Aimer souffrir, c est vivre
234 pages
Français

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Aimer souffrir, c'est vivre , livre ebook

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Description

Un chat écorché! fut la première parole qu’entendit Georgette le jour de sa naissance, le 8 mars 1932. Élevée dans une famille de neuf enfants, celle que tout le monde appelle Mimène connaît un départ bien incongru dans la vie! Dans la campagne corrézienne, l’enfance n’est pas facile entre les corvées, les petits dont il faut s’occuper et les rationnements de la guerre. Les parents durs et exigeants n’ont pas pour habitude de manifester leurs sentiments, surtout l’affection. Mimène va quitter très tôt le foyer familial pour découvrir que la vie est une épreuve mais qu’elle nous réserve aussi des joies intenses et des moments de bonheur. "Le Tourbillon de ma vie" est le récit émouvant d’une femme qui revient avec tendresse sur son existence, ses instants les plus marquants et ses étapes les plus importantes, que ceux-ci soient joyeux ou sombres. Comme dans la chanson de Jeanne Moreau, Mimène pose un regard apaisé sur le passé, une vie entière à tourner, seule ou enlacée…

Informations

Publié par
Nombre de lectures 28
EAN13 9782748352719
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0094€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Aimer souffrir, c’est vivre
Mimène Cluzeau Aimer souffrir, c’est vivre Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS-France Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55 IDDN.FR.010.0114794.000.R.P.2010.030.40000 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2010
Est-ce la fin de ma vie Déjà huit ans de solitude, C'est devenu une habitude. Avec mes souvenirs de jeunesse, Je remplis ma vieillesse Combien à vivre encore: un jour, un mois, un an ? Qu'importe ? J'ai vécu, j'ai aimé, J'ai pleuré, j'ai subi, Je ne hais personne... J'ai écrit ce livre pour Mes trois enfants, Mes neuf petits-enfants, Mes six arrière petits-enfants. S'ils veulent, un jour savoir, Qui était leur grand'mère, Celle qu'ils ont nommé Mimène... Merci à mon frère cadet -catsoniou-Pour son aide dans mon écriture. A tous, Je vous aime... Brive, novembre 2009. Je dédie ce livre à mes parents, À Dédée, notre amie de tout temps.
Prologue En ce vingtième siècle, aux fins fonds de la Corrèze, il y avait un village de six à huit foyers. Une grande maison parait en être la porte. La maison et la grange sont couvertes en ardoises. La toiture de la mai-son se distingue par son dégradé de pentes égayées par lucarnes et volets, comme on en voit dans le Quercy tout proche, mais très peu dans cette commune de Ligière. La grange est de dimension imposante, tout comme le linteau de la porte du milieu sur une façade : il mesure deux bons mètres sur sa longueur et un mètre en hauteur. Sa mise en place sur le mur a dû provoquer une belle suée aux ma-çons de l’époque ! La maison d’habitation a sans doute été construite au fil de générations successives qui ont ainsi réalisé un périmè-tre aux coins et recoins inattendus. La cour, les bâtiments, le puits forment une harmonie. Elle est agrémentée par la pente qui conduit à l’entrée de la maison orientée plein sud, mais ombragée en été grâce au mur des chambres « du bas ». La maisonnette plantée sur la partie haute de la cour abritait les valets de ferme. Protégés en leur temps par un ormeau gigantesque coupé vers 1940 par Marius, menui-sier, garde champêtre, aubergiste… et copain de mon père ! La présence de valets atteste de l’aisance de la famille propriétaire en 1900. « Monsieur » Breille devait en quel-que sorte faire figure de hobereau parmi les gens du village qui vivaient plutôt chichement. Après son décès, son gendre se verra contraint d’envisager la vente de terres et maison.
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Avec audace, ma grand-mère paternelle se porta acqué-reur de ce bien. Au vu de ses moyens de subsistance et des biens appartenant en propre à son mari, il fallait oser ! Surtout avec un époux mobilisé, donc absent, et un fils (mon père) loué en 1914 à 9 ans dans une ferme voisine pour pallier au départ de Louis Raublanc pour le front où il trouvera la mort. Avec Angèle, ma tante née en 1909, et mon père, Grand-mère habite à la Courade, tout à côté de la terre de sept « cartonnées » acquise par ses beaux-parents quelques années auparavant. Ils sont hébergés dans une petite mai-son louée par des voisins compatissants quand il n’a plus été possible de demeurer dans la masure située au bas de la terre, car elle menaçait de s’effondrer. Elle avait pourtant été habitée jusqu’en 1905 par une célébrité de la famille. Pensez donc : Arnaud, mon arrière-grand-père a « fait » la Crimée et Sébastopol dans la garde impériale de Napoléon III ! Quand aux sept cartonnées, elles illustrent bien le fossé entre les prétentions de ma grand-mère et le bien de Mon-sieur Breille : sept mille mètres carrés contre cinq hectares… Et pourtant, l’opiniâtre Magdeleine emporta le morceau et devint l’heureuse propriétaire. Au temps où les femmes n’avaient point voix au chapi-tre, c’était un exploit qui méritait d’être signalé. D’autant que d’origine modeste une famille rurale avec huit enfants au milieu des bois de Lagleygeolle, là où les châtaignes revenaient au menu plus souvent qu’à leur tour, ne la pré-disposait pas à prendre une telle initiative… Pas étonnant qu’avec une telle aïeule, mes sœurs et moi, soyons catalo-guées comme femmes de caractère ! Pour la nouvelle propriétaire, les difficultés quotidien-nes ne vont pas s’atténuer, car il va falloir travailler les terres et rembourser les annuités du prêt qui leur a été consenti. Voici donc sommairement décrit le contexte qui a pré-cédé ma naissance le 8 mars 1932…
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