La breloque du destin
183 pages
Français

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La breloque du destin , livre ebook

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Description

Quatre breloques, une chance
Respectant toujours sa règle «motus et bouche cousue» à propos de son don psychique, Sabine est absolument enchantée d’être de retour à la ferme de sa grand-mère Nona, et de retrouver ses amis et son amoureux au sein de la calme (et sécuritaire) ville de Shedidan Valley. Elle vient juste de découvrir que son père a une autre fille, Jade, et elle ne veut rien avoir à faire avec une demisoeur inavouée. Elle se projette involontairement dans un voyage astral qui l’amène à espionner Jade — et elle se retrouve témoin d’un meurtre!
La santé défaillante de Nona prend cependant le pas sur tout, et Dominic et Sabine tentent désespérément de pénétrer le secret des breloques codées pour trouver le remède perdu— dissimulé depuis plus de cent ans. Les sentiments passionnés de Sabine pour Dominic sont difficiles à cacher — sauf qu’elle n’a pas le temps de penser aux conséquences sur sa relation avec son petit ami. Si elle et Dominic ne trouvent pas rapidement le remède de famille, Sabine pourrait perdre sa grand-mère à tout jamais.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 mai 2020
Nombre de lectures 2
EAN13 9782898084911
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2007 Linda Joy Singleton
Titre original anglais : Fatal Charm
Copyright © 2008, 2020 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Cette publication est publiée en accord avec Llewellyn Publications, Woodbury, MN
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Directeur de collection : Matthieu Fortin
Traduction : Lynda Leith
Correction d’épreuves : Matthieu Fortin
Conception de la couverture : Félix Bellerose
Montage de la couverture : Matthieu Fortin
Illustration de la couverture : © Getty images
Mise en pages : Matthieu Fortin
ISBN papier 978-2-89808-489-8
ISBN PDF numérique 978-2-89808-490-4
ISBN ePub 978-2-89808-491-1
Première impression : 2020
Dépôt légal : 2020
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7
Téléphone : 450-929-0296
Télécopieur : 450-929-0220
www.ada-inc.com
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Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
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L INDA J OY S INGLETON demeure dans le nord de la Californie. Elle a deux grands enfants et bénéficie du soutien de son merveilleux mari, qui adore voyager avec elle à la recherche d’histoires inhabituelles.
Linda Joy Singleton est l’auteure de plus de vingt-cinq livres, incluant ceux des séries Regeneration, My Sister the Ghost, Cheer Squad et Rencontres de l’étrange.
À Felicia Velasquez pour avoir partagé ses voyages astraux avec moi.
À Cassandra Whetstone, pour ses conseils critiques. À Taylor, et à mes cousines Courtney et Kadie.
Et à tous mes formidables admirateurs qui ont réclamé ce livre.
Partie 1
Retour à la maison
1
Est-ce mal de détester une personne juste parce qu’elle est née ? Je m’interrogeais là-dessus pendant que j’épiais la voleuse qui m’avait dérobé davantage que mon visage.
Le morne matin gris convenait à mon humeur maussade. Je m’étais levée tôt et j’avais sauté le petit-déjeuner ; à présent, mon estomac grondait. Je n’avais pas voulu conduire jusqu’ici, pourtant, je me sentais attirée par cette maison comme une mouche par un papier collant.
Je devais voir la rouquine encore une fois. Je ne lui avais jamais parlé, et je ne connaissais presque rien d’autre que son nom : Jade. J’avais essayé de me mettre au diapason avec elle psychiquement, mais mes émotions instables court-circuitaient mon sixième sens, et je n’avais rien obtenu.
La partie rationnelle de mon cerveau savait que la fille n’avait rien fait de mal. Néanmoins, je la détestais quand même, et je voulais la blesser aussi profondément qu’elle m’avait blessée. Elle était mon ennemie — la demi-sœur secrète que mon père avait cachée jusqu’à hier.
Affalée, avec mon manteau sombre et mes cheveux blonds dissimulés sous une casquette, je regardais par la vitre de ma voiture la maison jaune avec en façade une énorme jardinière en brique. Il n’y avait pas de fleurs dans la jardinière, uniquement des herbes qui semblaient mortes, et la brume du matin faisait briller la rosée sur chaque brique usée, comme si la maison pleurait des larmes de sang.
Je m’étais garée discrètement sous les vignes envahissantes d’un saule, et j’espérais que personne ne remarquerait une voiture de plus dans ce quartier plein à craquer de véhicules aux coins des rues, dans les allées de garage, et même sur les pelouses. Après tout, il y avait cinq voitures entassées dans l’allée de garage de la maison jaune.
L’une d’elles appartenait-elle à Jade ?
Me rapprochant de la vitre de ma voiture, je l’aperçus à travers les rideaux transparents alors qu’elle se déplaçait dans ce qui me semblait être le salon. La lumière dorée d’une lampe illuminait ses cheveux roux, ce qui donnait l’impression qu’ils brûlaient. Elle collait un téléphone à son oreille tout en gesticulant de l’autre main. Je ne pouvais pas voir son visage de si loin, mais son langage corporel suintait le drame, et je me demandais ce qu’elle disait. Bien plus, je me demandais si elle lui parlait, à lui.
Notre père.
Cela avait été un hasard — ma découverte.
Alors que papa me reconduisait à la maison (après une journée angoissante meublée par la trahison, la violence et les policiers), son portable avait sonné. Je voyais bien à la façon discrète de papa de murmurer et de me jeter des coups d’œil qu’il se passait quelque chose d’étrange, alors j’avais fait semblant de dormir. Cependant, la comédie avait pris fin quand papa avait fait un crochet par cette maison, où il avait été accueilli par une fille d’à peu près mon âge et par une femme que je supposais être sa mère. À part ses cheveux roux, la fille me ressemblait de façon choquante. J’éprouvai encore un plus grand choc quand elle enroula ses bras autour de mon père et qu’elle l’appela « papa ! »
Tout d’abord, je crus qu’elle avait pris mon père pour quelqu’un d’autre.
Mais c’est moi qui faisais erreur.
À propos de mon père.
Par la suite, mon père m’avait conduite dans un café presque désert et nous nous étions assis à la table l’un en face de l’autre. La peine et la colère bouillonnaient en moi comme le thé dans ma tasse, et me laissaient un mauvais goût.
— Ne me regarde pas comme ça, Sabine. Laisse-moi t’expliquer, s’il te plaît, dit mon père d’une voix basse et peinée qui, habituellement, m’aurait influencée.
Mais je restai de marbre en m’abreuvant d’amertume brûlante.
Pourtant, je ne pouvais pas m’empêcher d’écouter alors qu’il parlait.
Il m’expliqua qu’avant son mariage avec ma mère, il avait rencontré Crystal au casino où elle travaillait comme croupière. Crystal était belle, débridée et imprévisible, à l’inverse des filles convenables de bonne famille qu’il fréquentait d’habitude. Il se croyait amoureux et il la demanda en mariage. Ils furent fiancés pendant seulement quelques semaines, avant qu’elle ne le plaque pour un homme riche plus âgé. Papa avait eu le cœur brisé, mais il s’en était remis rapidement, et il avait fini par épouser ma mère. Je suis née un an plus tard.
Il ne savait même pas que Crystal avait eu un enfant, jusqu’à ce que son mari meure, il y a quatre ans, endetté auprès de tellement de créanciers que sa femme et sa fille déclarèrent faillite. C’est à ce moment-là que Crystal avait cherché mon père et lui avait présenté Jade, âgée de treize ans : sa fille aînée.
— La ressemblance de Jade avec toi ne laissait aucun doute sur le fait qu’elle était de moi.
Mon père soupira profondément, ses mains refermées autour d’une tasse de café comme s’il s’accrochait à une bouée de sauvetage.
— Elle a manqué tant de choses. Je ne pouvais pas rattraper les années perdues, mais, depuis, j’ai fait de mon mieux pour être un père sur lequel elle peut compter.
— Mais… et nous ? lui demandai-je doucement. Ta vraie famille ?
— Vous n’avez manqué de rien.
— Sauf de toi.
Il ferma les yeux comme si j’étais le soleil et que me regarder de trop près lui ferait perdre la vue. Et il ne dit rien. Ce père avocat, que j’avais idolâtré toute ma vie et qui pouvait influencer un jury avec son éloquence brillante, ne prononça aucune parole pour sa défense ; il se contenta de baisser les épaules en acceptant sans joie mon verdict de culpabilité.
Une serveuse arriva avec une cafetière, remplit la tasse de papa et me demanda si je voulais encore du thé. Je secouai la tête, mon regard fixé sur papa, sans lever les yeux. Quand elle se tourna vers l’autre table, je demandai d’une voix douce :
— Est-ce que maman le sait ?
— Non. Et je préférerais que ça reste ainsi.
— Tu veux que je mente pour toi ?
— J’espère que tu respecteras

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