L'avion et le papillon

Jean-Marie Delthil

Description

Le propre de l’humain est qu’il est faible, qu’il doute, qu’il est sujet aux émotions. C’est ce qui fait sa beauté, mais c’est aussi ce qui peut le mener à sa perte. Jean-Marie Delthil éclaire ses expériences ordinaires par les lumières de la Bible, ce qui lui permet d’accéder à la sérénité. Avec son journal, il nous propose de suivre son itinéraire et, pourquoi pas, de le rejoindre sur le chemin de la foi. Bien que "L’avion et le papillon" soit un ouvrage tourné vers la religion, c’est avant tout un livre sur la tolérance et un hymne à l’amour en général. À travers le récit de quelques mois de la vie de l’auteur, on apprend à redonner sa valeur au temps qui passe pour tirer un enrichissement spirituel des rencontres, petites ou grandes, qui peuplent notre quotidien.

Informations

• Publié par: publibook
• Nombre de lectures: 50
• EAN13: 9782748356137
• Langue: Français

Extrait

L’avion et le papillon e 2 tome

Jean-Marie Delthil L’avion et le papillon e 2 tome

Publibook

Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS France Tél. : [phone] IDDN.FR.010.0115094.000.R.P.2010.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2010

À la Vierge Marie.

12 novembre 2006.

Si tu te sens désuni intérieurement ou en manque de lien avec les autres, fais le signe de Croix : « Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen ». Ce n’est que de la Relation, là. Marie nous dit alors : « Aimez-moi, ainsi que mon fils ! » En aimant Marie, on aime la Mère du ciel et la Mère des hommes. En aimant son fils, on aime Dieu Lui- même. Alors on aime tout, et on est aimé de tout. Voilà des paroles brûlantes. Ce sont celles d’Yves de Montcheuil, professeur de théologie à l’Institut Catholique de Paris : « Le Royaume de Dieu exige notre service, et néanmoins son instauration est tout entière œuvre divine ». C’est la première phrase du petit paragraphe que je viens de lire. Ce royaume de Dieu que nous annonçons, que nous annonçons par mille et une manières à qui sait voir et entendre entre les lignes : voilà bien notre Espérance ! Ce Royaume de Dieu, oui, nous en avons soif, oui, nous en avons faim ; excessivement soif, excessivement faim ! Et nous sommes acteurs, souvent pauvres comme Job, à même la terre, vêtus pourtant d’un manteau rutilant, lumi- neux : celui des promesses de Dieu faites à notre égard. Pauvres et beaux de cette beauté de Dieu, pauvres et affa- més, ne sachant ni où ni comment, le plus souvent, faire advenir cette fièvre de Dieu. Et pourtant nous le pouvons ! — Par Lui, avec Lui et en Lui. Dieu a ce désir-là, ce désir d’être annoncé par la pauvreté même, par l’humilié si souvent. Il couvre nos épaules de ce vêtement lumineux,

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toutes nos épaules, toutes les épaules de celles et ceux qui le veulent bien, et Il nous mène aux Noces. Seigneur, par- donne-nous, aime-nous ! Yves de Montcheuil a été fusillé en 1944 comme aumônier de la Résistance dans le Ver- cors. C’est encore lui qui parle pour finir : « Le Royaume n’est pas d’abord conçu, imposé ou proposé par les hom- mes : il est annoncé par Dieu et par ses envoyés. Il est l’objet d’une révélation. Les Prophètes l’aperçoivent en leurs visions d’avenir, Jean-Baptiste le proclame, Jésus Christ l’instaure. C’est un don de Dieu, dont l’avènement est fixé par Dieu ». Voilà que je me suis réveillé de fort belle humeur ! Il faut dire que j’ai une fois de plus été habité par un très beau rêve doux et consolateur. Je rencontrais là, dans une petite maison ordinaire, une femme que j’avais connue dans ma vie alors que j’étais adolescent. Elle n’avait pas trop changé, ni moi d’ailleurs, et l’amitié qui nous avait liés à l’époque, non seulement était restée intacte, mais plus encore, elle s’était développée, bonifiée… Dehors, il y avait une herbe verte, grasse et brillante, comme celle de tous les printemps, sous un soleil radieux. Sur ce sol en pente douce s’élevait une magnifique échine de calcaire de deux ou trois cents mètres de hauteur, dont le sommet ve- nait se perdre dans la lumière. Il y avait un accord parfait entre la beauté de cette amitié profonde et la resplendis- sance de ce paysage montagnard. Je pourrais même dire que cette amitié n’était rendue possible que grâce à la pré- sence de ce beau paysage ; et inversement, que ce paysage était devenu beau par la réalité de cette amitié profondé- ment vécue entre deux personnes. Il y avait en somme la Présence. Nous sommes là dans le domaine du lien affec- tif, et, vous l’aurez compris, un peu au-delà toutefois : dans le Mystère de cette amitié totalement libre de tout, qui est belle, et qui est grande… Je rends grâce à Dieu !

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