Villes étranges
115 pages
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Villes étranges , livre ebook

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Description

Dans ce recueil, Chris Mallory vous propose de découvrir trois Villes étranges à travers trois novellas de Science-Fiction.
Chaos Temporel
Le brillant professeur Fox est appelé en urgence sur le Campus. Des ruines y sont soudain apparues. Celles d’une résidence universitaire… pas encore construite. Fox va devoir faire appel à tous ses neurones pour résoudre ce léger problème de délitement du temps.
Jours étranges
Journaliste à Walnut Lake, petit bled sans histoire, Michael Preston ne peut que se réjouir lorsqu'une météorite s'écrase derrière la ferme des Anderson. Mais son enthousiasme se transforme vite en inquiétude. Les habitants de Walnut Lake sont sujets à d'étranges rêves qui les poussent au bord de la folie collective…
Les Enfants du Dôme
Depuis la grande catastrophe, les nouveaux Citoyens de la Terre habitent les Dômes Souterrains. Malgré l’interdit, Josh et Melissa décident de rallier leur Dôme au suivant. Ce qu’ils vont découvrir va changer à jamais leur réalité.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 4
EAN13 9782374533391
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chris Mallory
Villes étranges
RECUEIL
Chaos temporel Jours étranges Les enfants du Dôme
Collection du Fou
Présentation
Chaos temporel
Rappelé après avoir été viré pour une histoire de fesses (celles de la fille du Doyen), le professeur Brian Fox, Prix Nobel de Physique Théorique, revient sur le campus d’Edgemont. Le Vieux Schnock, connu aussi sous le nom de Doyen, a besoin de sa science en matière de temps, et en vitesse. En une nuit, des ruines sont apparues au nord du campus. Le seul souci, c’est que ce sont celles d’une résidence universitaire… pas encore construite. Et dans quarante-huit heures, la Présidente des États-Unis débarque pour une petite sauterie. Fox va devoir faire appel à tous ses neurones pour résoudre ce léger problème de délitement du temps. Mais il se veut rassurant : au pire, cette petite brèche dans l’espace-temps engloutira la Terre et peut-être le système solaire, mais pas plus.


Jours étranges
Tandis qu'il observe le trait de feu d'une météorite lors d'une nuit d'été, Michael Preston, journaliste local désabusé, ne sait pas que sa vie va être bouleversée. La petite ville de Walnut Lake voit ses habitants pris de coups de folie qui les dressent les uns contre les autres, tandis que Michael doit lutter contre des cauchemars terrifiants. Son enquête sur la météorite le mène sur la piste de faits similaires survenus dans les années 30. Le journaliste découvre qu'une guerre d'outre-espace pourrait bien s'être invitée sur Terre…
Hommage à Lovecraft et aux films de SF des années 50-60, cette nouvelle ravira les amateurs de frissons.


Les enfants du Dôme
Un siècle plus tôt, deux astéroïdes ont frappé la Terre, rendant toute vie à la surface impossible. Juste avant la catastrophe, l’humanité a sauvé ce qu’elle avait de plus précieux : ses enfants. Les nouveaux Citoyens de la Terre, habitants des Dômes souterrains, travaillent avec ardeur et discipline au Projet Mars. Tous espèrent que les habitants des différentes cités pourront enfin bâtir ensemble une nouvelle civilisation sur la planète rouge. À cet avenir collectif incertain, Josh et Melissa, enfants du Dôme 4, préfèrent l’aventure. Ils décident de rallier leur cité au Dôme 5 malgré l’interdit et le danger. Ce qu’ils vont découvrir va changer à jamais leur réalité.


***


Passionné de SF, Chris Mallory a dévoré à l'adolescence des auteurs comme Asimov, Clarke et Herbert et a écrit sa première nouvelle de SF à 13 ans. Après des études universitaires, tout en continuant à écrire, il est devenu informaticien puis webmaster. Il vit aujourd'hui à Strasbourg et se consacre à l'écriture à plein-temps.
Chaos Temporel
CHAPITRE 1
« Ahhhhh ! »
C’était presque un son orgasmique.
Ils avaient besoin de lui ! Le Vieux Schnock – enfin, vieux, à peine cinq ans de plus que lui – l’avait emailé pour lui dire qu’il était attendu dans le bâtiment principal du Campus d’Edgemont, Massachusetts, le plus vite possible.
Il joua les premières notes de l’hymne américain, version Jimi Hendrix, sur sa basse. Lui, le professeur Brian Fox, Prix Nobel de Physique, Docteur en Physique Fondamentale, Docteur en Physique des particules, Professeur tellement émérite que cela devenait fatigant de tout énumérer, exprima sa joie en terminant par un long riff d’improvisation qui résonna longuement dans son petit labo de l’université de Saint-Patrick, New Jersey, alias le trou du cul du monde, selon l’Évangile de Fox.
La porte s’ouvrit brutalement, et son collègue du labo d’à côté, un chimiste dont Fox n’avait pas pris la peine de retenir le nom, surgit tel un diable de sa boîte.
Bon Dieu, Fox, ça vous ferait chier de faire un peu moins de boucan ? Il y en a parmi nous qui travaillent ! Pour de vrai !
Le professeur Fox répondit par un autre riff, avant de mettre un point final à sa prestation musicale en posant la basse sur sa table de travail.
Je ne vais plus vous gêner très longtemps, cher et estimé collègue. Je me casse.
Quoi ? demanda l’autre.
Je me barre, je mets les voiles, bye bye , sayonara , le bonjour chez vous !

Le chimiste secoua la tête et ressortit en grommelant dans sa barbe, qu’il avait clairsemée et grisonnante. Fox lui fit une grimace dans le dos, et fronça les sourcils. Il allait falloir qu’il fasse ses bagages en vitesse. Si le Vieux Schnock l’avait rappelé, c’est qu’il avait un problème sérieux, genre in the mouise jusqu’aux sourcils. Sinon jamais il n’aurait passé l’éponge sur l’affaire Daisy, pas aussi vite – six mois –, pas d’une façon aussi pressante.
Fox prit sa basse, son ordinateur portable, éteignit avant de partir – il pensait à la planète parfois – et rentra chez lui.
Deux heures plus tard, il avait entassé ce qu’il appelait son bordel dans sa voiture et soigneusement rangé ses possessions les plus précieuses sur le siège arrière. Il avait mis une valise de fringues au milieu – le professeur Fox n’avait pas des vêtements, il avait des fringues. Délicatement calés sur le siège arrière, retenus par des ceintures de sécurité, se trouvaient également son tourne-disque, acheté en 1984 et amoureusement bichonné, et ses vinyles d’époque, des années 60 à 90. Son lecteur de CD et les CD étaient à côté. Quant à ses lecteurs MP3, il en avait branché un sur l’autoradio – bricolage personnel – et les autres étaient jetés pêle-mêle sur le siège passager, au gré de ses humeurs musicales. Il démarra dans un crissement de pneus, lançant sa Chevy Impala sur la route, vitres ouvertes et musique à fond la caisse.
Le professeur Fox avait cinquante-cinq ans. Ses cheveux gris, toujours drus, étaient soigneusement coiffés avec du gel, et seul le placard de sa salle de bains savait que ce rocker physicien utilisait une légère teinture gris argenté pour donner un peu plus de flamboyance à sa chevelure. Il portait un tee-shirt des Rolling Stones, un vintage acheté lors d’une tournée en 1991, un jean et un blouson en cuir. Aux pieds, des Doc Martens, seules chaussures assez rock’n’roll pour lui, bien qu’il ne dédaignât pas, parfois, à enfiler des Converses.
Brian Fox était grand, maigre, voire osseux. Son visage n’avait rien de spécial, mais ses yeux bleus et surtout, son intelligence hors-norme, lui donnaient un charisme qui l’avait propulsé au sommet de la recherche scientifique américaine, et, disons-le, de la recherche mondiale.
Sauf que six mois auparavant, le Vieux Schnock, autrement dit le doyen de l’université d’Edgemont, la plus grande université de physique théorique du pays, l’avait saqué, foutu à la porte, viré, et s’il ne l’avait pas reconduit hors du campus à coups de pied dans les fesses, c’était uniquement parce que sa fille, Daisy, était accrochée au bras paternel, hurlant des obscénités.
Le professeur Fox était un joli cœur. Il draguait comme il pensait, vite et bien. Il avait été marié trois fois, trois fois divorcé, il avait deux enfants, des gamins très bien, enfin, c’était des gamins la dernière fois qu’il les avait vus… à leur remise de diplôme ? Fox n’était pas sûr, il se souvenait seulement des chapeaux qui volaient, ça devait être ça. Il devait reconnaître qu’il ne méritait pas le titre de père de l’année.
Daisy Atterton était la fille du Doyen d’Edgemont. Elle avait vingt-neuf ans, elle était rousse et jolie comme un cœur. Tant qu’elle n’ouvrait pas la bouche, elle passait pour une charmante et modeste jeune femme, les mains glissées dans les poches de sa blouse blanche de chercheur. Daisy était tombée amoureuse de Fox lorsqu’il était son directeur de thèse. Il lui avait résisté, parce qu’elle était la fille du Doyen et que Fox, malgré tout, était conscient que même lui ne pouvait pas tout se permettre.
Mais la raison a ses limites et Daisy des arguments imparables. Elle l’avait donc séduit rapidement. S’étant introduite dans son labo un soir de pleine lune, elle avait fait un strip-tease qu’une effeuilleuse de Las Vegas n’aurait pas renié. La rousse se révélant incendiaire, Fox s’était mis au garde-à-vous et ils avaient entamé une liaison.
Tout cela aurait pu en rester là, si Fox n’était pas tombé à son tour amoureux, pour ne pas dire raide dingue de la bell

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