Aller retour, Voyages dans le temps... Récit Romancé

Olewkowiez Cann Sabine

Description

Sabine Olewkowiez Cann part à la recherche des traces de cet homme dont elle porte le nom. Que s'est-il passé entre l'Aller et le Retour en 1944 ? Ce récit romancé reconstruit l'épopée et la figure fantomatique d'un père. En réponse à l'oubli, et grâce à l'écriture, l'auteure imagine un dialogue avec l'absent.

Sujets

• Harmattan Littérature
• Histoire
• Documents
• Récit
• Seconde Guerre mondiale
• Littérature

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 05 octobre 2014
• Nombre de lectures: 26
• EAN13: 9782336358499
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Sabine Olewkowiez Cann

Aller Retour Voyages dans le temps…

Roman

Préface de JeanMichel Rey

Aller - Retour

Sabine Olewkowiez Cann

Aller - Retour Voyages dans le temps… Roman

Préface de Jean-Michel Rey

Photographies intérieures © S. Cann

© L’Harmattan, 2014 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.harmattan.fr [e-mail] ISBN : 978-2-343-04361-6 EAN : 9782343043616

R EMERCIEMENTS

Je remercie profondément les amis proches qui m’ont soutenue dans le projet et la réalisation de ce livre, je citerai en essayant de leur rendre justice de ce qu’ils m’ont apporté : Jean-Michel Rey, Monique Carras, Danièle Schwarz, Claudine Hufnagel, Laurence Kahn, Béatrice Casadesus, Kathleen Kelley-Lainé, Rachel Rosenblum et, bien sûr, Catherine Jamroz qui a assuré les traductions à mes côtés. Howard Cann, mon mari. Que ceux que j’aurais pu oublier me pardonnent.

Ce livre est dédié à Hershl, Howard Cann, à mes filles Valérie et Florence, et à mes petits-enfants.

P RÉFACE

Les vivants se découvrent, chaque fois, au midi de l’histoire. Ils sont tenus d’apprêter un repas pour le passé. L’historien est le héraut qui invite les morts au festin.

Walter Benjamin Au début du récit il se nomme Herschl ; dans la suite il prend d’autres noms comme au gré des circonstances dramatiques rapportées tout au long de ce livre. Il semble même changer de consistance selon les moments, passer précisément du statut de fantôme à des formes de réalité bien différentes. C’est avant tout de lui que parle ce récit, et c’est, pour une grande part, à lui qu’il est adressé. Il est ainsi plusieurs fois nommé, évoqué de différents points de vue. « Tu faisais partie des invisibles, plus tard tu devins un disparu, puis un déporté politique. » Aucune narration ne peut à elle seule retracer la carrière de cet homme, de cet individu dont nous, les lecteurs, comprenons vite qu’il est avant tout un être définitivement absent, quelqu’un qui a disparu à tout jamais dans des circonstances non élucidées, pendant ce qu’on appelle la « dernière guerre ». Juif polonais venu peu avant cette guerre en France où il se marie, il est rapidement contraint de fuir en s’engageant dans la Résistance et séjourne un temps près de Grenoble, dans la région d’Uriage. Il doit donc abandonner sa femme et l’enfant en très bas âge qu’il a eu avec elle – cette toute petite fille qui, quelques décennies

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