Fermer les yeux et ne penser à rien
56 pages
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Fermer les yeux et ne penser à rien , livre ebook

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Description

Atteint très tôt par la maladie du Parkinson ; l’auteur livre sa concession son témoignage sur la maladie, sur les incidences socio-professionnelles, sur l’impact familial. Abandonné, ses enfants lui tourne le dos, sa femme quitte le domicile conjugal. Il se retrouve seul, il brade sa maison. Un jour il rencontre une personne qui l’oriente vers la thérapie génique et c’est le déclic. Il témoigne sur ce nouveau remède dont tout monde parle ; le gène-medicament.

Informations

Publié par
Date de parution 17 avril 2013
Nombre de lectures 1
EAN13 9782312009759
Langue Français

Extrait

Fermer les yeux et ne penser à rien

Amar Nedjam
Fermer les yeux et ne penser à rien
Parkinson, mon témoignage sur une thérapie génique








LES ÉDITIONS DU NET 22 rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
À mes enfants…
Je vous dédie ce livre.

























© Les Éditions du Net, 2013 ISBN : 978-2-312-00975-9
Si d’aventure…
Si d’aventure, le ciel venait, sans crier garde, à se couvrir ;
Si d’aventure, nos maux n’étaient que des soupirs ;
Si d’aventure, le temps passé ensemble n’était qu’un rêve ;
Si d’aventure, nos cœurs ne trouvaient aucune trêve ;
Je souhaite que vous gardiez, d’un père meurtri ;
L’image d’un homme qui laisse ces écrits ;
En souvenir des plus beaux de nos jours ;
En témoignage de son affection de toujours ;
Car le temps n’a point d’attache ; Le temps s’égrène ;
Poussière, nous sommes, poussière, nous redeviendrons ;
Au-delà des liens du sang ;
Effaçons les traces de la déchirure ;
Car l’horloge de la vie va marquer son temps ;
Évitons de détruire le plus beau cadeau de la vie ! ;
Le pardon est notre seule issue :
Car si d’aventure, le ciel venait à se couvrir ;
Je vous ai aimé et je vous aimerais ;

Dédicace
Je dédie ce livre au Professeur et toute son équipe de l’hôpital ayant en charge l’essai clinique de thérapie génique pour une maladie du système nerveux central. Leur dévouement, leur disponibilité aux malades force le respect.
Je dédie ce livre également à mon père dont je n’oublierai jamais le geste dont il m’a fait cadeau vers la fin de sa vie.
Je n’oublie pas ma mère avec laquelle j’ai vécu mes meilleurs moments de ma jeunesse.
Ce livre est dédié à mes enfants qui sans eux, je n’aurais pas eu le courage d’entreprendre ce récit.
Ce récit est dédié particulièrement à ma fille qui sans son affection, sa tendresse, son regard, sa discrétion, je n’aurais pas entrepris cet ouvrage.
Je dédie ce livre à ma nièce qui est un trésor d’affection qui m’a témoigné sa solidarité lorsqu’il faisait froid dans ma vie. Je me souviendrais de ses mots simples qui m’ont touché. « Souviens-toi qu’ici ou ailleurs pour moi tu seras toujours le meilleur ».
Je dédie spécialement à une dame que je n’ai jamais rencontrée mais qui a un cœur gros comme çà et qui m’a souvent remonté le moral.
Je n’oublie pas mon ami qui se fait rare à mon goût.
Je dédie spécialement ce livre à mes professeurs qui m’ont fait aimer la culture et le verbe.
Enfin je dédie ce livre à tous les malades et leur dit :
« La maladie est un avertissement qui nous rappelle l’essentiel. »

Le contexte
L E JOUR OÙ LE CIEL M ’ EST TOMBÉ SUR LA TÊTE
Venez vite ! Mettons-nous à l’abri ! Je sens des gouttes !
Commence-t-il à pleuvoir ou alors… ?
J’aimerais vous raconter une histoire, pas n’importe laquelle, une vraie histoire.
Une de ces histoires qui vous prend aux tripes, qui vous glace les os et vous broie tel un fétu de pailles.
Approchez-vous.
Entendez-vous le sifflement du vent qui souffle au travers des branches.
Entendez-vous l’orage au loin qui s’approche de nous.
Menaçant.
Non, ce n’est pas une de ces histoires qu’on raconte autour d’un feu pour passer une soirée pluvieuse d’Automne.
Cette histoire, c’est la mienne, je l’ai vécue et je la vis encore.
C’était plutôt un soir de l’année… de l’année…
Est-ce utile de le savoir ?
Ce soir-là, j’allais vivre un moment pas comme les autres.
C’était un de ces soirs d’Automne que j’appréciais particulièrement à Paris.
J’adorais Paris quand les arbres endossaient les couleurs chatoyantes de cette magnifique saison.
Les feuilles tombaient à la pelle, jaune, ocre, marron, orange et formaient un tapis de couleur au sol.
Le ciel était gris.
Ce soir-là, j’avais un Rendez Vous et pas avec n’importe qui.
J’arrivais devant un immeuble bourgeois. Les lumières de la ville se reflétaient sur le trottoir.
Les gens pressaient le pas pour éviter l’averse suivante qui allait tomber.
Une pluie fine commençait à battre le pavé Parisien. Une pluie qui pénétrait jusqu’aux os.
J’avais Rendez Vous avec un Neurologue.
Je courais vers l’immeuble le plus proche où j’avais remarqué une porte cochère afin de me mettre à l’abri.
Le hasard fait bien les choses sur la plaque était marqué « Docteur R. Neurologue ».
Mon généraliste Francis de Verneuil Vernouillet me l’avait conseillé. Je lui rends hommage de m’avoir supporté.
C’était dans cet immeuble que j’avais Rendez Vous.
STOP ! C’est ce soir-là que ma vie allait basculer mais je ne le savais pas encore.
Donc je n’étais pas inquiet outre mesure.
Il fallait pourtant que je consulte pour au moins savoir :
– Pourquoi mon avant-bras me faisait autant mal ?
– Pourquoi j’avais un ralentissement du bras lorsque je passais les vitesses de la voiture ?
J’entrais dans la salle d’attente d’un cabinet feutré du Neurologue, Le Docteur R.
Une fois à l’intérieur, les bruits de la ville, les vociférations des chauffeurs, le bruit des Métros aériens, les sirènes des voitures de police s’estompèrent pour faire place à un silence paisible.
Alors que je feuilletais une revue qu’on trouve dans toutes les salles d’attente, le médecin me fit signe de rentrer dans son bureau.
À peine, le seuil de la porte franchi, le Docteur, sans ménagement, me dit :
« Monsieur, je vous ai observé dans la salle d’attente. Il n’y a pas de doute, vous avez le Parkinson mais je vous guérirais, asseyez-vous ! »
Je m’assis.
Il continua à me parler mais je ne l’entendais plus.
Ses mots revenaient en boucle dans ma tête.
« Il n’y a pas de doute… »
« Il n’y a pas de doute… »
J’avais l’impression que le ciel m’était tombé sur la tête pourtant j’étais loin d’être un Gaulois.
Des images défilaient, alors, à grande allure devant mes yeux.
Pourquoi moi ? Pourquoi ?
C’est, alors, que des images de mon enfance remontaient d’une mémoire enfouie.
Je subissais un choc. Une régression.
« Mettez-vous, debout ! Je vais vous faire passer quelques tests" disait une voix qui me paraissait de plus en plus lointaine.
Non, il se trompe !
Après, les tests à la gomme, je sortirais et reprendrais ma vie, le plus normalement du monde.
Tel un automate, je me mis debout.
Je me pliais au test de la « Roue Dentée ».
Imparable d’après, lui.
Ce test consistait à décrire un cercle avec son bras de haut en bas. Le geste devait être fluide.
« Il n’y a pas de doute, il manque une dent à la roue" disait-il.
Effectivement mon bras marquait un soubresaut à chaque fois que je décrivais un cercle.
D’autres observations physiques ont permis le diagnostic. La lenteur des mouvements, l’équilibre, la rigidité de la nuque.
Et alors… ??? Où est le lézard ?
Le Docteur R me fit une ordonnance pour passer une IRM afin disait-il de confirmer le diagnostic.
Une imagerie capable de détecter la présence de la Dopamine dans le cerveau.
La Dopamine est un neurotransmetteur qui joue un rôle essentiel dans le contrôle des mouvements.
La consultation étant terminée, je repris mon cartable et sortis du cabinet.
Dehors la pluie battait son plein. Je n’y prêtais pas attention.
Trempé de la tête aux pieds, je pris le chemin du retour.
J’avais dû mettre le pilote automatique puisque je suis arrivé chez moi, n’ayant rien vu de la route.
Je suis rentré à la maison. Je ne disais rien.
Pas un mot sur le diagnostic que je venais d’avoir.
Je monte, immédiatement, dans mon bureau me refugier sans même prendre la peine de me sécher.
La honte ? La peur ?
Un mélange de tout çà, peut-être.
Je suis un battant alors je ferai face.
D’abord il faut que je confirme le diagnostic.
Il s’était trompé cert

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