Je veux vivre

Ginette Latulippe

Description

23 témoignages de survivant(e)s
Des dizaines de milliers de femmes et d'hommes ont secoué la planète en agissant pour leur mieux-être, celui de leurs enfants et de leurs petits-enfants et celui des générations futures. Je crois qu'on minimise trop facilement des élans de colère, des gestes grossiers ou agressifs, des paroles offensives, des regards intimidants. La violence fait peur. On retarde le moment d'agir. On se tait et on espère qu'il n'y aura pas de prochaine fois... et il y en aura une, il y en aura toujours une. Je sais, je l'ai vécu.
Je veux vivre, un livre qui n'a pas d'âge, dans lequel vingt-trois survivantes et survivants racontent leur parcours et comment ils s'en sont sortis... un livre inédit sur un enjeu majeur existant, qui apporte espoir et vérité, conseils et informations, références et ressources d'aide, afin de contrer la violence conjugale, l'intimidation et les agressions sexuelles.
Nathalie Simard, chanteuse et conférencière, une battante qui soutient la cause depuis de nombreuses années, s'associe à l'écriture de ce livre qui invite à éclaircir et comprendre la vérité de la réalité.
La réalisation de Je veux vivre a été rendue possible grâce à Sylvie Morin, directrice de La Bouée régionale du Lac-Mégantic, une maison d'hébergement pour femmes victimes de violence conjugale et leurs enfants.

Informations

• Publié par: La Bouée
• Date de parution: 04 mars 2019
• Nombre de lectures: 29
• EAN13: 9782981671257
• Langue: Français

Extrait

Design graphique : Sophie Desjardins
© Ginette Latulippe, 2019
ISBN 9782981671257
Dépôt légal – Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2019

Numéra Claude Grenier photographe
La publication de Je veux vivre a été rendue possible grâce à Sylvie Morin, intervenante et directrice de La Bouée régionale du Lac-Mégantic.
Remerciements
Je remercie infiniment ma belle amie Sylvie Morin, pour son entière implication dans l’élaboration de ce livre. Une magnifique femme de coeur, survivante, qui s’investit continûment à contrer la violence conjugale et améliorer la vie de femmes et d’enfants, victimes de violence. Merci Sylvie de ta bonté et de ton sens du prochain, merci d’avoir partagé tes réflexions, ton savoir, tes rêves et ta propre histoire, afin d’encourager à agir pour qu’elles puissent enfin prendre soin d’elles et de leur bonheur.
Je remercie aussi ma grande amie, Nathalie Simard, mon âme jumelle qui a été mise sur ma route il y a vingt ans... une enfant qui a survécu à des centaines d’agressions sexuelles, une artiste, une femme, une battante qui, depuis bientôt quinze ans, soutient la cause éperdument. Merci Nathalie pour tes propos, tes convictions, ta confiance et ton association à ce projet d’écriture concrétisé.
Mille mercis à tous ceux et celles qui ont témoigné leurs expériences, merci de votre sincérité et générosité : Agathe, Chantal, Danielle, Dyane, Emma Rose, Éric, Julie Ann, Lina, Lise, Mara, Marta, Martine, Mélanie, N., Nathalie G., Nathalie L., Nicole, P, Rolande, Suzie, Sylvie et Vanessa.
Je désire aussi exprimer ma grande reconnaissance à mon conjoint et à mes fils : Merci Maurice pour ton amour, ta complicité et ton soutien toujours... merci Philippe et Patrick d’avoir choisi d’être dans ma vie et d’avoir permis, de bon coeur, que je révèle mon histoire, je vous aime si fort. Un merci spécial à ma petite-fille d’amour, Stéphanie, tu me combles de bonheurs infinis.
Ginette Latulippe
Avant-propos
Je crois qu’on minimise trop facilement des élans de colère, des gestes grossiers ou agressifs, des paroles offensives, des regards intimidants. La violence fait peur. On préfère retarder le moment d’agir. On se tait et on espère qu’il n’y aura pas de prochaine fois... et il y en aura une, il y en aura toujours une. Je sais, je l’ai vécu.
Je me suis reconstruite... mais peut-être pas complètement. Toutes ces formes d’abus, avec mes enfants qui ont grandi dedans... mensonges, manipulation, menaces, intimidation, agressions, violence psychologique et physique, maintes fois dans un climat de drogues et d’alcool. Très difficile d’avoir le courage de quitter. Des raisons ressemblantes, à la fois différentes. Chaque fois je repartais à zéro parce qu’on m’avait tout pris, sauf mon sourire, et je me tenais debout grâce à ma résilience et mon envie de vivre !
Ça m’a pris du temps à me rendre compte et à comprendre ma douleur et ma fragilité, à voir la vérité telle qu’elle était vraiment... c’était en 2007, l’année de mes 50 ans, celle où mon père est décédé, celle où j’ai entrepris l’énorme projet de me reconstruire.
Voici un livre inédit sur un enjeu majeur existant, où vingt-trois survivantes et survivants racontent leur parcours et comment ils s’en sont sortis. Un livre où conseils, informations, références et ressources d’aide vous sont aussi offerts, pour contrer les différentes formes de violence, de harcèlement, d’intimidation et d’agressions.
Après plus de trente ans d’expérience en tant qu’adjointe et coordonnatrice d’événements spéciaux, suite à un accident automobile, mon parcours professionnel m’a amenée à enseigner à domicile à des jeunes de niveau primaire et secondaire, et à publier deux livres éducatifs, Les T.E.N.S . en 2014 et Français Secours , en 2017.
Avec le désir continu de tendre la main, des idées d’écriture plein la tête, des journées entre amis et des circonstances heureuses, à l’été 2018, on m’offre l’écriture de JE VEUX VIVRE ! ... quel bonheur et grand honneur !
Alors j’ai dit oui pour apporter davantage d’aide, d’espoir et de vérité aux victimes d’agression et de violence ; j’ai aussi dit oui parce que des dizaines de milliers de femmes et d’hommes ont secoué la planète en agissant pour leur mieux-être, celui de leurs enfants et de leurs petits-enfants et celui des générations futures.
En espérant que mon livre vous apporte secours et réconfort, bonne lecture...
***
Un mot de Nathalie Simard

Éric Beaupré, photographe de presse
Un livre qui n’a pas d’âge, un livre qui s’adresse à tous... La population planétaire comprend désormais ces mots et ces gestes, autrefois tus et cachés. Des dizaines de milliers de femmes et d’hommes se lèvent pour contrer la violence et les abus de toutes sortes. Plus personne n’est indifférent à ces fléaux sociaux épouvantables qui détruisent des vies.
Je suis consciente qu’il en reste encore beaucoup à faire, mais année après année, des actions sont prises par la société, le grand public, les gouvernements, les organismes et les entreprises pour prévenir ces atrocités. Des points de droit sont amendés ; des plans d’actions concrets sont établis dans les écoles pour lutter contre l’intimidation ; de l’aide est offerte aux aînés pour tous types de maltraitance ; du soutien et plus de ressources sont apportés aux victimes d’agression sexuelle et de violence conjugale ; et des mesures rigoureuses sont appliquées dans les divers secteurs d’activité, pour freiner l’abus de pouvoir de ces femmes et ces hommes qui bâtissent et détruisent des carrières. Ensemble on progresse, on marche en avant et on regarde vers l’avenir, pour davantage protéger des vies et mettre un terme aux détresses des gens. Des publicités, des capsules, des reportages, des campagnes, des vidéos et des séries qui révèlent diverses formes d’abus et de violence, sont maintes fois vus et entendus par des gens de tous âges. « Agissons contre l’intimidation – Sans consentement, c’est une agression sexuelle – La violence conjugale est un crime – Non c’est non – Sans oui, c’est non – La violence nous rend tous victimes ».
Je n’étais qu’une enfant... intimidation maline, violence silencieuse, abus de pouvoir, agressions sexuelles. Gardée délibérément dans l’ignorance durant des années, j’essayais de me battre seule dans le monde des grands... et j’ai survécu. Malgré les effets et les répercussions sur ma vie personnelle et professionnelle, je vous assure que je n’ai jamais regretté de l’avoir dénoncé, et c’est quand je l’ai fait que j’ai constaté le nombre incroyable de victimes. Depuis, je me suis engagée à défendre cette cause à toute force et, depuis 2018, je suis aussi la porte-parole de La Bouée Régionale de Lac-Mégantic , une maison d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale et leurs enfants.
La sensibilisation fait son œuvre, les victimes se font entendre, de plus en plus de ressources voient le jour, des enfants, des femmes et des hommes dénoncent. On agit dorénavant par désir de changer les choses, pour le bien de l’humanité, pour grandir en force, pour que justice soit faite... et pour combattre l’adversité, la méchanceté, l’insouciance et l’indifférence...
Un individu qui commet un acte criminel quel qu’il soit, peu importe le geste et les circonstances, est et sera toujours le seul et unique coupable .
Oui ça prend un immense courage pour parler ou pour dénoncer parce qu’on se sent coupable, on a peur de décevoir, de blesser, de brimer leur vie... pourtant, ce sont eux qui nous brisent. Ils se croient protégés, intouchables et justifient leurs actions par toutes sortes de fausses raisons. Ne laissez personne vous abattre, vous décourager, vous intimider ou vous maltraiter. Ceux et celles qui ont une attitude ou un comportement déplorable, ceux et celles qui violent, abusent, intimident, battent ou maltraitent, au gré de leur volonté, vont continuer jusqu’au jour où vous vous direz : « Non, ça suffit... c’est ici que ça s’arrête... j’en ai assez ! »
Soyez l’artisan de votre bonheur car il vous appartient. Vous êtes maître de votre Vie. Écoutez votre petite voix et fiez-vous à votre instinct. Dites-vous les vraies affaires, arrêtez de chercher le pourquoi des c