparés vivaientchacun dans une dimension différente. Nou

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