Intemporelle… notre DS 21 Pallas 1968
54 pages
Français

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Intemporelle… notre DS 21 Pallas 1968 , livre ebook

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Description

Ce récit met en lumière 53 ans de présence de notre DS 21 Pallas au milieu de notre vie de famille. Attachement à la marque aux Chevrons, faits marquants et partage d’émotions sont les sensations que nous avons souhaité exprimer dans cet ouvrage.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 septembre 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312084343
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Intemporelle… notre DS 21 Pallas 1968
Pierre Feuchère et Hugues Feuchère
Intemporelle… notre DS 21 Pallas 1968
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen

On entretient et on met en route. Août 2020.
© Les Éditions du Net, 2021
ISBN : 978-2-312-08434-3
À notre famille, aux passionnés de la marque aux Chevrons et en particulier de la DS …
Préambule
La DS est une voiture mythique de réputation mondiale. J’ai eu l’honneur d’en acquérir une en 1968.
Dans cet ouvrage, rédigé en une semaine à la demande de mon fils Hugues, je raconte ses 53 ans d’histoire indissociable de celle de ma famille.
Je dédie ce travail à mes enfants et petits-enfants, ainsi qu’aux concepteurs de la DS et acteurs de Citroën… firme pour laquelle je nourris une véritable vénération depuis ma naissance.
D’ores et déjà il semble que mon objectif ait été atteint… puisque notre DS, actuellement en renaissance chez DS Sensation, va être exposée à La Rochelle au côté de la nouvelle DS 9. Et plus encore, ma dernière petite-fille Blandine en vacances à Port-en-Bessin a eu l’idée de faire la lecture de mon travail à 2 copines qui partagent ses vacances dans l’attente des résultats du bac. Toutes ont validé ce témoignage du passé !
Alors je souhaite une bonne lecture à tous ceux qui y trouveront intérêt ou se reconnaîtront dans les péripéties de notre DS. À 53 ans elle affiche encore zéro panne.
Citroën … une tradition familiale
Je suis né le 4 Août 1935 à Lille, époque où les premières « Traction AV » sortaient des chaînes de l’usine Citroën.
Mon père, docteur en médecine à Lille , en avait eu 3 avant 1940.
Les 2 premières passèrent très peu de temps dans la famille, victimes un peu des ennuis de jeunesse de la 7 CV … et surtout de la négligence du conducteur qui oubliait le rodage et les appoints d’huile lors de ses déplacements à Paris où il se rendait régulièrement.
Tout ceci m’a été confié par ma mère après 1940. Pendant cette période trouble d’Avant-guerre, Maman a surtout passé sa vie en couches et à pouponner :
15/07/1937 naissance de Denis . 11/09/1939 naissance d’Annie .
Elle avait un ami précieux… son violon Amati dont je bénéficiais du son mélodieux et qui lui rendait la vie agréable.
J’avais aussi un frère aîné Philippe né le 17/06/1930 et un autre frère Hugues emporté par une épidémie de scarlatine à l’âge de 5 ans, un an avant ma naissance.
La troisième « Traction AV » , une 11 BL , je la connais bien. C’est elle qui, au moment de la débâcle de 1940, nous a emmenés tous les 6 + notre petite chatte Rania vers une destination souhaitée : notre terre d’accueil de Vendée où mes grands-parents maternels habitaient.
Hélas rien ne se passa comme prévu dans ce bourbier infernal où il était impossible d’avancer : routes encombrées de voitures, charrettes, hordes de gens apeurés.
Je me souviens très bien de tout cela… et surtout du moment où, sans notre chatte échappée depuis longtemps, il fallut abandonner notre Citroën sous les mitraillages incessants.
Nous avons eu beaucoup de chance par la suite. Réfugiés dans le sous-sol d’un hôtel d’Abbeville, sans mon père parti chercher une cousine Mathilde, nous le quittâmes quelques minutes avant qu’il ne s’effondre touché par une bombe. Un train nous emmena à Rouen où un taxi accepta enfin de nous amener à bon port au Poiré sur Velluire… sans notre Citroën ni mon père dont nous restâmes sans nouvelles pendant 3 semaines.
Il réapparut enfin au Poiré… sans la cousine morte dans ses bras à Abbeville, victime d’un éclat d’obus.
J’évoque ces premiers souvenirs de ma vie avec émotion… en relativisant car dans cette affaire nous avions, certes, perdu notre chatte et notre « Traction AV » mais nous avions la vie sauve. Ce n’était pas le cas de tout le monde.
La guerre, terrain de jeu de mon enfance
C’est à Wattignies en banlieue de Lille que je passai mon enfance. Il y avait peu de voitures dans les rues… hormis des Citroën « Traction AV » ! En fait elles avaient presque toutes été réquisitionnées par les Allemands qui en faisaient un usage à leur convenance. La Gestapo passait souvent à vive allure dans une Citroën noire rutilante qui n’avait rien à envier à leur tenue vestimentaire noire : mission arrestation ou seulement faire du buzz. D’autres fois c’était la Wehrmacht en « Traction AV » kaki. Et enfin, peu avant la libération on voyait passer les FFI en « Traction AV » noire à très vive allure, souvent avec un jeune homme allongé sur une aile AV , la mitraillette prête à tir er sur le premier soldat Allemand de rencontre.
Mon père qui disposait d’une petite Rosengart était parfois appelé au chevet de FFI blessés et on avait droit au récit des combats dans le bois de Wattignies propice aux embuscades. Je me souviens en particulier du fils du marchand de pommes de terre tombé de la traction.
Mon père, appelé trop tard le lendemain de sa chute, ne put le sauver. Fracture du rocher.
La guerre avait encore bien des spectacles à nous proposer à nous enfants insouciants des dangers. À défaut de bagnole j’adorais contempler le ciel occupé régulièrement par la RAF , en mission pour bombarder les villes Allemandes ou les lieux stratégiques près de chez nous où se cachait l’Armée Allemande : Fives­Lille, Lille-Délivrance etc. Lorsqu’un avion Anglais était abattu par la DCA , nous partions à la recherche des débris d’avion et parfois des pilotes Anglais !
La nuit il nous fallait descendre à la cave où une case de survie étayée était aménagée jumelée avec la maison mitoyenne voisine. Il y avait un saloir en grès rempli de victuailles de première nécessité.
On s’était parfaitement habitué à cette ambiance au point qu’à la fin on préférait le spectacle des fusées éclairantes dans notre petit jardin !
Une nuit de Noël on eut droit à la chute d’un V1 qui explosa dans un champ voisin et brisa toutes les vitres du village. Pour ma part je ne me suis même pas réveillé mais, évidemment, je suis allé voir le trou laissé par cette bombe volante devenue la terreur des forces alliées, car bien entendu l’objectif c’était Londres !
Vint le débarquement et la débandade des Allemands en 1944. Un défilé permanent de véhicules Allemands recouverts d’immenses croix rouges, pendant des jours et des jours. Avant que n’arrivent enfin les Américains libérateurs. Un goût de liberté activé par le passage des éclaireurs à moto longtemps avant le déferlement de la troupe et des chars Patton dans un bruit assourdissant.
Les haltes de ces drôles d’engins étaient pour nous un moment de bonheur car les Américains et les Canadiens recherchaient le contact, distribuaient cigarettes, casse-croûtes, bonbons et n’hésitaient pas à nous monter sur la tourelle des chars. Souvenirs de guerre sans photos puisque nous n’avions pas d’appareil !
Brusquement je me retrouvais à l’aube de l’entrée en 6 e . Mon père m’avait définitivement confié le soin de veiller sur sa petite Rosengart . J’avais très vite compris comment la préparer pour les démarrages par grand froid. Lorsqu’il le fallait je la conduisais chez le garagiste à 200 m de chez nous sur la route nationale Lille Paris . Et quand il fallut aller chercher ma grand-mère de Lille pour ma communion solennelle (6 mai 1945) je n’hésitai pas à prendre la Rosengart . Il y avait vraiment très peu de circulation à cette époque. L’essence manquait et on commençait à voir des Citroën équipées de bouteilles de gaz sur le toit ou de gazogènes sur le côté. J’en ai vu brûler une et son occupant en feu se réfugier chez la marchande de légumes. « Pépère » criait la marchande à son mari.
Du côté de mon épouse… une « Traction AV » aussi
Le lecteur l’a compris, ma prime enfance m’a légué une fascination pour les autos et j’y ai reçu l’onction de la marque Citroën dont les « Tractions AV » étaient les fleurons. Ajouter à ça un attachement fort pour la maison Michelin , ses pneus, ses cartes routières, ses bornes… et aussi pour les avions. La simple odeur de l’essence me donnait

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