Disparu mais vivant : prisonnier en Allemagne
292 pages
Français

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Disparu mais vivant : prisonnier en Allemagne , livre ebook

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Français

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Description

André David, Périgourdin, a 22 ans lorsque la Deuxième Guerre mondiale est déclarée. Mobilisé, il est capturé par l'Allemagne et envoyé avec des milliers d'autres soldats dans un camp de prisonniers en Allemagne où il connaîtra la faim, le froid et le travail forcé. Pendant ces 5 ans d'exil, il n'a cessé d'écrire à ses parents et à Edith, dont il est amoureux. Ce sont ces lettres qui sont ici présentées.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2012
Nombre de lectures 32
EAN13 9782296501157
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Copyright

© L’Harmattan, 2013
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-97935-2
EAN : 9782296979352
Titre
Francine David-Paponnaud



Disparu mais vivant
Prisonnier en Allemagne

Lettres de guerre et de captivité d’André David
(1940-1945)

Edition présentée et annotée par sa fille



Préface du Pr Yves Durand





L’Harmattan
Mémoires du XX e siècle
Dernières parutions

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Paul OLLIER, Algérie mon amour , 2012.
Anita NANDRIS-CUDLA, 20 ans en Sibérie. Souvenirs d’une vie , 2011.
Gilbert BARBIER, Souvenirs d’Allemagne, journal d’un S.T.O , 2011.
Alexandre NICOLAS, Sous le casque de l’armée , 2011.
Dominique CAMUSSO, Cent jours au front en 1915. Un sapeur du Quercy dans les tranchées de Champagne , 2011.
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Joseph PRUDHON, Journal d’un soldat, 1914-1918.
Recueil des misères de la Grande Guerre , 2010.
Arlette LIPSZYC-ATTALI, En quête de mon père , 2010.
Roland GAILLON, L’étoile et la croix , De l’enfant juif traqué à l’adulte chrétien militant , 2010.
Jean GAVARD, Une jeunesse confisquée, 1940 – 1945 , 2007.
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Nathalie PHILIPPE, Vie quotidienne en France occupée : journaux de Maurice Delmotte (1914-1918) , 2007.
Paul GUILLAUMAT, Correspondance de guerre du Général Guillaumat , 2006.
Emmanuel HANDRICH, La résistance… pourquoi ? , 2006.
Norbert BEL ANGE, Quand Vichy internait ses soldats juifs d’Algérie (Bedeau, sud oranais, 1941-1943) , 2005.
Annie et Jacques QUEYREL, Un poilu raconte… , 2005.
Michel FAUQUIER, Itinéraire d’un jeune résistant français : 1942-1945, 2005.
Robert VERDIER, Mémoires , 2005.
R. COUPECHOUX, La nuit des Walpurgis. Avoir vingt ans à Langenstein , 2004.
Sommaire Couverture 4e de couverture Copyright Titre Mémoires du XXe siècle Sommaire PREFACE TEMOIGNAGE DE RENE DE OBALDIA REMERCIEMENTS INTRODUCTION CHAPITRE I - L’ADOLESCENCE D’ANDRE ET LA SECONDE GUERRE MONDIALE QUI SE PROFILE CHAPITRE II - ANDRE DANS LA DROLE DE GUERRE CHAPITRE III - ANDRE ET L’ECRASEMENT MILITAIRE CHAPITRE IV - LA DISPARITION CHAPITRE V - MEILLEURS SOUVENIRS DE SAGAN CHAPITRE VI - 1941 – LA GUERRE S’INTENSIFIE CHAPITRE VII - ANNEE 1942 – SOMBRE ANNEE CHAPITRE VIII - 1943 – LA GUERRE A L’EST FAIT RAGE CHAPITRE IX - 1944 – LA LIBERATION DE LA FRANCE SE PRECISE MAIS PAS ENCORE CELLE D’ANDRE CHAPITRE X - 1945 – LE RETOUR EN France CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE Adresse
PREFACE
André David a été l’un de ces milliers de soldats français capturés et détenus par les Allemands pendant la deuxième guerre mondiale, aujourd’hui disparus.
Sa fille, maître David-Paponnaud, a voulu reconstituer et transmettre la mémoire de ce destin particulier.

La démarche n’est pas rare. Beaucoup de ces enfants et petits-enfants de prisonniers ont manifesté ainsi le désir de connaître, après leur décès, leur passé.
Historien de la captivité, je suis, depuis vingt ans, régulièrement sollicité pour les aider dans leurs recherches.

Celles de madame David-Paponnaud se distinguent cependant. Elles tranchent par la rigueur propre aux règles du travail historique. Elle les résume elle-même dans son introduction parfaitement et donne en même temps à cette œuvre de mémoire filiale, une motivation plus large : « J’ai souhaité que les évènements vécus par mon père et ses camarades prisonniers décrits dans les lettres retrouvées ne tombent pas dans l’oubli. C’est pourquoi, j’ai décidé de parcourir le chemin suivi par mon père durant cette parenthèse noire de cinq ans qui fut l’histoire de sa jeunesse (22 ans au début de la guerre / 27 ans au retour) et faire connaître ses lettres en intégrant une histoire humaine et individuelle dans les évènements historiques qui ont marqué cette époque ».

De quoi disposait-elle pour mener à bien cette entreprise ?

Pas de journal écrit en captivité ; pas de ces petits carnets sur lesquels d’une écriture serrée beaucoup de prisonniers notaient le quotidien de leur existence captive. Rien que la correspondance échangée entre son père prisonnier et sa famille au pays natal.

Ces lettres retrouvées après la disparition des grands-parents et du père, forment, certes, un corpus exceptionnellement abondant. Le nombre et la longueur des lettres diminuent d’ailleurs entre la « drôle de guerre » et la captivité. André David écrit beaucoup au cours de la première. Il s’applique à échanger le plus qu’il peut ensuite avec ses correspondants familiaux depuis son long et lointain exil silésien.

Mais ce corpus épistolaire a été constitué dans les étroites limites d’une réglementation contraignante imposée par l’administration militaire allemande détentrice des prisonniers : format réduit des lettres rédigées obligatoirement sur formulaires standards et périodicité mensuelle restrictive. A quoi s’ajoutait la censure ; effective ou auto adoptée par crainte des regards indiscrets sur ces écrits personnels.

Tout l’ouvrage de madame David-Paponnaud est donc fondé sur la publication de ces lettres échangées entre son père et sa famille, de l’avant-guerre, où il fait son service militaire, à sa libération et à son retour au pays au printemps 1945.

Chaque lettre est replacée dans son contexte historique : accompagnée d’une mise en perspective avec les évènements et l’évolution de la guerre. Ainsi, trouve-t-on, vu d’en bas, l’écho de ces évènements généraux et de la manière dont ils ont été vécus par des millions d’hommes (et de femmes) pris dans cette tourmente.

La correspondance d’André confirme ce que l’on sait par d’autres témoignages et les études d’historiens sur la sensation d’incohérence des démarches et mouvements de la drôle de guerre ; les conditions stupéfiantes d’une capture massive et soudaine ; les illusions sur une libération prochaine au lendemain de celle-ci.

Les renseignements sont beaucoup plus rares – et moindres que dans la plupart des témoignages d’autres prisonniers – sur ce que fut le quotidien de la vie captive. Peut-être cette impression est-elle due au choix opéré dans l’ensemble des lettres par madame David-Paponnaud. Dans celles qu’elle a retenues, son père, en tout cas, ne parle guère de son travail dans les kommandos ; des conditions de vie de ceux-ci ; une part plus abondante étant donnée à l’exercice de ses talents de musicien dans le cadre restreint d’une petite communauté captive.

On retrouve un exemple typique de ce que fut l’attitude d’une grande majorité de PG : l’acceptation fataliste de leur sort, de plus en plus intériorisée à mesure que la durée de la captivité s’allonge au point de paraître devoir être sans fin ; non sans quelque velléité d’évasion, vite abandonnée.
Cependant, on notera aussi la lucidité manifestée à l’égard de ce qui fut un des plus scabreux effets sur leur sort de la politique de Vichy : la réaction à la transformation.
André David a reconnu aussitôt celle-ci comme un leurre et un piège, mettant en cause leur statut de soldats prisonniers, protégés par la Convention de Genève.

Tout cela, déjà connu et bien étudié est donc ici simplement confirmé. Mais, ce qui fait l’intérêt majeur de cette publication d’une correspondance PG est ce qui concerne les rapports entre le prisonnier exilé et sa famille, son pays. Outre l’existence des captifs eux-mêmes dans leurs camps et kommandos en Allemagne, des historiens ont étudié celle de leurs mères, de leurs femmes, de leurs fiancées (cf. femmes de prisonniers de guerre de l’historienne américaine Sarah Fishman). Mais la relation entre les deux ne l’a pas été : alors qu’elle prend ici une dimension centrale. Et c’est là que le travail de madame David-Paponnaud apporte une pierre nouvelle, essentielle, à la connaissance de l’histoire de la captivité.

Comme les lettres de poilus de la guerre de 14-18, déjà 

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