Voiles rouges sur Venice Beach
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Voiles rouges sur Venice Beach , livre ebook

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Description

Sur la plage de Venice Beach, les petits matins sont splendides. La mer, le sable, le soleil qui se lève sur l’Océan Pacifique.


Sauf qu’il y a le corps d’un martyr cloué comme un trophée à une cabane de surveillance. Criblé de flèches...


De quoi aiguiser l’appétit du lieutenant Sorros, du Los Angeles Police Department, qui habite non loin de là.


Mais cette exécution sordide n’est que la partie émergée de l’iceberg ! Sorros n’en a pas terminé avec la pègre de Californie. Épaulé par l’inspecteur Philipps son adjoint et Barney Clarke, capitaine de police en retraite, il va faire un peu de ménage. À sa façon...


Abigail la star est décédée. Meryl, sa fille, ne se résout pas à arrêter de faire des passes dans les hauts de Mulholland. Ryan et Clyde Carpenter cultivent leur vengeance. Kaya le junkie insouciant, joue des airs de Bob Marley. La belle Kimberley apporte un peu de douceur dans ce monde si brutal.


De Cape Cod à Venice Beach, la mort ne dira pas son nom.


Et si Spacek, le caïd de Yellow Drive, était encore vivant ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 mars 2021
Nombre de lectures 4
EAN13 9782374538402
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Présentation
Sur la plage de Venice Beach, les petits matins sont splendides. La mer, le sable, le soleil qui se lève sur l’Océan Pacifique.
Sauf qu’il y a le corps d’un martyr cloué comme un trophée à une cabane de surveillance. Criblé de flèches…
De quoi aiguiser l’appétit du lieutenant Sorros, du Los Angeles Police Department, qui habite non loin de là.
Mais cette exécution sordide n’est que la partie émergée de l’iceberg ! Sorros n’en a pas terminé avec la pègre de Californie. Épaulé par l’inspecteur Philipps son adjoint et Barney Clarke, capitaine de police en retraite, il va faire un peu de ménage. À sa façon…
Abigail la star est décédée. Meryl, sa fille, ne se résout pas à arrêter de faire des passes dans les hauts de Mulholland. Ryan et Clyde Carpenter cultivent leur vengeance. Kaya, le junkie insouciant, joue des airs de Bob Marley. La belle Kimberley apporte un peu de douceur dans ce monde si brutal.
De Cape Cod à Venice Beach, la mort ne dira pas son nom.
Et si Spacek, le caïd de Yellow Drive, était encore vivant ?
 
 
*
 
 
Après avoir écrit des ouvrages d’histoire locale et des contes bretons, Serge Le Gall s’est tourné vers le roman policier. Dans ses polars historiques, il met en scène Samuel Pinkerton, détective espiègle et malin. Dans ses polars contemporains, il fait la part belle au commissaire divisionnaire Landowski, un grand flic solitaire et perspicace. Délaissant parfois ses deux enquêteurs fétiches, il vous entraîne aussi dans des histoires à vous créer des montées d’adrénaline. Suspense garanti !
VOILES ROUGES SUR VENICE BEACH
Lieutenant Sorros - 2
Serge LE GALL
38 rue du polar
1
— Vous avez vu, lieutenant ?
Sorros se retourna.
— Son p’tit doigt remue encore ! lança le policier de service en termes d’évidence.
L’autre policier en blouson gris froissé soupira.
— C’est les nerfs !
Les cadavres encore chauds résistent à l’inéluctabilité de leur condition. Comme si un signe de vie pouvait encore changer le cours des choses. Sauf que, quand la mort se pointe au bout du chemin, il est quand même bien difficile, voire illusoire, d’ignorer le destin qui a décidé de faire son premier strike du jour !
Sorros a visé le cou. Pas la tête. Juste en dessous de la mâchoire. Une balle. Une seule. Imparable, destructrice. Résultat attendu. Ou riposte soudaine, instinctive…
Avec Sorros, il faut s’attendre à tout !
Des heures déjà qu’il était là dans la fraîcheur du matin blême à se morfondre en attendant que du côté du monde du crime, ça commence à bouger. Que celui et celle qui avaient le goût du sang dans l’arrière-gorge ces derniers jours, décident enfin de mettre un terme à cette mascarade, de trancher dans le vif. De chercher à tuer. L’odeur du sang frais est si particulière au petit-déjeuner.
On aurait pu dire que le lieutenant Sorros du LAPD essayait d’œuvrer pour la sécurité de ses concitoyens. Normalement. Si on lui avait posé la question, il aurait affirmé que c’était peine perdue. Et même que c’était le cadet de ses soucis. Ces meurtres, ces assassinats, ces turpitudes criminelles et tout ce sang versé, ne pouvaient quand même pas augurer d’un monde meilleur. L’humanité décidait elle-même d’aller à sa perte. Tant pis. Il épongerait les flaques en rêvant à bien autre chose. Un rêve oui, une ombre docile tapie en haut des cuisses enfin offertes dans un mouvement délicieux de jambes écartées. L’origine du monde enfin révélée. Pour la simple caresse d’un regard complice et reconnaissant.
Et ce monde, offrant aussi tant de choses insupportables, mis en quarantaine…
Sorros revint sur terre.
— Et alors ?
— Ben lieutenant, c’est qu’il est vivant !
— Ah ?
— Mais…
— Des fois, il vaut mieux laisser tomber que d’essayer de passer la barrière ! Ce n’est pas à la portée de tout un chacun de réussir !
Une phrase sibylline…
— Non mais là, il va mourir, le blessé ! renvoya le jeune policier inquiet.
Sorros regarda l’agent en tenue d’un air absent.
— Et qu’est-ce que vous voulez que ça me foute ?
Tout était dit.
Le nouveau le regarda bizarrement, mais il ne répondit pas à une question qui n’en était pas une. Pourtant Sorros remit une couche d’explication.
— Un flic, ça constate. Y a d’autres professionnels pour le sauvetage. Chacun son taf !
Le policier en herbe s’étonna puis se ressaisit :
— L’ambulance arrive…
— Trop tard ! laissa tomber Sorros.
— Ne dites pas ça, lieutenant ! On peut encore essayer de le tirer d’affaire !
Sorros ricana puis, à son habitude, il ironisa :
— Agent Segura, il y a à peine trois mois, vous étiez encore sur les bancs de l’Académie de Police à apprendre votre métier. Le nôtre en l’occurrence. Je comprends que votre enthousiasme soit encore intact tout en étant certain que votre louable sentiment ne sera qu’éphémère.
Il soupira.
— Malheureusement. Des cadavres, vous en verrez encore et encore. Ne croyez pas que vous allez terroriser les criminels au point de les transformer en premiers communiants ! Des fois, vous ressentirez comme un serrement dans la poitrine, une boule au ventre, un goût de fiel dans la bouche…
Sorros regarda fixement le nouveau policier.
— Vous aurez envie de tout laisser tomber et de fuir cette fange immonde, de vous promener sur la plage avec votre femme et vos enfants. Votre chien fou jouera dans les vagues et le bonheur sera en train de vous tutoyer délicieusement. Elle vous regardera avec amour et vous serrez l’homme le plus heureux du monde…
Sorros soupira encore.
— Dommage ! Au LAPD, on n’est pas à Hollywood même si nous ne sommes pas si loin des studios. Chez nous le sang, c’est pas du cinéma ! Rien qu’à l’odeur, on le comprend tout de suite !
Sorros s’en tint là et revint au métier.
— Dans notre boulot de merde, il faut toujours chercher à savoir à qui on a affaire. Le nombre d’enfants de chœur a eu tendance à diminuer ces dernières années…
Le lieutenant soupira. Puisqu’il avait commencé, il lui fallait continuer son propos désabusé.
— Je dois préciser que sauver le dénommé Spacek ici présent, ce ne serait pas une très riche idée. Sur Yellow Drive, il y a de splendides propriétés fréquentées par toute une faune féminine en petite culotte qui n’a plus rien de farouche. Il paraît que ça fait partie du deal et il n’y aurait rien à y redire s’il n’y avait pas eu de débordements malencontreux et pénalement répréhensibles. Il faut savoir que Spacek aurait, sauf médisance orientée de ma part, usé de sa nature bien charpentée à tous égards pour investir intimement des baigneuses désœuvrées sans leur consentement.
L’agent ouvrait de grands yeux. De culture basique, il avait bien du mal à suivre le propos. Sorros s’en amusait déjà.
— Il n’y a pas si longtemps, dit-il, Spacek a aidé deux jeunes filles mignonnes comme tout à confondre les ablutions post-coïtales avec la noyade assistée ! De quoi bien sûr s’attirer les foudres des services judiciaires de l’État de Californie. Sa compagne avocate a dû déployer toute une batterie d’arguments pour le sortir de là. On peut reconnaître d’ailleurs sa grande compétence puisque, en la matière, elle a fait d’un coupable piteux un innocent magnifique.
— Mais s’il les a vraiment tuées…
— Il n’y avait pas le moindre témoin pour donner une autre version des événements. Souvent le silence est privilégié pour éviter des ennuis. Les faits bruts peuvent toujours être extraits de leur contexte. Il suffit de les assortir de quelques gratifications pour que les familles estiment au final qu’il vaut mieux fermer les yeux et laisser tomber…
Le lieutenant désigna le moribond.
— Le dénommé Spacek ici présent, s’est pris une balle dans la gorge. Un truc qui est prévu pour faire bien mal avant de s’orienter assez naturellement vers le décès. À noter incidemment que l’intervention d’une équipe d’urgence ne pourra que, sauf erreur de ma part, constater les dégâts. En ce qui concerne le projectile, il a dû percer la base du cou et ressortir sur l’arrière. Peut-être que si on passe un coup de balai dans le caniveau tout à l’heure, on va le retrouver. Admettons quand même que ça n’aura probablement pas d’influence sur le résultat.
— Sauf à identifier l’arme et la relier à l’auteur du coup de feu, lieutenant !
— Avec un effet qui risque d’être létal au final. À cette distance et selon la trajectoire, il y a de quoi hacher menu les voies respiratoires et obstruer les digestives. Du coup le sang cherche son chemin, se répand, envahit, remplit, obstrue…
— Et ça va l’étouffer ?
Sorros montra les dents comme s’il l’espérait bien.
— Si la chance n’est pas avec lui, je crois bien que oui ! En même temps, n’était-ce pas un peu le but du tir ?
— Pourquoi vous dites ça ?
— Sinon, fallait lui tirer une balle dans la cuisse ou dans le bras. C’est douloureux mais pas forcément mortel ! Ou en l’air pour effrayer les volatiles ! Ou même rien du tout et tenter la persuasion !
— Le tireur n’y a peut-être pas pensé…
— Mais réfléchi certainement !
Sorros secoua la tête.
— Avec le temps vous y viendrez, agent Segura ! Quand vous tenez une arme en main et qu’il y a en face de vous un adversaire qui en tient une aussi, votre cerveau doit choisir entre vivre ou mourir. Et vite !
Sorros ricana.
— Et l’adversaire a le même choix à faire. Pensez-vous un seul instant qu’il se préoccupe de votre avenir à vous ? Qu’il va vous laisser le tuer pour épargner votre petite personne ? Quand vous visez quelqu’un, il ne faut jamais oublier que la balle qui est dans le canon est programmée pour sortir en plein air et filer vers sa cible ! C’est même sa fonction intrinsèque. Et que le pouvoir du tireur sur la vie et la mort réside dans deux phalanges articulées sur un insignifiant morceau de métal qui s’appelle une détente !
— Vous voulez dire qu’il n’a pas visé au hasard ?
— À votre avis ?
— Il aurait pu vouloir arrêter l’individu sans attenter à sa vie…
Sorros s’irrita :
— N’oubliez jamais ceci, agent Segura ! Un agent du LAPD ne choisit jamais d’attenter à la vie des suspects ! Il fait son job ! Rien qu

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