De Yaoundé à Melilla - Cahier de mon aventure
124 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

De Yaoundé à Melilla - Cahier de mon aventure , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
124 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

« Le récit de Robert Alain Lipothy, qui a l’avantage du vécu et le mérite de n’occulter aucun détail de la vie et du parcours de ces voyageurs anachroniques, est le type de migration contre lequel nous devons lutter de toutes nos forces et avec tous nos moyens. La nature et l’itinéraire du voyage doivent suffire à indiquer au candidat migrant que le jeu n’en vaut absolument pas la chandelle. Les voyages de grandes distances, de nos jours, se font par avion et vous n’êtes pas certains de vous plaire dans le pays d’accueil. Si cette même grande distance doit être effectuée autrement — à pied, à moto, en voiture, à cheval — cela est une indication que de grandes difficultés vous attendent. Il n’est pas certain qu’en connaissance de cause tous ceux qui embrassent l’aventure se lanceraient dans cette traversée du désert à la rencontre de passeurs inhumains qui n’ont aucun respect pour la vie humaine.»

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2021
Nombre de lectures 30
EAN13 9956429001696
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Robert Alain Lipothy
De Yaoundé à Melilla Cahier de mon aventure Autobiographie
Préface de Joseph-Antoine Bell
Proximité Décembre 2021
© Éditions Proximité Décembre 2021, Yaoundé, Cameroun. Tél : +237 6 99 85 95 94 / 6 72 72 19 03 Courriel : editionsproximite@gmail.com ISBN : 9956-429-169-6
À Ma mère Julienne Ngo Gwet, Mon épouse Élisabeth Lipothy,  Mon grand frère Rodolphe Ngwem et son épouse Odette, Mon neveu Jonas Daniel Nsegbe Et enîn à mes enfants Anne Francesca, Joseph Etienne et Asaph Timothée
Je ne saurais commencer sans remercier Dieu Tout-Puissant, Créateur du ciel et de la terre, qui m’a aidé au cours de cette aventure où périssent des milliers de personnes depuis des décennies et qui m’a donné la force de mettre sur pied cet ouvrage qui deviendra, je l’espère vivement, un outil d’éducation à la migration et de sensibilisation sur la traite des êtres humains. J’adresse ma profonde gratitude à : Hervé Tchemeleu, Aurylia Rotolo, Emilie Beinchet, Vincent Tchokossa, Gaston Kelman et Rodrigo Prieto Fernandez pour leur soutien multiforme à la réalisation de cet ouvrage.
PRÉFACE
Depuis la nuit des temps, les êtres humains ont marché à la recherche d’un mieux vivre. Les migrations ont conïguré le monde moderne et cette tendance ne s’est jamais arrêtée. Aujourd’hui la modernité a constitué des États reconnus, les frontières les délimitent et des règles ont été établies mais l’espoir d’une réalité meilleure habite toujours certains dans tous les pays du monde. Seulement, les conditions de la migration ne sont pas toujours les mêmes. Le récit de Robert Alain Lipothy, qui n’est absolument pas une ïction mais du vécu, est le type de migration contre lequel nous devons lutter de toutes nos forces et avec tous nos moyens. La nature et l’itinéraire du voyage doivent sufïre à indiquer au candidat migrant que le jeu n’en vaut absolument pas la chandelle. Les voyages de grandes distances, de nos jours, se font par avion et vous n’êtes pas certains de vous plaire dans le pays d’accueil. Si cette même grande distance doit être effectuée autrement — à pied, à moto, en voiture, à cheval — cela est une indication que de grandes difïcultés vous attendent. Cet ouvrage a l’avantage du vécu et le mérite de n’occulter aucun détail de la vie de ces voyageurs anachroniques. Il n’est pas certain qu’en connaissance de cause tous ceux qui embrassent l’aventure se lanceraient dans cette traversée du désert à la rencontre de passeurs inhumains qui n’ont aucun respect pour la vie humaine.
7
Mon souhait, pour venir en aide à la jeunesse tentée par l’aventure, est queDe Yaoundé à Melilla : Cahier de mon aventuresoit disponible à tous les points de départ, et aussi dans les établissements scolaires, les universités, dans les quartiers où se racontent, malheureusement que des histoires exceptionnelles pourtant, de chatoyant succès.
8
Joseph-Antoine Bell
MOT DE L’AUTEUR
Si c’était à refaire, je ne le ferais pas. Qu’est-ce qui pousse le jeune Africain à prendre la route un jour, à courir mille risques, à dépenser parfois des sommes astronomiques pour atteindre les rives européennes de la Méditerranée ? Tout le monde vous parlera de la misère, de l’incurie des hommes politiques, de l’espoir en une vie meilleure. Mais quand on y rééchit, plusieurs questions se posent à nous. Est-ce que tous les pays africains qui vivent des conditions assez semblables voient leur jeunesse entreprendre ce périple ? Est-ce que l’on observe le même phénomène au sein des pays d’Asie tels que la Chine, la Corée ou le Japon, où le niveau de vie est parfois bien inférieur à celui des jeunes Africains ? On dit que l’Afrique est pleine d’opportunités puisque tout est à faire, pourtant on sait que pendant que des jeunes Africains désertent leur continent, des jeunes Chinois et Européens ne rêvent que d’investir ce même continent. Je continue à le dire, rien n’est simple et il faudrait donc éviter des raccourcis dans la réexion, mais quand même ! Une réexion s’impose. Il est donc certain que l’Afrique est pleine d’opportunités, que c’est le continent de l’avenir. Les pays africains, dont la jeunesse est leader de l’émigration clandestine, sont loin d’être les moins bien lotis dans tous les domaines. Le Nigeria en est un. On trouve des Nigérians dans les coins de terre les plus improbables. Pourtant leur pays est la première puissance économique du continent. La démocratie s’y est pratiquement implantée, si l’on en juge par les alternances plutôt
9
apaisées au sommet de l’État. Il en va de même pour le Ghana, peut-être à une moindre échelle. Chez les Francophones, on cite souvent le Sénégal comme modèle de démocratie et sa population n’accepte plus qu’un président tripatouille la constitution pour se maintenir au pouvoir. Pourtant, les Sénégalais tentent l’aventure plus que les ressortissants de tous les autres pays francophones d’Afrique, dans tous les cas, plus que la jeunesse du Gabon de la dynastie Bongo ou du Congo de l’inamovible Sassou. Nous l’avons dit, les étrangers rêvent de l’Afrique et les Africains rêvent de l’Occident. Cela leur coûte la vie pour les plus malchanceux, et pour les veinards, l’échouage à Lampedusa ou sur toute autre plage nord méditerranéenne, quelques années de galère, la reconduite à la frontière ou l’insertion dans le système grâce à l’obtention d’un droit au séjour. On sait aussi que des sommes importantes sont claquées dans cette aventure. Mais on sait surtout que ces sommes, investies sagement dans son pays, auraient permis à un jeune doué d’un minimum d’intelligence et de beaucoup de courage de créer une bonne petite affaire ou même un empire économique. Je pense parfois à ma propre aventure. Si j’avais poursuivi mon commerce de bois, qui sait… ? Alors, la question reste posée. Et j’ai eu une autre réponse seulement à mon retour. Est-ce la seule, est-ce la meilleure ? Je n’en sais rien. Quand je suis rentré de cette aventure — vous l’aurez bien compris —, bien entendu j’étais submergé par la honte, l’échec. Fallait-il se terrer, puis reprendre la route comme beaucoup le font jusqu’à ce que mort ou victoire s’en suive ? Je n’arrivais pas à m’y résoudre
10
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents