Zivanka de Mazowieck : (1870-1884)
244 pages
Français

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Zivanka de Mazowieck : (1870-1884) , livre ebook

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Description

La jeune duchesse Zivanka de Mazowiecki, née d’une famille fortunée de la noblesse francopolonaise de la fin du XIXe siècle, n’avait qu’une grande ambition: devenir la première femme pharmacienne d’Europe. Mais le destin de la jouvencelle aristocrate
frondeuse et délurée viendra chambouler cet ambitieux projet, d’abord par une tuerie sauvage dont elle sera témoin, puis lors d’une petite promenade chez les bouquinistes installés le long de la Seine à Paris. Elle découvrira un étrange petit livre écrit dans une langue inconnue d’Occident et en tout point identique à celui qu’elle avait découvert dans de macabres circonstances
10 ans plus tôt sur le domaine familial à Plock, en Pologne. Ces deux mystérieux livres l’entraîneront dans une périlleuse odyssée en Indes, au Tibet ainsi qu’au
Québec, jusque dans les régions les plus sauvages du Saguenay. Guidée par des forces surnaturelles, Zivanka sera plongée, contre son gré, dans la quête d’un trésor
historique qui pourrait changer à jamais l’humanité.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 janvier 2018
Nombre de lectures 15
EAN13 9782897862268
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2017 Charles-André Marchand
Copyright © 2017 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Révision linguistique : Féminin pluriel
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe et Émilie Leroux
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Photo de la couverture : © Getty images
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier 978-2-89786-224-4
ISBN PDF numérique 978-2-89786-225-1
ISBN ePub 978-2-89786-226-8
Première impression : 2017
Dépôt légal : 2017
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives nationales du Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
Téléphone : 450 929-0296
Télécopieur : 450 929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Imprimé au Canada


Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Marchand, Charles-André, 1961-
Les funérailles des dieux
(Zivanka de Mazowiecki ; tome 1)
ISBN 978-2-89786-224-4
I. Titre.
PS8626.A719F86 2017 C843’.6 C2017-941815-7
PS9626.A719F86 2017

Conversion au format ePub par:

www.laburbain.com

Au commencement, il y eut la lumière…
« Chaque fois que celui qui doit enseigner, ment,
chaque fois que d’un traître il jaillit un serment,
chaque fois que le juge, après une prière,
jette au peuple ce mot : Justice !, et, par derrière,
tend une main hideuse à l’or mystérieux,
chaque fois que le prêtre, époussetant ses dieux,
chante au crime hosanna, bat des mains aux désastres
et dit : gloire à César !, là-haut, parmi les astres,
dans l’azur qu’aucun souffle orageux ne corrompt,
Christ frémissant essuie un crachat sur son front. »
— Victor Hugo, La fin de Satan
PROLOGUE



V otre Sainteté… tenta timidement l’évêque de Montréal qui pourchassait une fois de plus Pie IX dans les corridors du Vatican. Le pape lui fit un signe impatient de la main pour l’intimer de s’éloigner, mais le pauvre insista.
— Fichez-moi la paix, Bourget ! Vous ne voyez pas que je suis pressé ? Je n’ai vraiment pas le temps pour vos doléances aujourd’hui !
L’évêque éconduit s’arrêta net et regarda, incrédule, le pape s’éloigner. L’humeur massacrante du souverain pontife l’étonna. Son mauvais caractère était connu de tous, mais rarement l’avait-on vu au Vatican dans un pareil état. Il était carrément furieux. Tous ces prélats réunis à Rome à son invitation semblaient oublier que l’Église qu’il dirigeait n’était et ne serait jamais une démocratie. Leur opportunisme politique lui pesait un peu plus chaque jour. Les débats au concile œcuménique entrepris une dizaine de mois plus tôt s’étaient avérés beaucoup plus pénibles qu’il ne l’avait anticipé, et ce, même si la définition de son infaillibilité spirituelle avait été rapidement entérinée à l’unanimité ou presque.
Dépouillé de son pouvoir temporel des États pontificaux depuis près de dix ans, Pie IX venait d’apprendre de la bouche de ses nonces apostoliques de France, d’Autriche et d’Allemagne, que les troupes italiennes approchaient à grands pas de Rome défendue par ce qu’il restait des troupes napoléoniennes et quelques centaines de braves zouaves pontificaux, dont certains étaient venus d’aussi loin que le Canada. Cela ne suffirait toutefois pas à préserver le royaume de saint Pierre, il en était fort conscient. La bataille était perdue. Le Vatican ne serait bientôt plus qu’une enclave dans laquelle le pape serait un vulgaire prisonnier à la merci du nouveau régime appelé à diriger l’unification de l’Italie.
En le voyant se diriger vers ses appartements d’un pas aussi lourd que rapide, même ses fidèles zouaves n’avaient pu s’empêcher de reculer pour ne pas se retrouver au travers de sa route. Le camerlingue Filippo de Angelis, qui avait pourtant lui aussi soixante-dix-huit ans bien sonnés, tentait de le suivre, mais ne rivaliserait jamais le pas, beaucoup plus alerte, de son maître. Il voulut lui servir une nouvelle agréable dans l’espoir d’apaiser son courroux.
— Monseigneur Antonelli vous attend au salon privé de votre appartement comme vous l’avez demandé.
Pie IX eut un geste d’agacement.
— C’est bien la moindre des choses. Il est à peu près temps que quelqu’un m’écoute, à Rome !
— Que puis-je faire pour vous accommoder davantage dans les circonstances, Votre Sainteté ?
Le pape s’arrêta et jeta un regard de feu à son camerlingue qui baissa les yeux.
— Vous êtes le président délégué de notre premier concile. Je vous saurais gré d’exercer un plus grand ascendant sur tous ces cardinaux qui se sont passé le mot pour m’irriter. Si vous voulez vous rendre utile, ce serait là un bon début. Allez aussi voir ce qui pressait tant pour que Bourget pousse l’effronterie jusqu’à me courir après dans le corridor comme un gamin indiscipliné. Je ne suis plus capable de l’entendre pleurnicher pour tout et pour rien. Les sulpiciens sont devenus aussi geignards que les jésuites !
— Sauf votre respect, n’exagérez-vous pas un peu ?
— Vous savez très bien ce que je veux dire. Bref, entendez ses jérémiades et, de grâce, ne m’en faites part que si cela porte à conséquence au-delà des frontières du Canada. Sinon, ça ne m’intéresse pas.
— J’en prends acte.
Le pape opina puis fit un geste de la main pour signifier à son camerlingue de s’effacer et tourna les talons.
• • •
En cette froide soirée de septembre annonçant l’automne, le vicaire du Christ se trouvait donc accablé de nouveaux soucis potentiellement encore plus graves que tous ceux qui le rongeaient déjà. Il s’en serait passé. Son secrétaire d’État, le cardinal Antonelli venait de recevoir des nouvelles pour le moins inattendues d’un des meilleurs espions de la Sainte-Alliance, un émissaire fiable fraîchement débarqué de la colonie des Indes et qui réclamait de toute urgence une audience papale.
— Fleming vous a-t-il dit de quoi il était question ?
Le cardinal Antonelli avait hoché la tête en regardant par terre, sachant que sa réponse ne serait pas satisfaisante. Antonelli était l’un de ces cardinaux in pectore , nommés en secret par le pape pour des raisons politiques ou de sécurité.
— Il m’a dit que vous seul deviez entendre ce qu’il a appris.
— Je veux que vous restiez avec moi. Vous serez mon témoin, peu importe ses exigences de confidentialité. C’est moi qui décide des règles du jeu même avec nos plus éminents espions !
— Je m’étonne d’ailleurs que vous ayez accepté de rencontrer Fleming malgré un si bref préavis.
— Je n’ai pas l’intention d’en prendre l’habitude, croyez-moi votre éminentissime seigneur.
Antonelli ne put réprimer une grimace d’inconfort. Quand Pie IX appuyait avec une telle insistance sur la titulature de son interlocuteur, cela signifiait qu’il était plus qu’indisposé. Cette visite impromptue de Fleming se voulait certainement un désagrément.
L’homme, un ressortissant britannique dans la jeune trentaine au passé irréprochable, était reconnu pour son flegme inébranlable. Escorté de deux gardes, Gordon Fleming, l’espion papal venu des Indes, fit son entrée et, malgré une nervosité inhabituelle mal contenue, se prosterna avec révérence devant le pape, embrassant pieusement l’anneau du pécheur. Pie IX crut sentir une larme tomber sur son annulaire. Un étrange frisson lui parcourut l’échine.
Né d’une famille de la noblesse londonienne restée fidèle à l’Église de Rome, Gordon Fleming prit l’habit chez les Jésuites à l’âge de quatorze ans pour gravir rapidement les échelons de la hiérarchie ecclésiastique. Il n’en était pas à sa première rencontre avec Pie IX qui, souvent à l’insu d’Antonelli, le consultait en secret pour discuter ou lui confier des missions qui se devaient d’être hautement confidentielles. Rarement vêtu de la soutane ou même du col romain, Fleming passait davantage pour un riche commerçant et un impénitent séducteur que pour un religieux menant une vie ascétique. Membre de la Sainte-Alliance, mais aussi du cercle Octogonus regroupant huit fanatiques triés sur le volet, prêts à mourir, mais aussi à tuer sur les ordres du pontife au nom de la vraie religion, Fleming avait aussi réussi à infiltrer l’Ordre noir, le service de contre-espionnage exerçant au sein de la Sainte-Alliance. Rien ne lui échappait.
— Je vous écoute, mon fils. Le cardinal Antonelli me dit que ce dont vous tenez tant à m’entretenir ne pouvait attendre, que c’était de la plus haute importance.
— Ce l’est, Votre Sainteté.
L’homme sortit alors sans tarder de sa besace un étui cylindrique métallique et le tendit au souverain pontife d’une main tremblante. Pie IX hésita un instant à s’emparer du mystérieux objet. Antonelli eut un mouvement de recul involontaire, comme s’il pressentait le drame qui se dessinait devant eux. Le pape examina le cylindre attentivement avec un œil analytique qui voulait deviner son origine et sa signification sans autre explication. Il mit beaucoup de temps à interroger Fleming sur cet artefact, visiblement très ancien, qu’il tenait entre ses mains.
— Qu’est-ce ?
Fleming se racla la gorge avant de répondre.
— Un document pour le moins troublant se trouve à l’intérieur.
— En quoi est-il troublant ?
Le messager ravala sa salive une fois de plus. Le pape, irrité, lui fit signe d’en venir aux faits sans tergiversation. Le regard du cardinal fut sévère. Fleming s’efforça de c

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