Confidences - Tome 2
167 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
167 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Holly, mariée à Joshua depuis plusieurs années et mère de famille, va tout remettre en question lorsqu’elle prend conscience qu’elle ne veut plus passer à côté de sa vie.


La rencontre d’un autre homme va la contraindre à voir les choses sous un autre angle et revoir toutes ses perspectives. Elle ne désire plus être spectatrice de son existence et s’interroge sur la direction qu’elle doit, à présent, prendre.


La vie est-elle faite de raison ou de passion ? Le bonheur est-il une légende ? Quel est le but de notre existence ? Où sont passés nos rêves ? Grâce à l’aide du docteur Ana Berget-Castell, Holly va tenter de répondre à toutes ces questions et reprendre sa vie en main.


Quel chemin va emprunter Holly ? A-t-on toujours le choix ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 septembre 2018
Nombre de lectures 4
EAN13 9782376521419
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Emilie Billon
Confidences - Tome 2
ISBN : 978-2-37652-141-9
Titre de l'édition originale :Confidences - Tome 2
Copyright © Butterfly Editions 2018
Couverture © DRONIOU - Adobe Stock
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-141-9
Dépôt Légal : Steptembre 2018
20182908-222300
Internet : www.butterfly-editions.com
contact@butterfly-editions.com
À mes filles
« L’avenir contient de grandes occasions. Il révèl e aussi des pièges. Le problème sera d’éviter les pièges, de saisir les occasions e t de rentrer chez soi pour six heures. » Woody Allen
« C’est immense le problème du couple ! Le couple dans le mauvais côté c’est pour se fuir s oi. C’est à dire, l’individu totalement incomplet cherche dans l’autre la complé tude. C’est-à-dire, en gros, un couple c’est deux individus pas finis qui inventent un troisième individu qui est le couple. Alors, ils ne savent pas qui ils sont, mais ils sont quelqu’un, puisqu’ils sont le couple. » Fabrice Luchini
Erin
Chapitre 1
« Notre liberté se battit sur ce qu’autrui ignore d e nos existences. » Alexandre Soljenitsyne
— Marc ? — Je suis dans la cuisine. — Que fais-tu ? — Je prépare des Bagels au pastrami et des pickles d’oignons pour la petite touche croquante du dîner. — Il semble que papa ait besoin d’une assistante, D akota. — Oui, je suis prête, maman, j’ai mis mon tablier. — Marc, es-tu certain qu’ils viennent à la maison, ce soir ? — Oui, Joshua m’a envoyé un message. Les routes son t difficiles d’accès, mais ils arrivent. — Ok, je vais dresser des couverts supplémentaires.
Quarante minutes plus tard, personne ne se présente . Dakota s’impatiente. Elle a hâte de montrer sa nouvelle construction de Lego à Gabriel. Elle est très fière des tours de son château de princesse. À plusieurs reprises, je tente de téléphoner à Holly, sans succès. Mon amie reste injoignable. Elle n’a donné aucune nouvelle depuis son départ pour Washington. La sonnette finit par retentir. De rrière la porte, le petit Gabriel est méconnaissable tant il est emmitouflé sous ses épai sseurs de laine. On distingue à peine son regard dans le petit espace qui sépare so n bonnet de son écharpe. — Viens vite, Gabriel ! Encore une seconde sur le p erron et tu vas te transformer en bonhomme de neige. Rentre au chaud. — Salut, Erin. Ça sent bon chez vous. — Marc prépare des noix de pécan grillées. Joshua referme la porte sur son passage, Barney le suit nonchalant. — Gabriel a insisté pour qu’on l’emmène, il dit que Dakota le réclame. — Il a raison, la petite adore voir Barney. Mais où est Holly ? — Tu n’as pas entendu les informations ? Les vols o nt été annulés. Elle est bloquée à Washington. La tempête de Neige « Jonas » paralyse tout l’Est des Etats-Unis. Tu n’as pas mis le nez dehors ? — Non, je ne suis pas sortie de la journée. Mais Da kota et Marc ont fait une super bataille de boules de neige cet après-midi. — Le Washington Post a surnommé la tempête « Snozil la ». — Salut, Joshua. Holly n’est pas là ? — J’expliquais justement à Erin qu’elle était bloqu ée à Washington. — Que fait-elle là-bas ? — Elle est partie ce matin. Holly a été missionnée par la Harper Agency pour un déplacement professionnel. — Elle y est allée seule ? — Non, j’ai cru comprendre qu’elle était partie ave c un collègue. Elle a laissé un message sur le répondeur de la maison, elle nous ti ent informés de son retour dès qu’elle en sait davantage. Pour le moment, les avio ns ne décollent plus. D’ailleurs, Marc, en parlant des conséquences de la tempête, as -tu vu ? Le match de la LNH
entre Washington et Anaheim prévu vendredi en fin d ’après-midi a également été annulé. Qu’as-tu cuisiné ?
Dakota et Gabriel ont déjà amorcé la construction d e la muraille du château. Je vois Marc et Joshua s’engager dans la cuisine. Je p ense à Holly, cette tempête de neige sans précédent serait un cauchemar pour des m illions d’Américains, mais deux d’entre eux, dans l’intimité d’une chambre d’hôtel de Washington allaient certainement espérer que les flocons blancs tombent encore un pe u dans l’espoir inavouable de gagner une nuit de plus, loin de la réalité de leurs vies.
La soirée passe, Holly ne m’a pas recontactée. Josh ua essaie, mais en vain. Je m’interroge à propos des réponses laconiques de mon ami. J’ai même l’étrange impression qu’il évite de parler de sa femme. Après tout, pourquoi se serait-il inquiété de son déplacement à Washington ? Il est loin de s’ imaginer ce qu’il se passe. Les enfants s’endorment sur le canapé. Je les recouvre de gros plaids, et remets du bois dans la cheminée. De leur coté, Joshua et Marc, ne cessent de refaire le monde comme s’ils ne s’étaient pas vus depuis une éternit é. Les deux copains sont inséparables. J’éteins le film d’animation qui a eu raison de nos petits bouts pour mettre CBS News.
« C’est un épisode neigeux de grande envergure qui s’est abattu sur la capitale américaine. La tempête de neige Jonas a transformé Washington en la recouvrant d’un épais manteau blanc. Cette tempête a déjà fait au m oins une dizaine de victimes dans des accidents de voitures. La transformation est sa isissante et la neige a rapidement pris possession des lieux. »
— Joshua, la neige ne fait que s’abattre en masse. Tu devrais rester dormir à la maison. — Non, c’est gentil, Erin. Ça va aller, je vais re ntrer. D’ordinaire affirmé, je perçois une pointe de fragi lité dans sa voix. Je ne m’étais pas trompée, Joshua ne va pas bien. — Ne sois pas ridicule ! Tu ne travailles pas demai n et Gabriel n’a pas d’école. Les enfants dorment. Tu ne vas pas réveiller ton fi ls pour le plonger dans le blizzard. Regarde dehors, on distingue à peine les voitures s ous toute cette neige ! Et tu sembles vraiment épuisé. Joshua, es-tu certain que ça va ? La voix de Marc recouvre les mots de Joshua avant q ue je ne distingue les prémices de sa réponse. — Erin a raison, Joshua. Je n’ai jamais vu autant d e neige à New York. Reprendre la voiture ne serait pas prudent. Et puis, ce n’est pas pour te décourager, mais le Brooklyn bridge est probablement interdit à la circ ulation. — Mais non, ça va aller. Je ferai attention pour re ntrer, je ne veux pas vous déranger. — Ne sois pas ridicule. Viens juste m’aider à insta ller le matelas dans la chambre de Dakota et demain, je vous fais des pancakes pour le petit-déjeuner. Marc emmènera les enfants faire de la luge, tu te charge ras du bonhomme de neige. Reste à la maison, Joshua. J’insiste. — Avec du sirop d’érable et de la cannelle les panc akes ? — Avec du sirop d’érable et de la cannelle, promis. Le matelas est dans le fond du dressing. Je vais vous chercher des oreillers.
C’est étrange, mais je ressens le besoin de prendre un peu soin de lui. Je désire probablement me déculpabiliser de ce que je lui cac he. Je couche Dakota et Gabriel. Nous mettons un peu d’ordre dans la maison. Marc et Joshua desservent la table alors que je ramasse les jouets que les enfants ont éparp illés aux quatre coins du séjour. — Je vais appeler Holly et la prévenir que Gabriel et moi restons dormir ici. Barney, viens ! Les paupières du chien bougent à peine. La proposit ion de son maître ne semble pas l’emballer. Finalement, il reste couché et il s uffit de quelques secondes avant que Joshua ne réapparaisse. — Holly ne répond pas. Je ne l’ai pas eu au télépho ne depuis qu’elle est partie. Il est tard, elle dort probablement déjà. Sa voix se brise. — Papa ? — Je suis là, Gabriel. Tu peux te rendormir, nous p assons la nuit ici.
Holly
Chapitre2
 « La violence qu’on se fait pour demeurer fidèle à ce qu’on aime ne vaut guère mieux qu’une infidélité. » La Rochefoucauld
— Le projet de Washington était très ambitieux et le résultat est impressionnant. — La visite de cet après-midi sur le chantier vous a-t-elle apporté quelques pistes pour vos projets, Mr. Adamson, Miss Caldwell ? — Oui, j’ai listé plusieurs pistes de réflexion que je pense suggérer à l’équipe de mon laboratoire. — Je compte en faire de même à la Harper Agency. Mo n directeur est impatient que je restitue aux architectes New-Yorkais les con clusions de votre projet qui est similaire à celui de la zone d’activité que nous dé veloppons à Battery Park. — Il y a deux ans, notre équipe de Washington a fai t le déplacement à Manhattan afin de découvrir la proposition de la firme milana ise qui a remporté le concours de design pour le nouvel aquarium dans New York. — Le projet de l’architecte italien ? — Oui, tout à fait, Miss Caldwell. L’idée de créer un espace immergé qui se prolonge dans les eaux de l’East River était révolu tionnaire. Ce projet était composé d’une passerelle visionnaire pour l’avenir, un déco r dynamique suspendu sur le niveau d’eau de la rivière qui bénéficie d’une double natu re intentionnelle, celle d’un aquarium et d’un planétarium, un espace unique capable de re définir les modèles architecturaux traditionnels, c’est fantastique. Avez-vous travail lé sur ce projet, Miss Caldwell ? — Non, j’ai intégré la Harper Agency après sa mise en route et il concerne un autre cabinet d’architectes de Manhattan. Néanmoins , je m’y suis beaucoup intéressée. L’objectif du plan central était de cre user un bassin d'eau artificiel formé d'une île à deux niveaux, immergée qui se prolonge dans la rivière, accessible aux visiteurs via une boucle périphérique. L’aquarium d ispose d'un toit coulissant d’herbe qui est complètement fermé pendant la journée pour révéler tous les secrets du monde marin sur l'écran, et couvre à la place l'espace ci rculaire de nuit, afin de protéger la « Perle précieuse » et convertir l'aquarium en un pla nétarium d’où l’on peut observer les étoiles et les planètes luminescentes. D’ailleurs, l’aquarium ouvre ses portes aux visiteurs bientôt. Je sais qu’il est notre concurre nt direct, mais je prendrai plaisir à le découvrir. — Je suis ravi de l’entendre. Je vais programmer un e visite avec l’équipe de Washington et si vous l’acceptez, Mr Adamson, nous serions ravis de venir découvrir les projets menés dans votre laboratoire. Et vous, Amber Patterson, comment avance le projet de l’Ohio ? — Hormis un léger retard dans les délais suite aux difficultés d’approvisionnement du polyméthacrylate de méthyle…
Je sens le pied de Jude frôler le mien, nos regards se cherchent instantanément, puis immédiatement se trouvent. Nous sommes assis l ’un en face de l’autre. Jude et moi savons que chaque battement d’aiguilles de l’ho rloge murale du restaurant nous précipite vers notre nuit dans cet hôtel. Alors que le dîner touche à sa fin, il place ses deux chevilles autour des miennes pour les enlacer, nos regards ne s’enfuient pas. Je
sens les vibrations de mon BlackBerry dans mon sac à main, les voix de nos collègues ne s’apparentent plus qu’à des échos lointains, une sphère semble commencer à s’ériger autour de Jude et moi. Quelques minutes dé filent, puis quelques autres encore. Enfin, Mr Simmons, le PDG de la firme, qui nous a accueillis, annonce la fin du dîner. Nos convives se lèvent, nous en faisons de m ême. Le moment tant redouté – ou tant attendu approche. Nous nous dirigeons vers le hall de l’hôtel afin de raccompagner et saluer les associés qui ne passent pas la nuit s ur place. Miss Patterson engage Jude à poursuivre le débat sur le chemin de la sortie.
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents