Journal d un commis de l Etat au Congo belge
338 pages
Français

Journal d'un commis de l'Etat au Congo belge , livre ebook

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338 pages
Français

Description

Ce livre raconte la cinquantaine d'années que dura le Congo belge à travers les yeux d'un témoin privilégié qui vécut la colonisation de l'intérieur, dans son enfance durant les années 1910, puis à l'âge adulte dès 1936. Il est parsemé de rencontres avec toute une série de personnages étonnants qui participèrent à faire de ce pays le plus prospère d'Afrique dans les années 1950.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2011
Nombre de lectures 103
EAN13 9782296475717
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Journal d’un commis de l’état au Congo belge
Guibert Crèvecœur Journal d’un commis de l’état
au Congo belge
D’après les mémoires de Marc-Armand Crèvecœur L’HARMATTAN
© L'HARMATTAN, 2011 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Parishttp://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-56253-0 EAN : 9782296562530
PRÉFACE La vie est belle. La vie est une aventure, cette vie en est une ! Enfant, adolescent, nous nous promettons souvent de devenir le meilleur, de nous battre avec la dernière énergie pour faire éclore celui que nous sentons naître en nous et qu’il faudra faire jaillir à la face de notre monde. Seulement la vie, avec son cortège de chemins de traverse, d’arrangements, de concessions voire de compromissions, nous écarte souvent, à notre insu ou pas, de celui que nous nous étions jurés d’être : des héros ! Marc-Armand n’est pas un héros, Marc-Armand est un Homme. Des chemins de traverse, il en a connus, s’adaptant chaque fois à des situations chaotiques, parfois seul, mais jamais isolé, solidaire et enthousiaste. La vie est une succession de vies, vécues pleinement avec rigueur et souplesse à la fois, les rêves et les cauchemars se superposent. Marc-Armand témoigne de ces épisodes qui se succèdent et dont il a été un des acteurs efficace et audacieux, courageux et déterminé. Les lieux où vécut Marc-Armand et sa famille, sont autant de sons qui résonnent à tout jamais dans nos mémoires avec un rythme musical soutenu à la manière de Prévert, voici quelques-uns de ces sons géographiques : Matadi, Boma, Mukamba, Ruanda, Kalina, Kanda-Kanda, Lusambo, Kasai, Lobito, Dilolo, Mbujimayi, Libalska, Baluba, Katanga, Mwene Ditu, Luputa, Tshiluba, Kambaye, Ngombe, Matamba, Kayemba, Kamina, Misombo, Mulamba, Tshikapa, Itondo, Wowola, Luangashi, Ilunga, Gandajika, Kaniana, Fwa… La force utilisée par Marc-Armand et son adaptation ont créé un dévouement spontané de ses administrés. Quelle réussite ! La grande histoire se superpose à son histoire – tout au long du récit on se sent vivre une aventure à ses côtés – on se sent rassuré. 1  Olivier Strelli
1 Fils de Simon Israël.
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AVERTISSEMENT Le texte qui suit, écrit à la première personne, a été extrait des carnets quotidiens rédigés par mon père Marc-Armand (Marco) Crèvecœur, au long de sa vie. Avant son décès le 27 août 1988, il en avait tiré une chronique familiale de plusieurs milliers de pages dactylographiées. Parmi ces pages, celles consacrées à son enfance au Congo Belge, dans les années 1910-20, puis à ses études et à sa carrière dans l’administration belge du Congo de 1936 jusqu’à l’indépendance en 1960 constituent un témoignage précis et vivant de ce que fut cette tranche d’une cinquantaine d’années de la colonisation belge examinée du point de vue d’un commis de l’état imprégné d’un idéal de bonne gouvernance.
La Colonie y est vue de l’intérieur, à ses débuts par un enfant vivant à Boma, la capitale de l’époque, puis en plein développement, dans les années 1936 et pendant la guerre 1940-45, par un jeune adulte passant de fonctions d’administrateur de territoire à des fonctions de justice au Kasai, enfin, dans sa phase de mutation après la guerre jusqu’à l’indépendance en 1960, par un haut commis de l’état, d’abord au gouvernement de la province du Kasai, ensuite au gouvernement général à Léopoldville.
La colonisation correspond à une période de l’histoire mondiale et, comme toute période de l’histoire, elle a eu ses aspects positifs et négatifs. Cependant, aussi fondées que soient les critiquesa posterioride l’époque coloniale, il faut rappeler qu’en 1958, le Congo Belge était le pays africain au produit intérieur brut le plus élevé, équivalent à un pays européen, et qu’il était entièrement autosuffisant sur le plan financier. Cela fut, entre autre, à mettre au crédit du système de gestion mis en place par la Belgique dès sa reprise de l’Etat indépendant du Congo en 1908, peu avant la mort du roi Léopold II. Et, cependant, la gageure consistait à encadrer le développement d’un pays 90 fois plus grand que la Belgique avec un personnel, dont le nombre, enfants compris, ne dépassa jamais 1 % de la population belge. Cinquante ans après l’accession du Congo à l’indépendance, le témoignage qui suit, rendu par un acteur souvent aux premières loges, constitue un outil précieux pour la compréhension de cette période pour toute personne intéressée par l’histoire de la colonisation et son vécu. 2 Guibert Crèvecœur
2 Les textes des chapitres sont de mon père (avec, parfois, une phrase de liaison ajoutée pour une plus grande lisibilité) ; le choix des textes et des photos, la répartition en chapitres, les cartes et les notes de bas de pages sont de moi (à l’exception des notes 73 et 74 qui sont de mon père).
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