Et si le mérite pouvait encore servir en Afrique ?
84 pages
Français

Et si le mérite pouvait encore servir en Afrique ? , livre ebook

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84 pages
Français

Description

Tout se passe comme si la réussite dans la vie en République démocratique du Congo ne pouvait être rendue possible que par le favoritisme, le clientélisme, la corruption, le tribalisme et autres antivaleurs. Ainsi, le contexte actuel ne valorise guère la culture de l'excellence, la méritocratie. Et si le mérite pouvait encore servir pour la promotion personnelle, on éviterait certaines antivaleurs. En fait, Bwanya, le héros de ce récit de vie, va de simple enseignant à la magistrature suprême.

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Publié par
Date de parution 01 décembre 2014
Nombre de lectures 6
EAN13 9782336363141
Langue Français

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Extrait

Jacques IYULU leEmértitepousvaiti ? encore servir en Afrique Récit de vie
Et si le mérite pouvait encore servir enAfrique
Jacques IYULU
ET SI LE MERITE POUVAIT ENCORE SERVIRENAFRIQUE Récit de vieL’Harmattan
© L’Harmattan, 2014 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-04910-6 EAN : 9782343049106
Après de brillantes études secondaires, Bwanya est employé dans une école lointaine, à l’Est de la République Ntoyenne. D’aucuns confirment aujourd’hui que Monsieur le professeur Bwanya avait bonne presse, car son préfet ne cessait de lui jeter des fleurs pour son savoir-faire pédagogique. Néanmoins, à la fin de sa deuxième année de service, Bwanya avait à sa charge deux dossiers épineux. Il lui est reproché de marchander les points scolaires- c’est devenu aujourd’hui monnaie courante à Ntoyo. Le deuxième grief formulé contre Bwanya est un peu extérieur bien que lié à la pudeur. En fait, son cousin Pasa qu’il hébergeait ne semblait pas l’écouter. Un jour, il fait lire à Bwanya la lettre dont voici la teneur:
«Pasa, ta beauté et ton intelligence me poussent à t’aimer et à te vénérer. Depuis que je t’ai vu, je ne cesse de tressaillir. Je suis ouverte à ton cœur et disposée à pourvoir à tous tes besoins; pourquoi pas étancher ta soif. Bien que nouvellement mariée, je hais mon mari pour n’aimer que toi. Maudit soit mon père qui m’a forcée à épouser cet homme. Je viens de comprendre que c’est puisqu’il est indigent qu’il a voulu me vendre à un Dieu exauce ma prière, je serai, je suis ta première chair très chère vil prix.
Ȏ Divinité, Ȏ humanité! Quel crime ai-je commis pour me retrouver dans les chaînes? N'ai-je pas droit de choisir librement un bel homme pour m'épouser? Si . Quels que soient la colère et le bon sens de M. Bwanya, dévore-moi, Pasa; quand tu veux.
Je ne puis terminer cette missive sans te rappeler une chose: Monsieur Bwanya m’enseigne depuis deux ans. Il est très rigoureux et très perspicace. A ce titre, il ne voudra jamais que tu te méconduises. Ainsi, t’invité-je à plus de discrétion possible. Une femme qui n’a pas d’amant avec un mari comme le mien, est une exception. Il m’aime mais je le hais. C’est comme Oreste et Hermione chez Racine ».
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