14-18 : Vie et mort d un Officier du front
197 pages
Français

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14-18 : Vie et mort d'un Officier du front , livre ebook

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Description

Les écrits de cet Officier de la Grande Guerre, tout à la fois fils, mari et père de deux très jeunes filles, constituent le cœur de ce livre-témoignage… et hommage.
Il côtoya la mort pendant trois longues années dans les tranchées des avant-postes et finit par être frappé par elle le 30 août 1918 au cours d’une reconnaissance. Il se retrouva seul face à une patrouille allemande commandée par un jeune sous-lieutenant qui fut très marqué par leur corps-à-corps :
« Il était horrible d’être face à face, se regardant droit dans les yeux et de se dire : je dois le tuer sinon il me tuera. Je ne l’oublierai jamais ! »
Particularité de cette mortelle rencontre : le fils de l’officier allemand entra en contact en 2007 avec les descendants de sa victime afin de leur restituer des objets personnels conservés par son père et leur donner le compte rendu de l’embuscade publié en octobre 1918 par le journal de l’armée allemande impliquée !
Cette initiative, totalement improbable, déclencha chez l’auteur, petit-fils de l’officier français… et futur grand-père d’enfants franco-allemands, le désir de s’intéresser à la guerre de son aïeul dont il ne savait pratiquement rien.
Il a alors entrepris des recherches, sur Internet, dans les archives de l’armée et dans celles de sa grand-mère qui contiennent cinq cents lettres de son mari ainsi que les témoignages et les documents résultant des nombreuses démarches qu’elle entreprit dès sa disparition : il avait été emporté par l’ennemi, blessé, mais vivant… ou mort ?
Il en livre ici une synthèse, enrichie par quelques extraits de « Lettres de guerre », livre paru fin 1917 dont son grand-père recommanda la lecture à sa femme, et par des informations sur l’officier allemand et sa famille.

Informations

Publié par
Date de parution 05 octobre 2018
Nombre de lectures 18
EAN13 9782312062082
Langue Français

Extrait

14-18 : Vie et mort d’un Officier du front
François Leroux
14-18 : Vie et mort d’un Officier du front
Témoignages

LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
Du même auteur


André Vacquier, L’ennemi retrouvé, Les Éditions du Net, 2014.
Histoire d’une famille : 1450 – 2015, Les Éditions du Net, 2015.

Comment faire face à la mondialisation : Pour une France plus équitable et solidaire, Thélès, 2007.
Quelques idées pour adapter nos institutions au monde actuel et relancer notre économie, ILV Édition, 2009.
57 vs 44 % : Refonder ? Oui, mais… Quoi, Pourquoi, Comment ? Les Éditions du Net, 2015.
R EFONDATIONS : Idées novatrices pour des réformes apaisées, Les Éditions du Net, 2016.

© Les Éditions du Net, 2018
ISBN : 978-2-312-06208-2
Hommage
À André Vacquier et à sa famille,
Aux victimes de la Grande Guerre ,
À M.L., l’auteur de son portrait au fusain
Hommage aux combattants qui avaient fait le deuil de leur vie, pour la France et pour ceux qui étaient morts avant eux !
« La perspective d’aller [au front] bientôt, rend le moral de tous bien meilleur. »
Extrait d’une lettre du 29 janvier 1915 de P.-M. Masson , mort au front le 16 avril 1916.
Prologue
Les écrits de cet Officier de la Grande Guerre , tout à la fois fils, mari et père de deux très jeunes filles, constituent le cœur de ce livre-témoignage… et hommage.
Il s’appelait André Vacquier . Il était propriétaire terrien périgourdin, avocat et lieutenant de réserve quand il fut mobilisé le 2 août 1914. Il avait alors quarante-et-un ans.
Il fut toujours fort bien noté par ses supérieurs et très aimé et respecté par ses hommes. À deux reprises, il échappa miraculeusement à la mort, un obus ayant explosé devant lui. Le premier, le 3 novembre 1914, lui fit écrire à sa femme :
« Depuis l’obus qui m’a manqué, je suis assuré contre tous les dangers ! »
Il le fut effectivement pendant trois longues années au cours desquelles il fut très exposé dans les tranchées du front, véritables couloirs de la mort. Puis , le 30 août 1918, il finit par être frappé par elle au cours d’une reconnaissance dans les Vosges , près du lac du Ballon de Guebwiller . Il se trouva face à une patrouille allemande, commandée par un jeune sous-lieutenant qui fut marqué à vie par leur corps à corps :
« Il était horrible d’être face à face, se regardant droit dans les yeux et de se dire : je dois le tuer sinon il me tuera. Je ne l’oublierai jamais ! »
Particularité de cette mortelle rencontre : le fils de l’officier allemand entra en contact en 2007 avec les descendants de sa victime afin de leur restituer des objets personnels conservés par son père et leur donner le compte rendu de l’embuscade publié en octobre 1918 par le journal de l’armée allemande impliquée !
Cette initiative, totalement improbable, déclencha chez moi, petit-fils de l’officier français… et futur grand-père d’enfants franco-allemands, le désir de m’intéresser à la guerre de mon aïeul dont je ne savais pratiquement rien.
J’ai alors entrepris des recherches, sur Internet , dans les archives de l’armée et dans celles de ma grand-mère qui contiennent cinq cents lettres de son mari ainsi que les témoignages et les documents résultant des nombreuses démarches qu’elle entreprit dès qu’elle apprit sa disparition : il avait été emporté par l’ennemi, blessé, mais vivant… ou mort ?
Je livre ici une synthèse de mes recherches, synthèse que j’ai enrichie avec quelques extraits de « Lettres de guerre », livre paru fin 1917 dont mon grand-père recommanda la lecture à sa femme, et avec des informations sur l’officier allemand qui m’ont été fournies par son fils et sa petite-fille.
L’ennemi aussi avait un nom, un visage, une famille…
I – André Vacquier, sa famille, sa descendance

André Vacquier
S A VIE AVANT LA G RANDE G UERRE
André Vacquier (16 février 1873 – 30 août 1918) eut une enfance sans histoire, passée jusqu’à l’âge de sept ans à Sarlat et dans un charmant manoir du XV e siècle situé au milieu des bois à six kilomètres de Sarlat . Famille bourgeoise périgourdine très pieuse, un oncle prêtre, un temps curé de la paroisse du manoir.
Puis , en 1880, deux frères célibataires de sa grand-mère paternelle, originaires de Montignac , vinrent y prendre leur retraite et souhaitèrent être entourés de leur sœur, Alexandrine , veuve depuis peu, et de sa famille : son fils, sa belle-fille et leurs cinq enfants. Les oncles moururent respectivement neuf et onze ans plus tard et laissèrent leurs biens aux petits-enfants de leur sœur, biens conséquents qui furent les bienvenus. Ces grands-oncles, Jean - Édouard et Jules Requier , avaient été, officier supérieur passé par l’École Polytechnique pour le premier, haut magistrat pour le second.
André était le dernier d’une fratrie composée de trois filles puis de deux garçons. La fille aînée, Marguerite , refusa une demande en mariage pour entrer au Carmel , ordre cloîtré. Sa cadette, Paule , épousa l’infortuné soupirant de sa sœur, Albert Dutard , avec lequel elle eut quatre enfants. Quant à la troisième, Marthe , peu gâtée par la nature, elle resta célibataire.
Les deux garçons se marièrent. Joseph , l’aîné, avec Louise Réjou . Ils n’eurent pas de descendance, contrairement à André , son cadet de cinq ans, qui épousa Élisabeth de Cézac . Ensemble , ils eurent d’abord un fils, Jean , en 1903 qui mourut à l’âge de trois mois, puis deux filles : Germaine à l’état civil, mais Nénette dans la vie courante, née le 17 février 1909, et Marguerite , dite Guiguitte pour ses parents et Guite pour ses proches et son mari, née le 26 août 1911.
André perdit son père à l’âge de dix ans tandis que sa mère lui survécut onze ans. Il fit la première année de ses études secondaires au Collège Saint - Joseph de Périgueux et les suivantes à celui de Sarlat , d’un accès plus facile depuis Montignac .
Ses études secondaires terminées, il s’engagea à dix-huit ans dans l’infanterie pour quatre ans, puis pour deux années supplémentaires. Il effectua ensuite régulièrement des périodes militaires qui lui permirent d’atteindre le grade de lieutenant de réserve en 1907.
De retour à la vie civile en 1897, alors âgé de vingt-quatre ans, il entreprit des études de Droit qui lui permirent de devenir avocat. Il prêta serment à Bordeaux le 21 février 1900 et s’inscrivit au Barreau de Bergerac près du tribunal d’instance. Il n’exerça guère cette profession, préférant s’occuper des propriétés dont il avait hérité.
Il mena jusqu’en 1914 une vie sans histoire dont il sut profiter avec une certaine insouciance. Une vie assez facile, consacrée à la gestion de ses biens, à sa famille, à la chasse, à la vie sociale… dans une région, le Périgord , où il faisait bon vivre. Bref , il fut un gentil hédoniste !
1450 : A NNÉE FONDATRICE DE LA FAMILLE V ACQUIER
Guerre de Cent Ans . Un gentilhomme écossais, Iankin Wackear , servait en qualité de capitaine à cotte d’armes dans les troupes anglaises sous les ordres de Sir Thomas Kyriel . Il fut fait prisonnier à la bataille de Formigny (ville de Normandie non loin de Bayeux ), bataille gagnée par le Connétable de Richemont et le Comte de Clermont qui commandaient les troupes du Roy Charles VII .
Elle eut lieu le 15 avril 1450. Elle fit trois mille sept cents morts anglais et treize à quatorze cents prisonniers. Cette victoire permit à la France de récupérer la Normandie .
Quand les prisonniers furent libérés, Iankin Wackear put faire venir son épouse irlandaise, Ann McCarthy , puis ils partirent en Guyenne , province du sud-ouest qui était anglaise jusqu’à la victoire française de Castillon -la- Bataille , le 17 juillet 1453, victoire qui mit fin à la guerre de Cent Ans .
La Guyenne était très appréciée des Anglais pour son climat et sa douceur de vivre, mais plus encore pour ses vins qu’elle exportait par bateaux entiers vers l’Angleterre .
En 1454, les Wackear allèrent à Sarlat (au cœur du Périgord Noir ) pour y prendre les eaux, très réputées à l’époque. Ils s’y plurent et s’y établirent. Ils eurent deux fils

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