WarpZone Light Novel T2 - Arc 1

Anne-Laure, Emmanuel Nhieu, Florence Torta, Phanat Pak

Description

Oubliez tout ce que vous pensez savoir sur notre monde. Ce dernier n’est qu’une façade, une immense pièce de théâtre dont vous êtes les acteurs malgré vous. Chacun de nous possède en lui un don surnaturel qui ne demande qu’à s’exprimer, mais dans ce passage de l’état de Dormant à Éveillé, serez-vous plutôt disposé à faire le bien ou le mal ? Votre destin vous conduira-t-il à rejoindre les rangs des super-héros ou des super-vilains ? C’est le dilemme auquel se trouve confronté le jeune Téo Modrick, étudiant dans la mégalopole d’Ether City

Sujets

• Gaea trilogy
• Newbie
• Rush
• Warpzone
• Noob
• Gaia
• Gea

Informations

• Publié par: Olydri Editions
• Date de parution: 01 janvier 2019
• Nombre de lectures: 9
• Langue: Français

Extrait

Table des matières
 
PRÉFACE
CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
CHAPITRE 7
CHAPITRE 8
CHAPITRE 9
CHAPITRE 10
CHAPITRE 11

 
PRÉFACE
- Par Julien Guellerin -
 
 
Quel est le pire ennemi du créatif ? Sa pire Némésis, celle qui va nuire à sa productivité ? Le film qu’il a vu la veille !
Le nombre de projets détruits ou sévèrement abîmés par ce super-vilain sont incalculables…
Lors de nos débuts dans le film amateur, dans le cadre de la Funglisoft , il était notre meilleur allié : personnage de pirate après Pirates des Caraïbes , combat sous la pluie avec des ralentis après Matrix Revolutions , chorégraphie avec double pistolets après Equilibrium …
Bien évidemment, rien, absolument rien, ne justifiait l’introduction de ces références dans nos histoires. Mais nous vivions une époque bénie où personne ne réclamait de justification. Car personne ne nous suivait. Il était donc naturel, pour notre joyeuse équipe, de débarquer dans l’univers des comics, après une séance d’ Avengers . Et pour ne pas égratigner la licence Noob, avec nos délires en collants, il fallait que Fabien crée un nouvel univers. Car, depuis peu, une communauté s’était formée autour de nos vidéos, et nous leur devions un peu d’intégrité et de cohérence.
WarpZone Project nous a sortis de notre zone de confort, après 4 saisons de Noob. Il fallait quitter son armure de cuir, sortir de son personnage de macho (et son accent du Sud) et proposer quelque chose de nouveau. Et j’avoue que ça n’a pas été sans mal… Le fameux «  Non Julien, ça, c’est Omega Zell … » de Fabien accompagnait régulièrement mes répliques. Le personnage de Mozart Sinclar, le super-vilain qui contrôle le son, avait du mal à ne pas être le clone funky de l’assassin d’ Horizon .
Ce fut une expérience brève, trop brève… le personnage de Mozart Sinclar était plus groovy, plus déjanté qu’ Omega Zell, beaucoup moins shônen et convenu, donc plus intéressant. Et trop peu d’épisodes pour s’éclater avec, pas assez de partenaires de jeu pour échanger. J’ai comme un goût d’inachevé quand je repense à WarpZone Project …
Je suis certain que notre niveau d’acting actuel, notre nouvelle organisation, notre nouvelle approche des tournages, notre culture comics désormais plus solide, pourront nous permettre de proposer une performance plus « propre », plus détachée de nos personnages de l’univers Noob .
Ajouté à cela, du matériel et des effets plus performants, des costumes plus travaillés en amont et un lore étoffé de quelques récits, comme celui que vous vous apprêtez à entamer…
La future série WarpZone Rebirth pourra démarrer avec une étiquette plus attrayante que « la série qui va nous permettre de faire autre chose que Noob  ».
Nous souhaitions prendre une petite bouffée d’oxygène entre deux saisons de Noob , et aller s’amuser sur du comics, à l’instar des gamers de l’époque qui avait quitté World Of Warcraft pour se poser sur City of Heroes . Fabien nous a créé un nouveau terrain de jeu original, taillé sur mesure, sur lequel maintenant il nous tarde de revenir.
Dans une expérience similaire, Les Descartomanciens , sur lequel j’ai pris beaucoup de plaisir, n’a pas engendré le même manque. La différence ? Encore une fois ce satané film de la veille ! Encore et toujours lui ! La récente sortie d’ Avengers Endgame a reboosté ma « comics dépendance » !
Et c’est toujours la même mécanique qui se remet en route, celle qui nous a motivés depuis le tout début, il y a maintenant 20 ans : reproduire nous-mêmes, avec nos moyens, les univers dont nous sommes fans. L’esprit « films amateurs ».
Six ans après la diffusion de la saison 1 sur Youtube , la communauté continue de solliciter un retour de ce média, ce qui renforce l’envie et la motivation d’y retourner. Avec de nouveaux délires ? De nouveaux costumes ? De nouveaux pouvoirs ? Ah ! Qu’est-ce qu’il me tarde…
Comme nous l’expliquons souvent, la conjoncture actuelle permet difficilement de planifier une nouvelle saison, la priorité étant la série Noob et l’édition. Mais malgré les familles qui se fondent et s’agrandissent, les projets personnels et professionnels qui se multiplient, les disponibilités qui se font plus rares, la motivation et la passion restent intactes. Elles sont autant de motifs pour espérer repartir sur ce projet.
En attendant le retour de WarpZone Project , merci à Anne-Laure et sa plume de continuer d’attiser les braises, encore ardentes, en espérant qu’un beau jour ce média renaisse, sous sa forme vidéo, tel le Phénix , son illustre prédécesseur, tourné durant les années Funglisoft .
 
Julien Guellerin
Alias Mozart Sinclar de WarpZone
et Omega Zell de Noob

CHAPITRE 1
- Darwin industries -
 
 
« L’éternité, c’est long… surtout vers la fin » , s’amusait en son temps le poète Franz Kafka, et ce n’est pas Eve Bones qui le contredirait.
L’ennui avec l’immortalité, c’est quand on commence à compter les jours, voire les années, que dis-je… les siècles ! Si l’horloge tourne inexorablement et finit par s’arrêter un beau jour, ce n’est pas le cas pour cette jeune femme, enfin… pour cette femme d’apparence jeune !
 
***
 
Perchée sur de hauts talons à semelles rouges et cintrée dans une robe crayon noire, Eve Bones peinait à se mouvoir entre les pavés. La démarche chancelante, elle pressait le pas tout en farfouillant dans son sac à main en cuir grenat. Ce dernier contenait, entre autres, une multitude de petits calepins et agendas des années passées, dans lesquels elle avait pris soin de noter tous les évènements importants s’étant déroulés et le nom des personnes rencontrées jadis, afin de pouvoir s’en rappeler.
Un des inconvénients d’avoir vécu plusieurs vies réside dans l’infinité de souvenirs incompatible avec l’espace limité de la mémoire humaine. L’esprit est ainsi fait qu’il ne peut accumuler indéfiniment les informations et opère donc naturellement un tri arbitraire et aléatoire. Ces amnésies, qu’elle considérait comme des pertes progressives et irréversibles de ses fonctions mentales, l’angoissaient au plus haut point, car ils la renvoyaient à son grand âge.
Pourtant, à en croire son reflet dans le petit miroir du poudrier qu’elle venait tout juste de sortir de sa besace pour ajuster son maquillage, tout un chacun lui aurait probablement donné la trentaine.
Bien que figée pour l’éternité au zénith de sa vie, elle redoutait par-dessus tout la perspective de vieillir.
Son rouge à lèvres carmin retouché, elle partit cette fois-ci en quête de sa boussole en laiton perdue au fin fond de son sac à main.
À l’aide de celle-ci et d’un ancien plan de la ville, elle espérait pouvoir se repérer dans les rues d’Ether City.
— Faites confiance aux nouvelles technologies, qu’ils disent tous ! Elles sont infaillibles ! Puf ! Mais bien sûr ! Rien de mieux que les ustensiles d’antan et non ces bidules ! bougonna-t-elle pour elle-même à haute voix, pestant contre un téléphone portable dont l’application de navigation GPS venait de s’éteindre par manque de batterie.
Ayant acheté deux jours auparavant cette machine parlante à un vagabond contre un louis d’or, elle aurait dû penser à récupérer le chargeur allant avec, mais pour cela, il eût encore fallu qu’elle ait connaissance de son utilité. D’un geste prompt qui ne souffrit d’aucune hésitation, elle jeta l’appareil dans la première poubelle venue.
Après de nombreuses minutes à arpenter les voies adjacentes au boulevard du Montparnasse, elle finit tant bien que mal par trouver le bon immeuble. À sa décharge, le guide en papier jauni lui servant de carte était complètement désuet et datait des années 50.
Retirant ses grosses lunettes noires aux contours blancs occupant la moitié de son visage rond et joufflu, elle leva les yeux pour apprécier la hauteur du gratte-ciel. Manifestement, les laboratoires Darwin avaient déménagé du quartier du Jardin des Plantes pour la tour la p