À Paris dans la peau d un SDF
536 pages
Français

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À Paris dans la peau d'un SDF , livre ebook

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Description

Paris, mars 2010. Une nuit et tout bascule. Lorsqu’Ibrahim sort de garde à vue, il ne peut rentrer chez lui. Frappé d’une interdiction de domicile, le voilà à la rue, sans nulle part où aller, lui qui a vécu vingt ans dans la capitale. Son plan de survie? Pas de plan: aucune anticipation. Toutes ses décisions seront prises au coup par coup, de minute en minute. Son seul but: rester calme les cinq semaines à venir… De l’enfer parisien au Centre d’hébergement provisoire de Saint-Junien en Haute-Vienne, le journaliste Ibrahim Alabi Oridota nous fait vivre le calvaire que partagent 100 000 hommes et femmes sans domicile fixe en France. Le récit d’un quotidien en roue libre, entre rencontres et débrouilles. Immersive et édifiante, une aventure humaine doublée d’une pertinente réflexion autour de la solidarité et des politiques sociales.

Informations

Publié par
Nombre de lectures 41
EAN13 9782748361742
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0108€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait












À Paris dans la peau d’un SDF
Ibrahim Alabi Oridota










À Paris dans la peau d’un SDF

Au-delà des Pyrénées – Tome 1

Préface de Pierre Allard, maire de Saint-Junien (87)


















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IDDN.FR.010.0115902.000.R.P.2010.030.31500




Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2011


À Amal, Salim, Funmi, Wassila et Junior,
auprès desquels j’espère un jour apprendre l’art d’être
grand-père à défaut d’avoir été un papa épanoui.

À Bruno et Christine,
qui m’ont accueilli chaleureusement à Saint-Junien.

Au Secours Populaire Français,
à travers son Comité local de Saint-Junien, Haute-Vienne.
Ibrahim Alabi Oridota, à la fi n de son périple de Paris en Île-de-France
à Saint-Junien de Haute-Vienne en Limousin.


Remerciements



Il y a des choses que nous pouvons contrôler et que
nous contrôlons. Il y a d’autres que nous ne pouvons pas
contrôler et qui échappent à notre contrôle. Entre les deux,
il y a des choses qui s’imposent à nous, en dépit de notre
volonté de faire ou de ne pas faire. Ainsi, l’existence de ce
livre n’est pas entièrement de mon fait. Il a existé malgré
moi. Je remercie toutes les personnes physiques et morales
mentionnées dans ce récit et, surtout, je remercie tous les
anonymes qui ont contribué à en faire une réalité.

9


Avertissement



Cet ouvrage est un récit. Organisé autour de comptes
rendus de mes rencontres et des impressions qui en
découlent, il n’est pas le résultat d’une enquête au sens
journalistique du terme. La petite histoire qui en forme la
trame relate mes échanges avec des personnes rencontrées
au cours de la période où je suis rendu SDF par décision
de justice. Cette trame s’appuie sur mes opinions
personnelles. Or, des opinions, aussi bonnes soient-elles,
ne seront jamais le substitut de la vérité. Celles que
j’exprime ici sont nées de mes interactions et formées au
contact de personnes rencontrées par hasard.

La vendeuse de la Boulangerie Fercock devenue
Boulangerie Hédi Rabah à Alfortville en région
parisienne, n’est peut-être pas professeure de
mathématiques dans le pays qu’elle a quitté pour
s’installer en France ou dans celui de ses origines si
d’aventure elle était née en France. Elle a même pu être
illettrée. Nous avons échangé peu de phrases. L’hôtesse de
chez Freling Prestige Properties, l’agence immobilière
qui a pignon sur la prestigieuse Place Vendôme à Paris,
n’est peut-être pas formée grande école. Elle pourrait
n’être ni sud-américaine ni trentenaire. La dame
« élégamment habillée » de la ville de Saint-Junien en
Haute-Vienne n’est peut-être pas musulmane. Elle pourrait
n’avoir aucune idée de l’Islam. Jean-Baptiste, « l’homme
d’esprit », du petit village de Saillat-sur-Vienne n’a
peutêtre pas quatre-vingts ans. Les conditions que j’attribue à
toutes ces personnes qui peuplent cet ouvrage sont, en
11 dehors des descriptions factuelles de certaines situations,
la restitution de ma propre perception. Ces opinions sont
néanmoins pleinement assumées.
Aussi, ce livre a failli ne pas exister pour une série de
raisons, les unes plus saisissantes que les autres. Mon
ordinateur m’a été dérobé à l’Hôpital Bichat de Paris dans
la nuit du samedi 20 mars 2010. Toutes mes notes
manuscrites, qu’elles furent transcrites ou non au moment
de cette disparition, ont disparu avec la perte de
l’ordinateur. Pour un récit factuel qui couvre la période
allant du 3 mars au 8 avril 2010, la perte de toutes mes
notes au 21 mars est un motif de découragement. La
reconstitution des événements a souffert pour la précision
envisagée au départ. À nouveau le samedi 24 avril, le
fichier contenant les 250 premières pages de l’ensemble
du récit reconstitué est perdu par écrasement. Dans les
conditions de vie qui étaient les miennes, j’ai supprimé le
contenu du fichier numérique, puis réécrit par-dessus. Ce
fichier réalisé sur un support externe de type USB n’a fait
l’objet d’aucune sauvegarde, ni sur disque dur ni sur
quelque support que ce soit. Ce sont les aléas d’une vie de
SDF. Je fais l’économie de ce que fut l’attente de la
récupération du fichier perdu par écrasement. La
générosité de l’intervention gracieuse fournie pour son
sauvetage compte parmi mes grands moments de joie. La
version récupérée est remontée à une semaine de la date
d’écrasement donnant lieu à un cumul de temps perdu.
L’essentiel est sauvé, mais avec son lot d’imprécisions
accrues.

Malgré les péripéties des conditions de production
décrites ci-dessus, les faits relatés dans ce livre sont réels,
mais ces aléas ont fini par donner au récit une impression
de patchwork qui, d’une certaine manière, en fait le
charme. Les allers et retours reconstructeurs de la petite
histoire ont donné au texte un rythme qui se rapproche du
12 style presque romanesque. Cela m’oblige à affirmer que ce
livre reste un récit. Les imprécisions qui affectent le
déroulement chronologique de son contenu relèvent de ma
responsabilité exclusive. Enfin, la vérité chère à Blaise
Pascal au sens de veritas n’est ni absolue, ni universelle.
Elle est simplement la qualité de ce qui est vrai. Il y a
vérité quand ce qui est dit est conforme avec ce qui est
réel. La réalité dont il est question dans ce récit est celle
des sans domicile fixe que j’ai rencontrés.

13


Préface



Lorsque l’Acas, (Centre Communal d’Action Sociale),
de Saint-Junien en Haute-Vienne reçoit une personne sans
domicile fixe, les agents municipaux mettent en œuvre
tous les moyens pour parvenir à trouver une solution pour
assurer un toit, pour garantir des conditions décentes
d’hébergement et fournir une alimentation convenable.

Mais en fait que savons-nous des gens qui sont en face
de nous en dehors de leur identité ? Que savons-nous de
leur histoire, de leur parcours, des raisons qui, aujourd’hui,
font qu’ils sont là et qu’ils en sont là ?

Ibrahim Alabi Oridota, a décrit son parcours, ses
souffrances, ses espérances, ses petites solutions et ses
espoirs.

Pour nous, il nous renvoie, comme un miroir, une
image de notre action quotidienne. Mieux encore, ce
miroir devient sans tain et permet de constater que la
nature humaine crée des rapports d’autorité même là où
rien ne le justifie.

Un lieu d’accueil et d’hébergement provisoire doit,
avant tout, être un lieu de fraternité, de soutien mutuel,
d’entraide, de réconfort.

Il doit être un outil de façonnage d’une nouvelle image
personnelle perme

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